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24 heures vélo, circuit Bugatti au Mans, CR

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il y a 13 ans 2 mois #62272 par manureva63
Mes 24 heures vélo, CR

Petit retour en arrière :
Courant 2010, à l’initiative d’autres « fondus » du vélo, nous avons mis en place deux équipes, l’une de 4 et l’autre de 6 cyclosportifs romands, pour participer aux 24 heures vélos sur le mythique circuit Bugatti du Mans, éclairé la nuit pour la circonstance. Cette épreuve, nouvelle depuis 2009, réunit à fin août de chaque année (à la même date que le Grand Raid) des équipes de solos, duos, de quatre, six ou huit coureurs à choix qui se relayent en se passant une puce électronique qui décompte les kilomètres parcourus et les temps au tour. Clin d’œil, le départ s’effectue en ligne, les coureurs et les vélos répartis de chaque côté de la piste, à 15h00 le samedi. Le circuit de 4,185 km est presque plat. On y trouve la bosse du Dunlop de 3,5 % de pente sur 800 mètres. Anodine les premiers tours, cette petite difficulté de 30 mètres de dénivellation devient redoutable après plus de 100 passages. La grande majorité d’entre nous cumule finalement entre 5 et 7'000 mètres de dénivellation positive, c’est dire. Chaque équipe développe sa stratégie de course selon son désir avec pour objectif de réaliser la plus grande distance possible pendant cette durée (exemple : les + forts d’abord, les + faibles moins longtemps sur la piste, des relais plus longs la nuit que le jourd , etc. etc.). Ainsi, il y a forcément plusieurs courses et plusieurs vitesses dans la même arêne, puisque l’engagement d’un même coureur n’est pas la même s’il participe en solo où s’il prend le relais 1 heure toutes les 4, 6 ou même 8 heures, mais aussi parce que les objectifs de chaque équipe varient (performance/course ou plaisir partagé/fête du vélo)…

L’équipe à laquelle je participais en 2010, nommée « Yak et Yéti » en l’honneur de notre sponsor, finissait 14ème équipe de six coureurs, 44ème équipe au scratch sur 355 équipes avec 937 kilomètres parcourus (39,04 km/h de moyenne, y compris les ralentissements et arrêts aux stands pour changer d’équipier).
2009 : 276 équipes, 1ère : 945 km parcourus, 39,375 km/h.
2010 : 355 équipes, 1ère : 975 km parcourus, 40,625 km/h.
Le niveau moyen des participants a clairement évolué : plus de 30 équipes ont fait mieux que la première équipe de 2009. Cette année là, j’ai été particulièrement impressionné par les solos et leur capacité de tenir le choc aussi longtemps. J’ai finalement décidé de tenter l’aventure solo, sans aucune expérience en longue distance à mon actif, pour aller au bout de moi-même, et j’allais être servi….

Préparation :
Afin de me préparer au mieux pour l’événement, j’ai analysé en détail les performances des 10 meilleurs solos de l’année précédente (vitesse pour chaque tour, intervalles entre les pauses et durées de celles-ci). J’ai calqué mon objectif sur le kilométrage du 10ème en 2010 : 660 km. Pour toutes les équipes à part les solos, chaque arrêt au stand dure quelques secondes, une rapide transmission de la puce au suivant et c’est reparti. Pour les solos, c’est une autre affaire ! Chaque arrêt fait chuter drastiquement la moyenne horaire. J’ai vite compris que j’avais intérêt à rouler un petit peu moins vite, mais de m’arrêter le moins possible au stand. A titre d’exemple, deux coureurs ont effectué exactement la même distance totale au final. L’un ne s’est arrêté que 16’ en moyenne chaque 4h et a roulé sur piste à 29,37 km/h. L’autre s’est arrêté 21’ chaque 2h15’ et a roulé à 32 km/h !!!!! La différence de performance sur le vélo est énorme. En effet, la puissance sur le plat augmente avec le cube de la vitesse. Cela revient à dire qu’augmenter la vitesse de 10 % (de 29,37 à 32 km/h) revient à augmenter la puissance de 1/3 !!! Pourtant, le résultat final, le seul qui compte, est le même. Mon plan de route théorique : une dizaine de minutes de pause toutes les 3h30’.

