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il y a 11 mois 4 semaines #188849
par PhilG81
Réponse de PhilG81 sur le sujet Ariégeoise
Une fois de plus me voici à Tarascon pour mon principal challenge de l’année, l’Ariégeoise.
Cette année, le challenge sera cependant allégé. Après avoir supprimé le format XXL du parcours, par manque de bénévoles semble-t-il, les conditions météo annoncées incitent les organisateurs à réduire la voilure. L’Ariégeoise se déroulera donc sur le même parcours que la Montagnole, le parcours intermédiaire. Ce sera 25 km et 1000 m de D+ en moins, et surtout nous serons privés du passage par le col de Pailhères, véritable épouvantail du parcours avec son sommet à 2000m. Ce sera pour une autre fois.
Départ à 8h00 pour cette Ariégeoise raccourcie. On doit être environ un millier à se précipiter vers la première difficulté du jour, le col de la Lauze. Les 15 km d’approche ne suffisent pas à étirer suffisamment le peloton et c’est un peu l’embouteillage sur la route étroite du col. Il faudra quelques kilomètres pour que cela décante un peu et qu’il devienne plus facile de rouler. Côté météo, le ciel est menaçant, mais pour l’instant on reste au sec.
Au terme d’une descente tout aussi étroite et sinueuse, le programme nous propose une montée à Montségur. Les pourcentages sont un peu plus élevés mais la pente est régulière, la route s’élargit et le revêtement est meilleur, c’est presque un plaisir à gravir
. Petite pause ravitaillement au sommet et c’est parti pour une longue descente vers l’Aude.
Ce présente maintenant devant nous le col de la Croix des Morts. Le nom est plus impressionnant que le col lui-même. Le challenge est surtout de basculer au sommet avec un bon groupe parce qu’ensuite il y a une quinzaine de kilomètres à parcourir sur le plateau et que c’est sans doute le seul secteur du parcours qu’il vaut mieux éviter d’affronter seul. Pour le coup, le groupe que j’accroche avance avec un bon rythme, et je dois l’avouer que pour une fois je me laisse tirer
. Au passage, on prend une première averse, pas bien méchante, et on se fait doubler par les premiers coureurs de la Montagnole partis 30 mn après nous.
S’en suit une longue montée vers le col des 7 Frères, par un chemin détourné que je ne connaissais pas. C’est plutôt long, une vingtaine de kilomètres, avec quelques pourcentages bien marqués, mais la route est superbe. Une averse un peu plus forte et quelques coups de tonnerres lointains nous accompagnent un petit moment, mais rien de bien terrible.
L’enchainement avec le col du Chioula est presque une formalité. Juste, on retrouve un peu plus de monde sur la route puisque le petit parcours nous rejoint à partir de là. Arrêt express au ravitaillement au sommet puis c’est la descente vers Ax-Les-Thermes et le dessert du jour, la montée vers Bonascre et la station Ax-3-Domaines. Une dizaine de kilomètres pour finir de mettre tout le monde d’accord. Sympa, il y a beaucoup de monde en bas et sur les premiers kilomètres pour nous encourager, et vu les premiers pourcentages, il y en a bien besoin. Je double pas mal de coureurs du petit parcours pour qui c'est loin d'être une partie de plaisir. De mon côté, les jambes répondent toujours plutôt bien et j'arrive à maintenir mon rythme. L’arrivée se dessine enfin. Le chrono géant affiche 4h59 et une grosse poignée de secondes. Je donne un dernier coup de reins et passe juste sous les 5h. J’en rêvais à peine hier soir en regardant le parcours. Mission accomplie.
Le temps de récupérer un peu et direction les télécabines pour redescendre vers Ax-Les-Thermes, la route étant fermée dans le sens de la descente. Il me restera ensuite une trentaine de kilomètres pour rejoindre la ligne de départ et ma voiture.
Au bilan, une bien belle journée, avec une météo bien plus agréable que prévue, de belles sensations, une organisation, bien qu’un peu déçue d’avoir dû écourter le parcours, toujours au top et des bénévoles motivés et accueillants
. Que demander de plus ?
Rendez-vous l’année prochaine.
Cette année, le challenge sera cependant allégé. Après avoir supprimé le format XXL du parcours, par manque de bénévoles semble-t-il, les conditions météo annoncées incitent les organisateurs à réduire la voilure. L’Ariégeoise se déroulera donc sur le même parcours que la Montagnole, le parcours intermédiaire. Ce sera 25 km et 1000 m de D+ en moins, et surtout nous serons privés du passage par le col de Pailhères, véritable épouvantail du parcours avec son sommet à 2000m. Ce sera pour une autre fois.
Départ à 8h00 pour cette Ariégeoise raccourcie. On doit être environ un millier à se précipiter vers la première difficulté du jour, le col de la Lauze. Les 15 km d’approche ne suffisent pas à étirer suffisamment le peloton et c’est un peu l’embouteillage sur la route étroite du col. Il faudra quelques kilomètres pour que cela décante un peu et qu’il devienne plus facile de rouler. Côté météo, le ciel est menaçant, mais pour l’instant on reste au sec.
Au terme d’une descente tout aussi étroite et sinueuse, le programme nous propose une montée à Montségur. Les pourcentages sont un peu plus élevés mais la pente est régulière, la route s’élargit et le revêtement est meilleur, c’est presque un plaisir à gravir

