Seuil anaérobie ?

lebad écrit:

Tout à fait d\'accord avec toi, Samuel.
En fait, je le ressens déjà très bien mon seuil mais je voulais essayer ce petit protocole par curiosité ! Et je le trouve concluant. Ca peut être un bon indicateur pour ceux qui veulent une estimation.

Ok mais avec ce genre de test, le problème, c\'est que ton seuil (et les autres zones cardiaques), il change tous les jours!!
Exemple pour moi: Hier, une sortie avec du rythme (j\'utilise un capteur de puissance). D\'habitude, pour ma zone 3 de puissance, je suis à 170 puls environs. Hier, le cœur avait du mal à passer au dessus des 160 (signe d\'un peu de fatigue). Moralité, celui qui ne se cale que sur sa FC (et pas de sensations), il se serait entrainé trop fort et par la même occasion, il se serait encore enfoncé un peu plus dans la fatigue en faisant un effort de puissance proche du seuil!

Méfiance donc du travail exclusif à la FC, surtout pour du travail au seuil!! Toujours associer les sensations avec mais pour ça, il faut apprendre à se connaitre.

Complétement OK avec Samuel... La FC n\'est qu\'UN indicateur parmi d\'AUTRES. Et l\'indicateur le plus pertinent reste celui de l\'écoute de ses senations...

La variation du seuil anaérobie peut parfois être curieuse et pas toujours simple à analyser. Me concernant une baisse de 10 puls en début de saison signifie souvent que je suis fatigué. Un peu de repos et ça remonte. Par contre pendant l\'été, je suis souvent 10 à 15 puls plus bas qu\'au mois d\'avril, mais par contre je bien plus efficace en course. Pourquoi ? Ben j\'en sais trop rien... Sauf que pendant l\'été, j\'ai plus de temps donc je roule plus et je fais souvent de longues sorties (pour moi, c\'est + de 5 heures) et ça, pour moi c\'est d\'une efficacité redoutable. Mais au lieu d\'avoir un seuil à 175 puls, il dépasse péniblement les 160 à l\'entrainement. Et en course, je suis beaucoup plus fort. Donc je fais le deuil de mon seuil élevé et profite de très bonnes jambes.

samueldenis écrit:


Méfiance donc du travail exclusif à la FC, surtout pour du travail au seuil!! Toujours associer les sensations avec mais pour ça, il faut apprendre à se connaitre. [/quote]

Je pense que la plupart des membres de ce forum en sont conscients, en tout cas je l\'espère.

lebad écrit:

samueldenis écrit:


Méfiance donc du travail exclusif à la FC, surtout pour du travail au seuil!! Toujours associer les sensations avec mais pour ça, il faut apprendre à se connaitre.

Je pense que la plupart des membres de ce forum en sont conscients, en tout cas je l\'espère.[/quote]

Remarque très pertinente. Toujours bon a rappeler. Selon le jour, la fraîcheur, les conditions climatiques, la digsetion etc .. Le seuil peut se \"tasser\" ou prendre quelques pulses.

Samuel a la chance d\'avoir un SRM je crois. Donc lui il peut faire des séance très bien calibrées pour le seuil. Celles et ceux comme moi qui n\'ont qu\'un cardio, partir à la sensation mais sans essayer de faire monter les pulses trop vite et donner dans le lactique.

Ivan

C'est étonnant, je reprends ce post après avoir lu sur Top Vélo (par G. Thibault) une énième remise en question de l'existence de ce seuil.
Comme vous, je pense que c'est l'un des trucs les plus évidents dans les sports d'endurance : quand ça pique de plus en plus, qu'on ventile de plus en plus et qu'on ne contient plus la dérive, on y est (on est même au-delà).
Or, Guy Thibault nous explique :
- que le seuil anaérobie serait l'allure d'un CLM (puissance maxi sur 20' à 40') ;
- que certains athlètes "bien motivés" courent leurs CLM à une intensité supérieure ;
- et que donc cela remet en cause l'existence d'un tel seuil.

Alors de 2 choses l'une :
- soit il existe des protocoles d'entraînement qui permettent de tolérer l'accumulation des lactates largement au-delà de ce qu'on est capable de faire à notre niveau ;
- soit Guy Thibault et consorts sont abusés par la capacité surnaturelle (et donc pharmaceutique) de nombreux pros à ne pas accumuler de lactates lorsqu'ils roulent à i5.

Mais dans les 2 cas, je ne vois pas ce qui remet en cause l'existence du seuil anaérobie, au moins pour 95% des sportifs.

Qu'en pensez-vous ?

Ce fameux seuil, selon moi ( mon expérience du terrain aussi) c'est la ligne rouge, le rupteur. Si tu le franchis trop souvent tu payes cash. Tu encrasses la machine et la belle chimie du muscle se détraque.

Après tu peux repousser ce seuil avec un entraînement spécifique. Tu peux aussi améliorer ta tolérance au lactique etc ...

A méditer !

Ce n'est que mon opinion, mais ce graphe rejoint la seconde hypothèse de stam : un sportif sain est limité à un moment ou à un autre par son seuil anaérobie.
Certains supportent mieux la "douleur lactique" que d'autres (genre 5-10' au-dessus du rupteur en fin de course, en se mettant carton), c'est évident... mais de là à tenir un chrono de 30-45' entier en surrégime, je n'y crois pas une seconde. Le seul protocole permettant d'y arriver serait "pharmaceutique" ^^
Quelle que soit la motivation du coureur, il y a des limites physiologiques qu'on ne peut repousser indéfiniment, sans artifice.

stam écrit:

Mais dans les 2 cas, je ne vois pas ce qui remet en cause l'existence du seuil anaérobie, au moins pour 95% des sportifs.