Chaque année, mon entraînement commence progressivement début janvier par des sorties en plaine. Dès que les beaux jours et surtout la chaleur arrivent, ces sorties s’agrémentent de dénivellations et augmentent en durée. En moyenne, je sors environ 2h ½ par jour, 5 à 6 jours par semaine. Cette année, après une semaine de stage intensif fin juin de Sion jusqu’aux Dolomites (900 km et 22'000 mètres de dénivellation positive), je me suis aménagé quelques sorties répétées en solo en passant par Evian - le val d’Abondance - Monthey (200km) ou autour du lac Léman (300 km), suivies de repos récupérateur de 2 jours. J’ai bien sûr favorisé globalement des sorties plus longues et moins intensives que les années précédentes (plus diesel que voiture de course). Avec un peu plus de 9'000 km au compteur en 2011 et une semaine de repos relatif, j’étais prêt à partir à l’aventure avec mes deux accompagnateurs responsables du soutien logistique.

La course :
Vendredi matin, départ en véhicule sur le Mans. Huit heures plus tard, prise du dossard et départ immédiat pour l’hôtel. Je veux éviter de faire monter le stress en restant dans le secteur du circuit chargé d’émotion. Nous partageons un repas copieux sans arrières pensées (demain, je brûle tout et plus encore) et dodo. Tout est sous contrôle, bien préparé et rangé. Une fois n’est pas coutume, je dors très bien.

