Course à Pieds pour l\'Hiver

Salut à tous,

L\'hiver arrivant je vais faire de la course à pieds pour travailler le foncier, quelle peut être l\'équivalence vélo - CAP.
En gros 1h00 de CAP à 140 puls/mn serait égal à combien d\'heures de vélo toujours à 140 de puls.
D\'une manière général le travail au seuil et le 30/30 en CAP est-il utile pour le vtt ?
Je voudrais éviter les séances de plus de 1h45 de CAP ( mal aux genoux et chevilles).

Merci,

Je cours presque toute l\'année depuis que j\'ai augmenté mes temps de travail à l\'imprimerie.
Je cours souvent entre midi et deux, à raison de 45\' à 1 heure maxi sur les chemins de forêt.
Je vais doucement et comme chez moi il n\'y a pas un mètre de plat, c\'est plus un trail qu\'un footing.
Du coup, je fais ce que les coureurs à pied appellent du Fartlek.
C\'est excellent pour le coeur et la respiration.
1 heure, ce n\'est pas trop long et tu ne risques pas la blessure. En plus entre midi et deux, il fait chaud en hiver.
Depuis, j\'ai remarqué que j\'avais fondu et que j\'avais retrouvé de la souplesse de cheville.
Moins 2 kilos et meilleure cadence de pédalage.
Par contre, j\'ai l\'impression d\'avoir moins de force.
J\'ai un copain qui est entraineur de CàP dans le club d\'Aubusson, c\'est un ancien coureur cycliste.
Il estime qu\'une heure de course à pied équivaut à 1h30\' de vélo.
Au départ il me parlait de faire du rythme sur la piste du stade de foot.
Mais je n\'aime pas tourner en rond. Je préfère prendre le premier chemin qui rentre dans les bois et tracer tout droit.
Comme j\'ai un bon sens de l\'orientation (merci l\'armée) je retrouve toujours ma maison.
C\'est euphorisant, je conseille de plus en plus à mes potes de faire un peu de course à pied.
Et que personne ne vienne me dire que ce n\'est pas compatible avec le vélo.
J\'ai couru 3 saisons en nationale FFC en courant à pied le mardi, le jeudi et en ne faisant du vélo que le weekend sur les courses.

Je suis d\'accord avec Stef

Je suis un convaincu de la 1ère heure des vertus du multisport. Pour la CAP juste faire attention aux articulations: chevilles, genoux. C\'est en effet avec âge plus traumatisant que les sports portés.

Ivan

Je me suis aussi mis à la course à pied parce que j\'avais un déséquilibre entre les muscles de la cuisse.
Trop de quadriceps et pas assez d\'ischios.
Il ne faut pas chercher la super godasse de compétition.
Je suis déjà porteur de semelle orthopédique. Donc j\'ai demandé à mon podologue (Gérard Soulier de Clermont Ferrand) de m\'indiquer le type de chaussure à porter.
Depuis je cours avec des chaussures de TRAIL avec un bon maintien et un très bon amorti.
Elle ne sont pas légère ni très réactive. Mais je suis certain qu\'avec, je ne risque pas de blessure.

Stef Toupenet écrit:

JElle ne sont pas légère ni très réactive. Mais je suis certain qu\'avec, je ne risque pas de blessure.

Moi aussi je ne jure que par mes Asics Trabuco De vrais chaussons avec un amorti incomparable.

Ivan

Observer vous une prise de muslce avec la course à pieds? J\'ai vu dans un programme que, après une periode de 15 jours d\'adaptation, il est possible de faire des exercices de bonds et des sprints pour prendre de la puissance?

Il ne me semble pas que j\'ai pris du muscle en faisant de la course à pied.
Ou alors pas grand chose.
Je pense que c\'est aussi un plus pour le maintien du dos.
Du coup tu te retrouves mieux posé sur ta selle et tu bouges plus du tout les épaules quand tu pédales.
C\'est une forme de gainage.

Pour éviter de créer un nouveau sujet je ressort un ancien sujet, pour ceux qui sont par force à cause du temps en ce moment ou par goût ou les deux des coureurs à pied, une conférence de 15 minutes sur les recherches actuelles sur mécanique de la foulée et risque de blessures.

upodef.technimediaservices.fr/formations2012/

Yes, je vois que mon podologue de Clermont-Ferrand intervient aussi
Va falloir que je retourne chez lui pour des nouvelles semelles
Il avait un nom prédestiné "Gérard Soulier" :-)

Super intéressant comme sujet, surtout pour un cycliste comme moi qui roule depuis 1985
Je suis né en 1969, j'ai marché pied nu de 1970 à 1984 quand j'habitais en Afrique
j'ai toujours couru ou trottiné pour aller d'un lieu à un autre.
Je pouvais courir 1h sans chaussure et sans douleur

