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CR. La Serre Che
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CR complet à venir. bien à l'arrache après un bon we en Savoie et qq 6500 d+ en 2 jours
20e mais un peu déçu car on était encore pour la 12e au pied du Télégraphe...
jambes restées à l'hôtel le matin... ensuite du mieux ds le Mt Cenis mais pas non plus top.
Puis 2h de déroute le 3e km du télégraphe, plus de force, 34x28, des arrêts réguliers et une montée catastrophique jusqu'au sommet.
Repassé en mode "épave à peu près vivante" à partir de Valloire (merci le vent de dos) mais 3 derniers kms du Galibier de nouveau galère (170w )
On va dire que j'ai rentabilisé l'inscription si on parle en terme de temps passer à observer les paysages.
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Arrivée tranquillou à 35mn du départ, garé juste à côté. Pas le "stress" des grosses cyclos! Mais d'un autre côté petite déception nous sommes seulement un peu plus de 200 sur la ligne de départ, dommage pour les organisateurs et pour nous: on va vite se retrouver dans la pampa et je suis convaincu que ça va péter dès le départ.
Il fait frais et nous partons en neutralisé dans un faux-plat descendant ce qui fait que malgré les manchettes et petit coupe vent j'ai plus froid que la semaine passé sous la pluie...jamais vu un neutralisé aussi lent (rien avoir avec les faux neutralisés où tu lâches déjà qq forces)...j'en tremblais ^^
Premier truc bizarre ça ne parle pas néerlandais dans le peloton, me semblait que c'était la langue officielle obligatoire
Et cerise sur le gâteau ca ne frotte pas, c'est calme...bizarre pourtant le menu du jour n'est pas si coriace ?
Km 0, comme prévu le tempo se durcit rapidement et dès le premier faux-plat le peloton s'étire avec une première cassure mais ça se reforme. Il reste 205km environ...
Après 3 kms environ c'est le pied de Montgenèvre, on tombe le petit plateau et là les jambes tétanisent à 280w (ça tricottais tout seul à la même intensité la veille pfff).
J'insiste un poil pdt 2 km d'ascension (il en reste encore près de 5...) mais le tempo ne baisse pas -au contraire- donc on ne réfléchit pas 3 heures. Pas réussi à compter les mecs, trop occupé à recenser les toxines qui se bousculent dans les jambes...je me dis qu'une bonne vingtaine a filé devant environ. Tant pis de toute façon on ne va pas faire de miracle il faut avant tout penser gestion.
En levant la tête après 2 ou 3 minutes on voit que le groupe ne temporise pas donc petite satisfaction c'était la bonne solution de ne pas insister.
Rapidement on crée un petit groupe de 3 et nous passons comme ça le sommet assez loin de la tête (2mn20 de rendu sur la seule ascension face au groupe de tête! en 5 km...)
Nous arrivons en Italie et là j'écarquille grand les yeux:
1) des routes d'une qualité extra
2) une sécurité exemplaire avec bcp de signaleurs, des voitures bloquées de partout, des carabineri
3) des villages fermés à la circulation, avec des gens qui applaudissent
Les nouveaux tunnels après le Montgenèvre sont grisants, une route toute neuve, des courbes bien larges et une résistance de l'air qui parait quasi nulle :)
Un groupe de 7-8 se forme vite (retours de l'arrière de qq mecs) et des relais se mettent en place même si tout le monde ne collabore pas l'entente reste globalement bonne.
A voir la tête de ceux qui ne collaborent pas ou presque ça ne me parait pas être de mauvaise volonté.
Après 45 mn de descentes, faux-plat descendant et un peu de plat nous rentrons sur d'autres cyclos pour former un beau groupe de 15 mais Susa -qui marque le début de l'ascension du Mt Cenis- se profile déjà!
Le moral est au beau fixe car cette longue portion m'a permis de retrouver des sensations correctes et surtout je vois Nicolas Raybaud qui est un des tout bon...a-t-il eu un problème je ne le sais pas mais tjs est-il qu'il est là.
Niveau ravitos j'ai été vigilant pour bien gérer...vu la difficulté du parcours on met toutes les chances de son côté.
