Quid des méthodes d'entraînement ?

Petite réflexion devant la pléthore de méthodes qu'on peut lire sur la toile et dans les livres spécialisés.

Il y a ceux qui roulent au "feeling", au plaisir c'est la méthode empirique. Pour celles et ceux qui souhaitent une méthode plus scientifique il y a de quoi se perdre avec toutes ces méthodes.

Les moyens de mesure sont nombreux: Fréquence cardiaque, les capteurs de vitesse, de puissance et de cadence, Strava etc ...

Les approches, la planification ?

La vieille école: Volume puis intensités

Test d'effort: Echange gazeux: SG,SV1,SV2,PMA

Coggan: FTP, TSS, ect ...

Polarisé: Fini le I4

SST (Sweet Spot Training): Quelque part entre I3 et I4

Etc ...

Pas évident mais à chacun de trouver LA méthode qui lui permette de rouler plus vite selon ses qualités et ses objectifs.

Pour moi qui pour la première fois essaye de me faire un plan d'entrainement, je doit dire que je rame pas mal

Personnellement pour le moment je pioche à droite et à gauche, je navigue entre entrainement aux appareils (le capteur c'est bien quand même ...) et aux sensations. Selon les objectifs, la météo, les paysages, les sensations, la forme, les sorties avec les copains et la période de l'année je me fais plaisir ou je m'astreins à un programme plus rigoureux. Je fais un mix et un compromis entre tous ces éléments, toutes "les recettes", entre toutes mes facettes (ou contradictions perso) et les mois passent, les années aussi et mine de rien je progresse gentiment ! Pour le moment ça me va. Bref je suis en train de m'autosatisfaire !

j'ai attaqué par le veille école, puis j'ai fais un test d'éffort, puis j'ai acheté un capteur de puissance donc entrainement "Coggan", sens le savoir, je roulais déjà pas mal entre I3/4 donc du SST....

Finalement, maintenant c'est un gros mixe de tout

Un peu pareil : mélange de vieille école et Coggan, même s'il y a un manque à i5 et + (mon historique WKO+ est assez explicite à ce niveau ).
Mais bon tant que je progresse avec le volume hebdo dont je dispose, ça me va.

A noter que l'entraînement est une chose, mais l'alimentation, sommeil, récup... sont tout aussi capitaux dans la performance globale. Ce sont sans doute les points où j'ai le plus progressé cette année, car en terme de PPR "brut" il y a de moins en moins à gratter je pense (à part i5+ ).

J'ai beaucoup évolué depuis l'arrivée du capteur de puissance à la maison.
Pour résumer, quelques points clés de mon entraînement :
- polarisé,
- utilisation massive du SST,
- travail sur ITs courts à 90% PMA avec contre-exo à i2,
- force max, dans les fondations de l'hiver et à recycler dans les sorties longues en cours de saison,
- powercranks pour la gestuelle.

Sinon que du classique : du 30/30-40/20-badel pour travailler la PMA, du i4 pour se tanner le cuir en début de saison, des 5x3' @PMA pour élever le VO2max, du Power pour la maintenance du pic de forme...

icare écrit:

Personnellement pour le moment je pioche à droite et à gauche, je navigue entre entrainement aux appareils (le capteur c'est bien quand même ...) et aux sensations. Selon les objectifs, la météo, les paysages, les sensations, la forme, les sorties avec les copains et la période de l'année je me fais plaisir ou je m'astreins à un programme plus rigoureux. Je fais un mix et un compromis entre tous ces éléments, toutes "les recettes", entre toutes mes facettes (ou contradictions perso) et les mois passent, les années aussi et mine de rien je progresse gentiment ! Pour le moment ça me va. Bref je suis en train de m'autosatisfaire !

excellent moi çà serait un peu comme toi (en plus vieux et plus fainéant à l'entrainement) et sans capteur

pour 2015, j'ai un (très) gros objectif (en plus de la retraite ) et je pense franchir le cap au moins sur un an (capteur + coach) histoire de voir et de ne pas mourir idiot (et de me faire vraiment mal à la g....)

servodep écrit:

icare écrit:

Personnellement pour le moment je pioche à droite et à gauche, je navigue entre entrainement aux appareils (le capteur c'est bien quand même ...) et aux sensations. Selon les objectifs, la météo, les paysages, les sensations, la forme, les sorties avec les copains et la période de l'année je me fais plaisir ou je m'astreins à un programme plus rigoureux. Je fais un mix et un compromis entre tous ces éléments, toutes "les recettes", entre toutes mes facettes (ou contradictions perso) et les mois passent, les années aussi et mine de rien je progresse gentiment ! Pour le moment ça me va. Bref je suis en train de m'autosatisfaire !

excellent moi çà serait un peu comme toi (en plus vieux et plus fainéant à l'entrainement) et sans capteur

pour 2015, j'ai un (très) gros objectif (en plus de la retraite ) et je pense franchir le cap au moins sur un an (capteur + coach) histoire de voir et de ne pas mourir idiot (et de me faire vraiment mal à la g....)