Ce n'est que lorsque je suis arrivé en France que j'ai commencé à porter des chaussures en permanence
J'ai commencé le vélo en 1985, j'avais des facilités en course à pied et moins en vélo
avec de l'entrainement, j'ai inversé la tendance
la dernière fois que j'ai couru avec facilité, c'est lors de mes 12 mois d'armée (8 km et plus tous les matins chez les paras)
depuis 1992 je fais entre 12 et 15 000 km de vélo par an et je ne cours plus vraiment
si je cours c'est entre 1h et 2 heures maxi
Simplement parce que j'ai mal aux muscles qui ne supportent plus les chocs de la course à pied.
Aussi parce que je sais que la blessure arrive très vite si j'insiste

en 2000 j'ai voulu reprendre plus sérieusement la course à pied, au bout d'un mois j'avais une tendinite du tendon d'achille
c'est comme ça que j'ai connu Gérard Soulier, je suis allé chez lui à Clermont (90 km de chez moi)
il m'a fait courir sur tapis avec caméra et prise de vue arrière
il était flagrant sur les images de constater un affaissement du pied gauche
Donc je suis pronateur du pied gauche et universel du droit (depuis je porte des semelles)

Mon constat est simple, avec rien dans les pieds ou simplement une paire de chaussure Bata (marque basique très répandue en Afrique de l'Ouest quand j'y étais)
Je n'avais aucun problème, c'est en France que mon pied et mes appuis se sont gâtés

Mes questions sont :
Vais-je retrouver un jour l'aisance que j'avais pour courir ?

Vais-je retrouver cette foulée souple que j'avais ?

Aujourd'hui je ne cours plus que dans les bois sur terrain souple et au bout d'une heure trente je commence à avoir des douleurs qui montent.

Le léger mieux est ressenti grâce aux bas de compression BV Sport (mollet et cuisses)

M** j'avais écris un message détaillé puis je l'ai effacé..
En gros pour retrouver ta souplesse d'antan tu peux essayer de courir en posant l'avant du pied en premier, j'avais un amis égyptien qui faisait ça naturellement , a chaque fois qu'on allait courir lui il était en converse .. sans problème!

Le principal c'est de pas courir sur du goudron.

Merci JB pour ce post !
Pluka trouver le temps de le regarder ...

Stef écrit:

Mon constat est simple, avec rien dans les pieds ou simplement une paire de chaussure Bata (marque basique très répandue en Afrique de l'Ouest quand j'y étais)
Je n'avais aucun problème, c'est en France que mon pied et mes appuis se sont gâtés

Mes questions sont :
Vais-je retrouver un jour l'aisance que j'avais pour courir ?

Vais-je retrouver cette foulée souple que j'avais ?

Aujourd'hui je ne cours plus que dans les bois sur terrain souple et au bout d'une heure trente je commence à avoir des douleurs qui montent.

Le léger mieux est ressenti grâce aux bas de compression BV Sport (mollet et cuisses)

Je ne t'ai jamais vu courir, difficile de te conseiller... Par contre, si comme Victor te le suggère (justement à mon sens), tu veux retrouver un appui sur l'avant, il faut sérieusement muscler la cheville. Bon, l'expression est impropre car cheville=articulation, ça ne se muscle pas, mais tu comprends le principe : renforcer l'ensemble musculaire qui mobilise la cheville. Dès que tu vas te re-muscler la cheville, tu projetteras plus vite ton corps vers l'avant et tu évites l'écrasement sur le talon à la réception. Décharge du talon d'Achille, moins de butée à la réception, geste plus efficace, c'est tout bénéf' !

Ugo écrit:

Le principal c'est de pas courir sur du goudron.

J'ai longtemps couru sur ce principe-là, j'en reviens un peu... Bien sûr il faut éviter de courir 100% du temps sur goudron, surtout si on court >50km/ semaine, mais courir tout le temps sur sol souple a quelques désavantages, notamment sur l'efficacité de l'appui sur le sol. Or, un bon renforcement de la cheville est sans doute plus important pour avoir la foulée qui transforme la réception en vecteur vitesse vers l'avant, au lieu de subir le choc et ses vibrations.

Comme je ne cherche jamais la vitesse, puisque c'est surtout pour remplacer les sorties vélo d'hiver, je cours doucement.
Ma réception se fait sur le plat du pied, j'ai testé la réception sur la pointe du pied, c'est plus douloureux au niveau de la face externe du genou (accroche du péroné et le jambier antérieur)
sinon, dès que je sprinte, je suis sur la pointe du pied, le talon ne touche plus.

stam écrit:

Ugo écrit:

Le principal c'est de pas courir sur du goudron.

J'ai longtemps couru sur ce principe-là, j'en reviens un peu... Bien sûr il faut éviter de courir 100% du temps sur goudron, surtout si on court >50km/ semaine, mais courir tout le temps sur sol souple a quelques désavantages, notamment sur l'efficacité de l'appui sur le sol. Or, un bon renforcement de la cheville est sans doute plus important pour avoir la foulée qui transforme la réception en vecteur vitesse vers l'avant, au lieu de subir le choc et ses vibrations.

entièrement d'accord
je trouve aussi quand je suis bien qu'il est beaucoup plus simple et "sain" de courir sur un sol dur et homogène, qui permet d'avoir une fluidité maximale de la foulée.