Nous commençons à peine l'ascension que Raybaud s'envole avec un autre, nous ne les reverrons plus! Commence la comedia dell'Arte de la vedette du jour: un italien qui a pris des cours de théatre avec un ancien maillot jaune qui court chez Europcar :)
Il mine pour essayer de rentrer sur le duo, en mettant une braquasse monstrueuse et en se mettant tout à gauche sur la route!! On se demande tous quelle mouche l'a piquée.
Je me cale un peu trop confiant à 270w et reviens sur un autre qui me semble avoir un bon coup de pédale. Après 10 mn je ralentit naturellement vers 240-250w et me dis que ça va être compliqué de rester avec l'ami Vosgien (qui se dis "juste cyclotouriste" ! ma foi un bon touriste qui n'a pas oublié d'avoir un beau coup de pédale).
Malgré tout ça tiens et après 40 mn nous reprenons un gars puis quelques mns après c'est au tour du comédien italien de revenir dans le rang. Il me fait peur qd il se met 3e position en laissant des trous, en se mettant parfois tout à gauche de la route!
J'essaie de manger une barre mais dois bien mettre 1 minute avant de réussir à avaler la première miette! Quelle heure de débutant...à force de ne plus rouler en montagne j'en oublie les automatismes évidents...
L'ascension n'est pas forcément la plus belle...puis nous arrivons sur une grande ligne droite faux-plat, l'occasion de récupérer un peu et là petit coup de théatre (ne m'étant pas retourné avant), 4 mecs nous reviennent dessus donc notre groupe est maintenant assez conséquent.
C'est plutôt une bonne nouvelle mais peu de répit car nous entamons les grands zigzag qui mènent au barrage!
Le cuissard BMC (revenu de derrière) mène le train et à un beau coup de pédale, assurément le plus fluide du groupe, ce sera mon "Greg Van Avermaet" (GVA pour les intimes) pour la suite :)
Il a un vélo Trek donc je suis obligé de me rendre à l'évidence, ce n'est pas GVA...mais tant pis dans ma tête ce sera son nom. Ah puis le vrai doit être aux chpts de Belgique à l'heure qu'il est...
Tout le monde s'accroche tant bien que mal, de mon côté je commence un peu à pédaler au courage, sachant que la suite s'annonce longue il vaut mieux laisser une cartouche ici que de faire 1h15 de descente et longue vallée solo (fort vent de face).
Nous franchissons un premier sommet, la vue est splendide sur le lac. Joie de courte durée ça remonte quasi tout de suite et j'ai hâte qu'on arrive au vrai sommet.
Bonne ambiance dans le groupe avec quelqu'un qui invite tout le monde à s'arrêter pour le ravito.
Dans la descente le grand comédien nous sort des trajectoires de l'espace, à un moment j'ai bien cru qu'il allait télescoper un autre gars...on va éviter tant que possible de s'approcher de lui alors!
Arrivé à Lanslebourg on constate vite un sale vent qui freine notre progression et qui va rendre le temps très long jusqu'à St Michel de Maurienne!
Confirmation de ce que je pensais au sommet du Cenis : il ne fallait pas se réserver sur la fin et suivre absolument le groupe...la peine aurait été très lourde ensuite (aussi bien mentalement que physiquement).
Les relais sont dans l'ensemble pas mal même si il y a tjs 2 à 3 gars qui ne collaborent pas, mais jamais les mêmes, j'en profite aussi pour me ravitailler et passer quelques relais car je sens mes forces me lâcher malgré la portion facile.
Les traversées de Modane et autres villages sont un peu plus rocambolesques qu'en Italie, il n'y a pas tjs de signaleurs où alors ils laissent passer les voitures donc nous nous retrouvons parfois arrêté dans le trafic, ou à doubler les voitures/camping cars en ville. Ca reste malgré tout pas trop kamikaze.
C'est interminable et parfois les lignes droites sont déprimantes avec ce vent, mais c'est le tarif à payer pour rejoindre St Michel.
Après 1h15 de descente et plat nous arrivons enfin à l'endroit fatidique. J'ai un sentiment de soulagement et d'appréhension, avec également le plaisir de grimper un col qui devrait bien me convenir.
36.5 de moyenne pour la portion entre Lanslebourg et St Michel ce n'est pas terrible (près de 2% de pente moyenne) en étant 8 mais 130wavg seulement de lâché dans l'affaire, le tarif aurait été bcp plus lourd en solo (en roulant moins vite!).
