Les 3 cols

albator83 écrit:

En attendant le CR de ce soir (un peu le même que l'an passé... la météo en moins et qq coureurs élite en + donc je me suis fait tordre en bonne et due forme), voici quelques photos de 2022 :
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public.joomeo.com/albums/629515192e550

Je ne crois pas que c'était passé ici, Pierre s'y retrouvera
D'ailleurs il me semble que Pierre et Romain y étaient hier aussi (mais pas croisés après mon arrivée) ?

Merci Rodolphe, en effet j'étais sur place !
Bravo à toi, et pour ta course malgré la boulette du débutant ^^
J'ai pas trop trainé à l'arrivée, je suis en plein milieu des exams. D'ailleurs, je flippais vraiment de tomber et me fair mal. C'est pas le moment !! Mais la tête avait besoin de débrancher un peu.

Ton CR correspond tout à fait au mien sur le parcours de 95 km, en tous points sauf la chute et deux montées que je n'ai pas faites !
Comme toi, je bascule au forceps avec le premier groupe en haut de la première vraie bosse très irrégulière (Chateauvieux, 292 W NP malgré les bouts de descente/plat) où j'ai beaucoup souffert.
Mais impossible de remettre le même rythme dans la deuxième et je me fais distancer (alors que j'avais pu tenir l'an dernier : 2022 = 291W NP contre 2023 = 271 NP y a pas de secret !!! ) et un second groupe à 5-6 se reforme petit à petit autour du sommet. On va bien rouler jusqu'en bas de la Luère.
Arrivent les 15 derniers km, c'est sauve-qui-peut à partir de St Pierre La Palud. Je maintiens mon rythme mais impossible d'accélérer et je termine seul. 19e scratch et 4e de caté. 30" derrière D Moncoutié

En effet, j'ai revu Romain, un "ancien de VO2", à l'arrivée ! Ca fait plaisir depuis le temps !

Bravo, et Merci pour le CR !

En regardant ton activité strava, j'ai vu que t'as fait 45 secondes à 480W suivis de 4 minutes à 310W lors de ton "échappée solitaire dans Marcy l'étoile pour secouer le cocotier".
Et tu es déjà monté à 173 bpm...

Les deux premières difficultés t'ont demandé 310W de moyenne sur 16 minutes, et la suivante 290W environ 16 minutes aussi, et la dernière 255W sur 27 minutes avec une mini descente au milieu.

Tu passes la dernière côte avant le "finish" à 266W sur 3 minutes.

Ca fait un joli positive split :-)

Le scénario du début où les 2 premiers groupes se recollent à Yzeron, où la descente est fougueuse, et où ça redémarre très fort à la 2ème difficulté (surtout quand on est en queue de groupe après une descente rapide) est exactement le même que lorsque je l'avais faite (en 2015?).
Je soupçonne que le scénario du début est toujours le même pour les grimpeurs comme toi : tu pars à bloc pour rester dans le premier groupe dans la première montée (Chateau Vieux), et ça revient par l'arrière sur le "faux plat" (Yzeron).

Je pense que tu aurais intérêt à te calmer au début. En gérant ton effort en vue de tenir l'intensité sur 4h et en acceptant de laisser un groupe se détacher devant toi :
- tu économises tes réserves de glycogène
- si ça ne recolle pas à Yzeron (peu probable au vu des éditions précédentes), tu restes dans ton petit groupe et tu subis moins la descente et la montée suivante. Et si tu es dans un bon jour, tu pourras fausser compagnie à ton groupe et rattraper/dépasser les lâchés du 1er groupe. (Scénario de Greg Cassini au raid du Bugey).
- si ça recolle, tu auras économisé tes réserves et tu subiras moins dans la deuxième montée (col de la Croix-Perrière). Et tu pourras profiter du groupe de tête plus longtemps (voir finir avec le groupe de tête).

Bref, sur cette cyclo où tu n'es pas encore au top de ta forme (début de saison), tu as intérêt à rester modeste, à te cacher bien au chaud dans les roues en début de parcours.

Oui c'est ce qu'on se disait avec Cédric Richard... en faire le moins possible et lisser au maximum l'effort quand ça attaque, parce qu'avant Yzeron ça se regroupe presque toujours devant :-)
Sauf qu'en vieillissant j'accepte de moins en moins traîner dans les roues quand ça descend plein pot sur les routes sinueuses du départ... encore plus quand elles sont mouillées et à moitié pleines de terre/herbe (et c'est normal : on ne peut pas empêcher les agriculteurs de travailler, ni les gens de couper l'herbe sur les bas-côtés... c'est de saison). D'où mon départ rapide, pour avoir un peu la paix le temps que ça se décante un peu. Mais du coup ça reste incompatible avec une vraie bonne performance en reprise ; je le savais +/- au départ en cherchant avant tout à retrouver des sensations sur course longue, et faire des efforts.
Et puis au final, j'ai dû compter mois de 5 mecs cramés dans le top 15-20... faut pas compter là-dessus pour un bon classement (juste le plaisir de finir fort en negative split).

