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Grand Raid 2016
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Le récit de Urs Huber sur son site est assez
Je vais en faire une traduction d'ici quelques jours.
Il y a aussi Llloic qui a terminé en 8h25 depuis Verbier. Après un MB Race dantesque mais finisher quand même , ici c'était peut-être une aimable promenade de santé pour lui! Un p'tit CR peut-être?
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- Charly42
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Par contre je me rappel pas que cela glisse temps que celà après le basset jusque à l'arrivé... juste apres le barrage un peu...
[EDIT] punaise cela à l'air bon ton biberli....
[EDIT 2] Oui la Mbrace c'est nettement plus hard que le GR
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- Eric
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top CR CriCri.... forme au top top résultat également....
Par contre je me rappel pas que cela glisse temps que celà après le basset jusque à l'arrivé... juste apres le barrage un peu...
[EDIT] punaise cela à l'air bon ton biberli....
[EDIT 2] Oui la Mbrace c'est nettement plus hard que le GR
Effectivement Charly, la petite descente après le Pas avant d'attaquer la montée sur le Basset et celle de Grimentz sont cools sur le SEC. Mais là il avait plu une belle averse juste avant mon passage en tout cas, et c'était bien glissant. Quand une single terreuse et un chemin 4*4 sont trempés ....tu vois ce que ça donne. Tu peu chopper une pierre qui glisse bien dans un virage et
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- Charly42
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top CR CriCri.... forme au top top résultat également....
Par contre je me rappel pas que cela glisse temps que celà après le basset jusque à l'arrivé... juste apres le barrage un peu...
[EDIT] punaise cela à l'air bon ton biberli....
[EDIT 2] Oui la Mbrace c'est nettement plus hard que le GR
Effectivement Charly, la petite descente après le Pas avant d'attaquer la montée sur le Basset et celle de Grimentz sont cools sur le SEC. Mais là il avait plu une belle averse juste avant mon passage en tout cas, et c'était bien glissant. Quand une single terreuse et un chemin 4*4 sont trempés ....tu vois ce que ça donne. Tu peu chopper une pierre qui glisse bien dans un virage et
Oui je sais Eric je l'ai fait sous un orage le GR à partir de 2/3 de la montée du pas de lona et justement j'avais trouvé trop hard techniquement (peut être mon souvenir est fossé par la fatigue du moment :) )
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- Gawain
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[EDIT] punaise cela à l'air bon ton biberli....
C'est totalement hors sujet, mais mes stocks ne résistant jamais longtemps une fois la frontière passée, si vous avez une adresse pour acheter des biberli avec livraison en France, je suis preneur.
\\\\\\\"When I see an adult on a bicycle, I do not despair for the future of the human race.\\\\\\\"
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- Gawain
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- Cricridamour
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Merci pour son aimable autorisation de reproduire ici une traduction effectuée par mes soins.
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Quel polar à rebondissement quand même hier au Grand Raid. Une fois de plus, je pourrais écrire un gros bouquin au sujet des 125 kilomètres et 5000 m d+ entre Verbier et Grimentz. Mais je vais me contenter d’un résumé exhaustif sur ce qui s’est passé sur le parcours, d’autres que moi sont bien meilleurs pour écrire des livres.
Je ne vais pas décrire une nouvelle fois mon amour et ma relation avec cette course légendaire. Je peux pourtant rajouter un nouveau chapitre à l’histoire, car vendredi j’ai été nommé Ambassadeur Officiel du Grand Raid. Une fonction que j’ai accepté avec grand plaisir et qui m’a procuré une grande fierté.
Mais avec tout ce ramdam préalable et aussi à cause de ma position de grand favori pour cette 27ème édition de la doyenne de toutes les courses marathon, je voulais être à la hauteur des attentes. Alors il s’est agi le vendredi soir de tourner l’interrupteur, pour moi le passé ne comptait plus, il n’y avait plus que le samedi matin qui importait. J’y suis parvenu presque trop vite, car durant la nuit, j’ai regardé ma montre toutes les trente minutes, je n’ai quasi pas pu dormir et n’ai fait qu’attendre le matin pour que ça parte enfin.