Au pied du Télégraphe je me cale à 230wavg pdt quasi 15 mns, c'est pas mal mais mes forces disparaissent vite et c'est la cata, je n'arrive plus à monter à 220w puis même plus à 200w et dois mettre le 34x28 en montant à 12, 11 voire 10 km/h par moment. Moi qui avait un bon souvenir de ce col (monté rapidement lors de la Marmotte)...
Par chance j'ai de la famille qui m'encourage pour l'ascension. Je ne suis pas fier d'être autant collé devant eux mais ils me rassurent et me motivent régulièrement en s'arrêtant qq fois dans la montée.
A ce moment il ne me reste plus rien d'autre dans le corps que le courage pour monter.
S'en mêle une méchante douleur sur l'extérieur du pied, plus possible de se mettre en danseuse car le pied frotte trop. La chaleur a du faire gonfler mon pied...manquait plus que ça tiens.
J'essaie de m'alimenter tant bien que mal à ce stade-ci après 5h de vélo et une chaleur qui devient assez importante c'est dur de faire passer qqch. Je reste néanmoins concentré pour boire un maximum mais chaque prise de bidon est un effort qui me parait pénible.
Tous les autres gars du groupe me repassent (sauf p-e un mais j'en suis pas certain) petit à petit, ils semblent pas très fringants mais malgré ça impossible de les tenir 10 mètres, c'est fou je suis en train de subir une vraie défaillance, il reste la moitié du Télégraphe et je n'ose imaginer comment je vais passer le Galibier. J'essaie de me convaincre que ce n'est jamais foutu et que les forces peuvent parfois revenir, c'est ce que mes précédentes expériences m'ont enseignées.
Je suis sur un 180wavg et je repense à hier qd je sifflotais littéralement à cette allure en récup.
Après 35 mns d'ascension je dois mettre pied à terre devant le frère et le père. Besoin de vider tout ce qu'il y a dans les poches et en plus mon frère me propose un coca!!
Je ne bois jamais ça à la maison mais me dis que ça va p-e me rebooster. Bien lui en a pris d'en acheter une cannette de manière spontanée en venant :)
30s d'arrêt qui font un bien fou, pourtant je déteste devoir faire ça qd je grimpe un col même en défaillance mais là il faut se rendre à l'évidence...
La suite est du même genre, 180w, tout à gauche qd je peux et quasi pas de danseuse sous peine d'avoir encore plus mal aux pieds. A 200m du haut, deux mecs (d'un groupe de derrière) me reprennent et même scénario je ne suis pas d'autant qu'il y a l'arrêt qui m'attend plus loin.
Je profite du sommet pour me poser et bien me ravitailler + décide d'enlever mes chaussures. le père essaie de les déformer tant bien que mal et heureusement je ne ressentirais plus rien par la suite. Bonne décision d'avoir perdu plus de 2 minutes pour ça c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour éviter une autre longue heure de souffrance dans le Galibier.
Ces 5 vrais mns d'arrêt font un bien fou, surtout avant la descente vers Valloire qui me donne l'occasion de penser à autre chose que la douleur.
Etrangement je ne redoute pas le début du Galibier, même en sachant qu'il y a ces difficiles rampes à la sortie du village.
Ca passe bien et là je n'ose y croire: le vent est favorable!! Le boost pour le moral est immédiat, je me pince presque et me dis que logiquement on devrait même l'avoir de dos pour rentrer sur St Chaffrey après le Lautaret. Je repense à ce moment à ce que je m'étais dis: l'arrivée est au sommet du Galibier dans même pas 17 km! Le reste sera une balade et je me mettrais pas un seul watt, juré!
J'arrive à mettre 10w de plus que dans le Télégraphe, hormis sur les 2 kms à 3% où je profite du vent favorable pour récupérer un max. Pas le moment de commencer à faire le gros dur même si je sens bien que le corps réagit mieux que 30 minutes plus tôt.
Je profite encore d'un petit arrêt un peu avant Plan Lachat.
Mon frère me dis que je dois être dans les 20 mais je suis tellement lent depuis St Michel que je pense qu'il veut me rassurer et me motiver, donc je n'y crois pas une seconde et me dis que je suis finalement p-e bien dans les 30 (à forcer de rouler si doucement j'avais réussi à me persuader que je ne serais même pas dans les 50 premiers).