Samedi matin, le jour J, nous prenons possession d’une partie du box qui nous était attribué. Nous préparons table, chaises, nourriture sucrée et salée, boissons énergétiques, PC connecté au réseau local, permettant de visualiser les temps au tour et le classement quasi instantané. La tension monte peu à peu, attisée par le célèbre speaker, la voix du Tour de France : Daniel Mangeas. Plus l’heure du départ approche et plus la fête du vélo bat son plein, alors que j’essaie plutôt de faire le vide et de rester calme. Dans ce but, je fais également l’impasse sur tout échauffement. Les coureurs sont appelés pour la mise en place le long des stands. Les dernières minutes d’attente s’égrènent très lentement, interminables. La chaleur du goudron remonte le long des jambes et mes premières gouttes de sueur commencent déjà perler. Mon cœur, câlé entre 42 et 45 pulsations/minutes au lever du lit, bat la chamade entre 90 et 100. J’ai beau essayer de le calmer, de fermer les yeux, respirer profondément, rien n’y fait. Le stress fait maintenant son œuvre. 15h00 : le départ est finalement donné. Même les solos, moi le premier, sont pris au jeu et sprintent bêtement jusqu’à leur monture. Pourtant, la route est longue…… Je me répète que je dois refuser le combat, ne pas entrer dans l’arêne et essayer de suivre tout ces furieux à plus de 40 km/h, sous peine de le payer cash plus tard, et pour longtemps. Premier tour d’échauffement à 31 km/h, puis je monte à 36 km/h pendant 1h30’, puis à 33 km/h pendant 2h. Mes 3 litres d’autonomie en boisson énergétique sont finalement consommés. Je mets le clignotant et rentre au stand. Il fait encore très chaud. J’arrive à manger correctement. Départ pour la deuxième tranche jusqu’à la tombée de la nuit : 32 km/h environ. Quelques prémices de crampes font leur apparition à la montée du Dunlop. Je bois un peu plus et prolonge jusqu’à la nuit tombée, à 21h50’ : déjà 225 km au compteur. Au stand, j’avale des amandes très salées et de l’eau de Vichy pour tenter de compenser le sel perdu. J’ai plus de peine à manger. Quelques fruits plus tard, et me voilà reparti avec la lampe de poche rouge réglementaire à l’arrière et les lunettes transparentes sur le nez. La chaleur se fait moins étouffante. Les crampes disparaissent, je suis bien. La nuit a quelque chose de magique. Descendre la bosse du Dunlop à 60 km/h par visibilité réduite reste très grisant. Ma vitesse baisse légèrement à 31 km/h. La pluie s’est invitée à la soirée, mais reste heureusement parcimonieuse. Juste de quoi mouiller la route et la rendre un peu glissante, nous obligeant à arrondir fortement nos virages. Je respecte scrupuleusement mon planning et m’arrête vers 1h30’ du matin avec encore une gourde pleine sur les quatre. J’ai beacoup de peine à avaler quoi que se soit. Heureusement que mes boissons sont hautement énergétiques. Un accompagnant me rappelle de changer de cuissard. Je balaie l’invitation d’un revers de main. « Tout va bien, et de toute façon il pleut ». 10’ plus tard, c’est reparti. Je pense toujours à de petits objectifs intermédaires : bientôt la pause, bientôt un kilométrage rond, bientôt le lever du jour etc. A 3 h du matin et donc à mi-course, mon GPS affiche 365 kilomètres. Il me reste 300 km à faire les 12 dernières heures pour atteindre mon objectif. Ca semble jouable. Je maintiens ma vitesse aux allentours des 31 km/h jusque vers 5h du matin. J’arrive au stand avec 426 km au compteur. Quelques gouttes de pluie ont encore rafraîchi l’atmosphère. Le ciel commence lentement à s’éclaircir. Je repars, toujours très motivé, mais de moins en moins lucide, un peu en état second. Le jour se lève et la température ne monte heureusement pas trop rapidement. Je reste accroché à 31 km/h jusqu’au prochain arrêt, vers 10h du matin. Là, les choses se corsent. La chaleur commence clairement à se faire sentir. Mon entre-jambe me fait subitement cruellement souffrir, les paumes de mes mains aussi. Je me tortille de plus en plus sur le vélo. Mes boissons énergétiques, que j’ai de plus en plus de peine à avaler, finissent par tourner dans les gourdes et offrent un goût vraiment détestable. Je ne bois clairement pas assez et finis par me désydrater petit à petit. Ma moyenne chute vers 29 km/h jusque vers ma pause de midi. Le chronométrage officiel de la course foire régulièrement. Les temps ne sont plus transmis jusqu’à la fin de la course. Le dernier relevé m’annonce 8ème solo, sans garantie. Je ne savoure pas vraiment et souffre en silence. Heureusement, mon GPS me tient fidèlement au courant de la situation : j’ai 616 km au compteur et il me reste juste un peu moins de 3 heures pour une quarantaine de kilomètres. Je suis encore convaincu dépasser allègrement ce chiffre. Aucun souci, me dis-je alors. Je repars pour théoriquement ne plus m’arrêter au stand. C’est juste après que mon GPS me lâche, pile plate. La chaleur monte encore d’un cran. La montée du Dunlop devient un véritable calvaire. Je ne sais plus comment m’asseoir sur la selle. Je gigotte dans tous les sens et d’un seul coup, mon corps ou ma tête (ou les deux) finit par lâcher. J’ai l’impression de ne plus avancer et j’atteins péniblement les 24 km/h. Le vent se lève, entre dans la danse et joue lui aussi le trouble-fête. Je serre les dents encore 8 tours, puis rentre au stand pour me reposer, cuit. La plupart des solos ne sont plus visible sur la piste. Il faut croire que je ne suis pas seul à souffrir. Mon entre-jambes est en sang et des cloques apparaissent à mes deux mains rougies. Pour la première fois, je me fais prier pour reprendre la route. 40 minutes de pause s’écoulent, trop rapidement à mon goût. Finalement, je reprends la route et atteins péniblement les 22 km/h, triste record battu….
Vers 14h, une heure avant la fin, je pose sans regrets définitivement pied à terre avec 661 km au compteur, pile mon objectif et termine finalement avec une honorable 9ème place solo sur 55 participants.

Enseignements :
Globalement, je pense avoir commis peu d’erreurs par rapport à mon inexpérience, mais chacune d’elle m’a coûté le prix fort. Le changement de cuissard et de gants, pourtant prévu mais pas exécuté, reste l’élément le plus important. Ensuite, je dois prévoir plusieurs boissons énergétiques de plusieurs marques différentes. En effet, j’ai avalé 22 litres du même produit et rejetais définitivement son goût. L’année prochaine, je remets le couvert et mon nouvel objectif est d’ores et déjà fixé à 700 km.

Manureva63, dossard 124.

Ceux qui font du vélo savent que dans la vie, rien n'est jamais plat !

