L'EPI de Guy THIBAUT

Je ne lis pas les magazines et n'ai donc pas trop vu ce discours "tout PMA"...
Mais franchement, c'est clairement pas une bonne chose de faire croire que de l'EPI avec recups longues peut suffire à faire de n'importe qui un avion de chasse.

Ca me fait penser aux régimes alimentaires : le "sans sucre", le "sans carbohydrates", le "hyper protéiné".... Alors qu'il suffit de manger équilibré et sans trop d'excés.

M'enfin, la recette magique ou le plan d'entrainement magique sans effort feront toujours rêver....

Chacun étant différent, il faut surtout savoir analyser ce qui manque pour performer. Je vois beaucoup de cyclistes qui ont des puissances sur 2-3' assez impressionnantes (et je pense que c'est une des qualités fondamentales du cycliste), et je comprends qu'ils se consacrent à travailler l'endurance et le temps de soutien de SV2. Pour simplifier, je dirais que ceux-là doivent "pousser" leurs seuils.
Pour ma part, c'est l'inverse, si je ne travaille pas la puissance musculaire, je suis incapable ensuite de recruter efficacement les groupes sur le plan aérobie. Je fais partie des coureurs qui doivent essentiellement "tirer" leurs seuils.
D'ailleurs, j'ai l'impression que contrairement à l'idée répandue, les gens qui sont dans mon cas montent rapidement dans les tours au niveau FC (et redescendent également très rapidement) ; et que le terme "d'inertie cardiaque" convient souvent mieux à ceux qui ont plutôt naturellement des puissances instantanées élevées, et qui ont une capacité anaérobie lactique importante. Mais c'est seulement une impression comme ça.
En tout cas, mon expérience de l'an dernier sur mes premières cyclos m'a clairement montré que le facteur limitant pour moi, c'est la répétition d'efforts sur-critiques courts, donc c'est ça que je travaille.

skippy écrit:

J'ai envi de dire que, pour moi, le travail aPMA n'est pas un travail spécifique, donc a placer en amont de celui ci.

Ah bon ????

En ce qui concerne l'EPI, je pense qu'il est surtout necessaire de garder un bon équilibre de toute les forme d'entrainement, je me réfaire de plus en plus a l'équilibre dit "Polarisé".

C'est quoi en fait "Polarisé" ?

Ivan

Entrainement polarisé, ici:
www.canal-insep.fr/lapreparationphysique/la-prep...e-a-haut-niveau/1571

Cela replace peu etre la place de l'EPI.

En ce qui concerne le travail aPMA, je le fait uniquement vers les 95-105% avec des recup courtes( suivant le test +30w/2'), a mon age deux cycles suffise!. Je ne connais pas les EPI de thibaut, mais comme je le percois, on arrive a augmenter ça PMA par le fait d'augmenter le pouvoir tampon du muscle (recup longue) et non de ça puissance maximal aerobie, pour moi, cela devient un entrainement spécifique pour petit contre la montre, 10 km en càp.... et c'est tout! franchement pas suffisant pour une epreuve de qqes heures, relance, montées, descentes... Alors EPI, oui mais pas que!

Merci pour le lien Phil, très intéressant

Entrainement polarisé, ici:
www.canal-insep.fr/lapreparationphysique...e-a-haut-niveau/1571

Vraiment trés intéraissant ce sujet; j'ai pris le temps de regarder et écouter les 51'34, ce qui est trés instructif et me conforte dans certains de mes choix.

je vous conseils de visionner ce sujet.

(PS: à ce titre, comment faire pour s'enregistrer sur CANAL'INSEP et disposer du visionnage des autres sujets? J'y suis pas arriver. Merci).

Pour résumer, les études réalisées sur une population de triathlètes de haut niveau montre que l'augmentation du volume de travail à faible intensité, en dessous de SV1 apporte autant voir plus d'effet positif sur les performances que le travail au dessus de SV2 et à PMA, si et seulement si, les capacités de bases de l'athlète (VO2) sont supérieure à la moyenne d'individu sportifs occasionnel (~7h d'entraînement/sem, VO2=~60)

Quelques remarques !!!

En fait il parle d'entraînement polarisé surtout en CAP avec 2 zones intéressantes non ? En cyclisme il parle plus d'un entraînement ciblé en fonction de la typologie du parcours.

