le cristalp

fc écrit:

ivan ,
voici la multitude de mes questions :
quels sont les effets de l\'altitude pour quelqun qui vit a 400m
comments s\'y preparer au mieux
quel peut etre la proportion de watts perdu en raison de l\' altitude
le parcour est \'il roulant ou comme l\'extreme sur loue trés technique
a quoi ressemble le pire des conditions climatiques
le terrain est il a prédominance , gras , glissant , rocailleux,
pour le transport est il utile de prendre les navettes, si oui lesquels
qu\'elles sont les qualitées les plus éssentielles a travailler
est il utile de travailler le portage a l\'entrainement
et
pourons nous afficher une équipe vo2 pour l\'édition 2009


fabien

Salut,

Je te donne mes quelques réponses d\'intermittent de la montagne car j\'ai toujours passé entre 1 et trois mois par en altitude alors que je vis le reste de l\'année à Paris. Pour information, je viens de vérifier, l\'altitude de la capitale se situe 40 mètres au dessus du niveau de la mer. Fin de la parenthèse.

Les effets
Ca tu ne peux pas les deviner. Ils sont différents pour chacun. Il faut que tu ailles t\'essayer à une activité physique en altitude pour savoir quel effet ça a sur toi. Certains en ressentent l\'effet dés 800/1000m avec des maux de tête ou autres symptômes. D\'autres ne sont touchés que par la pauvreté en oxygène à partir de 1800/2000 ce qui amoindrit un peu la performance.

L\'acclimatation
Là encore, il faut tester. Pour ma part j\'ai l\'impression que je suis au top soit les deux premiers jours en altitude, lorsque mon corps n\'a pas encore eu vraiment à faire d\'effort d\'adaptation. Ou alors après une bonne dizaine de jours.

Le parcours
Il est roulant pour les ascensions. Dans ces parties montantes tu es soit sur du chemin à 4x4 soit sur du goudron. Tu as des parties en single track. Notamment le fameux Mandelon. Des passages assez fracassants, comme la descente sur Grimentz. Il ne faut pas négliger la technique dans ta préparation, car le Grand Raid n\'est pas, comme j\'ai pu le lire ailleurs, un cyclocross en altitude.


Les pires conditions climatiques
Demande à ceux de 2005. Je n\'y étais pas mais on me l\'a raconté. Neige et froid.

Le portage
Oui, il faut le travailler. Voir préparer des petites astuces pour que ça se passe bien (on voit plein de gars qui ont des mousses sur le cadre, une sangle pour accrocher le cadre au Camelbak...).
D\'autant plus que tu seras déjà bien attaqué quand tu vas t\'y adonner. Si tu es un randonneur à pied assidu...pas de problème.

Les qualités
Pour moi la qualité numéro 1, c\'est de savoir grimper. Si tu ne montes pas assez vite, tu ne passeras pas les portes horaires. Quel que soit ton talent de descendeur.

Salut Arnaud,

Bon, ce n\'est pas la première fois que j\'entends parler sur ce forum de ton idée de revenir à la fourche rigide. As-tu déjà sauté le pas? Quels avantages en retires-tu en dehors du gain de poids?

clementa écrit:

Les nôtres (Albert et moi) sont arrivées, ils ne restent plus qu\'à les tester.

Bon, on attend avec impatience vos impressions!!!

Bon, allez, pour changer de tous ces compétiteurs qui ne disent pas qu\'ils arrivent dans les premiers que ce soit depuis Hérémence ou depuis Verbier, voici un avis d\'un habitué anonyme. Une autre vue de la chose quoi.

Travaillant assez régulièrement avec la Suisse (pour sa spécialité, les horloges mais en version atomique), j\'en ai entendu parler dès 1996.
Cela m\'a fait instantanément envie de tenter mais je n\'en avais pas les capacités physiques ni la connaissance de la réaction de mon corps à ce genre d\'effort. Une petite parenthèse : je suis diabétique insulino-dépendant depuis l\'âge de 16 ans et suis traité par pompe à insuline externe. Traitement qui comporte de nombreuses analyses du sang capillaire quotidiennes (6 à 7 pour un jour normal).
A partir de ce moment là, c\'est une idée qui a fait son chemin peu à peu. Après plusieurs années de progression et de sollicitations de l\'organisme prudentes (vis à vis du diabète) sur des efforts de plus en plus longs, j\'ai pris la décision de me lancer pour la 1ère fois en 2003 directement au départ de Verbier. J\'ai sciemment fait ce choix car, ma motivation profonde de réaliser ce raid était de faire \"le grand\", le petit ne représentant pas un défi à faire (je ne fais pas la course au podium) car je suis sur de le boucler.Le plus profond de la motivation : se battre contre ce \"compagnon de vie\" qu\'est le diabète.