C'est en tout cas l'occasion de finir le coca magique et puis j'oublie assez vite cette histoire de classement en me concentrant plus sur l'effort à fournir pour grimper ce géant.
Arrive le redouté Plan Lachat et ses fameux 50w à rendre. Heureusement je n'en rendrais que 18-20 sur la partie finale (mais en même temps vu ce que je fournis si je devais en rendre 50 c'était un coup à tomber par terre non? ^^).
Vent défavorable pour la première partie mais ça me parait plus facile que lors de la Marmotte (j'étais arrivé sans trop savoir que c'était plus dur à partir de là).
Je commence de suite à enlever 1km aux bornes car nous passons par le Tunnel cette fois...
A 10-11 km/h c'est parfait pour observer les paysages et je profite du décor absolument magique qu'offre le sommet du Galibier. Quelle chance d'avoir ces virages qui permettent de voir le panorama sous tous ses angles!
Je ne sais pas si je peux dire que c'est un coup de bol aussi mais depuis le pied du Galibier des petits nuages cachent le soleil, ce qui est plus agréable pour l'ascension.
Nous passons la cabane du Beaufort puis profite d'un ravito de l'organisation pour m'arrêter 30s prendre un gel et de l'eau.
A partir de là je commence à compter en comparant ce qu'il reste avec les côtes de chez moi. Le dernier km est à la fois une délivrance et une souffrance extrème d'autant que pour la première fois de l'année je sens le début des crampes, heureusement elles n'ont pas le temps de sortir réellement, elles sont justes là pour me rapeller que je ne peux pas faire le malin.
Au sommet nouvel arrêt, je récupère mon coupe vent manche longues et arrive à peine à le mettre car je tremble à la fois sous le coup de l'émotion et de la fatigue.
Première fois depuis la Marmotte ou je ressens de tels frissons m'envahir, la dernière fois c'était par fierté de la réussite de l'objectif, ici c'est parce que je viens de passer 2h de défaillance mais sans lâcher le morceau. On se console comme on peux :)
Un autre gars me reprend en passant le tunnel, c'est le premier depuis ceux du Télégraphe! Il manque de se casser la gueule en fermant sa veste (surpris par le vent en sortant du tunnel) et s'arrête. Je lui dis que je l'attends en descendant calmement mais c'est un super descendeur et en me revenant dessus impossible de prendre sa roue. Flute je venais de me dire que j'avais du bol d'avoir une aide providentielle pour boucler la fin du parcours.
Il me dépose à environ 3-4 km du croisement avec le Lautaret donc je sais que c'en est terminé. Avec un petit pointage il a déjà 45s au croisement et vu son gabarit je sais qu'il appuyera plus que moi pour rentrer à St Chaffrey.
Confirmation au croisement nous avons bien vent de dos yessss. C'est partie pour dérouler, les forces sont un peu revenues maintenant et j'appuie un maximum dès que je peux.
Je tiendrais un 140wavg de moyenne sur la descente pas mécontent à ce moment de la course et compte-tenu de la pente (3%avg) et des nombreuses roues libres.
Il faut rester prudent malgré tout et je m'efforce de rester lucide, bien m'en a pris car dans un rond point il n'y a pas de signaleurs et 2 voitures devaient passer devant moi (bien anticipé en ralentissant puis m'arrêtant, pas eu de frayeur). Ne jamais oublier qu'en cyclo on reste malgré tout sur une route ouverte et que ce n'est pas parce qu'on est en course qu'on a le droit de tout faire.
Je reconnais enfin le village de St Chaffrey, ça fait qd même plaisir. Le gars qui récupère la puce me dis que je dois être entre 20 et 22e, et je serais finalement 20e.
Content du résultat même si compte-tenu de la concurrence avec de nombreuses autres cyclosportives le top gratin n'était pas là (hormis le top 10 qui m'avait l'air très consistant). Assez mécontent du temps réalisé (7h22 au clst) mais bon c'était une magnifique journée de vélo.
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A mon avis c'est parti beaucoup trop vite dans le Montgenèvre, pas beaucoup de monde du coup plein de petits groupes à lutter contre le vent en Maurienne... et plein de mecs cramés dès le Télégraphe.
