Voici donc le récit de mes aventures de ce week end!
C\'est un copier/collé de ce que j\'ai mis sur un autre forum (
www.cyberpotes.fr):
Vendredi 15H30 rdv avec Philippe, Christine, Christian (de Digne) et Ghislaine à Digne pour faire les derniers km ensemble, sans problème...
Nous retrouvons Christian et Dominique Haettich, Robert (pas le notre... ), Fabien, un copain d\'Aix que j\'ai connu sur velo101, avec qui je roule quand je descends sur Aix.
L\'accueil est toujours au top au gite Tranquyl, et summum du summum ils nous font leurs fameux gnocchis (qui fondent dans la bouche!) sauce tomate avec des perrugine (des petites sauces italiennes)... Le temps de préparer les affaires et nous voilà au lit pour une courte nuit.
Reveil 4h! (moins 10 pour moi...)
Petit déjeuner en compagnie du patron qui a insisté pour etre là à 4h! (la confiture à la reine claude était super bonne!)
La température exterieure avoisine les 7°C au petit matin. C\'est 2 °C de plus que l\'année dernière. C\'est toujours ça de gagné! Après les dernières recommandations de Claude Veran (le président des fondus), on part à 5h40, au petit jour. C\'est une sensation unique que de partir comme ça, quand le soleil n\'est pas encore levé, en peloton. 20km environ nous séparent du pied de Pontis. Deux chutes seront à déplorer, dont une vraiment idiote: un gars s\'arrete dans le tunnel, juste devant Christian, qui avec son handicap tombera lourdement sur son coté \"abimé\"... On s\'arrete un moment sur le bord de la route pour reprendre les esprits, faire l\'état des lieux. Tout va bien, il est juste un peu maché. Mais franchement des fois, y\'a des baffes qui se perdent.
Le col de Pontis:
Le mot d\'ordre, c\'est \"en dedans\"! Les premiers hectomètres sont toujours un peu délicats pour mettre la machine en route... De gros pourcentages nous attendent, mais ce petit col est sympa. J\'aime bien quand ça grimpe en lacets... On retrouve François et son papa qui nous attendent pour faire la descente délicate de ce col. Le lever de soleil sur le lac est superbe! Quel plaisir c\'est de retrouver tous ces cols! On suit ensuite le lac pour rejoindre le pied du col de Saint Jean. J\'en profite pour apprécier les trajectoires de Philippe, bien calculées. Un bon descendeur que voilà!
Le Col Saint Jean:
Que dire de ce col, sinon qu\'en comparaison avec Pontis c\'est vraiment les vacances! On monte tranquilou avec Phiphi, à la tete d\'un petit groupe, pour finir si mes souvenirs sont bons à trois. On croisera Laulesp, concentré sur sa descente! On refait le plein, les vidanges, et on attend Christian, Francois et les autres pour former un groupe pour remonter vers Barcelonnette.
La remontée vers Barcelo:
On aurait pu mieux s\'organiser pour s\'économiser un peu plus, mais bon. Phiphi est toujours aussi généreux dans l\'effort! Faut lui dire de passer les relais! Petit à petit les mauvais souvenirs de l\'année dernière s\'estompent... Il y avait dejà des signes de fatigue dans cette portion... Là tout va bien! Je pense à bien boire, surtout, car la chaleur est bel et bien installée.
Une petite pause s\'impose, au gite, pour laisser les vestes,manchettes et autres jambieres, se sustenter, refaire les pleins, controler la pression des pneus et c\'est reparti pour Allos...
Le col d\'Allos:
On fait un petit détour par Uvernet pour aller au ravito, histoire de se boire un coca, et c\'est parti pour notre premier grand col de la journée. A ce moment là, il fait très chaud, et le Malto de chez Overstims me fout un mal au bide incroyable, et des gaez tout aussi surprenants. La position en danseuse n\'est pas des plus agréables... mal au bide encore plus. Du coup j\'ai peur de continuer à boire de cette mixture... Le col est long, mais pas difficile, surtout vers les Agneliers. Nous croiserons un cycliste surprenant au niveau d\'une cabane de cantoniers, tout nu en bas résille... J\'ai cru que le gars était en cuissard long au début... mais j\'étais tellement obnubilé par mon ascension que j\'ai n\'ai pas plus prété attention que ça à son manège... Y\'a vraiment des tordus... Petit à petit, on passe les 2000m et là un petit coup de fatigue, mais pas énorme, alors je gère... Je ralentis et j\'attends que le palpitant descende un peu. on pointe en haut et on reprend la descente après une petite pause en haut, la vue est bien sur superbe, nous sommes au paradis des cyclistes, j\'en suis persuadé! Philippe redescendra un peu plus tot pour manger avec Christine, et nous le retrouverons au gite, avant la Bonette.Après notre descente du col d\'allos, on s\'arrete au gite pour prendre deux trois affaires. Christian (de Digne) est pressé, il veut en finir! J\'en oublie donc de prendre le petit sac que je m\'étais préparé, avec une veste d\'hiver, un gore tex, des gants longs, des surchaussures pour la pluie... le grand luxe, quoi! J\'ai juste pris mon petit kway (c\'est mieux que rien, hein Laulesp? ). Un coup de salade de riz (qui ne passe pas malgré un bon quart d\'heure d\'assidue mastication!) au PC et en avant. Philippe nous rejoint, et nous partons... Que ça va etre long!