A ce propos, un truc que je ne comprends absolument pas, c'est cette fascination qu'ont beaucoup de gens pour la course sur la plage. Or contexte particulier (sable humide et très tassé, donc dur), je trouve que c'est un vrai calvaire. Le côté régénérant/relaxant de la chose m'échappe complètement !!

Pour l'avoir fait quelque fois c'est quand même agréable de sentir l'air marin du matin, pouvoir courir à moitié les pieds dans l'eau... après oui pour les chevilles/genoux c'est une horreur de courir dans le sable mou (sans compter les frottements du sable qui entre dans la chaussure, brrr ^^).

jbmorin écrit:

Pour éviter de créer un nouveau sujet je ressort un ancien sujet, pour ceux qui sont par force à cause du temps en ce moment ou par goût ou les deux des coureurs à pied, une conférence de 15 minutes sur les recherches actuelles sur mécanique de la foulée et risque de blessures.

upodef.technimediaservices.fr/formations2012/

Ayé, vu et écouté !

Alors, la chaussure, elle intervient dans l'adaptation de la pose du pied ou pas ?
Voilà mon expérience propre, avec uniquement mes sensations comme outil de mesure. Après mes épisodes de tendinite d'achille, je suis passé par la case orthopédiste. Pieds creux du 4ème degré, supinateur, sur la base d'une analyse essentiellement statique on m'a collé des semelles avec 8mm de plus au talon et une correction identique sur les 2 pieds (alors que mon pied droit est plus proche de l'universel que le gauche). Ca ne m'a pas empêché de rechuter à la reprise de la càp après une pubalgie mal soignée. Je suis sorti de ces épisodes avec la conviction que mes problèmes étaient plus liés à des déséquilibres fonctionnels (dos, bassin) qu'il fallait surveiller, rétablir de temps en temps (ostéo), et prévenir (musculation), et que la correction était secondaire.
Les semelles ortho étaient données pour 1200km, à 150€ le bout et après 4-5000km je les ai toujours et je ne vois pas trop la différence :mrgreen: ... En ce moment j'utilise soit les Nimbus 13 avec semelles ortho, soit des Fuji Racer que j'ai choisies avec l'idée d'essayer quelque chose de complètement différent, et d'évaluer l'incidence du type de chaussure sur la foulée et les traumatismes. Donc 2 modèles "supinateurs" mais avec un poids et un drop à l'opposé, différence de drop accentuée par les semelles internes.
Bilan : quand je chausse les Fuji Racer, j'ai l'impression d'enfiler des claquettes, sur les 1ères foulées je tape avec l'avant du pied et il me faut un temps d'adaptation. Après quelques dizaines de secondes ou dès que j'ai passé la première montée, j'ai l'impression de présenter la semelle de la même façon sur le sol, quelle que soit la chaussure. Depuis 4 mois d'utilisation croisée, je n'ai remarqué aucune différence de sensations après entraînement, même après des grosses séances (fractionné >20km), les muscles et tendons réagissent a priori de la même façon.
Evidemment, ça reste des sensations à la louche sur un individu, j'imagine qu'en labo avec tes appareils de mesure, les conclusions peuvent être très différentes et autrement plus nuancées...

stam écrit:

Evidemment, ça reste des sensations à la louche sur un individu, j'imagine qu'en labo avec tes appareils de mesure, les conclusions peuvent être très différentes et autrement plus nuancées...

Merci, eh bien pas tant que ça, sans rentrer dans les détails, dès qu'on aura publié les résultats je les mettrai en téléchargement, mais "l'effet chaussure" a été plus fourni et "inattendu" que prévu. Parfois sans avoir recours à des "cales" aussi drastiques que 8mm, des chaussures d'épaisseurs de semelles (neuves...après la variation avec l'usure ) différentes, et de "drop" (différence d'épaisseur talon/avant-pied) très minces (2-4 mm entre modèles) peuvent révéler des différences dans le pattern de course (et donc de grosses différences à la longue...)

Un site sympa d'un collègue canadien praticien de terrain et chercheur passionné aborde un peu tout ça:
www.therunningclinic.com/en/home/

désolé je n'ai pas répondu au post de Stef, pas trop le temps, en deux mots il ne faut pas oublier 1/ que le corps s'adapte beaucoup moins vite qu'on ne le pense / veut, et 2/ pour retrouver des sensations de course d'antan, ce ne sera pas qu'une question de conditions "externes" : terrain, météo, chaussures, conditions globale de vie et notamment activité / inactivité physique....ce sera aussi une question de conditions "interne": poids, masse grasse, statique globale et équilibre musculaire, etc...qui changent avec le temps qui passe....et surtout, ce sera une question d'interaction entre ces conditions externes et internes...du coup l'idée est plutot d'essayer d'être le coureur en bonne santé et sans douleur actuel...plutot que d'essayer de retrouver (est-ce possible dans l'absolu) les conditions de cette belle époque...