Le deuxième scratch a crampé à Valloire, le troisième au Galibier... pas de crampes pour bibi, mais une grosse baffe après Valloire (celle qui vient juste après les frissons "euphoriques" dans la descente du Télégraphe). Derrière quelques-uns ont mieux gérer le final (Joris Vanlommel, Michel Roux et le fameux GVA ), mais en concédant pas mal de temps dans la vallée. Bref, pas facile à gérer, nettement moins qu'une bonne vieille Marmotte où l'enchaînement Télégraphe-Galibier passe bien mieux à mi-course.
Du coup dimanche matin je me suis nettement plus régalé dans l'Izoard, gérant l'affaire en solo à i3
Fallait se faire violence vers Champcella pour accrocher le bon groupe jusqu'au pied, ensuite on jouait presque sur du velours dans les gorges du Guil.
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C'est clair y'a un truc mystique qui se passe au niveau du Galibier. On a pas encore percé le mystère pour le franchir sans passer par la case "rend tes watts"...
Et oui tu as assez bien résumé la chose avec le départ rapide + le vent en Maurienne, ça n'a pas du aider à escalader le Télégraphe/Galibier...
J'ai du perdre une partie du CR ou ça parlait de GVA (pas plus mal vu la longueur de mon CR, il va falloir que je fasse qqch les prochaines fois )...il a miné au pied du Télégraphe, impressionnant. il termine 16 mn devant moi...
Mais au final je suis aussi épaté par le 12e (notre Voeckler italien ) et le 14e (Papy!)
Pour le 12e, il est avec moi au moment ou je déclenche ma défaillance, il n'avance pas super, me parait collé et à force de faire ses braquasses à la con je me dis qu'il va sauter => nenni il réussira à revenir sur GVA et à terminer avec!
Pour le 14e, même cinéma sauf que lui me remonte bcp plus tard (au 6e km du télégraphe), il n'est pas super non plus qd il me passe mais il va réussir à revenir sur l'italien et sur GVA...je n'aurais pas misé 1 cent dessus.
Pour info le comédien italien a réussi à embrigader mon père pour qu'il le ravitaille tout au long du télégraphe/galibier...il lui faisait la comédie, lui demandait des outils pour relever sa selle, la totale...et mon père devait le doubler par la droite car il roulait souvent pleine gauche...c'était assez marrant qd on s'est échangé nos impressions, je lui raconte l'histoire de notre comédien et il me raconte l'histoire des ravitos de l'italien...et on s'aperçoit qu'on parle du même
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- albator83
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En revanche ils ne s'expliquent pas comment "GVA" a pu revenir aussi fort et fringant sur eux (alors qu'ils avançaient pas mal dans le Télégraphe)
Sinon le Galibier n'a rien de vraiment mystique : à mon avis faut arriver frais au pied et surtout pratiquer régulièrement à ces altitudes.
Les Pouly ou Ruffaut version Marmotte ne perdent pas les fameux 50 W, tout simplement car ils sont devant à i2/i3 max pendant 3h, avant de lâcher les chiens (pas trop quand même) vers Plan-Lachat, puis plus tard dans l'Alpe @ i4 (quand le commun des mortel se traîne péniblement @ i3). Alban avait réalisé un article là-dessus il y a un an : la FC du duo vainqueur dans le Glandon, Télégraphe, Galibier faisait rêver quand on mettait les watts en face
Même David (Polveroni) ou Sébastien (Bonnet) ont leur coup de mou là-haut chaque année, pourtant les chantiers de 6-7h ils savent faire à l'entraînement
Y'a aussi l'usure mentale inévitable d'un col de 34 bornes (que j'ai beaucoup moins ressentie sur l'Arvan-Villards 2014, vu qu'on partait en mode chrono de St-Michel).
