garmin 500

lebad écrit:

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En revanche, une autre question.
L'âge du GPS peut elle être un facteur de perte de précision ? Cette année, mon GPS est vraiment souvent à côté de la route. Même si je n'arrive pas à concevoir une usure de la précision (ça marche ou ça marche pas l'électronique et le software, non ?), qu'en pensez vous ?

Pour de l’électronique qui tournerait dans ton salon, oui, tu as 100% raison, pas de dérive particulière à redouter sur quelques années. Sauf que pour un GPS en usage vélo/VTT, ce n'est pas le cas. Dans ce cas, l'électronique du récepteur subi deux agressions principales : Les variations de température et les vibrations.

1. la température : sans que l'on en ait forcément bien conscience, les variations et le gradient (la vitesse de variation) que subissent les récepteurs sont très importants. En effet, dans un boitier plastique fermé qui est au soleil, encore plus s'il est noir, la température interne peut assez vite dépasser les 70°C (dans une montée au soleil par exemple) puis redescendre tout aussi rapidement (descente sur un versant ombragé). Ce qui est pénalisant pour de l'électronique, c'est la répétions de ces variations, surtout qu'il s'agit dans ces récepteurs d'électronique basique grand public (pas péjoratif). Si en plus on rajoute l'usage en hiver par températures négatives, cela rajoute de la contrainte.
2. les vibrations : Je pars du principe que le récepteur est fixé sur la potence. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas le VTT qui est pourvoyeur des plus grandes contraintes vibratoires mais bel et bien le vélo de route. La nature de ces vibrations n'est pas identique dans les deux disciplines (en moyenne). En effet, en VTT, fourche (je considère une fourche bien réglé) et pneu filtrent énormément les remontées du terrain et hormis les gros chocs ou les beaux soleils, le récepteur n'est pas trop malmené. En route, les vibrations sont de très faibles amplitude et de haute fréquence. En effet, les fourches rigides associées à une quasi absence de filtre du aux pneus de toute petite section bien gonflés font que sur cet aspect là, le récepteur est vraiment malmené. Les anciens Garmin type Edge 705 étaient livrés avec un élastomère de ~3mm d'épaisseur à placer entre la potence et le support récepteur : ce n'était pas pour des prunes

Donc le cumul de ces contraintes au fil des utilisations a pour effet induit un vieillissement parfois assez rapide de l’électronique se manifestant par des dérives de certains composants ou des fragilisation de connexions (soudures). L'effet sur la restitution de position est difficile à prédire à 100% mais un décalage hors de la trace qui arrive plusieurs fois lors d'une sortie par intermittence fait penser à une/des connexion/s interne/s au récepteur devenue/s erratique/s (fissure de soudure qui s'ouvre plus ou moins selon les vibrations par exemple).

Par contre, coté logiciel, je ne pense qu'il puisse y avoir d'évolution à redouter.

albator83 écrit:

Mon Garmin 500 faisait n'importe quoi au niveau du GPS en fin de vie, surtout en forêt ou vallée encaissée (au point de perdre un paquet de segments Strava).

Pour répondre à ta question Lucien :
1) ton 520 calcule le D+ via son altimètre barométrique (indépendant de la trace GPS) => valeur généralement juste
2) Strava calcule le D+ via les données GPS uniquement, avec beaucoup de "pics" imaginaires (on le voit sur la courbe Strava du parcours préparé) => valeur surestimée de 40-50 % en général

La différence vient de là

De la même manière on repère facilement les traces enregistrées à partir d'appareils sans altimètre barométrique (les "vieux" Edge, I-Phone, Android...) par leur D+ démesuré et une courbe d'altitude très irrégulière.

Je ne sais pas comment fonctionne intimement un 520 mais quand le produit est 'bien conçu', un récepteur GPS barométrique ne remplace pas uniquement et directement l'altitude calculée via le GPS par les données issues du capteur de pression. Les valeurs de pression par le capteur sont corrigées en exactitude par les données GPS avant d'être affichées sur l'écran sous forme d'altitude. C'est pour ce cela que l'on peut constater sur un récepteur GPS 'bien conçu' qui a un capteur de pression que si tu le démarres dans un endroit inconnu ou après une grosse inversion météo, en le laissant tourner au moins 30 à 45 minutes sans le bouger, tu verras la valeur d'altitude tendre vers l'exactitude du lieu et ce, indépendamment de la météo (en fait de la pression atmosphérique uniquement bien sur).

lebad écrit:

Merci JF pour cette réponse détaillée !
Et penses tu que cela peut aussi signifier une mort programmée pour bientôt ? Je le crains...

Difficile à dire. Faudrait examiner ses entrailles à la binoculaire pour voir comment il est. Bref... Je ne pense pas qu'il te joue très rapidement un mauvais tour toutefois car ces symptômes sont plutôt de tendance progressive usuellement.

lebad écrit:

Je crois qu'il va falloir envisager un changement à l'intersaison. Mais fait chier car je veux pas des gadgets des derniers modèles (par contre leur précision, je prends).

Vous connaissez un modèle avec transfert sur PC sans fil ?
(et compatible puissance ANT+ bien sûr)

Et comment fais-tu pour recharger le récepteur si un tel produit existe? A ma connaissance, il n'existe pas de récepteur à recharge par courants induits. Il te faudra forcément avoir un fil à un moment ou à un autre, que ce fil soit relié à un PC/Mac ou à un chargeur. J'ai l'impression ces derniers mois qu'un concurrent sérieux à Garmin avance à grands pas : Bryton, en particulier avec le 530T

Si c'est la même fixation que le 500 on trouvait à une époque un kit "quick release" qui fonctionnait...je m'en suis servi pendant plusieurs années avec le 500. Le problème c'est que ces GPS sont faits pour fonctionner à plat. Sur un poignet qui bouge en permanence, le signal décrochait constamment.

Ah oui, et autre problème, l'écran sera parallèle à ton bras. Pas le plus confortable pour lire les données.