Jusque Jausiers, le vent nous poussera un peu...
La Bonette:
Les premiers virages sont raides, et je commence à avoir assez mal au derrière, il y a meme une petie ampoule qui s\'est formée! J\'essaie un peu de monter en danseuse, mais j\'ai du mal à tenir longtemps dans cette position. Donc en plus de serrer les fesses, faut serrer les dents maintenant!
Je me fixe de faire une pause tous les 5km, ça permet de patienter...
L\'ascension est superbe, mais la pente n\'est pas super régulière. A certains endroits, quelques dizaines de mètres de plat, je ralentis pour en profiter.
Avant le lac, quelques gouttes nous surprennent. Celles-là vont nous rafraichir! Par contre après...
Les nuages deviennent très menaçants, et là, l\'enfer s\'invite au paradis. Moi qui voulais rester un moment à la cime pour profiter du paysage... Grêle, pluie, vent, froid, tout ce qui peut tomber du ciel nous tombe dessus. La foudre ne tombe pas loin, ça m\'impressionne. Je pense à Christian, qui me disait \"ne t\'arretes pas quand il pleut!\", et j\'espère qu\'à ce moment tout va bien pour lui.
Je m\'approche des baraquements militaires, j\'ai froid, mais j\'ai la cime en point de mire. Ca y est c\'est gagné! Je pousse je tire, la bave coule, le nez aussi. Dans ces cas là j\'ai plus de dignité! :m\'en fous, la pluie ça nettoie! Bien sur je pense à pourquoi je suis là, à Joanne qui aurait aimé etre là.
Me voilà à la Cime! Je pointe, on me propose un café, que j\'accepte volontiers. On a beau me dire qu\'il est très chaud, je ne le sens meme pas! Du coup j\'en bois 3!
Avant de partir, un des volontaires me demande si j\'ai un kway... J\'en avais oublié de le mettre tellement j\'étais anesthésié! Je me demande à quoi il va servir, vu que je suis trempé...
C\'est parti, le plus dur a été fait!
Mais alors qu\'est ce que j\'ai froid! Je retrouve Christian (de Digne) et Ghislaine, transis eux aussi, sur le bord de la route, en train de parler avec un anglais du club de Vence. j\'arrive meme pas à réfléchir pour essayer de deviser avec lui, et les crampes me prennent, à l\'arret, en pleine descente!
Le mets mon altimètre en route. Voir l\'altitude descendre, et se dire qu\'on va gagner 1°C par centaine de metres descendus, c\'est bon pour le moral!
Les jambes sont noires le terre, le vélo pourri, mais quel plaisir d\'arriver à Jausiers! En bas du col, nous croiserons François et son papa qui attaquent leur 5eme col. Moi ce sera pour l\'année prochaine!
Et enfin, une dernière douche avant d\'arriver à Barcelonnette. Mais là l\'eau était presque chaude... rien à voir avec les grelons de la Bonette... On passe au PC pour dire que nous sommes arrivés, et direction \"la maison!\"
Qu\'elle fut bonne la douche! Un bon quart d\'heure sous l\'eau chaude, à diriger le jet d\'eau sur les douleurs...
On s\'était promis l\'apéro, on se l\'est fait le soir meme: Philippe avait mené le champagne, Laulesp deux bouteilles (Pomard, Gewurtz\') qu\'on s\'est bues pendant le repas, moi le pastaga et les olives.
On s\'est refait le parcours, chacun y allant de sa petite anecdote... les \"aubergistes\" mangeaient avec nous et se régalaient de nous entendre. Le repas fut des meilleurs: tagliatelles maison, sauce aux trompettes de la mort (me semble t\'il...).... mmmh! Tout fait maison!
Assomés de sommeil, nous ne tardames pas à nous endormir, la tete pleine de souvenirs. Cette nuit là Laulesp n\'a pas révé de descente de col...
Le CR n\'est pas fini! Il manque la remise des diplomes, très émouvante... Elle arrive dans l\'am!
pour les bas résilles, quand on prend un gros coup de fatigue il est possible d\'avoir des hallucinations 
oh punaise y a rien entre 66 km et 206 m ??? 