Ce présente maintenant devant nous le col de la Croix des Morts. Le nom est plus impressionnant que le col lui-même. Le challenge est surtout de basculer au sommet avec un bon groupe parce qu’ensuite il y a une quinzaine de kilomètres à parcourir sur le plateau et que c’est sans doute le seul secteur du parcours qu’il vaut mieux éviter d’affronter seul. Pour le coup, le groupe que j’accroche avance avec un bon rythme, et je dois l’avouer que pour une fois je me laisse tirer

S’en suit une longue montée vers le col des 7 Frères, par un chemin détourné que je ne connaissais pas. C’est plutôt long, une vingtaine de kilomètres, avec quelques pourcentages bien marqués, mais la route est superbe. Une averse un peu plus forte et quelques coups de tonnerres lointains nous accompagnent un petit moment, mais rien de bien terrible.
L’enchainement avec le col du Chioula est presque une formalité. Juste, on retrouve un peu plus de monde sur la route puisque le petit parcours nous rejoint à partir de là. Arrêt express au ravitaillement au sommet puis c’est la descente vers Ax-Les-Thermes et le dessert du jour, la montée vers Bonascre et la station Ax-3-Domaines. Une dizaine de kilomètres pour finir de mettre tout le monde d’accord. Sympa, il y a beaucoup de monde en bas et sur les premiers kilomètres pour nous encourager, et vu les premiers pourcentages, il y en a bien besoin. Je double pas mal de coureurs du petit parcours pour qui c'est loin d'être une partie de plaisir. De mon côté, les jambes répondent toujours plutôt bien et j'arrive à maintenir mon rythme. L’arrivée se dessine enfin. Le chrono géant affiche 4h59 et une grosse poignée de secondes. Je donne un dernier coup de reins et passe juste sous les 5h. J’en rêvais à peine hier soir en regardant le parcours. Mission accomplie.
Le temps de récupérer un peu et direction les télécabines pour redescendre vers Ax-Les-Thermes, la route étant fermée dans le sens de la descente. Il me restera ensuite une trentaine de kilomètres pour rejoindre la ligne de départ et ma voiture.
Au bilan, une bien belle journée, avec une météo bien plus agréable que prévue, de belles sensations, une organisation, bien qu’un peu déçue d’avoir dû écourter le parcours, toujours au top et des bénévoles motivés et accueillants

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il y a 11 mois 4 semaines - il y a 11 mois 4 semaines #188850
par albator83
Réponse de albator83 sur le sujet Ariégeoise
Bonne idée le retour en télécabine
quand ça arrivait au plateau de Beille (2018) je n'ai pas gardé un souvenir impérissable de la redescente en convoi neutralisé, tout sur les freins dans les parties un peu raides 
Par contre ça devait fait un bon petit bout sur la N20 pour remonter à Tarascon ? (tu as déjà répondu = 30 bornes)


Par contre ça devait fait un bon petit bout sur la N20 pour remonter à Tarascon ? (tu as déjà répondu = 30 bornes)
Dernière édition: il y a 11 mois 4 semaines par albator83.
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il y a 11 mois 4 semaines #188855
par jfd_
Réponse de jfd_ sur le sujet Ariégeoise
Le souci pour Beille, c'est qu'il n'y a pas de télécabine et qu'il n'est pas du tout prévu qu'il y en ait une un jour.
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il y a 11 mois 4 semaines #188860
par PhilG81
Pas la partie la plus fun effectivement. Mais comme il y a 2 ans, une voie avait été neutralisée sur la partie à 4 voies pour que les vélo puissent circuler en sécurité (et donc aux dépens des automobiliste), s'est suffisamment marquant pour être souligné
.
Réponse de PhilG81 sur le sujet Ariégeoise
Par contre ça devait fait un bon petit bout sur la N20 pour remonter à Tarascon ? (tu as déjà répondu = 30 bornes)
Pas la partie la plus fun effectivement. Mais comme il y a 2 ans, une voie avait été neutralisée sur la partie à 4 voies pour que les vélo puissent circuler en sécurité (et donc aux dépens des automobiliste), s'est suffisamment marquant pour être souligné