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Oh mince j'ai rien capté alors. GVA n'est pas le 13e ?
bon c'est vrai que qd je vois l'année de naissance (1970) ça colle pas il était bcp plus jeune que ça
le 15-16-17-18-19 je vois qui c'est donc c'était pas GVA non plus
9-10-11-12-14 non plus
...ne me dis pas que c'est le 8e ?
il me colle donc 36 mn entre le bas du télégraphe et l'arrivée (certes avec qq arrêts pour moi ), dingue
j'ai pas compris pourquoi il ne nous a pas accompagné dans le Cenis et n'est revenu qu'au sommet. il était d'une facilité déconcertante et en même temps malin car il n'appuyait pas plus que nous les relais (afin que tout le monde passe et en même temps en garder pour la fin). c'est aussi le seul qui n'a pas du sauter de relais dans la vallée et son coup de pédale me faisait rêver à ce stade de la course...
maintenant je revois son attaque tranchante en bas du télégraphe et si tu me dis que c'est le 8e...il a du tenir ce rythme de fou (à vue de nez je dirais qu'il s'est enquillé Télégraphe/Galibier en 1h55 )
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je me souviens de cet article d'Alban en effet.
tu as raison pour l'usure mentale, c'est qqch auquel on est peu confronté (les coureurs à pied de longue distance doivent mieux connaître) car c'est rare d'être en prise aussi longtemps en vélo.
pour arriver frais au pied de ce monstre il faut vraiment avoir géré très calmement (que ce soit le Glandon à la Marmotte ou le Cenis à la Serre Che) et c'est dur qd tu n'as pas un top niveau (tu dois laisser filer des mecs de ton niveau)...de plus je ne suis pas certain que ce soit tjs une stratégie gagnante (ex dans mon cas : je me retrouve tout seul dans la vallée de la Maurienne : facile 10mn de perdu pour un effort mental plus dur, et un effort physique surement plus élevé aussi -130wavg seul avec le vent de face ça doit pas avancer des masses), sans compter les 10/12 mns rendues en montant le Cenis.
le GVA tel que je l'ai vu si il n'a pas eu de soucis il a du se faire plaisir dans le Télégraphe Galibier mais je sais pas si il n'avait pas le niveau pour faire mieux que 6h46
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www.veloperfection.ch/staff/guillaume-bourgeois/
pas une grande carrière pro mais qq années qd même et forcément un bon petit coffre
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- Christoph3
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Il a dû avoir un souci mécanique au début pour remonter ensuite comme ça.
Y'a un gars qui nous a fait le même coup de WE sur le DFU. Il est revenu comme une balle de l'arrière dans la Cayolle (on avait déjà Vars, Ste Anne et la Bonnette dans les jambes) pour aller sans doute finir sur le podium (mais je ne suis pas sûr) avec un titane (Van Nicholas) à porte bagage.
Edit : il bosse pour Trek.
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- franckydet
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C'est un chantier!!! Peut être un jour...
c'est en forgeant qu'on devient forgeron
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- albator83
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- Cricridamour
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Bravo CrossClimber superbe cr on voit toute la difficulté de la cyclo dans ton récit
Oui, bravo pour la course et bravo pour le cr!
A+
Cricri
Mon blog: christophequibouge.wordpress.com/
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Le côté maso de refaire le Galibier après 6h de vélo
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- CrossClimber
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Je me sentais super bien à la veille de l'épreuve, et encore pdt le resto du soir...et au petit matin après une nuit pénible (pas le genre de la maison) j'ai du mal à avaler quoi que ce soit, pas le genre non plus moi qui me rue avec plaisir sur la nourriture dès le réveil...hop qq mns après direction les toilettes pour laisser tout le repas (enfin presque pas l'entrée il me semble ^^ mais je n'en met pas ma main à couper ) de la veille en moins de tps qu'il ne faut pour l'écrire...
j'avais longuement hésité à faire mon ch** de cycliste en demandant à prendre les pates sans la sauce (bon resto, peu de plats et un seul choix me paraissait safe...les amatriciana avec bouts de bacon... => ces derniers semblent m'avoir mis dedans).
(On en parlait dans un autre sujet mais j'aurais du chercher la fameuse pizza, ce serait surement mieux passé...ou un mac do )
vu qu'après ça je me sens mieux j'essaye d'avaler un autre petit bout de gatosport, ça passe mais ça donne au total 20% de ma ration habituelle du matin.
je rallie le départ peu confiant mais l'idée est de profiter de la belle journée pour grimper le Galibier et prendre du plaisir différemment.
