ski alp, finish ISMF World Cup

Voici la photo de KIlian Jornet et Mathéo Jacquemoud à l'arrivée d'un verticale coupe du monde à Verbier hier !

Ca parle

ouiiiii vu la video sur le FB de KJ, génial, a l'arrach a pied
www.facebook.com/photo.php?v=580156755406715

se mettre à plat ventre, sens propre….

C'est beau, ça me laisse envieux et songeur ... Je suis tellement incapable de me faire aussi mal !
Et puis ça serait bien de savoir leurs données (cardios, lactate...) à ce moment là. Sans compter la souffrance ressentie mais ça on pourra jamais être dans leur tête et leurs jambes ...

Quand j'y pense, je connais à peine deux , trois gars capables de ça : dont le fondateur de vo2, hin sacré Ivan au sommet d'un col !!

icare écrit:

C'est beau, ça me laisse envieux et songeur ... Je suis tellement incapable de me faire aussi mal !
Et puis ça serait bien de savoir leurs données (cardios, lactate...) à ce moment là. Sans compter la souffrance ressentie mais ça on pourra jamais être dans leur tête et leurs jambes ...

Ca doit pas être bien loin de ça

Merci JB ! C'est assez complet et certains chiffres sont bien parlants !
T'as quoi en revanche pour mesurer "scientifiquement" son degré de souffrance lors d'une telle arrivée à l'arrachée ?

impressionnant, mais il ont le droit d'arriver en courant, et pas sur les skis?

C'est beau, mais à mon avis, à ce niveau de performance, la souffrance éprouvée doit être pas mal aténuée par l'adrénaline du moment, car eux ont un objectif de résultat au bout.. Mais ce n'est qu'une suposition à Cricri, hein, car moi je ne lutte jamais pour une victoire, ni un podium d'ailleur

Par contre, je pense vraiment qu'il n'y a pas que l'élite qui est capable de se faire vraiment mal. Une anectdote personnelle, en restant dans le même sport.

Sur la nocturne de la Berra, en 2010, j'arrive au sommet du dernier grand raidard en compagnie de cinq à dix autres concurrents (pas vu exactement ). Il rest un faut plat d'environ 150 à 200 m avant la banderole. Je suis à l'agonie, et tout le monde met encore plus la gomme. A 30 m de la ligne, un bénévole nous crie de nous mettre en file indienne pour passer le corridor d'arrivée. Et là, tout le monde s'est sûrement dit, ok pour la file indienne, mais moi devant et les autres derrière! Sprint dantesque! Je n'ai pas souvent fini aussi fort! Et après la ligne, on est tous tombé par terre, comme sur la photo ci-dessus. A part que là, il n'y avait pas de photographe!
Et ça, c'est à l'arrivée de gars qui finissent en 35 minutes, à environ dix minutes du vainqueur. Faut pas croire que les poireaux ne souffrent pas

Mon max à vélo est de 176 puls, et ce jour là, j'ai fini à 180. Et 172 de moyenne.

Dire que Mathéo n'a pas 24 ans... une très grosse machine en devenir :-)

Charly42 écrit:

impressionnant, mais il ont le droit d'arriver en courant, et pas sur les skis?

KJ a été pénalisé de 15 secondes, et se retrouve 3.

Je pensais que le reglement précisait bien la longueur et le poids mini des skis, mais pas skis "aux pieds" (??)

C'est marrant jusqu'où dans le détail vont certains reglements. Par exemple, il est maintenant précisé que la veste doit être "à la taille du concurrent". Sinon, il y aurait des gens avec des vestes de poupées Barbies ???

Puisque le sujet est lancé sur VERBIER voila l'analyse des courbes de deux coureurs sur cette coupe du monde de ski alpinisme à VERBIER (épreuve individuelle du samedi )
Ce que les courbes de Fc nous disent ....

(je ne vous donne pas les noms des coureurs pour des raisons de confidentialité , la première courbe est celle d'un suisse (sur montre suunto) et la seconde ( sur montre Garmin) celle d'un français très bien placé sur le classement )

....Même s'il faut rester prudent sur l'analyse d'une courbe; celle-ci ne peut suffire à elle même, elle doit toujours être complétée par le ressenti du coureur , la comparaison à d'autres courses du même format... et idéalement par l'analyse des HRV (variabilité de la FC ) le lendemain pour évaluer son niveau de récupération en lien aussi au niveau de fatigue à récupérer .....
Une performance intègre nécessairement des éléments de compréhension dit endogenes (temps de sommeil avant la course, fatigue présente , stress et pression imposant une anxiété normale , mauvais souvenir d'un départ trop rapide .....) ou des éléments dit exogenes (problème technique style perte de peux au départ, mauvais serrage des chaussures ....)

Je crois qu'il faut être prudent sur le niveau de souffrance qu'un sportif peut s'imposer ....
Cette capacité est loin d'être la propriété des seuls gars du top 10.....

On peut régulièrement voir des gaillards finir hors du top 10 d'une épreuve et supporter un très haut niveau de souffrance sans l'espoir de décrocher une timbale ....

Pour connaître de très près une skieuse alpiniste haute savoyarde encore débutante (ex descendeuse vététiste de très haut niveau) je peux vous dire que sa capacité à souffrir est assez hors du commun malgré l'impossibilité à rivaliser avec les meilleurs du circuit par manque d'expérience notamment ...
A titre anecdotique elle finit 3e féminine sur le redoutable trail de la mascareigne à la diagonale des fous alors même que sur le dernier ravito les toubibs lui avait conseillé de tout stopper pour lui mettre des points de suture aux genoux ....

On parle souvent des garçons mais c'est souvent chez les filles que je vois le plus de maîtrise de la souffrance....

Je suis surpris des interprétations du règlement ....
Au championnat de France à Oz , de nombreux gars ont fini avec un seul ski et certains dans le haut du classement (bon ok il faut dire que la remise des peaux était à 100m de l'arrivée....)
Et là personne n'a rien dit ...

alain38 écrit:

On parle souvent des garçons mais c'est souvent chez les filles que je vois le plus de maîtrise de la souffrance....

Tout-à-fait d'accord. Déjà, je vois ma femme! mais j'ai vu par exemple sur le trail Verbier-St Bernard une femme que je croise régulièrement sur d'autre course.
Ce jour-là, elle était dans un état, franchement j'ai eu peur! La souffrance incarnée! J'ai suivi pendant un moment, elle s'arrêtait tous les dix mêtres, pliée en deux, avec un rictus... oh mon dieu! Et il restait encore un sacré bout jusqu'à l'arrivée, c'était dans la montée 1100 d+ vers la Chaux pour ceux qui connaissent. Arrivée qu'elle a franchi malgré tout, et 50 minutes avant moi!! Pas faite du même bois, que dis-je, du même métal que moi! Et pourtant, j'ai toujours eu l'impression de savoir souffrir.

Ca me rappelle la photo de Greg et son coéquipier tracté (3eme scratch TSF 2102)

ni connaissant pas grand chose en sv1 et PMA etc, je pense que le cardio/ressenti sur l'epreuve du samedi doit être très éloigné du cardio/ressenti du dimanche.

J'avais écrit un petit CR d'une course durant laquelle j'ai vraiment souffert aussi bien physiquement que mentalement. Pour ceux que ça intéresse, c'est ici:

www.vo2cycling.fr/forum/crs-cyclos-balades-cours...ue-et-mentale#105182