Qu'en pensez-vous ?

JE pense comme toi, se seuil(SV2, ou seuil anaérobie) existe, les effets que tu décris(jambes douloureuse, essoufflement ++..) et bien je les ressens et je sais que je peux y rester environ 20/25 min en continue(en pleine forme!!), au delà si je reste en dessous alors je peux tenir bien plus longtemps!

Charly42 écrit:

stam écrit:

Mais dans les 2 cas, je ne vois pas ce qui remet en cause l'existence du seuil anaérobie, au moins pour 95% des sportifs.

Qu'en pensez-vous ?

JE pense comme toi, se seuil(SV2, ou seuil anaérobie) existe, les effets que tu décris(jambes douloureuse, essoufflement ++..) et bien je les ressens et je sais que je peux y rester environ 20/25 min en continue(en pleine forme!!), au delà si je reste en dessous alors je peux tenir bien plus longtemps!

+1

Et j'insiste sur le fait que le temps de soutien au seuil et la résistance aux lactates se travaillent.
C'est une facette de l'entrainement que je négligeais auparavant. Mais depuis 2 saisons, j'en fais bien plus, et ça s'améliore. Depuis 2012, l'arrivée du capteur de puissance et l'entrée sur Strava ==> gros boulot au seuil !! Et ça paie.
C'est mon expérience.

Oui lebad. Comme je le dis souvent à trop chercher les watts (PMA) on grimpe au mur mais pas longtemps. Des que les jambes sont pleines de watts il faut faire du seuil

Logique : on monte la PMA, puis SV2/SV1... le tout est de garder la PMA au même niveau tout en travaillant le seuil anaérobie => genre Gimenez :)

skippy écrit:

Oui lebad. Comme je le dis souvent à trop chercher les watts (PMA) on grimpe au mur mais pas longtemps. Des que les jambes sont pleines de watts il faut faire du seuil

Et bien moi, pour respecter le principe de progressivité en toute logique, je fais l'inverse. Seuil puis VO2max (je dis bien VO2max, et non anaérobie lactique comme la plupart le font...)

samueldenis écrit:

skippy écrit:

Oui lebad. Comme je le dis souvent à trop chercher les watts (PMA) on grimpe au mur mais pas longtemps. Des que les jambes sont pleines de watts il faut faire du seuil

Et bien moi, pour respecter le principe de progressivité en toute logique, je fais l'inverse. Seuil puis VO2max (je dis bien VO2max, et non anaérobie lactique comme la plupart le font...)

Salut Sam,

Cela me rappelle ceci www.vo2cycling.fr/ENTRAINEMENT/86918-Calibration...ervalles-courts.html

Cela rejoint-il ta remarque ?

Ivan

samueldenis écrit:

skippy écrit:

Oui lebad. Comme je le dis souvent à trop chercher les watts (PMA) on grimpe au mur mais pas longtemps. Des que les jambes sont pleines de watts il faut faire du seuil

Et bien moi, pour respecter le principe de progressivité en toute logique, je fais l'inverse. Seuil puis VO2max (je dis bien VO2max, et non anaérobie lactique comme la plupart le font...)

Cette année j'ai maximisé le bénéfice de mon entraînement en travaillant : PMA (en "cherchant les watts" comme dit Skippy, c-à-d avec un contre-exo à i1) - puis seuil - puis temps de soutien VO2max jusqu'au début de la phase de compétition, puis re-PMA pendant la phase compét' (en cherchant la gestion des lactates, contre-exo à i2 mini).
Dans l'idéal (et donc avec plus de temps que j'en ai eu), je placerais en amont un cycle puissance anaérobie lactique (et non capacité anaérobie).

samueldenis écrit:

skippy écrit:

Oui lebad. Comme je le dis souvent à trop chercher les watts (PMA) on grimpe au mur mais pas longtemps. Des que les jambes sont pleines de watts il faut faire du seuil

Et bien moi, pour respecter le principe de progressivité en toute logique, je fais l'inverse. Seuil puis VO2max (je dis bien VO2max, et non anaérobie lactique comme la plupart le font...)

Un peu pareil, pour moi c'est seuil avant la recherche des watts..... Le principe de la pyramide....

papipop écrit:

samueldenis écrit:

skippy écrit:

Oui lebad. Comme je le dis souvent à trop chercher les watts (PMA) on grimpe au mur mais pas longtemps. Des que les jambes sont pleines de watts il faut faire du seuil

Et bien moi, pour respecter le principe de progressivité en toute logique, je fais l'inverse. Seuil puis VO2max (je dis bien VO2max, et non anaérobie lactique comme la plupart le font...)

Un peu pareil, pour moi c'est seuil avant la recherche des watts..... Le principe de la pyramide....

Mais, mais, avec les capteurs de puissances, parfois, une sortie de 30/30(pour PMA) auras une NP inférieur ou proche d'une sortie à I3longue ou à I4(la je suis sur!!) (rappelle : I4 on est au seuil).
Donc je peux m'envoyer de la PMA et après, I3/4 non? tout en restant progressif, repousser le fameux seuil.