Ne pouvant faire la Time le dimanche et vu les conditions atmosphériques grandioses annoncées pour ce WE, j’ai décidé d’aller me faire plaisir sur l’étape Beaujolaise et ses 145 bornes pour 2000 m de dénivelé.
J’y suis allé avec Didier Taberlet, un autre gessien mordu de cyclosportive et ancien première caté.
Le départ était donné à Villié-Morgon, joli petit village proche de Belleville au pied des monts du Beaujolais où je prends le départ avec 3 grands bidons, dont un dans les poches …j’en aurais bien besoin.
Après 15 kilomètres relativement tranquilles, la première vraie sélection s’est opérée dans une bosse au 19 ème kilomètre qui s’est montée assez rapidement.
Nous nous sommes retrouvés environ 25 coureurs en tête de course. Malheureusement il n’y pas manqué grand-chose à Didier pour basculé avec nous.
Au 35 ème kilomètre une attaque de N. Racodon (bon première caté) et du futur vainqueur s’est produite. J’ai décidé d’y aller, mais rapidement j’ai senti que je devais faire un effort maximum pour suivre, avec aussi la crainte de me retrouver seul avec eux à …110 bornes de l’arrivée...
Et vu la façon dont ces 2 là sont montés la bosse et la rapidité avec laquelle ils ont creusé l’écart sur notre groupe de 25 cyclos, j’aurais vraiment été dans le dur pour les suivre, tant ils étaient au dessus du lot.
On se retrouve donc à ce moment là avec 4 coureurs devant car quelques kilomètres auparavant 2 gars étaient partis en « facteurs ».
La suite du parcours s’est déroulée sans encombre, en roulant à train régulier mais peu soutenu pendant 80 kilomètres.
Ce rythme tranquille était vraiment bienvenu pour apprécier la beauté des paysages de la région, avec tout ses domaines magnifiques, ses villages accueillants, ses châteaux parsemés ici et là dans un décors de toute beauté ce jour, là illuminée par un soleil de plomb et une luminosité incroyable.
Merveilleuse nature !!
Fleurie, Morgon, Moulin à vent, Chénas, Pizay, Fuissé, Chiroubles … que de noms évocateurs pour les amoureux des bonnes choses et de la bonne chair …tous ces villages sont traversés par cette épreuve
Que c’est bon le vélo dans ces conditions !! Un régal pour les yeux et pour le corps.
Mais au 100 ème kilomètres, alors que l’échappée « matinale » avait plus de 3’ d’avance sur notre groupe (put….les motos !!), on nous annonce subitement que nous sommes en tête de la course.
En effet les leaders de l’épreuve ont été mal orientés.
On nous précise alors à juste titre, qu’ils seront ramenés en tête par les motos ouvreuses, ce qui est tout à fait légitime et normal, mais entre temps, il faut continuer la course.
Mais l’écart était alors trop important pour qu’ils reprennent leur position aussi facilement….
Un peu plus loin, dans une côte de 2 km, j’accélère et on se retrouve à 5 devant, alors que le groupe de 25 coureurs se disloque, je sens que le jambes et le cardio répondent bien. Mais à 500 m du sommet, la direction de course décide de nous arrêter afin que les anciens leaders puissent reprendre leur place car ils se trouvent toujours à 5’ derrière nous ...
On nous arrête donc en plein effort et le reste du groupe revient …
S’en suivent ensuite une quinzaine de kilomètres qui seront neutralisés afin de permettre aux anciens leaders de reprendre leur place en tête de course avec l’écart qui était le leur au moment du problème d’aiguillage.
3 coureurs nous passent alors comme de motos ….derrière les motos justement et reprennent la tête de l’épreuve. Je trouve cela très très bien, ils le méritaient amplement.
Le 4 ème qui était avec eux à disparu ou a abandonné.
Derrière, donc, tout est à refaire pour nous et j’attends le petit col de Drubize (5 km à 5 %) au 123 ème kilomètre pour en remettre une couche et essayer à nouveau de créer une cassure.
Après un kilomètre monté au train, j’accélère, un ou deux cyclos en remettent une couche et on se retrouve ainsi à 7 en contre derrière.
On est 4 à se relayer parmi lesquels Jean Charles Martin, un gars qui a déjà gagné pas mal de cyclosportives. Et c’est parti !!!
Les puls montent bien et tiennent les tours (entre 173 et 176 alors que mon max est à 180), on est entre 20 et 30 km/h suivant la pente ….ça roule fort et bien et je prends mon pied ….trop bon ses sensations !!!
Je m’aperçois encore une fois que je suis quand même mieux dans les longues montées ou les cols que les petites bosses qui demandent du punch, car je pourrais continuer encore 5 bornes à ce rythme, mais pas accélérer.
Et je me dis que c’est vraiment dommage que je ne puisse pas faire la Time car les jambes sont là.
On bascule à 7 en haut du col à 18 kilomètres de l’arrivée et la descente se fait à bloc avec une moto qui nous ouvre la route.
S’en suit une bonne partie de manivelles jusqu’à la ligne d’arrivée en côte où nous nous disputons la 4 ème place au sprint. Nous venons mourir juste sur le 3 ème.%%%
Des débuts de crampes m’empêchent de tout donner et je fais 4 ème du sprint. Le classement se faisant avec les puces électroniques, soit au temps réel mesuré avec le passage sur la ligne de départ, je me retrouve à la 8 ème place.
Jean Charles Martin fait 4 ème et le vainqueur est Talpin Frédéric devant Nicolas Racodon qui avait déjà terminé 2 ème à la Chiappucci. Ils évoluent dans un autre monde ….
Après la course, je n’ai pas mal aux jambes pour une fois et je ne finis pas fatigué, c’est cool.
Je suis content car je n’ai eu que des débuts de crampes, mais pas de véritables tétanies musculaires handicapantes et surtout douloureuse et pénalisantes comme c’étaient le cas lors des mes 2 courses en mai.
Mais j’en ai pris plein les mirettes et cette épreuve restera mon meilleur souvenir pour l’instant de cyclosportive tant j’ai eu le temps de profiter des paysages sans aucun stress ….
D’autant plus que le soir un super barbecue bien arrosé m’attendait chez des amis ….que du bonheur.
Un certain Michel Bibollet, ancien pro toujours bien affûté termine avec nous.
Didier termine à 10’ derrière nous
Bilan :
15 kilomètres en 4h09
34.8 de moyenne
Fc moy de 150
Max de 176