Cyclisme:

Il est clair que sur le parcours nerveux mentionné dans l'exemple on couvre toute la gamme des puissances.
Mais en aucun cas un profil type Marmotte

Il me fait rire quand il dit qu’un gars qui a un Pmax à 900 watts est moins au taquet que le 2ème gars avec seulement un peu plus d e600 watts

La preuve qu’en cyclisme on a tous un terrain de prédilection. Ne pas oublier que tous ces facteurs n'ont pas forcément le même degré d'entrainabilité sur chaque individu e tce indépendamment des orientations de l'entraînement.

CAP

Pour résumer, les études réalisées sur une population de triathlètes de haut niveau montre que l'augmentation du volume de travail à faible intensité, en dessous de SV1 apporte autant voir plus d'effet positif sur les performances que le travail au dessus de SV2 et à PMA, si et seulement si, les capacités de bases de l'athlète (VO2) sont supérieure à la moyenne d'individu sportifs occasionnel (~7h d'entraînement/sem, VO2=~60)

Oui il semble dire qu'avec un gros moteur tu travailles déjà des qualités neuro-musculaire intéressante en deçà de SV1. De plus les gros moteurs encaissent très bien ces allures, donc gagnant sur les 2 tableaux.

Faire attention on parle de haut niveau, des athlètes d'exception

Ivan

PS: Ah si il dit que les dames sont enrobées

stam écrit:

Chacun étant différent, il faut surtout savoir analyser ce qui manque pour performer. Je vois beaucoup de cyclistes qui ont des puissances sur 2-3' assez impressionnantes (et je pense que c'est une des qualités fondamentales du cycliste), et je comprends qu'ils se consacrent à travailler l'endurance et le temps de soutien de SV2. Pour simplifier, je dirais que ceux-là doivent "pousser" leurs seuils.
Pour ma part, c'est l'inverse, si je ne travaille pas la puissance musculaire, je suis incapable ensuite de recruter efficacement les groupes sur le plan aérobie. Je fais partie des coureurs qui doivent essentiellement "tirer" leurs seuils.
D'ailleurs, j'ai l'impression que contrairement à l'idée répandue, les gens qui sont dans mon cas montent rapidement dans les tours au niveau FC (et redescendent également très rapidement) ; et que le terme "d'inertie cardiaque" convient souvent mieux à ceux qui ont plutôt naturellement des puissances instantanées élevées, et qui ont une capacité anaérobie lactique importante. Mais c'est seulement une impression comme ça.
En tout cas, mon expérience de l'an dernier sur mes premières cyclos m'a clairement montré que le facteur limitant pour moi, c'est la répétition d'efforts sur-critiques courts, donc c'est ça que je travaille.

+1 (ça fait du bien de se sentir moins seul... )
En tout cas super sujet.

srmtraining.blogspot.fr/2012/03/epic.html

Ci-joint, un lien intéressant qui donne un aperçu de ce que donne les séances de Guy THIBAULT; les fameux EPIC

Jean écrit:

srmtraining.blogspot.fr/2012/03/epic.html

Ci-joint, un lien intéressant qui donne un aperçu de ce que donne les séances de Guy THIBAULT; les fameux EPIC

C'est le blog d'Alban qui est sur VO²

Ivan

Je viens de poster la suite avec un petit test CP5 ce matin: srmtraining.blogspot.fr/2012/04/pma-cp5-380-watts-61-wkg.html

alban écrit:

Je viens de poster la suite avec un petit test CP5 ce matin: srmtraining.blogspot.fr/2012/04/pma-cp5-380-watts-61-wkg.html

excellent article Alban Plein de bon sens !!!

Voici qqs extraits de ce sujet maintes fois débattus

En parlant des ITs courts j\'ai écrit:

Il ne faut pas abuser de ce type de sorties. Il ne faut jamais oublier que notre sport est un sport d\'endurance. Cela doit rester la base et le 80% du temps de sorties. Si on ne fait que de l\'IT alors je vous promet vous irez très vite mais pas très longtemps

D\'ailleurs les périodes où j\'ai effectué mes meilleurs chronos sur des tests de 6\' ne m\'ont pas permis de réaliser de bonnes courses. Il y a un sorte de principe de vases communicants entre PMA et endurance. L\'un se fait au détriment de l\'autre. Il y aurait même un certain antagonisme.

A chacun de trouver SON juste milieu.

Ivan

Fredhamster écrit:

Je suis également tombé sur son article fort intéressant et j'ai essayé cette séance sur HT. Le problème c'est que je n'arrive pas à faire les contre exos à 60% de PMA...

