Trop de gloire pour les sprinteurs ?

Bonjour,


Comme chaque année sur le Tour de France, on "subit" une implacable rafle de victoires d'étape par un seul sprinteur.
Qui plus est régulièrement insolent, égocentrique, bref... (Cipolilni, Cavendish).

De plus, on subit également la litanie du rouleau compresseur de l'équipe du sprinteur qui assèche toutes les échappées, tuant l'enthousiasme, la magie et l'aventure de la course cycliste.

Et enfin, ce sprinteur n'a d'autre mérite qu'être le plus fort physiquement, et seulement sur quelques centaines de mètres voire un ou deux kilomètres.
Même les vainqueurs de Tours n'engrangent pas autant de bouquets !

Vous ne trouvez pas qu'il y a quelque chose à revoir ?
Dans la construction des étapes, ou dans la formation des équipes, ou dans la distribution des bonifications... je sais pas quoi précisément.

Si je savais que 90% des étapes iront aux aventuriers et pas à un simple tireur de marrons du feu, je serais plus longtemps devant la télé, et plus seulement vers la fin de l'étape.

Il faut de tout dans le vélo (même si -par nature- j'ai du mal à apprécier un sprint)... cela dit on est loin des tours des années 90, où des équipes entières étaient bâties pour emmener des sprints, et donc rouler sur les échappées sur des parcours plats comme la main la première semaine.

Y a deux frères Luxembourgeois qui ont commencé à avoir des reflexions de ce type et qui base leur reconnaissance des performances uniquement sur leur conception du vélo (en gros une montée de col).

Du coup, ils n'aiment pas les pavés dans le TDF, ils n'aiment pas les arrivées au sprint, ils n'aiment pas les descentes, ils n'aiment qaund cela frotte, ils n'aiment pas lorsque c'est tactique. Bref, il leur reste le HT.

Le vélo, c'est un ensemble avec des pratiques diverses, et c'est ce qui fait la beauté de la chose. je ne vois pas en quoi un gars comme Cavendish qui base l'ensemble de sa préparation pour exploiter au mieux ses possibilités naturelles aurait moins de mérite qu'un grimpeur qui s'échappe au long court.

D'autant qu'outre l'effort (nettement plus long qu'un 100 mètres qui sacre pourtant le roi des JO), il y a un aspect technique, mental et tactique qui n'est pas à la portée du 1er venu. Ces choses là peuvent aussi être appréciées à leurs justes valeurs....

Et je les apprécie !
C'est aussi un bel effort et parfois avec des circonstances d'arrivée assez variées (faux-plat montant, longueur de la ligne droite, tortueux des enfilades de virages juste avant, présence ou pas d'équipiers...).
Mais à un moment, qu'ils enfilent les victoire comme des perles, je trouve le scenario aussi peu émoustillant qu'un Wiggins passant les cols en tenant sous surveillance rapprochée ses adversaires, tel un simple gardien d'oies .
Allez, à la louche, je signe pour deux fois moins de victoires possibles pour les sprinteurs, ce qui ne devrait pas les priver d'un score au minimum égal à celui des grimpeurs purs. par exemple

Faut dire que les purs grimpeurs c'est à dire les gars qui sont systématiquement devant dès que cela grimpe, il y en a de moins en moins. En effet, les ascensions se font au train avec des rouleurs qui ont des seuils de plus en plus élevés et un poids de plus en plus faible. Il reste peu de place pour les anorexiques de montagne vu qu'il y a de plus en plus de rouleurs légers.

Tout à fait, bien résumé ricky... les tous petits gabarits comme Rujano ou Gadret se font asphyxier par les "rouleurs" dès que la pente tombe sous 8/9 %, et encore (cf Hesjedal au Giro cette année).