Depuis des mois déjà, un grand but me motivait sur cette course. Un objectif que je ne voulais pas exprimer à voix haute, afin de ne pas paraitre présomptueux. Mais maintenant, je peux le dire : alors que la plupart veulent uniquement parvenir à l’arrivée d’une façon ou d’une autre, que quelques-uns seulement osent espérer un podium et que moins d’une poignée de coureurs visent la victoire, j’avais pour ma part une autre vision. Je ne voulais pas seulement ma cinquième victoire, je voulais avant tout être le premier à réussir à rallier Verbier à Grimentz en moins de six heures. Déjà ces deux dernières années nous étions tout proche de ce mur magique, mais il y a deux ans, j’avais trop de respect envers Sauser pour dès le départ travailler pour le record. Et l’an passé, je n’étais pas en mesure, surtout du côté mental, de tout faire pour y parvenir. Mais cette année, je vais essayer. Ma préparation était au top, les conditions du jour de la course étaient optimales et ainsi, toutes les conditions étaient réunies.
Le plus grand adversaire à vouloir me barrer la route dans la réussite de ce projet était le parcours. En ce qui concerne la victoire du jour, j’avais trois coureurs sur ma liste. Karl Platt, sa volonté de souffrir pour le mythe Grand Raid, son calme et son expérience en font quelqu’un à la hauteur de cette course. Alban Lakata, le paquet de muscle autrichien et double champion du monde, a déjà presque tout gagné ce qu’il y a à gagner, il ne manque plus que le Grand Raid dans sa vitrine et il veut absolument y remédier. Lukas Flückiger, bien que coureur de Cross Country et pour la première fois au départ, a été bien coaché par Alex Moos au sujet de toutes les particularités du Grand Raid, et j’étais sûr qu’il allait se coller à ma roue arrière dès le départ. Je m’occupais pourtant en premier lieu de moi-même, car je savais que si je voulais atteindre mon but, il me fallait prendre les choses en main moi-même dès le début.
Après le premier quart d’heure, en fonction des sensations, je voulais décider si je roulerai pour le record ou « uniquement » pour la victoire. Mes jambes étaient super, aussi j’ai décidé de tenter de réaliser mon projet. J’ai tiré à fond sur le premier col de la Croix de Cœur, et dans la descente rapide sur la Tzoumaz, j’ai pu me détacher en compagnie de mes coéquipiers Platt et Stiebi, ainsi que Flückiger. Tout se déroulait selon le plan, Lakata était décroché et il était ainsi clair que tout le monde dans le groupe voulait maintenir un tempo élevé. Dans la courte montée suivante, Stiebi a malheureusement dû lâcher prise, alors que Fanger a réussi à boucher le trou et revenir. Dans les portions plates en direction de Nendaz, c’est quand même sur moi que reposait l’essentiel du travail en tête.
A Nendaz, je parvins en tête dans la courte descente sur la piste de ski dans le village et là ma course a connu un accroc. Sur l’escalier à la fin de la descente, j’ai vu ma chaine tomber du grand plateau. Je n’ai pas perdu mon calme, je terminais la dernière volée de marche et regardais tout ça encore une fois. La chaine était effectivement tombée et avait fait un nœud. Avec précaution et lentement, en pédalant en avant et en arrière, j’ai remis la chaine sur le plateau et ça allait. Mais j’ai tout de suite remarqué que dans cet incident la chaine s’était massivement tordue. Dès que je mettais de la pression sur les pédales, la chaine sautait à chaque tour de pédalier.
J’avais devant moi encore plus de 90 kilomètres et 4000 m d+, jamais je n’aurais réussi à rallier l’arrivée dans ces conditions. Par chance, nous avions planifié un point d’assistance 400 mètres plus loin, où je me suis fait monter une nouvelle chaine. J’ai douté un court instant, mais avant que je reprenne la course avec un retard de de 2 minutes et demie en sixième position, je me suis dit : c’est maintenant que ça commence vraiment ! Je savais que plus je revenais vite vers l’avant, plus il y aurait le danger que je me grille et que je le payerais plus tard dans la course. Mais je savais aussi que devant, ils penseraient pouvoir saisir leur chance et qu’ils n’allaient pas adopter une allure plus cool, aussi longtemps que je ne les aurais pas rejoint. Je me donnais jusqu’aux Collons, 20 kilomètres plus loin, pour retrouver la tête. J’y parvins, et lorsque j’ai rejoint le groupe de tête, le tempo s’effondra en un rien de temps, ce qui permit à Lakata et Stiebi de revenir aussi.