Tiens moi c'est l'inverse, j'ai "vachement de mal" à faire l'exo à 110 ou 120% PMA ou plutôt je vois même pas comment pouvoir le faire
80% PMA = 96%FCMax alors comment faites vous 120% PMA ?? Vous êtes en syncope ou en apnée blague à part?
Je dois être neu-neu

Aussi intéressante soit-elle, cette séance me paraît irréalisable sans capteur de puissance. La différence entre 100 et 120% PMA, je vois à peu près, mais me "caler" à 120 sans dériver ni vers 110 ni vers à 130, non : c'est un effort en anaérobie lactique, les jambes piquent, c'est tout ce que je sais. Pareil entre 105 et 110%, la nuance aux sensations est infime, alors sur un 2ème ou 3ème bloc d'une séance de fractionné, je ne suis pas capable de faire...
Donc j'essaierai le jour où je serai équipé !

pym34 écrit:

Fredhamster écrit:

Je suis également tombé sur son article fort intéressant et j'ai essayé cette séance sur HT. Le problème c'est que je n'arrive pas à faire les contre exos à 60% de PMA...

Tiens moi c'est l'inverse, j'ai "vachement de mal" à faire l'exo à 110 ou 120% PMA ou plutôt je vois même pas comment pouvoir le faire
80% PMA = 96%FCMax alors comment faites vous 120% PMA ?? Vous êtes en syncope ou en apnée blague à part?
Je dois être neu-neu

PMA : c'est une puissance, pas une FC.

Par abus, beaucoup parlent de PMA lorsqu ils sont proches de la FCmax, mais c'est un raccourci bien trop facile sur la relation puissance-FC.

alban écrit:
Je viens de poster la suite avec un petit test CP5 ce matin: srmtraining.blogspot.fr/2012/04/pma-cp5-380-watts-61-wkg.html



excellent article Alban Plein de bon sens !!!

Voici qqs extraits de ce sujet maintes fois débattus

En parlant des ITs courts j\'ai écrit:


Il ne faut pas abuser de ce type de sorties. Il ne faut jamais oublier que notre sport est un sport d\'endurance. Cela doit rester la base et le 80% du temps de sorties. Si on ne fait que de l\'IT alors je vous promet vous irez très vite mais pas très longtemps


D\'ailleurs les périodes où j\'ai effectué mes meilleurs chronos sur des tests de 6\' ne m\'ont pas permis de réaliser de bonnes courses. Il y a un sorte de principe de vases communicants entre PMA et endurance. L\'un se fait au détriment de l\'autre. Il y aurait même un certain antagonisme.

A chacun de trouver SON juste milieu.

Idem pour moi, l'an passée, lorsque je travaillais avec un coach qui m'avait fait faire beaucoup d'IT crt, pas de soutien, beaucoup de Pmax (THIBAUT applerait cela de la P. Anaérobie je pense), je tenais bien les à-coups en course, mais au delà des 5' à bloc, je plaffonais et explosé.
Je ne parle même pas de la période des cyclo en montagne!!

En lisant l'article sur le blog d'Alban, je me pose la question suivante sur la gestion de l'entraînement: quelle utilité de faire 6 semaines de travail axé sur la PMA en EPIC, sachant que celui-ci fait baissé la Pw au Seuil, pour aprés élever sa Pw au Seuil qui fera baisser la Pw à PMA (principe des vases communicants)?
N'est-il pas plus judicieux d'associer tout au long de l'année le travail à PMA par IT court avec de temps à autres du travail sur le soutien, et de travailler la Pw au Seuil par du fractionné court et de temps à autre du soutien (long CLM, montée de col)?

J'ai tenté cette approche pour changer mes habitudes et cela a marché. Evidemment le but du jeu va être maintenant de maintenir cette PMA et d'en exploiter un maximum à SV2. Possible que j'y arrive pa set que ma PMA rebaissel. A suivre si comme je l'écris , j'arrive à sortir plus de puissance en col d'ici 6 semaines! :-)

J'ai tenté cette approche pour changer mes habitudes et cela a marché. Evidemment le but du jeu va être maintenant de maintenir cette PMA et d'en exploiter un maximum à SV2. Possible que j'y arrive pas et que ma PMA rebaissel. A suivre si comme je l'écris , j'arrive à sortir d'avantage de puissance en col d'ici 6 semaines! :-)