Ueli Steck est mort dans l’Himalaya

Une autre sale nouvelle

www.ledauphine.com/montagne/2017/04/30/ueli-stec...mort-dans-l-himalaya

jfd_ écrit:

Oui, je viens de voir aussi C'est arrivé sur les pentes du Nuptse.

Grosse perte comme cela avait été le cas il y a quelques années, mais dans des styles un peu différends, pour Jean-Christophe Lafaille ou Erhard Loretan .

Malgré son approche qui paraissait un peu folle en première approche, elle était néanmoins empreinte d'un certain recul. Il est certain que ce genre de personne n'est clairement pas faire pour décéder de ses vieux jours dans son lit.

Une pensée pour ses proches.

Très triste en effet... et je me retrouve dans tes propos : en apprenant la nouvelle je n'étais si surpris que ça, vu le niveau d'engagement de l'homme

Put.... de mer .....c'est pas possible ...et qui le prochain ....Kilian ....
Le fil du rasoir .....
Quel dommage

Merde !
Suis-je surpris ? Oui, Il avait dit que c’était fini les grosses prises de risques.
Et non, d’un autre côté, je ne suis pas surpris, ça lui pendait au nez depuis 20 ans.
Swiss Machine, quel surnom débile, Ueli Steck n’était qu’un homme après tout, soumis aux mêmes lois de la physique que tout le monde.
Les risques selon lui n’étaient qu’une bête probabilité statistique : « Il y a dans la survie quelque chose de mathématique »
Mes pensées à Nicole.



A +
Cricri

Ces hommes-là ont un rapport à leur nature et au défi à la Nature qui dépasse notre entendement. Je ne crois pas qu'on puisse se représenter ce qui leur passe par la tête et comprendre à quel point la possibilité d'y laisser la peau n'est qu'une éventualité pour eux. Est-ce qu'ils la sous-estiment, est-ce qu'au contraire ils l'assument parfaitement ? Aucune idée, quoi qu'il en soit c'est toujours infiniment triste d'apprendre de telles disparitions.

Quand je repense au titre du bouquin de Jornet : "courir ou mourir"...
Si c'est un questionnaire à choix multiple, super facile, j'ai la réponse : courir !
Si c'est sa vision de 2 choix qui s'excluent, "courir ou ne pas courir", et dans ce cas "ne pas courir"="mourir", ça commence à faire un peu froid dans le dos.
Si c'est sa vision d'un cheminement dans le défi, "mourir" est la suite logique de "courir jusqu'à ce que ça devienne trop difficile", là ça relève d'un autre monde que le mien...

Ouais, bof, c'était attendu... S'il ne l'a pas mérité, il l'a quand même cherché un peu... Même s'il semble qu'il ne soit pas mort dans le cadre d'une pratique extrême, mais par un aléa de la montagne.

Pratiquant moi-même l'alpinisme, son rapport à la montagne était à 100 000 lieux du mien et de ce qu'on m'a appris : l'alpinisme c'est partir d'un point A vers un point B plus élevé et SURTOUT revenir au point A. Ou encore que le premier des impératifs est la sécurité de la cordée. Mais bon, on n'est jamais à l'abri d'un impondérable...

Ensuite, le personnage avait quand même beaucoup perdu de son aura depuis qu'on s'était aperçu qu'il avait menti sur ses deux principaux exploits, comme pour Cesen ou Maestri.

Encore une fois, Cassin aura eu raison : "Un bon alpiniste est un alpiniste vieux".

Personnellement, ce qui m’a le plus marqué dans le livre « Speed » d’Ueli Steck, c’est son récit de l’ascension des Grandes Jorasses : la marche d’approche à ski jusqu’au pied de la paroi, le bivouac sur place (et pas au refuge CAF de Leschaux), sortir du sac de couchage avec – 25°, brrr , puis l’ascension express dans la paroi verticale, argghh , la redescente sur l’Italie, pas de course jusqu’à Courmayeur, autobus vers Chamonix, retour à la voiture, changement de t-shirt, déo sous les bras , moteur direction Lausanne pour donner une conférence à 19h , petit dodo, puis retour pour aller rechercher le matériel de bivouac laissé sur place au pied de la paroi.

Une journée bien remplie

A+
Cricri