6h45 il fait assez frais à 10mn du départ mais pas de doute sur l'issue de la journée: il va vite faire très chaud!
premier coup de stress sur la ligne, à p-e 1 ou 2mn même pas du départ on nous dis "pt dangereux dans la descente du col de l'Echelle"...euh what??? on est censé passer par Montgenèvre...j'ai moyennement apprécié qu'ils cachent ça jusqu'au départ d'autant qu'on m'a confirmé que oui c'était volontaire de ne pas le communiquer (sauf à ceux qui téléphonaient/demandaient...). Qd on voit toute la com qu'ils ont fait à côté c'est pas normal, tout ça pour ne pas effrayer les gens alors que ça ne rallongeait que de 12 km...
après un looooong départ fictif de près de 20mn à 15-20 km/h les fauves sont lâchés et je vois qq fous qui partent à 220km du but sur les premiers faux plats en direction de Nevaches.
Au bout de 2 minutes je comprends que je rend environ -50w à -80w de ressenti par rapport à d'habitude, l'impression de partir pour un 2e tour du parcours, plus de forces, mal aux jambes et puls qui restent dans un état végétatif (hautes pour une puissance basse, mais impossibles à réellement monter).
Pied du col de l'Echelle après une dizaine de km de faux plat je me retrouve avec le fond du peloton et traîne ma misère à 200w pour me hisser, la veille j'en avais 80 de plus en aisance/déblocage soft sur 10 mn, largement de quoi passer avec la tête de la course le col sans se mettre dans le rouge
Pas grave, il faut savoir changer ses objectifs en cours pour que l'épreuve reste un plaisir, c'est ce que je fais et décide de partir après un arrêt avec un groupe de "pommiers" en mode rando. je suis étonné ça roule pas si mal dans la vallée, une fois que nous rejoignons le parcours 2015 je ne prends pas de PR mais ça n'est pas ridicule non plus. il y a qq gars clairement affûtés, que font-ils avec un dossard si c'est pour rouler cool comme à l'entrainement. Je comprends aussi pourquoi les écarts sont tels dans les classements car à ce stade ci de la course, les gars ne sont plus dans un esprit de compétition du tout, ça s'attend, au besoin arrêt au sommet d'une côte, bref les mecs ne sont pas stressés!! Tant mieux c'est ce que je cherche mtn pour mener à bout l'épreuve :)
Dans cette longue vallée pas forcément hyper jolie vers Suse les forces semblent revenir, le coup de pédale me parait parfois bon mais étrangement je ne peux pas manger et n'arrive presque pas à boire ça sent pas bon d'autant que la chaleur monte tout doucement.
Comme l'an passé la police italienne fait un travail de titan, les gens sont arrêtés depuis p-e 15 minutes en bord de route sans s'énerver, certains sortent de la voiture nous encourager et bcp de gens dans des villages nous saluent comme si on faisait une course pro...pas la même culture que côté Français.
Pire au pied du Cenis la route est hyper large, limite une 2 voie aussi large qu'une 3/4 voies mais la police bloque en sens inverse tous les véhicules alors que nous sommes à la ramasse et roulons à droite à ce stade ci de la course c'est plus de la rando de que de la vraie course. Et encore une fois j'observe bien personne ne semble hurler, que du contraire...
Le pied de l'ascension du Mt Cenis me rassure, j'arrive à tenir un pas très glorieux 215w mais avec ça jusqu'au sommet vu les conditions je suis preneur et ça me permettrait d'aller voir le Galibier...Sauf que ce petit cirque dure 10mn et mes forces me lâchent à nouveau, 200 190 180w...je me fais même lâcher par un groupe de cyclos assez agés pour certains, ils discutent et je serais bien resté pour faire la suite...
là je commence à revoir les plans et à comprendre que je ne verrais pas le Galibier cette année
je n'espère qu'une chose mtn c'est retrouver mon père avant le sommet finalement après 35mn de calvaire d'ascension et 81km au total il est là et sans me poser de question je prends la bonne décision de stopper.
J'ai vraiment les boules et à ce moment je sais déjà que je ne pourrais même pas faire l'Izoard le lendemain.
Sur le retour au départ j'arrive de nouveau à vomir le peu qui me restait de flotte dans le corps...
Vu l'état dans lequel je suis encore vers 13-14h, nous prenons la décision de rentrer sans essayer de faire celle du lendemain...finalement en fin d'aprèm ça ira qd même un peu mieux, que des maux de têtes probablement consécutif à la grosse fatigue engendrée, mais retour de l'appétit et après une bonne nuit réparatrice le lendemain les sensations sont bonnes & watts presque revenus à la normale (95%)
Pas de regret d'être rentré sans tenter celle du Dimanche car il aurait fallu se lever hyper tôt et pas dis que ça m'aurait permis de bien récupérer.
