4. Conditions d'exercice (météo)
Les conditions météos influent sur la nature du terrain et donc sur le pilotage. On roule rarement sur un terrain idéal, qui serait une terre grasse mais compacte offrant beaucoup d'adhérence. Les conditions varient donc avec l'humidité, la géologie et parfois la végétation. Le choix des pneus est dans ce cas primordial pour une meilleure adhérence. Un terrain sec peut être poussiéreux, sableux, pierreux ou rocheux (avec ou sans mousses/lichens). Sur terrain humide la poussière devient boue, boue qui elle même aura différentes natures (collante ou liquide). On pourrait ajouter le verglas et la neige. Au chapitre végétation et terrain j'ai parlé des mousses et lichens mais l'aspect principal pour le VTTiste est la présence de racines qui sont particulièrement glissantes une fois mouillées.
- Terrain sec et glissant (virage)
En virage sur le sec et poussiéreux, il est important de mettre du poids sur l'avant pour augmenter l'adhérence et ne pas chasser. Ici encore on abaisse son centre de gravité, on met bien la pédale extérieur en bas et on regarde la sortie du virage. Si le terrain est vraiment instable on sort un pied que l'on place vers l'avant autant que possible mais sans toucher le sol, si ça décroche on se rattrapera avec.
En grande courbe rapide on "sent" le pneu décrocher. Si on a anticipé le terrain on prend le virage avec une marge de sécurité. Si ça commence à décrocher, on rétablit l'angle du vélo en tournant moins fort et ça adhère immédiatement. Il ne faut surtout pas paniquer et freiner, c'est la gamelle assurée. Pour freiner sur un terrain glissant il faut aller le plus droit possible. En courbe rapide et glissante il est bon de prendre le virage à l'intérieur tout du long, cela laisse la liberté de rectifier pour freiner en quelques mètres si l'adhérence fout le camp et se "rebalancer" dans la courbe.
- Petits cailloux (roulements à bille!)
Ils sont dangereux s'ils sont épars. Ils vont rouler sous la roue et faire chasser le vélo. En virage, il faut anticiper, trouver une voie de sortie ou une alternative, sortir le pied par sécurité.
Si c'est un lit épais de petit cailloux, toujours en virage, il s'agit de rentrer dedans et de s'enfoncer dedans pour augmenter l'adhérence. En gros de compresser le vélo contre le sol en rentrant dans le lit de cailloux. J'ai déjà vu de très bons pilote freiner dans des pierriers comme on freine en ski, en dérapant dérapage appuie droite - gauche, ça demande du cran et de la pratique!
La boue est un problème compliqué. Selon son état il faudra essayer différentes techniques.
- Boue gluante
La pire des boues étant la boue argileuse dans laquelle il n'y a pas grand chose à faire! Elle équivaut à avoir graissé le chemin. Comme dans toutes les situations de perte d'adhérence (pente très fortes), il faut attendre une surface propice pour freiner, donc taper dans les bordures de chemins, là où il y a des pierres où de l'herbe. Il s'agit de rester léger sur le vélo jusqu'au point de contact, là où il y a assez d'adhérence pour une manœuvre.
- Boue liquide
Dans la boue liquide, il faut essayer d'aller faire mordre les crampons la ou la terre n'est pas devenu fluide, les gros crampons aident beaucoup.
Quand on roule dans la boue il faut débourrer les pneus et le vélo.
Pour débourrer les pneus accélérer dès que possible arrache la boue du pneu. Il faut viser les flaques car l'eau aidera à dissoudre la boue accumulée.
- Virage en pente dans la boue
Il est super important de laisser tourner les roues pour éviter de faire du "boue-planning"! Quand on freine une pellicule de boue s'accumule au point de contact entre le sol et la roue et on glisse sans même freiner. Donc comme dans une épingle, il faut relâcher complètement le frein avant et déraper pour se mettre dans l'axe avec l'arrière en visant une surface adhérente comme une ornière, de l'herbe, etc... L'avantage de la boue grasse c'est qu'elle amorti bien les chutes!