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il y a 13 ans 2 mois #62274 par Forza!!!
Super C.R. ! :good:


La fin est presque aussi insupportable à lire que si on la vivait ! :S

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il y a 13 ans 2 mois #62275 par lebad
Encore un truc de guerrier. Sacré mental, expérience marquante... à tous les sens du terme :lol:

Félicitations d'avoir relevé ce défi :good:

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il y a 13 ans 2 mois #62277 par Sfay

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il y a 13 ans 2 mois #62281 par phil
:woohoo: wouahooouuu j'ai eu le loisir de lire des CRs de gars participants en équipe et j'ai trouvé cela vraiment intéressant et finalement presque agréable, mais là je dois dire que je suis resté scotché par tant de volonté :good:

mais quel dommage que d'avoir prévu plein de choses (changement de cuissard etc..) et de ne pas les avoir appliqués
va falloir que tu oblige tes accompagnateurs a être plus dur avec toi dans ce genre de situation, genre il te pique une roue si tu change pas :lol:

bravo et merci pour ce CR manque plus que quelques photos pour rendre tout cela encore plus vivant ;-) :cheer:

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il y a 13 ans 2 mois #62322 par Guyrando
Toutes mes félicitations !

C'est le genre de performance qui m’impressionne !

Plus de 10h sur un vélo me semble inconcevable

:good: :good: :good:

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il y a 13 ans 2 mois #62356 par ecoffeys
Posséderais-tu le lien de cette manifestation ?
ça m'intéresse ce genre de "connerie" une fois dans ma vie :whistle:

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il y a 13 ans 2 mois #62358 par phil

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il y a 13 ans 2 mois #62360 par Charly42
:pinch: Superbe CR, un truc de grand malade!!!! j'adore :good:

à bloc!!!

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il y a 13 ans 2 mois #62368 par stam
Bravo !!

Une question "con" :blush: : comment as-tu géré le manque sommeil ? Juste pas besoin, ou tu as eu recours à des stimulants (café...) ?
Je me souviens d'un relais par équipe de 12 sur 24h en càp dans ma jeunesse, où j'avais pris les relais de 13 à 14h et de 1 à 2h du matin. J'avais dormi de 19h à minuit, et mon relais nocturne avait été un vrai calvaire... Là, je n'ose pas imaginer...

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il y a 13 ans 2 mois #62375 par manureva63
Je redoutais le lever du jour qui traditionnellement pose des problèmes de somnolence. Finalement aucun souci de ce côté là, même pas l'ombre d'une envie de dormir. J'avais pris par précaution une machine Nespresso depuis la maison, mais je n'ai finalement pas bu de café, par contre mes accompagnants, eux.....:yaisse: et puis, comme expliqué, j'ai vraiment bien dormi la veille, sinon ça aurait été une autre histoire.

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il y a 13 ans 2 mois #62475 par skippy
Réponse de skippy sur le sujet Re: 24 heures vélo, circuit Bugatti au Mans, CR
Je reste sans voix. magnifique CR dont j'ai bu chaque ligne :cheer:

BRAVO STEPHANE, MAGNIFIQUE !!! !!! :pinch: :woohoo:

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il y a 13 ans 2 mois #62486 par lulu
:woohoo: impressionnant ...

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il y a 12 ans 2 mois #80709 par phil
ils sont repartis, si vous voulez suivre l'évolution des classements en direct

le petit lien qui va bien ;-)

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il y a 12 ans 2 mois - il y a 12 ans 2 mois #80713 par phil
pour infos:
François Lamiraud fait parti du team Mondovelo dossard 544 (actuellement ils font partis des 6 équipes en tête)

dans ces 6 équipes il y a une équipe composés de 4 jeunes coureurs pros de l'equipe continentale Roubaix Lille Métropole (dossard 560), deux équipes du team Vulco vaulx en Velin (dossards 401 et 503) et deux équipes de 6 coureurs,ne combattant pas pour le même classement.

le lien pour visualiser la liste complete des engages

je serais curieux de savoir si notre ami manureva est reparti est sous quel dossard pour suivre son périple.
Dernière édition: il y a 12 ans 2 mois par phil.

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il y a 12 ans 2 mois #80718 par vaco

pour infos:
François Lamiraud fait parti du team Mondovelo dossard 544 (actuellement ils font partis des 6 équipes en tête)

dans ces 6 équipes il y a une équipe composés de 4 jeunes coureurs pros de l'equipe continentale Roubaix Lille Métropole (dossard 560), deux équipes du team Vulco vaulx en Velin (dossards 401 et 503) et deux équipes de 6 coureurs,ne combattant pas pour le même classement.

le lien pour visualiser la liste complete des engages

je serais curieux de savoir si notre ami manureva est reparti est sous quel dossard pour suivre son périple.


d’après ton lien dossard 133 :good:

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