France Culture - Champion Cycliste

J'avais également écouté cette émission. Je reste étonné par cet état de fatigue avancé et quasi-permanent qu'évoque Romain Bardet et qui semble être le lot de tous les pros. Si c'est lors d'une course à étape, je comprend bien. Si c'est tout au long de la saison, ça me laisse dubitatif... Il n'a pas été plus précis que ça, de mémoire.

Quand on voit leur régime alimentaire plus les sacrifices à l'entrainement, on frôle l'anorexie pour certains coureurs… La dépression ne doit pas être loin quand les résultats ne suivent pas...

C'est sûr que ça reste un métier/sport à la c*

PEB écrit:

J'avais également écouté cette émission. Je reste étonné par cet état de fatigue avancé et quasi-permanent qu'évoque Romain Bardet et qui semble être le lot de tous les pros. Si c'est lors d'une course à étape, je comprend bien. Si c'est tout au long de la saison, ça me laisse dubitatif... Il n'a pas été plus précis que ça, de mémoire.

Pour en avoir discuté 5min avec l'ancien coach d'un professionnel, c'est vrai qu'avec le volume énorme avalé tout au long de l'année... le coureur avait toujours un léger fond de fatigue, jamais frais à 100%
Après j'étais un peu dans même état (toutes proportions gardées) après les vacances d'été avec toujours un léger mal aux jambes en début de course... et au final je restais très performant sur les épreuves longues (évidemment je morflais si ça partait à bloc d'entrée). Le tout étant de garder une certaine fraîcheur mentale pour compenser (car sinon, ça peut mal virer c'est clair).

albator83 écrit:

Le tout étant de garder une certaine fraîcheur mentale pour compenser (car sinon, ça peut mal virer c'est clair).

Justement, Bardet indique que ce qu'il trouve dur est le fait que cette fatigue impact ses capacités intellectuelles (incapacité de se concentrer sur un livre par exemple). Cela cumulé à un régime alimentaire exigeant comme l'indique Cycloflamand, la pression du résultat sur les courses, l'éloignement de la famille, d'hôtel en hôtel... Le seul élément auprès duquel on peut se rattacher étant l'équipe (coureurs + encadrement). On peut imaginer ce qu'a dû endurer un Christophe Basson lorsqu'il s'est mis son équipe à dos dans ses positions anti-dopage alors qu'il cumulait un état de fatigue extrême... Et de manière général, la difficulté de ne pas mal tourner si l'environnement humain n'est pas "bienveillant" ...

Clairement, oui... concernant Bassons il cumulait en plus le fait de tourner à l'eau claire, face à la génération (en partie) EPO.
Bref, je n'en ai jamais eu les capacités physiques de toute manière... mais je préfère infiniment ma place à celle d'un cycliste professionnel (me satisfaisant de faire du sport par passion et dépassement de soi, sans avoir à en vivre).

Je viens de prendre le temps d'écouter l'entretien en entier : l'échange entre les trois intervenants est très intéressant et plaisant
On n'apprend pas de scoop, mais ce n'est pas le but de toute manière :-)

J'ai écouté le début !

Bardet et Brunel transmettent bien l'esprit du sport.

J'aimerais que certains usagers de la route écoutent cette émission pour mieux nous comprendre...

Je viens d'écouter le podcast. Bardet retranscrit bien les enjeux du cyclisme moderne, et déplore le pilotage à l'oreillette. J'aurais aimé avoir son opinion sur le Team Sky/Ineos ; je pensais qu'il en parlerait après que Finky (qui par ailleurs en évoquant les podiums de Bardet face à cette équipe semble lever un doute) ait évoqué les années dopages 90/2000... Il boit quand même son petit verre de pinard une fois de temps en temps l'Auvergnat