C’est ainsi que nous attaquâmes à six la grimpée vers Mandelon. Normalement, c’est ici que ça commence à craquer, une première sélection arrive toujours ici, à 50 kilomètres de l’arrivée, et je suis toujours très nerveux avant cette partie. Mais pas hier, mon retour en tête m’avait confirmé que j’étais vraiment le plus fort. En même temps j’avais quand même le soucis que jusqu’ici, et particulièrement durant ma course poursuite, j’avais dépensé plus de forces que mes concurrents, et que j’en avais peut-être trop gaspillé. En fait, j’ai roulé les premiers 55 kilomètres tout seul, d’abord en tête, puis ensuite pour mon retour. Je me laissais donc un peu de temps, me tint en retrait en m’alimentant bien.
A 300 m d+ du sommet, j’ai alors placé mon attaque et envoyai tout ce que j’avais, maintenant ou jamais ! J’ai rapidement pris 30 secondes, alors à partir de maintenant, c’était serrer les dents et maintenir un tempo élevé. Et moi en haut le Mandelon, comme si l’arrivée était située là-haut !
Je ralentis l’allure seulement dans les 2 dernières minutes avant le chemin caillouté, afin de reprendre de l’air et d’élever mon niveau de concentration pour pouvoir rouler proprement. J’ai réussi à tirer une bonne ligne comme jamais auparavant, de même que dans la descente suivante sur Evolène. Peu avant la fin de la descente, j’aperçus Flückiger que quelques mètres derrière moi, mais à part lui, personne en vue. Je l’ai attendu un court instant pour continuer à deux. Mais il montra trop de respect envers la monstrueuse grimpée vers le Pas de Lona. Je me suis retrouvé tout seul tout de suite.
J’ai alors revu ma tactique et voulus surmonter ce machin tout seul. Il y avait certes encore presque 2000 m d+ devant moi et il s’agissait de ménager les forces, mais je savais que j’allais sortir le vent des voiles de mes poursuivants de manière décisive si j’arrivais à prendre beaucoup de temps sur une courte distance. Il était clair pour moi qu’avec cette tactique, la marche vers le Pas de Lona me ferait plus souffrir que si je roulais un peu moins vite. Mais le Pas de Lona apporte de toute façon son lot de grosses souffrances, c’est pourquoi je ne m’en préoccupait pas à ce moment-là.
Jusqu’à Eison, j’avais plus de 2 minutes d’avance. Et l’A Vieille 4 ! Je ne sais pas si je suis déjà monté aussi vite ici. Et ensuite arriva le single, entretemps il avait commencé à pleuvoir et la température avait fraichi. Ici aussi j’ai trouvé une bonne ligne et parvins sans encombres au pied du portage. Alors à partir de là, j’ai souffert, du brutal. J’ai réussi à monter au Pas de Lona sans aucune pause, mais j’avais le sentiment que jamais je n’avais grimpé aussi lentement que hier. Après l’arrivée, j’ai constaté avec étonnement que j’étais aussi le plus rapide entre l’A Vieille et le Pas de Lona. Tous les autres ont donc dû se sentir encore plus mal que moi.
Voilà, le plus gros était fait. A presque 2800 mètres d’altitude j’ai ressauté sur mon bike avec 4’30 d’avance. Rapide coup d’œil à ma montre : 12 :01. Je pouvais à peine le croire, malgré le changement de chaine et le lambinage après mon retour sur la tête, il me restait 29 minutes pour craquer la limite magique. Ce serait suffisant, mais quelque part je ne me sentait plus à 100% lucide. Le mix entre efforts, oxygène raréfié de l’altitude, la pluie et le froid me donnaient beaucoup de fil à retordre.
Dans la courte descente après le Pas de Lona, je ne voyais plus tellement clair, à un moment donné je ne savais même plus où j’étais. J’ai grimpé la dernière bosse encore une fois aussi vite que j’ai pu et au sommet, j’ai levé pour la première fois un poing victorieux au ciel.
Vite se reconcentrer, pas d’erreur, pas de chute, pas de casse, voilà ce que je pensais en boucle. Je voulais à partir d’ici uniquement rentrer sain et sauf vers l’arrivée. Le chrono m’importait peu maintenant, car j’ai remarqué que j’avais dépassé mes limites et que cette longue descente était aujourd’hui trop dangereuse pour moi, si je prenais trop de risques.
Je suis parvenu sain et sauf au barrage, mais c’est arrivé juste après. J’avais les mains gelées, ne voyait plus tellement clair et arrivai à grande vitesse dans une ornière. Zack et me voilà déjà couché au sol. Je jurai intérieurement, me serai bien caché sur la face cachée de la lune et me mis beaucoup en colère contre moi-même. Me voilà couché par terre à 6 kilomètres de l’arrivée du Grand Raid, en tête avec une grande avance, à ne plus devoir prendre aucun risque et alors que justement j’essayais de ne pas en prendre, c’était quand même arrivé. Le genou saignait, la hanche me faisait mal, mais ce qui m’importait vraiment : j’espérais qu’il n’est rien arrivé à mon bike.
