Dopage ça va mieux !!!

Avec ou sans chrono faut déjà aller au bout d'un truc pareil...
Les "ultras" vélo ou vtt je trouve ça déjà limite, bien que ce soit un sport porté (donc -en principe- pas de gros souci sur les articulations) ; mais on ne m'enlèvera pas de l'esprit que ce type de pratique extrême en trail est juste bon à détruire dos, hanche, genoux et chevilles :-( (avec les douleurs et médocs qui vont avec malheureusement).

Voici le contenu d’une pochette perdue (elle se « scratchait » sur le sac), par un concurrent le jour du départ de la #TDS et retrouvé par un photographe sur la route juste après le passage du peloton.
=> Solupred 20 mg (x7) - DOPANT*
=> Prednisolone EG 20 mg (x2) - DOPANT*
=> Doliprane 500 mg (x2)
=> Klipla 50 mg (x3)
=> Voltarène 75 mg (x4)
=> Ixprim 37,5 mg (x2)
=> Nurofene Flash 400mg (x8), plaquette de 12.

albator83 écrit:

Avec ou sans chrono faut déjà aller au bout d'un truc pareil...
Les "ultras" vélo ou vtt je trouve ça déjà limite, bien que ce soit un sport porté (donc -en principe- pas de gros souci sur les articulations) ; mais on ne m'enlèvera pas de l'esprit que ce type de pratique extrême en trail est juste bon à détruire dos, hanche, genoux et chevilles :-( (avec les douleurs et médocs qui vont avec malheureusement).

Clair que ces ultras en trails ne sont pas forcément ce qu'il y a de mieux pour les articulations. Ca dépend aussi des entrainements et de la progressivité à laquelle le coureur passe d'un 10-20 km habituel à un ultra.
Actuellement le soucis est bien dans cette progression trop rapide vers les ultras qui deviennent "mode" voir se banalisent presque pour une certaine partie des pratiquants. Il faut plusieurs années de pratique pour que le corps soit en mesure de faire ce type d'effort sans dégâts.
Bien rappelé dans une interview parue dans sport et vie d'un coureur connu (dont j'ai bien sûr oublié le nom) après une bonne place sur le thor des géants.

Pour la Petite trotte à Léon le temps maxi autorisée pour la faire laisse de quoi se reposer la nuit tout en la faisant en marchant à bon rythme.
Les participants on 142h max pour faire 300 km, ça fait presque 6 jours, donc 50 km/jour et 4000 m de D+/jour (mais aussi 4000 m de D- du coup ).
En relativisant, ça fait 6 grosses journées de 12h de marche en prenant le temps de dormir la nuit.

Et c'est dans le milieu du trail que pour la première fois j'ai entendu quelqu'un me demander ce que je prenais comme anti-inflammatoire... Il prenait du Nurofen sinon ça faisait "trop mal"

wwwfabien écrit:

Et c'est dans le milieu du trail que pour la première fois j'ai entendu quelqu'un me demander ce que je prenais comme anti-inflammatoire... Il prenait du Nurofen sinon ça faisait "trop mal"

J'ai failli tomber de ma chaise en lisant ça.
Ça craint

C'est clair... :-(

Pour l'UTMB, j'ai entendu 168km et 9000m+. Ca fait en permanence du 11%, soit à la descente, soit à la montée.
Faut pas être un grand génie de l'orthopédie pour deviner que c'est un effort démentiel susceptible de bousiller un organisme. Et je suppose qu'un p'tit certificat médical de non-contre-indication à la pratique de la càp suffit, genre celui que mon médecin m'a fait en 10' il y a 3 jours ? Je me demande si l'inconscience est chez les participants ou chez les organisateurs... ou chez les pouvoirs publics qui laissent faire sans plus de règles.

Dans la mesure où les participants :
1) ont ce fameux certificat de "non contre-indication" (l'expression me fait marrer)
2) se responsabilisent en signant une décharge à l'inscription

Je ne vois pas pourquoi le méthode changerait (remarque valable pour d'autres évènements sportifs)... sauf le jour où on aura des accidents en cascade. Là les pouvoirs publics commenceront à réagir.

Et quand bien même le sentier serait jonché de cadavres!
Où est le problème? Tant que la famille vient ramasser je vois pas en quoi les pouvoirs publics viendraient se mêler de ce qui ne les regardent pas.
Chacun doit pouvoir faire comme bon lui semble tant que ça ne cause pas de préjudice à autrui.
Par contre je pense que l'organisation devrait avertir des dangers. C'est peut-être déjà le cas.

"Tant que la famille vient ramasser", effectivement... mais un jour il y aura plainte, et on commencera à creuser juridiquement la validité de la décharge, etc.
Je suis d'accord avec toi, mais comme dans tant d'autres domaines quand on cherche la petite bête, on finit par la trouver. M'enfin on n'en est pas encore là, heureusement...

