Freins à disque sur vélo de route et VTT

david38 écrit:

Pour moi, les principaux inconvénients sont plutôt du côté de la taille des manettes (en version méca) et l'usure importante des plaquettes. En trois ans de disque sur route, j'en suis à mon troisième jeu de plaquette à l'arrière (disque en 140) et deuxième à l'avant (disque en 160) (et je roule plutôt peu, je suis autour des 80 kg en ce moment), 0 purge, 0 nettoyage spécial ou dévoilage de disque (2 paires de roues). Pour le même usage, je pense que je n'aurai pas usé un jeu de patin.

Sur mon route patins et sur mon vélotaf (patins lui aussi), j'ai une usure vraiment conséquente des patins, et ce depuis que j'habite dans une agglomération dense. Je pense qu'il doit y avoir une quantité nettement supérieure de débris abrasifs.
C'est vraiment significatif. Sur une semaine de vélotaf où je me prend la flotte à chaque trajet, je suis capable de d'user 50% de patins neufs (Shimano standards pour jante alu).
Et le contrecoup, c'est que je suis bon pour remplacer les jantes alu tous les 3~4 ans environ, avec le boulot de rayonnage que ça engendre. Rien que pour ça, je suis prêt à remplacer des plaquettes plus souvent.

+1 : les routes en agglo dense sont vraiment dégueux (même sans pluie, juste ce qu'on ramasse comme poussière/crasse sur les pneus... affolant).

Je suis longtemps resté "anti-disques" ou "disques-septique". Mais lors d'un "stage montagne" avec mon club ce we (eh, oui, quand on habite une zone désespérément plate, on fait des "stages montagne"...) j'ai pu tester mon nouveau vélo à disques dans une longue descente sous la pluie avec une route largement recouverte de feuilles glissantes. Et je dois avouer que j'ai été bluffé. Couplé à des pneus relativement larges (28-30mn) et pas trop gonflé (4 bars), j'ai pu descendre avec des pointes à plus de 70 km/h entre les épingles à cheveux avec un sentiment de sécurité que je n'aurai jamais eu avec les patins. Une douceur et puissance de freinage impressionnante. Bref, si les disques ne sont pas indispensables, c'est quand même vachement agréable (j'étais congelé dans la descente et donc bien content de pouvoir aller vite pour me geler moins longtemps...).

Pour avoir aussi testé des vélos à disque, je suis aussi de ton avis.

Mais la question maintenant est :
En dehors d'un renouvellement "normal" (sur casse ou après de longues années de service), vas-tu casser la tirelire pour racheter un vélo qui t'apporte un plus dans des situations que tu ne rencontres finalement que très rarement?

Perso c'est vite vu. Il est loin le temps ou je sortais/courrais sous la pluie. Mon vieux Canyon à patins vieilli bien (en tout cas pas plus mal que moi ) alors je peux encore me passer encore quelques années de disques.

Personnellement, je trouve que les vélos à patins à <1k€ qui étaient vendus >5k€ il y a quelques années sont une aubaine.

La plupart des cadres à patins peuvent accueillir des pneus de 28mm...

gillesF78 écrit:

Personnellement, je trouve que les vélos à patins à <1k€ qui étaient vendus >5k€ il y a quelques années sont une aubaine.

+1
J'ai maintenant des cadets au club qui roulent en Dura Ace Di2 + roues carbone, le tout acheté une bouchée de pain.

Zeo écrit:

Pour avoir aussi testé des vélos à disque, je suis aussi de ton avis.

Mais la question maintenant est :
En dehors d'un renouvellement "normal" (sur casse ou après de longues années de service), vas-tu casser la tirelire pour racheter un vélo qui t'apporte un plus dans des situations que tu ne rencontres finalement que très rarement?

Perso c'est vite vu. Il est loin le temps ou je sortais/courrais sous la pluie. Mon vieux Canyon à patins vieilli bien (en tout cas pas plus mal que moi ) alors je peux encore me passer encore quelques années de disques.

Je suis d'accord. Je n'ai pas changé de vélo pour avoir des disques. D'ailleurs, dans le renouvellement de vélo, si j'avais eu le choix, je pense que je serai resté en patins (comme toi, le fait que je me retrouve dans une longue descente sous la pluie est relativement exceptionnel). Mon propos était juste que je ne pensais pas que l'efficacité des disques serait aussi importante. C'est donc une agréable surprise, mais qui ne justifie pas de tout changer "juste pour les disques".

gillesF78 écrit:

La plupart des cadres à patins peuvent accueillir des pneus de 28mm...

J'ai un cannondale supersix qui est un excellent vélo (léger, réactif, etc.). Malheureusement il ne va pas au-delà de 25mn sur jantes étroites et 23mn sur jantes moyennement larges (les jantes larges d'aujourd'hui sont carrément incompatibles). Quand on a gouté au 28, c'est vraiment gênant. C'est d'ailleurs uniquement pour cette raison que je l'ai remplacé.

Mais effectivement, mon Lapierre (à patins) accepte des pneus de 28. Même après plus de 100.000 km, il est en parfaite état. J'ai récemment investit dans un Canyon à disque juste pour le plaisir d'avoir un nouveau vélo et renouveler la motivation de rouler dans un paysage complétement plat qui n'incite pas à la pratique du vélo... J'avais longtemps hésité à cet achat "superflu" et me suis dit que si à bientôt 55 ans je ne me faisais pas plaisir, ce n'est pas à 70 que j'allais en profiter. C'est un argument parfaitement discutable, mais bon, j'ai la chance de pouvoir me le permettre (et on essaie de compenser un peu avec le porte-monnaie ce que l'on a perdu dans les jambes ...).

Là où j'ai été vraiment déçu, c'est que Galfer annonce sur son site une note maximale de résistance au fading pour ce modèle de plaquettes (G1053).

Par contre, ils ne se mouillent pas trop sur la composition : "Organic semi-metal compound"
cf : galfer.eu/bike/brake-pad-comparison/

Je suis enfin passé sur un nouveau vélo avec des disques. Moi qui était team patin, je dois avouer que le freinage à disque en descente même sur le sec est beaucoup plus rassurant et doux. Avec le patin j'étais crispé en bas de la descente, pas avec le disque et j'atteint des vitesses beaucoup plus élevés.

Le seul inconvénient c'est que c'est assez sensible, j'ai par exemple après plusieurs freinage le disque arrière qui frotte légèrement pendant 1 à 2min. Peut-être un piston qui est légèrement bloqué. Je ferai vérifier ça plus tard pendant l'hiver. C'est pas gênant en soi puisque ça se remet en place seul.

C'est le disque qui se voile par echauffement.

J'ai survécu à 48 freinages plus ou moins vigoureux avant épingles à cheveux dans la descente du Stelvio avec les freins à patins, malgré l'effort devenu pénible l'expérience n'aura pas en soi fortement poussé mon esprit vers les freins à disques. Et au contraire toujours mieux de n'avoir pas monté du poids en plus sur 1800 m de D+.

Et puis s'il avait fait humide j'aurais classé la journée comme perdue pour la performance ou l'engagement physique optimaux, fait rare statistiquement, et je serais descendu (encore plus ) lentement.

La raréfaction du choix sera définitivement seule ce qui influera sur le prochain vélo...