Ça n’avait pas du tout l’air bien ! Le frein arrière complet était arraché du guidon, le levier de vitesse aussi. Que le guidon lui-même ne se soit pas brisé était déjà un miracle. Pour la deuxième fois après mon problème de chaine à Nendaz j’ai pensé que c’était cuit. Mais cela ne pouvait pas être le cas. J’aurais encore couru à pied jusqu’à l’arrivée, après tout ce chemin je ne voulais pas laisser filer la victoire sous le nez aussi près de la délivrance.
J’ai essayé de remonter sur le bike pour voir s’il était encore roulable. Oui, ça allait, mais je n’avais plus de frein arrière ni ne pouvais changer de vitesse. Comme je l’ai déjà dit, il pleuvait et tous ceux qui connaissent cette descente sauront à quel point ces derniers kilomètres furent dangereux pour moi.
J’ai dû prendre tous les risques, à aucun prix je ne voulais me faire doubler à quelques mètres de l’arrivée et n’avais aucune idée de ce qui se passait derrière. Alors je suis descendu aussi vite que je le pouvais ! Malgré la chute et la perte du frein arrière, je n’ai perdu dans ce tronçon depuis le barrage que 1 :16 sur Flückiger, incroyable.
Je n’y ai cru qu’une fois sous la tente et la ligne franchie, j’avais réussi, VICTOIRE ! Tout de suite un coup d’œil à l’heure et je vis quelque chose d’encore plus incroyable : nouveau record, sous les six heures, 5 :58. Une fois de plus à l’arrivée ici à Grimentz, tous mes fusibles sautèrent et je me réjouis comme nulle part ailleurs de ma performance. Contrairement aux deux dernières courses, il ne s’agit pas de savourer brièvement, mais pleinement et tout ce qui arrivera encore dans cette saison sera à prendre comme cela viendra. Avec cette journée d’hier, j’ai atteint mon dernier grand objectif de l’année. Mais j’ai dû pour cela donner plus que 100%, passer au-dessus de moi-même comme je n’arrive le faire qu’ici au Grand Raid, et j’ai aussi dû laisser quelques bouts de peau sur le parcours. Mais cela valait de toute façon le coup, je n’oublierai jamais cette journée et en tirerai pendant longtemps de la force et de la motivation.
Merci à tous ceux qui m’ont soutenu hier et qui ont participé à l’établissement de ce record.
Urs Huber
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- Charly42
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Impressionnant le début de course de l’entendre comme voler... un autre monde, , mais, mais, on sens bien la souffrance qui est là pour le Pas de Lona ... et la chute...
Un grand coureur que cette homme
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- zero_janvier
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- Gawain
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H. G. Wells
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- Charly42
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Qu'on soit pro ou modeste amateur, le matériel encaisse sévèrement en VTT. C'est complètement hors sujet mais du coup j'ai de plus en plus de mal à concevoir que nous - les consommateurs - consentions à payer à un prix de plus en plus exorbitants des vélos qui sont souvent largement dégradés après quelques mois.
Je me faisais justement la réflexion.... au prix des velo actuelle je me tourne , SI je change vers de l'occas récente (<1an)
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- Eric
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C'est top de lire ça.
Pour répondre à Gawain et Charly, c'est aussi pour ça que je fais seulement 20 %, voire moins , de mon temps à l'entraînement en VTT, même si en ce moment je ne ferais que cela tellement c'est bon
Le vélo ramasse tellement, même à l'entraînement
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- albator83
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Même en pilotant propre le matos est de plus en plus light, donc de moins en moins durable.
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- Llloic
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Il y a aussi Llloic qui a terminé en 8h25 depuis Verbier. Après un MB Race dantesque mais finisher quand même , ici c'était peut-être une aimable promenade de santé pour lui! Un p'tit CR peut-être?
Désolé pour le compte rendu un peu tardif
Merci CriCri pour la traduction du récit de Urs Huber, top de voir que même à l'avant ils en bavent autant, ils vont "juste plus vite".
Et bravo à tous pour vos résultats, Eric pour ta victoire !