.... ... trop ou pas assez dis là Jean-Phi

Je ne peux rien dire de plus pour le moment Charly j'attends de voir comment va se dérouler 2014

Pour ma pomme, pas de wattmètre et un cardio que je regarde de moins en moins tant j'ai l'impression de me "connaître" - de savoir au feeling où j'en suis.

Pour les méthodes, devant un volume de pratique qui s'est réduit (de proche des 8 heures, je suis désormais à 5 heures hebdo voire moins ) , la rationalisation a de moins en moins d'intérêt... J'essaye toutefois de ne pas faire n'importe quoi donc mon principe est : "de tout toute l'année" mais hautes intensités réduites (juste une bosse par ci par là au "taquet" pour le fun ou par envie) et plus de technique (vélocité) l'hiver. Avec le printemps viendra le temps de débuter gentiment avec du Power (je le digère bien) et des "petits" 30/30 (mais aussi introduire une sortie longue) puis enfin du Gimenez qui sera le bon moyen de cracher mes boyaux en vue d'un éventuel objectif

C'est pas si mal adapté à mes moyens / objectifs actuels (si l'on peut parler d'objectifs... ). En gros : ça m'amène à un niveau satisfaisant pour me faire un peu plaisir sur le bike quand je me fais la peau seul ou avec les copains

ça me met dans une méthode ? (hormis la "fameuse" méthode pasqup01 )

N.B. j'avoue que j'ai de plus en plus de mal à suivre les nouvelles méthodes qui deviennent étanche pour les non spécialistes et ou pour ceux qui n'ont pas envie / possibilité de passer trop de temps à analyser tout cela. ça me fait penser à la photo où le numérique a amené certains à passer plus de temps en retouche sur l'ordi que derrière le viseur

Ceci étant, les nouvelles méthodes et la très fameuses polarisation des intensités, c'est quand même pas l'invention du siècle et c'est un peu la redécouverte de l'eau chaude... Mon petit frère et ses camarades en 1ère pratiquaient ça il y a 10 ou 15 ans sans faire partie de la Sky.
La base de leurs entrainements consistait l'hiver à borner, borner, borner et borner à 30 km/h par sortie (soit très vraisemblablement à i2) et à l'approche des 1ères compétes, le traditionnel stage de début de saison permettait d'introduire des intensités élevées (mais pas sur des efforts trop longs car il fallait quand même tenir 10 jours) et puis ça marchait très bien comme ça pour faire des courses à plus de 40 km/h sur 150-180 km. Mais pour ça, il fallait avoir le coffre pour. Le quidam qui s'y essayait, il volait fin février début mars avant de s'écrouler très vite.

Mais aujourd'hui, pour être à la pointe de l’entrainement cycliste, et faire de l’innovation datant du siècle dernier, il ne faut pas venir du vélo (la natation ou le curling ça semble mieux) et être anglo saxon (comme tout d'ailleurs)... C'est quand même génial le marketing....

Pour ma part j'ai longtemps cru qu'il y avait une sorte de méthode miracle qu'il s'agissait d'identifier.
Aujourd'hui ça me semble bien idiot...

Je pense qu'il faut garder à l'idée qu'on ne réagit pas tous de le même façon au stimuli, que l'on a tous des qualités différentes et qu'on doit aussi s'adapter à l'objectif.
En résumé, je dirais que si l'on connait
- comment réagit son corps à l'entrainement,
- quelles sont ses forces et faiblesses,
- que l'on adapte son entrainement à son prochain objectif

et bien on sait déjà un peu ou on va...

je suis la méthode du professeur Pop...papi POP

papipop écrit:

Ceci étant, les nouvelles méthodes et la très fameuses polarisation des intensités, c'est quand même pas l'invention du siècle et c'est un peu la redécouverte de l'eau chaude... Mon petit frère et ses camarades en 1ère pratiquaient ça il y a 10 ou 15 ans sans faire partie de la Sky.
La base de leurs entrainements consistait l'hiver à borner, borner, borner et borner à 30 km/h par sortie (soit très vraisemblablement à i2) et à l'approche des 1ères compétes, le traditionnel stage de début de saison permettait d'introduire des intensités élevées.

