FC plafond à haute intensité

Bonjour,

Ces deux dernières semaines, lors de mes entraînements à haute intensité, je plafonne au niveau de ma fréquence cardiaque. Par exemple, lors mes séances PMA, je n\'arrive pas à aller au dessus de 95 - 96 % de ma FC Max alors que d\'habitude, il s\'agit de ma planche de travail au seuil (92-96% FC Max). Pourtant, ma fréquence cardiaque au repos le matin est normale, à savoir à 42 - 45. J\'ai 38 ans. J\'ai la sensation d\'être bridé, alors que j\'essaie de faire mes séances de PMA à bloc... Mes sensations sont normales et mon suivi d\'entrainement est plutôt logique (plutôt basé sur le qualitatif en raison d\'un manque de temps dû à ma profession). J\'ai l\'impression de ne plus progresser alors que je suis loin d\'être à mon niveau de forme optimal...

Quelqu\'un aurait il une explication à cela ? Quelqu\'un aurait il une solution ?

Merci d\'avance

Six13 écrit:

Bonjour,

Ces deux dernières semaines, lors de mes entraînements à haute intensité, je plafonne au niveau de ma fréquence cardiaque. Par exemple, lors mes séances PMA, je n\'arrive pas à aller au dessus de 95 - 96 % de ma FC Max alors que d\'habitude, il s\'agit de ma planche de travail au seuil (92-96% FC Max). Pourtant, ma fréquence cardiaque au repos le matin est normale, à savoir à 42 - 45. J\'ai 38 ans. J\'ai la sensation d\'être bridé, alors que j\'essaie de faire mes séances de PMA à bloc... Mes sensations sont normales et mon suivi d\'entrainement est plutôt logique (plutôt basé sur le qualitatif en raison d\'un manque de temps dû à ma profession). J\'ai l\'impression de ne plus progresser alors que je suis loin d\'être à mon niveau de forme optimal...

Quelqu\'un aurait il une explication à cela ? Quelqu\'un aurait il une solution ?

Merci d\'avance

Ce n\'est pas forcément un soucis !!!

Une séance PMA on n\'arrive pas à sa FC max, donc normal !!!

Le seuil ne peut pas être compris entre 92 et 96% de FCMAX normalement. C\'est plutôt 91/92% pour la plupart des athlètes.

La seule question, est-ce que tu progresses ? Vas-tu plus vite ? grimpes-tu mieux ? Récupères tu plus vites etc ...

Ivan

Oui...

A EFFORT IDENTIQUE ma FC ne monte plus aussi haut ......
pourquoi ?

Quelques pistes de réponses ....

Cette notion \"d\'efforts sensiblement identiques\" est importante pour établir ce premier diagnostique .... qui restera néanmoins subjectif s\'il est pris isolément


Deux principales pistes à creuser en fonction de ta propre connaissance de ta pratique :

CAS N°1 : le moteur s\'est bridé ....
Après une période d\'interruption importante ou si on est resté \"bloqué\" sur une longue phase en l\'absence de tout travail en fractionné sur des intensités proche du seuil 2 ou plus , ce phénomène est assez fréquent ...
Ce qui ne veut pas dire que c\'est ton cas , bien sûr ...

un conseil pour éviter ce cas de figure :
Il faut un peu de temps pour \"débrider la machine\" .
Voilà pourquoi même en phase 1 de la période foncière je préconise déjà la mise en place des temps de séquence avec des blocs de type 20/40 (variante plus \"light\" du 30/30)

CAS N°2 : la fatigue
Une FC qui ne monte plus peut indiquer un état de fatigue. Sur la notion de fatigue attention entre le ressenti subjectif et la réelle fatigue au sens ou l\'organisme lui la vit !

La fatigue est sournoise ...
Ne pas confondre la sensation de \"jambes lourdes\" ou le petit \"coup de pompe\" après le repas de midi et la fatigue correspondant à une dégradation de l\'état général de l\'organisme...

un conseil pour éviter ce cas de figure :
Lorsque l\'on s\'applique des charges importantes il convient de mettre en place à minima deux fois par semaine le test du Ruffier .

Attention à l\'idée qui consiste à penser que le test de Ruffier serait un \"mini test d\'effort\" ...
L\'objectif de la mise en place des Ruffier n\'a rien à voir avec celui d\'un test d\'effort qui lui a comme mission première de connaître son potentiel à un instant \"T\".

c\'est en terme d\'indicateur de fatigue que le Ruffier prend tout son sens pour nous ;
la valeur prise isolément d\'un Ruffier n\'a pas d\'intérêt dans la problématique \"entrainement\"
Observer une dégradation lente et régulière de l\'écart entre le P1 ( prise de puls repos avant le test) et le P3 (prise de pouls après une minute de récup) est porteur de sens ... et persister à s\'enfiler le même niveau de charge serait alors une erreur grave !

Bien évidemment d\'autres éléments coroborent très souvent cette \"fatigue installée\" , personnellement dans la gestion d\'un plan d\'entrainement j\'y suis très vigilant , il s\'agit donc de faire une analyse croisée de ces symptômes :
> la perturbation dans le sommeil
> l\'irritabilité (l\'humeur pour faire court)
> l\'appétit
> le manque de motivation

A contrario observer une diminution progressive du P2 (puls immédiatement après les 30 flexions en 45 secondes) est là aussi un élément intéressant qui corrobore le plus souvent le ressentis (toujours un peu subjectif) d\'amélioration de la forme

Ne pas écouter son corps s\'est parfois aller vers la catastrophe rapidement dans certains sports très traumatisants ( escalade, tennis, trail par exemple) , le risque est alors grand de se retrouver devant des soucis quasi inévitables de type tendinites ...

Quelques modestes informations en relation à la manifestation d\'une fatigue non corrigée et devenue au fil des jours ... fatigue chronique :
le surentrainement

Mais comme toujours ce ne sont que des pistes ... donc ma réponse est très largement incomplète ....


Alain

aroche écrit:

Lorsque l\'on s\'applique des charges importantes il convient de mettre en place à minima deux fois par semaines le .

Manque un bout de phrase, Alain... Au rapport !

Mais comme toujours ce ne sont que des pistes ... donc ma réponse est très largement incomplète ....

Incomplète ... Avec ces 2 notions, j\'ai l\'impression qu\'on a fait le tour, hormis probablement des cas de pathologies cardiaques.
En tout cas, ça corrobore complètement mon ressenti ; j\'ajouterais que la fatigue ponctuelle, se traduisant par une difficulté momentanée à faire monter le coeur, et associée à des indicateurs type Ruffier-Dickson \"au vert\", fait partie des passages obligés quand on veut habituer l\'organisme à encaisser positivement des charges de travail importantes.
Mon point de vue est qu\'on peut organiser son entraînement en s\'assurant une récupération complète entre 2 séances intenses, mais que dans ce cas la progression n\'est pas optimisée. La progression optimale passe par des moments où on place des séances difficiles dans des périodes de fatigue relative ; toute la difficulté étant de connaître son corps et savoir interpréter les signaux.

Oui et c\'est bien là la difficulté ... mais aussi l\'aspect passionnant de la planification des entrainements ...

Doser pour aller vers une dégradation progressive qui permettra d\'enclancher la très intéressante surcompensation

...ou se louper et enclencher le processus de fixation d\'une fatigue

Alain