Pour ma part, 3ème Grand Raid depuis Verbier après mes débuts en 2014. La semaine précédant la course j'avais des bonnes jambes à l'entrainement, de bonnes sensations la veille encore lors du déblocage, alors j'espérais faire une bonne course. La seule incertitude était la météo, avec de la pluie annoncée mais assez variable d'une prévision à l'autre. Stratégie décidée pour ma part : partir un peu plus fort que je le ferais normalement et aller le plus loin possible avant qu'il ne pleuve. Quitte à le payer un peu sur la fin, je misais sur le fait que la pluie allait forcement plomber le moral des troupes et ralentir dans les descentes : donc autant prendre de l'avance avant.
Le samedi matin départ de Verbier, et les bonnes sensations sont toujours là, TOP pourvu que ça dure ! Je trouve un bon groupe pour rouler sur le replat, descente de la Tzoumaz et on enchaine pour rejoindre Nendaz : 3'30 d'avance sur mon temps de l'an dernier. En route vers Hérémence, je continue sur le même rythme : 9' d'avance ! Je n’avais pourtant pas trop mal roulé l'an dernier sur ce début de course, est-ce que je ne me suis pas un peu trop enflammé ? La montée du Mandelon, le rêve, l'impression d'être facile et que le vélo avance tout seul, calé sur ma puissance cible : au pointage DataSport 22' d'avance cette fois-ci et 62ème temps sur le secteur pour le grand parcours, c'est un peu incroyable pour moi après coup. Arrive la traversée du Mandelon, où je perds quelques places n'étant pas un as dans le technique. En plus de ça la pluie a fait son arrivée donc ça glisse et l'année dernière j'avais crevé en perçant un flanc contre un rocher : donc cette année, pas de prise de risque ici.
La pluie continue de m'accompagner dans la montée vers Evolène mais sans me gêner : il fait bon, je n'ai pas froid, et ça ne tombe pas si fort que ça. Au contraire, je préfère ces conditions fraiches autour des 15°C aux chaleurs supérieures à 25°C, alors ça me va bien. Descente vers Evolène, puis le "secteur maudit", le gars devant se buche mais sans bobo , 5 mètres de marche et on repart. Arrivé à Evolène avec forcement pas mal d'avance sur mon temps de l'année dernière puisque j'avais crevé, mais aussi 5' sur mon réel plan de marche qui visait 8h50 pour relier Grimentz. Je retrouve mon ravitailleur qui me donne bidons et nourriture, me demande si tout va bien "Oui au top !", je m'arrête 30s pour boire et manger un peu, et hop en selle "On se retrouve à l'arrivée !".
Maintenant je sais que j'attaque la partie la plus dure de la course, mais je suis assez confiant. Arrivé à Eison j'ai 13'30 d'avance sur mon objectif : c'est le panard complet, les douleurs sont présentes pour tenir le rythme, mais je suis bien, j'espère juste ne pas flancher d'un coup sans que ça prévienne. Grimpée vers L'A Vieille et maintenant 16' d'avance : là ça commence à être plus dur, je sens que le coup de pédale est moins fluide, plus que le Pas de Lona et le Basset, courage. Le portage du Pas de Lona me détruit les mollets comme tous les ans, j'ai l'impression de ne pas avancer, mais finalement arrivé en haut c'est encore 6' de mieux que l'an dernier et presque 19' d'avance sur mon objectif.
Et là je commence à cogiter ... pas pour douter, au contraire : quand j'ai commencé le vélo à la mi-2013, j'ai coché le Grand Raid 2014 pour me lancer un défi. A l'époque j'avais d'ailleurs demandé conseil ici . Et les réponses étaient assez justement du genre "depuis Verbier pour une 1ère fois ce n’est pas évident, en débutant le VTT c'est un peu fou". Pas totalement faux, puisque je l'avais bouclé mais en 11h00 et totalement cuit . Mais dès ma 1ère participation j'avais ce temps de 8h30 dans la tête, comme objectif à atteindre "un jour", quand j'aurai plus de pratique, un peu comme fil rouge pour guider ma progression. Et là, en haut du Pas de Lona, 8h50 - 0h19 = 8h31 (oui, mes parents sont fiers de m'avoir payés des études quand ils voient ça ), ça fait Tilt dans la seconde : accroche-toi tu y es !