OK sur toute la ligne, on passe beaucoup de temps à réinventer l'eau tiède...
Une nuance malgré tout, à relativiser selon ce que les gars font réellement : l'hiver, borner-borner-borner (voire, pour certain, sur petit plateau pour le 1er 1000), ça reste assez loin de la polarisation puisqu'il manque... un pôle. Comme je ne connais pas les gars qui font ça, je ne sais pas s'ils se permettent une entorse de temps en temps pour débrider le moteur ; mais avec ce genre de préparation suivie à la lettre, un gars avec mon profil arrive au mois de mars sans être capable d'accélérer, sans force, sans explosivité, bref sans rien.

stam écrit:

papipop écrit:

Ceci étant, les nouvelles méthodes et la très fameuses polarisation des intensités, c'est quand même pas l'invention du siècle et c'est un peu la redécouverte de l'eau chaude... Mon petit frère et ses camarades en 1ère pratiquaient ça il y a 10 ou 15 ans sans faire partie de la Sky.
La base de leurs entrainements consistait l'hiver à borner, borner, borner et borner à 30 km/h par sortie (soit très vraisemblablement à i2) et à l'approche des 1ères compétes, le traditionnel stage de début de saison permettait d'introduire des intensités élevées.

OK sur toute la ligne, on passe beaucoup de temps à réinventer l'eau tiède...
Une nuance malgré tout, à relativiser selon ce que les gars font réellement : l'hiver, borner-borner-borner (voire, pour certain, sur petit plateau pour le 1er 1000), ça reste assez loin de la polarisation puisqu'il manque... un pôle. Comme je ne connais pas les gars qui font ça, je ne sais pas s'ils se permettent une entorse de temps en temps pour débrider le moteur ; mais avec ce genre de préparation suivie à la lettre, un gars avec mon profil arrive au mois de mars sans être capable d'accélérer, sans force, sans explosivité, bref sans rien.

Il va de soi que je caricaturai un peu… Mais mon frère et ses petits camarades bornaient quand même beaucoup. Les semaines entre 18 et 20 heures n’étaient pas rares (en tout cas l’hiver). Et sur ce volume, il y avait assez peu d’intensité (les 2 étant quand même inconciliables à terme). Néanmoins, elles n’étaient pas absentes (la sortie du dimanche matin faisait souvent office de défouloir) mais c’est surtout pendant le stage d’avant saison (une dizaine de jours) qu’elles étaient travaillées. Autre point d’importance, une fois le 1er mois de reprise passé, ils enroulaient du braquet en permanence. Mais pour supporter et tirer avantage de 5 heures à i2 et en 53x14, faut quand même avoir la caisse….

Fredhamster écrit:

Méthode pasqup01© en ce qui me concerne...

(C'est quand même génial de pouvoir enfin mettre un nom scientifique sur ce que je fais )

De rien, de rien

C'est mon président qui va être content que je ponde enfin une méthode aussi reconnue sur le terrain. Je pourrai peut être en tirer une publication internationale et, comme elle porte mon nom, je serai célèbre

Fredhamster écrit:

Méthode pasqup01© en ce qui me concerne...

Tu as prévu une saison blanche pour 2014 ?

Je sais je sais, c'est petit et gratuit....

... mais si je veux le revoir sur un vélo, 'faut que je l'asticote !

Le bouquin Handbook with powerter de J.Friel donne des pistes intéressantes et assez actuelles: Base période: foncier, vélocité, fmax. Late base: endurance, SST. Build base: endurance + VO2max; Il y a plusieurs exemple de répartition de puissance sur les périodes qui rappel la polarisation. Un bon résumé assez simple pour démarrer sans se tromper avec la puissance....

Personnellement, après 2/3 ans de vélo avec finalement un quota très faible de kms à l'année, j'ai décidé de me prendre ou en main (ou plutôt d'être pris en main) en contactant un coach pour préparer la saison 2014.
Et c'est surtout au niveau de la motivation que ce choix est intervenu.

Trop souvent, je rentre du taf, un peu "HS". Et en repoussant chaque fois un exo/sortie au lendemain, je finit par ne rien faire.
Pourtant une fois sur le bike (enfin surtout dehors...sur home trainer c'est discutable), j'éprouve un bien être, et les sensations sont parfois au rendez-vous...bizarrement.

Avec une personne qui me suit, je me doit de réaliser le programme, sans avoir à penser au type de séance à prévoir.
Je le fait avec plaisir, et d'ailleurs, je gère mieux la récup/sommeil, sachant "que je n'ai pas le droit" de me dire....on verra demain.

Bref pour le moment, je pense avoir fait le bon choix pour ma part, même si il est encore trop tôt pour en parler.