Ironie du sort, je chute bêtement tout seul en me ravitaillant alors que j'étais sur-concentré en descente jusque-là...

Sinon ça reste une épreuve plus vieille que moi, tenue par un club + bénévoles dévoués... rare et très appréciable

albator83 écrit:

Oui c'est ce qu'on se disait avec Cédric Richard... en faire le moins possible et lisser au maximum l'effort quand ça attaque, parce qu'avant Yzeron ça se regroupe presque toujours devant :-)
Sauf qu'en vieillissant j'accepte de moins en moins traîner dans les roues quand ça descend plein pot sur les routes sinueuses du départ... encore plus quand elles sont mouillées et à moitié pleines de terre/herbe (et c'est normal : on ne peut pas empêcher les agriculteurs de travailler, ni les gens de couper l'herbe sur les bas-côtés... c'est de saison). D'où mon départ rapide, pour avoir un peu la paix le temps que ça se décante un peu. Mais du coup ça reste incompatible avec une vraie bonne performance en reprise ; je le savais +/- au départ en cherchant avant tout à retrouver des sensations sur course longue, et faire des efforts.
Et puis au final, j'ai dû compter mois de 5 mecs cramés dans le top 15-20... faut pas compter là-dessus pour un bon classement (juste le plaisir de finir fort en negative split).

Ironie du sort, je chute bêtement tout seul en me ravitaillant alors que j'étais sur-concentré en descente jusque-là...

Sinon ça reste une épreuve plus vieille que moi, tenue par un club + bénévoles dévoués... rare et très appréciable

Bravo pour ta course et merci pour on CR!
C'est une course que j'aimais bien faire... il y a quasi-trente ans
Concernant la stratégie de partir devant, je sais que sur ce genre de course, ça frotte beaucoup et les risques de chutes sont important. Personnellement, je "bouffais" autant de jus à frotter (fatigue nerveuse) qu'à manger du vent. Donc je suis pas sûr que ce soit une stratégie sous-optimale. Comme toi, je préférais être devant et me faire plaisir que rester derrière et stresser/subir. Pas du tout sûr que le résultat aurait été meilleur

Les plus grosses difficultés arrivent dans la première moitié et les groupes se forment à ce moment-là... ensuite si on n'est pas dans le coup les écarts se creusent, du moins dans le top 10-15. Il reste du D+ dans la seconde partie, mais c'est nettement plus roulant et dans les roues les gars s'accrochent plus facilement.

Sur 4h d'effort finalement peu de concurrents lâchent prise devant ; en 2013 c'était plus homogène, je me rappelle qu'on était arrivés à une douzaine au sprint pour la gagne. Avec de super sensations ce jour-là j'avais fait 13ème, bien entendu non sans avoir tenté ma chance plusieurs fois en solitaire.

Ce type d'épreuve n'est définitivement plus fait pour moi, et je suis épaté par un Cédric Richard qui devient de plus en plus compétitif sur ce genre de terrain à +40 ans, avec une motivation de cadet week-end après week-end (voire en semaine vu qu'il se cogne régulièrement des courses Zwift à haut régime).

Pendant ce temps je restreins doucement mon champ "opérationnel" en cyclo : 5h et 3000-4000m de D+ minimum, idéalement avec du 7% et plus

L'inconvénient des cyclos à 3-4000 m de D+, c'est que cela peut devenir un enfer par mauvais temps (du genre Time Mégève 2019 où arnaudf avait fait demi-tour en arrivant en bagnole sur le parking, et où HotPyrénnées s'était bien pelé).

Oui... et ce n'est pas mon point fort non plus :-P même si je sais mieux m'habiller, avec l'expérience.
Avec le recul les éditions de ce genre (pluie et surtout froid) restent rares, heureusement.
Je me souviens avoir passé un très sale moment sur deux Forestières (dont une en ta compagnie), et une étape du Tour de l'Ain 2017 (le jour de mon anniversaire... malgré la Goretex j'avais pris un gros tir au général ce jour-là). D'ailleurs c'était un peu le même coin (le Jura humide, jamais très haut mais bien "climatisé" ).

Les textiles modernes évitent de taper le mur, encore faut-il bien choisir au départ (sans emmener la remorque avec soi, vu qu'on n'a pas d'assistance).