Oliwood écrit:

Et quand bien même le sentier serait jonché de cadavres!
Où est le problème? Tant que la famille vient ramasser je vois pas en quoi les pouvoirs publics viendraient se mêler de ce qui ne les regardent pas.
Chacun doit pouvoir faire comme bon lui semble tant que ça ne cause pas de préjudice à autrui.

Même si je pense que tu caricatures un peu (beaucoup? ), ce genre de discours me fait toujours bondir dans la mesure où en France les coûts liés à la santé et aux accidents sont payés par tous.
Donc non, chacun ne doit pas être libre de faire n'importe quoi sous prétexte que c'est sa vie, son corps et sa santé. Parce que les coûts en cas de problème c'est le porte-monnaie de tout le monde.

Oliwood écrit:

Et quand bien même le sentier serait jonché de cadavres!
Où est le problème? Tant que la famille vient ramasser je vois pas en quoi les pouvoirs publics viendraient se mêler de ce qui ne les regardent pas.
Chacun doit pouvoir faire comme bon lui semble tant que ça ne cause pas de préjudice à autrui.
Par contre je pense que l'organisation devrait avertir des dangers. C'est peut-être déjà le cas.

Ton point de vue, même exprimé de manière un peu provoc' , se tient tout à fait dans une société libérale où chacun se dém*rde.
Néanmoins, ce cadre compréhensible s'arrête dès que l'on demande un certificat de non-contre-indication : l'exigence de ce papelard signifie qu'une personne mandatée par "la société" s'est penché sur ton cas pour s'assurer que ta pratique n'était pas un risque inconsidéré pour la société. Car rassure-toi, pour ce qui est de crever d'un infarctus dans le fond de ton jardin (si possible avant l'âge de la retraite et sans avoir trop coûté à l'assurance-maladie), tout le monde s'en fiche ...

Certes... mais dans ce cas-là (je caricature également) autant bannir les sports où on peut se péter un truc (cad tout, ou presque). C'est le principe d'une société : moi aussi je "vous" ai coûté cher quand je me suis pété le coude y'a deux ans, ou la clavicule cette année (dans une moindre mesure, vu que ça s'est réglé sans médoc, ni opération... juste deux/trois consultations express après un passage aux urgences).
Chacun place son curseur "risque" là où il le juge nécessaire, en fonction de son environnement familial notamment (famille à charge par exemple).

stam écrit:

Ton point de vue, même exprimé de manière un peu provoc' , se tient tout à fait dans une société libérale où chacun se dém*rde.

Enfin, plus ça va et moins la "société" (ou plutôt ses membres pris de façon individuelle) assume ses propres responsabilité (en général une prise de risque trop importante), cherchant à chaque fois un responsable extérieur : DDE qui n’entretient pas les routes, organisateur qui fait des parcours trop dangereux, pluie qui mouille, etc.

Oui j'ai un peu forcé le trait mais sur le fond c'est bien ma pensée qui est exprimée.
Pour en revenir aux risques et aux coûts pour la société je rejoins l'avis d'Albator.
Où va-t-on placer la limite du risque acceptable, comment et qui? Et là on part peut-être sur un terrain liberticide à souhait.
La réponse est peut-être la souscription à une assurance individuelle/club pour les activités à risque élevés ou en tout cas ayant une forte propension à provoquer des blessures. Ca, y a moyen d'objectiver.
Ca peut avoir comme conséquence de dissuader certains comportement tels que la prise de "certains médocs contre-indiqués" s'il est spécifié que dans ce cas l'assurance ne couvre plus le risque. "Tu te dopes alors assumes ton insondable connerie!"
Nous sommes plus responsabilisés si le coût nous incombe que si c'est la collectivité qui raque et si j'ai pu écrire un seul truc de vrai ici c'est sans aucun doute ça.
Question de choix de société.

Oliwood écrit:

Où va-t-on placer la limite du risque acceptable, comment et qui? Et là on part peut-être sur un terrain liberticide à souhait.

Je te rejoins sur ce point, c'est souvent impossible ou alors on léserait la majorité à cause de quelques idiots.

Mais bon y'a des fois...
J'ai l'exemple d'une connaissance qui s'est fracturé le tibia en 6 morceaux suite à une chute en roller après s'être accroché à une voiture en centre ville et à une vitesse que je tairais.
Le mec ayant été champion de France dans sa discipline a eu le droit à plusieurs semaines de ré-éducation au CERS de Cap Breton...

Bref on s'éloigne du sujet.

Nouveau soupçon de dopage mécanique : www.20min.ch/ro/sports/cyclisme/story/17648779