Moralité à Briançon, 2e fois que je me fais plumer sur le resto, dernière fois pour ma part que je fais confiance en veille d'objectif...
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- albator83
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Justement je me demandais pourquoi les premiers ont mis 20-25' de plus cette année, j'ai ma réponse : le col de l'Echelle plus long et plus dur certes, mais infiniment plus joli que le Montgenèvre.
A ta place je n'aurai probablement pas pris le départ, c'était déjà pas mal d'arriver au Mont-Cenis.
Il m'était arrivé un peu le même truc avant le troisième de l'Arvan-Villards 2014, mais ça avait commencé avant le resto (probablement un coup de froid sous la flotte le premier jour)... j'avais passé quasiment une journée à dormir tellement j'étais sec.
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- Zeo
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En tout cas c'est clair que partir sur ce parcours en étant diminué comme ça c'est mission impossible. Mais bravo d'avoir quand même tenté le coup.
Effectivement le col de l'échelle c'est plus sympa. Allez, ça me motive bien pour m'y frotter l'an prochain.
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Même si on ne gère pas un 220 km via Mont-Cenis et Galibier comme un 130 km sans vallée (deux heures de moins ).
Sinon je pense me faire la boucle via l'Echelle dès août... en posant la voiture à Briançon y'a moyen de se faire un truc sympa à base d'Echelle, Montgenèvre, Izoard, Granon
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- CrossClimber
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et puis me sentant capable de rouler -avant que ça ne visse ^^- j'aurais eu des regrets de ne pas essayer. je ne suis jms dans une logique de faire du forcing avec la santé, c'est aussi pour ça que je n'ai pas insisté qd j'ai vu le père ds le Cenis ;) safety first et le lendemain même en sentant les forces revenues j'ai préféré resté modéré (3h30 de vélo)
si j'avais eu un truc genre gastro où tu ne tiens même pas debout là je n'aurais pas essayé de prendre le départ.
heureusement que j'avais réussi mon gros objectif 15j avant sur la Vaujany, ça m'a permis de battre mes records et prendre du plaisir au top de la forme...ici c'était un objectif bis en surfant sur la forme restante...mtn repos/remise en route pour La Madeleine dans 1 mois ;)
en fait pour la petite histoire il y a eu une épreuve type rallye automobile qui devait emprunter le Montgenèvre le matin et donc ils ont du faire avec plan B.
il ne me semble pas que ce soit amené à durer, c'était plutôt une solution provisoire.
l'Echelle par Briançon est une jolie route. pas si difficile en groupe car tu as une longue partie (la route qui va jusqu'au croisement vers Névaches) un peu faux plat, et "seulement" 2-2.5km à 8%. après sommet y'a qq successions de petite descentes/montées et seulement qq kms après tu arrives sur la descente dangereuse. c'est p-e ce côté ci dont tu parles Rodolphe qd tu dis "plus dur que Montgenèvre" non ?
En allant sur l'Italie c'est : technique, pentu, sublime + des genre de dos d'anes inversés (creux) en courbe. bref vous prenez le portable dans la poche et vous vous arrêtez profiter du coin ;)
Une fois qu'on arrive au Golf il reste de longs passages faux plat descendant jusque Bardonnecchia.
si je conseille un sens c'est vraiment: monter Montgenèvre par la France, descendre sur Cesana, Oulx, piquer vers Bardonnechia et monter l'Echelle par l'Italie.
et faire p-e un bout de route jusque Névaches avant de revenir sur Briançon.
l'autre sens me parait nettement moins sympa parce que se farcir les 19 kms entre Oulx et Montgenèvre bof (10km à 3% sur routes pas forcéments sympas, et ensuite 9km à 5% avec des longs tunnels à passer)...
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- albator83
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190 bornes, presque 4000 m de D+ et près de 1500 participants à l'époque
J'avais attaqué le pied avec Chiappucci, des yeux d'enfant pour l'une de mes premières cyclos :-)
Une autre fois j'avais fait Embrun-Névache pour rejoindre famille et amis là-haut : facile avec le vent dans le dos, et super joli+tranquille... mais j'avais laissé le col sur ma droite.
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