GRC 2003 : J\'arrive à Verbier sans rien connaitre du parcours d\'autre que quelques cartes glanées ici ou là (j\'habite à 900km de là donc pour faire de la reconnaissance, c\'est impossible). Donc, pour résumer rien quoi. Pour cette première tentative, je suis arrivé jusqu\'à Eison où l\'on m\'a stoppé à 15h03 (la porte était à 15h00 et aucune tolérance horaire admise. Dommage mais je suis déjà super content d\'être arrivé là sans rien connaitre du terrain au préalable. En effet, ne pas être en mesure d\'anticiper les efforts réels à venir au fur et à mesure du parcours reste un gros handicap au niveau de la gestion du diabète

GRC 2004 : Pas de participation, des soucis de santé sur plusieurs mois m\'ayant empêché de rouler.

GRC 2005 : Euh, comment dire? La catastrophe météo quoi. L\'organisation neutralise la course vers 13h00 et fait rapatrier tous les coureurs aux casernes de l\'armé à Sion. Pour ma part, j\'ai stoppé volontairement environ 30 minutes avant la neutralisation officielle dans la montée de Mandelon, jugeant selon mes critères personnels, que les conditions météo ne réunissaient plus les conditions élémentaires de sécurité en haute montagne.

GRC 2006 : Euh, comment dire... Nos amis Suisses avaient cette année là décidé de détourner le Rhône de son tracé habituel pour le faire se déverser toute la matinée sur le parcours du GRC. Conséquence pour ce qui me concerne : impossible de réaliser un glycémie sur le terrain qui puisse être fiable car de part l\'humidité ambiante, la peau était totalement moite et je n\'obtenais comme goutte de sang que du sang dilué par l\'eau. Je me suis arrêté à Mandelon (je n\'avais que 5 minutes d\'avance sur la porte horaire). En regardant ma vitesse de progression au Polar, j\'ai bien vu qu\'à partir du moment où les tentatives d\'analyses se sont révélées +/- infructueuses, j\'ai inconsciemment relevé un peu le pied : la courbe est sans appel. Vraiment déçu de chez déçu cette année là.

GRC 2007 : Arf, ce fut l\'année où je suis parvenu au but. Enfin . Plutôt que de tout réécrire, voici un lien vers mon compte rendu :
CR GRC 2007 JFD

GRC 2008 : Raté... Stoppé à Eison pour 8 minutes. Un regret bien sur (je traine une capsulite rétractile à l\'épaule droite qui me gêne et a considérablement impacté l\'entrainement) mais aussi un ressentiment envers l\'organisation. Je m\'en explique plus bas dans les conclusions.


Conclusions :
* Cette course est vraiment addictive. Tant de part le décor dans lequel on est (bon, faut qu\'il fasse beau aussi ) que de part l\'implication des personnes bénévoles des lieux traversés (lors de mon arrêt à Eison en 2003, une grand-mère d\'environ 80 ans : \"Oh, les pauvres. Je reviens\". Elle rentre chez elle et ressort quelques minutes plus tard avec un panier de pêches de son jardin. Sympa, non? ).
* Le circuit est globalement roulant, peu technique (en tout cas, par rapport à ceux dont j\'ai l\'habitude). C\'est le défi physique et non le défi technique VTT qu\'il faut avoir en tête pour cette course.
* J\'ai un entrainement qui est trop mode diesel. Ca, je le sais. Non pas que je ne cherche pas à suivre les excellents conseils d\'Ivan mais tout simplement, parce que lorsque je travaille au dessus du seuil aérobie/anaérobie, la gestion de la glycémie devient très/trop difficile. Du coup, je ne le fais pas assez régulièrement. Mais bon, je ne suis pas un pro non plus.
* Petit mécontentement : Au fur et à mesure des participations, pour ce qui concerne les anonymes comme moi, on ressent de moins en moins d\'attention de la part de l\'organisation. Voire transmission d\'information erronées. Comme par exemple, ne pas fournir l\'heure exacte de départ effectif depuis Verbier. Certes, cela se joue à quelques minutes près mais quand on en juste comme je le suis pour les portes horaires, cela a une importance (l\'an dernier, bloqué à Eison pour 8 minutes avec un départ retardé de 15, en ayant de plus subi une bonne hypoglycémie aux Collons qui m\'a arrêté 5-6 minutes). Les anonymes partent (enfin, l\'an dernier) avec 15 minutes de décalage par rapport aux Elites. Pour autant, les portes horaires restent fixes. C\'est assez triste de voir cela:( . Encore, si les portes horaires étaient repoussées, bon. Surtout que la justification initiale était de ne pas gêner les Elites avec la première année 5 minutes de décalage en n\'ayant rien annoncé au préalable. Puis ce fut 10 en annonçant 5 minutes. On en est maintenant à 15 minutes avec une annonce de 10. En 2009, ce sera 20 en annonçant 15 minutes? Pour la justification, cela m\'a toujours fait rigoler car la sélection naturelle étant ce qu\'elle est, ben :laugh: Même en 2003 où il n\'y avait pas de départ en groupe à Verbier (ils ont toujours existé à Hérémence mais ils sont sans importance, vu que les portes au départ d\'Hérémence sont les mêmes que pour Verbier)


Dernière conclusion : Malgré mon petit coup de \"pas content\", je vais re-signer cette année môa En essayant d\'arriver au bout quoi