Gestion sport/boulot/famille/mental

Je ne sais pas si le lien vers ce reportage a déjà été posté ici : Canal+, Cabossée - Julie Bresset

Le reportage m'a semblé bien réalisé, touchant, et en lien avec ce sujet.

Complètement, encore un excellent numéro d'Intérieur Sport
Par contre je suis effaré du décalage entre le top niveau féminin et masculin... un coach (très bon visiblement, mais la question n'est pas là), mais qui s'occupe de Julie Bresset "sur son temps libre" ?! On parle du top niveau mondial en VTT là... j'ai failli tomber à la renverse :paf_mur:

Certainement, mais quand on compare avec l'encadrement masculin sur route y'a un gouffre... quand elle cherche à le joindre pendant la CdM de Méribel et qu'il n'est pas dispo :-/

Plusieurs choses sont marquantes dans ce reportage et en partie éludées:

- Clairement, la Julie est loin de son poids de forme mais ça à la limite, c'est accessoire

- on revient pas mal sur son ras le bol mais il n'est qu'en partie expliqué. On sent que la transition vers sa vie de femme est plutôt le point névralgique, une forme de peur de ne pas devenir mère, le temps nécessaire pour construire un foyer que ne lui laisse pas le vélo, la difficulté d'exprimer sa détresse aussi est marquante, c'est pour toutes ses raisons qu'on reste sur un doute à la fin de ce reportage sur sa capacité à briller de nouveau, enfin je l'ai ressenti comme tel

+1 quickfluck.
après on ressent aussi qu'une partie du problème vient de la solitude. comparé à d'autres cyclistes (masculins sur route par ex) elle est seule face à elle même avec un peu de staff pour l'aider mais 80% du temps elle est chez elle comme un jeune amateur.

autre pt éludé et qui je crois joue bcp plus qu'elle ne le laisse entendre : qu'y a-t-il encore à faire en vélo quand on a gagné le titre olympique et le titre mondial ?
qd on est guidé par le moteur de la performance pure ce n'est pas un souci (de continuer) mais quand on fonctionne avec seulement un objectif en vue sans nécessairement avoir en soi l'amour de tjs aller + vite et ressentir ces sensations grisantes que peuvent procurer une bonne forme, on peut se retrouver face à un mur lorsqu'on a gagné les plus grandes compétitions mondiales et que quoi qu'il advienne on ne pourra au mieux que conserver ces biens.

+2 crossClimber
Et les conseils de changer d’entraîneur c'est une Formule 1 qui a besoin de plus d'ingénieurs autour d'elle, un préparateur/coach mental ne serait pas de trop, elle a besoin d' notre petite Julie

CrossClimber écrit:

+1 quickfluck.
après on ressent aussi qu'une partie du problème vient de la solitude. comparé à d'autres cyclistes (masculins sur route par ex) elle est seule face à elle même avec un peu de staff pour l'aider mais 80% du temps elle est chez elle comme un jeune amateur.

autre pt éludé et qui je crois joue bcp plus qu'elle ne le laisse entendre : qu'y a-t-il encore à faire en vélo quand on a gagné le titre olympique et le titre mondial ?
qd on est guidé par le moteur de la performance pure ce n'est pas un souci (de continuer) mais quand on fonctionne avec seulement un objectif en vue sans nécessairement avoir en soi l'amour de tjs aller + vite et ressentir ces sensations grisantes que peuvent procurer une bonne forme, on peut se retrouver face à un mur lorsqu'on a gagné les plus grandes compétitions mondiales et que quoi qu'il advienne on ne pourra au mieux que conserver ces biens.

A mon avis c'est surtout ce point qui travaille les athlètes d'un tel niveau... en cela l'éternelle remise en question d'Absalon est mentalement exceptionnelle.
Concernant le poids de forme de Julie je ne l'ai jamais trouvée particulièrement affûtée (même lors de son doublé JO/Mondiaux de 2012), mais de toute manière ça fait partie d'un tout (pour faire des sacrifices à l'entraînement et à table, faut être très très fort dans sa tête et savoir exactement où on va).
Pour en revenir au staff je serais curieux de voir comment ça se passe pour les autres "avions" féminins du VTT/route ? comme Yolanda Neff ou Pauline Ferrand-Prévot ?

albator83 écrit:

CrossClimber écrit:

+1 quickfluck.
après on ressent aussi qu'une partie du problème vient de la solitude. comparé à d'autres cyclistes (masculins sur route par ex) elle est seule face à elle même avec un peu de staff pour l'aider mais 80% du temps elle est chez elle comme un jeune amateur.

autre pt éludé et qui je crois joue bcp plus qu'elle ne le laisse entendre : qu'y a-t-il encore à faire en vélo quand on a gagné le titre olympique et le titre mondial ?
qd on est guidé par le moteur de la performance pure ce n'est pas un souci (de continuer) mais quand on fonctionne avec seulement un objectif en vue sans nécessairement avoir en soi l'amour de tjs aller + vite et ressentir ces sensations grisantes que peuvent procurer une bonne forme, on peut se retrouver face à un mur lorsqu'on a gagné les plus grandes compétitions mondiales et que quoi qu'il advienne on ne pourra au mieux que conserver ces biens.

A mon avis c'est surtout ce point qui travaille les athlètes d'un tel niveau... en cela l'éternelle remise en question d'Absalon est mentalement exceptionnelle.
Concernant le poids de forme de Julie je ne l'ai jamais trouvée particulièrement affûtée (même lors de son doublé JO/Mondiaux de 2012), mais de toute manière ça fait partie d'un tout (pour faire des sacrifices à l'entraînement et à table, faut être très très fort dans sa tête et savoir exactement où on va).
Pour en revenir au staff je serais curieux de voir comment ça se passe pour les autres "avions" féminins du VTT/route ? comme Yolanda Neff ou Pauline Ferrand-Prévot ?

T'es sûr Rodolphe, Julien il a pas un pète de graisse je peux te dire !!!

Ivan, lis bien, tu confonds JulieN et Julie.....

Effectivement Pierre ;)

albator83 écrit:

Pour en revenir au staff je serais curieux de voir comment ça se passe pour les autres "avions" féminins du VTT/route ? comme Yolanda Neff ou Pauline Ferrand-Prévot ?

Pour PFP, elle est entraînée par Ludovic Dubau qui continue à courir aussi de son côté et s'occupe de ses 2 fils qui commencent à arriver à haut niveau. Le fait qu'elle jongle entre route, VTT et cyclocross doit aussi aider à ne pas tomber dans la lassitude (au grand dam de l'encadrement technique de notre chère fédération)

Après, concernant l’entraineur de Julie Bresset et le fait qu'elle n'arrive pas à le joindre pendant une coupe du monde, c'est peut-être un choix de sa part dans sa façon de fonctionner avec son athlète afin d'éviter les prises de décision "à chaud". Il me semble qu'il dit d’ailleurs à un moment qu'il préfère voir la course à tête reposée depuis chez lui avant de donner un avis. Bref, le fonctionnement avec un entraineur détaché et distant + un kiné/confident ne me parait pas déconnant.

Joli résultat de notre "gestionnaire" Stef Toupenet sur le semi-marathon de Lépaud :
bases.athle.com/asp.net/liste.aspx?frmbase=resul...rmcompetition=142187
Je ne connais pas le parcours, mais connaissant le niveau du vainqueur ça devait être très vallonné... Probablement 7 à 8' perdues dans le dénivelé.

Un vrai cycliste, qui prend le dossard 51 même sur une course à pied