Le single vers le Basset de Lona est avalé sans difficulté mais avec prudence quand même puisque humide, et je fais un dernier effort pour arriver en haut. Entame de la descente vers Grimentz et cette fois je réfléchi, mais plus pareil ... "ça glisse, fait pas le con, tu reviendras l'an prochain", "mais non pas aussi près du but, ça peut passer", "tu vas déjà finir en avance sur ton objectif, assure", toutes les émotions y passent. Finalement je choisis de descendre en relançant partout où je peux, mais en assurant dans les passages que je sais être plus dangereux. D'ailleurs dans la descente Fanny Bourdon me passe "A droite !", avec un beau rythme, chapeau ! Arrivée en bas, sur le plat une fois toutes les difficultés passées, je regarde mon Garmin et réalise : 8h25, le coin de l'œil un peu humide ?! Des poussières sur ma lentille c'est tout ...
Dernière butte avant l'arrivée passée sur l'élan, les yeux essuyés pour franchir la ligne fièrement, un signe à mon ravitailleur, et le bip de fin : 8h25:32.9. J'y suis, 3 ans après mes débuts en vélo j'ai réalisé mon rêve initial, celui avec lequel je suis venu sur mon 1er Grand Raid, celui que j'avais toujours dans un coin de la tête lors de mes entrainements !
Je ne sais pas pourquoi le Grand Raid en particulier, pourquoi ces 8h30, il y a des choses qu'on ne peut pas expliquer. Devant il reste encore beaucoup de monde, avec des chronos bien meilleurs qui font relativiser ma performance, mais à mon niveau cette victoire fait du bien. Une journée comme celle-là sur le vélo c'est BON ! OK ... 30' après la course l'adrénaline était redescendue et les courbatures présentes, mais je savourais en me goinfrant de cookies alors ça n'avait pas d'importance. Le choix des cookies non plus d'ailleurs, c'est juste que je me suis motivé dans le Pas de Lona en pensant au paquet qui m'attendait dans la voiture . Garder le mental tient à peu de chose finalement sur une course.
En plus de ce résumé j'ai aussi publié un billet sur mon blog, avec en plus des précisions sur ce que j'ai mangé, l'équipement utilisé, et quelques photos : récit Grand Raid BCVS 2016
En tout cas même si je ne poste que rarement sur le forum, merci à VO2 d'exister . C'est grâce au site et à vous que j'ai appris les bases de l'entrainement, et ça tient une belle place dans ma progression. 2h30 de moins en 3 ans ... à ce rythme en 2019 je suis sur le podium ! Quoi ?! Ça ne marche pas comme ça ? Mince ...
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- Eric
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Tu faisais du sport avant ?
Tu as quel âge ?
Sacrée caisse , chapeau
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- Llloic
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J'ai 30 ans et tout sauf un grand passé de sportif. Jusqu'à environ 18 ans j'ai fait de la natation mais ça se limitait à 2x 1h/semaine et le sport au collège puis lycée. Ensuite les études, le début de la vie pro, et quasi rien pendant 8 ans si ce n'est quelques séances de natation l'hiver et sorties à vélo l'été.
Ce n'est réellement qu'en m'installant en Suisse en 2013 que je me suis mis au VTT par envie de profiter de la montagne, et j'ai accroché. En tout cas ce qui est certain c'est que je n'ai pas d'aptitudes supérieures pour le sport à la base, et ça j'en suis conscient. Par contre j'ai d'autres qualités pour essayer de compenser un peu.
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- Cricridamour
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Un grand Bravo Loïc. Impressionnant ta perf pour un débutant du vélo !!
Tu faisais du sport avant ?
Tu as quel âge ?
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Oui, vraiment chapeau Llloic. Quand j’avais regardé les résultats et vu ton chrono 2016, je m’étais écrié waouuh quelle progression!
Sacré coup de pédale, et sacré coup de clavier aussi, je me suis régalé à te lire, tout y est, de l’effort, de la sueur, des émotions, de l’humour. Merci !
Quant à la question que tu te poses, à savoir enchainer GR et Scuol : Tu es jeune, donc en une semaine tu récupère bien, tu es suffisamment fort et rapide pour que l’effort du GR ne dure pas trop longtemps. De plus, Scuol est plus « facile » que le GR.
Alors, fonce ! D’ailleurs, les Huber, Lakata, Hugenin et consorts le font bien, …. mais aussi un quinquagénaire avec qui j’ai discuté à Scuol et qui enchaine depuis des années ! Et en plus, l’Eiger Bike en apéritif ! (du coup, je cogite… )
Je me réjouis donc déjà de lire tes deux CR de l’an prochain ! (ouh là là, la pression …. )
A+
Cricri
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- Llloic
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L'Eiger Bike est aussi sur ma liste des courses à faire, d'autant que les alentours de Grindelwald sont magnifiques. De là à enchainer les 3 ... non, ne me tente pas
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