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il y a 11 mois 3 semaines #188866
par albator83
Réponse de albator83 sur le sujet Ariégeoise
ah ouais ça c'est cool... parce qu'en 2018 y'avait un bout flippant (qui repassait à une voie d'ailleurs) peu avant Tarascon, avant de nous faire passer passer par une route forestière un peu pourrie sur la droite (de mémoire)... pas glop après 180 bornes et 6h de cyclo "à l'os".
@ Jeff : exact, j'entendais par là que proposer une arrivée munie d'une telle infrastructure existante est tout bénéf (je ne parle évidemment pas d'en faire une exprès à Beille).
@ Jeff : exact, j'entendais par là que proposer une arrivée munie d'une telle infrastructure existante est tout bénéf (je ne parle évidemment pas d'en faire une exprès à Beille).
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il y a 11 mois 3 semaines #188868
par jfd_
Réponse de jfd_ sur le sujet Ariégeoise
OK. Mais du coup, cela exclurai une montée type Beille des parcours. La monté à Bonascre, ce n'est vraiment pas équivalent, loin de là.
Sinon, ta mémoire te joue des tours pour la route pourrie. Quand tu tournes à droite en traversant la voie ferrée pour quitter le N20 (qui vient juste de repasser à deux voies), c'est une route de village de l'Ariège. Donc, par zones, elle est vraiment roots mais quand même pas une route forestière
Sinon, ta mémoire te joue des tours pour la route pourrie. Quand tu tournes à droite en traversant la voie ferrée pour quitter le N20 (qui vient juste de repasser à deux voies), c'est une route de village de l'Ariège. Donc, par zones, elle est vraiment roots mais quand même pas une route forestière

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il y a 7 heures 32 minutes #192801
par Circus
Réponse de Circus sur le sujet Ariégeoise
Ariégeoise 2025 moyen parcours, la Mountagnole :
La flemme de m'enquiller le gp, comme Philippe... Pas envie de tout faire en gestion et pas envie de refaire le Pailhère et Beille par 35°c... Sur le mp, je pourrai "faire la course"... un tout petit plus...
L'objectif avoué vise 5h15, soir 22,2 de moyenne, mon temps de la GF Ventoux. Au-dessus,je considérerai le temps gagné comme un déplacement de l'aiguille dans le registre "perf", à l'inverse comme une déception. Je me mets deux repères haut et bas : 5h constituerait une très grosse perf, 5h30 un gros échec ; bien évidemment tout ça dans un contexte excluant les incidents divers : crevaison, chute, bris de chaîne, etc.
La stratégie générale est la suivante : arriver jusqu'au 2è ravito, km 86, avec deux bidons, 1 d'électrolytes et 1 d'isotonique, recharger les deux avec le même combo, boire le premier dans la première partie de beille et garder le second pour la fin. Éventuellement, si nécessaire, m'arrêter à un des deux ravitos prévus dans cette montée. Côté solide, je pars avec 7 gels pour l'alimentation et une boîte de Sporténine.
A noter que pour une fois j'ai le hasard avec moi : pour la première fois que je dors sur place, le départ est avancé d'une heure !
Ça débute mal... J'ai dormi chez Mathieu et Clarisse, mes meilleurs amis d'enfance, qui ont une super maison en "banlieue" de Tarascon depuis 2 ans (Surba pour ceux qui connaissent), alors que je viens de partir depuis 2 km, je m'aperçois que j'ai oublié de prendre mes bidons
Mathieu s'est levé pour m'aider à ranger la voiture et il a mis le sac les contenant dans le coffre. Et comme on discutait... Demi-tour exprès car je vois mal comment je peux faire sans... Pas de conséquence trop grave car dans le sas, je parviens à remonter quasi jusqu'au cul des prios.
Le départ est donné et malgré ma position, la tête part très vite et s'éloigne très rapidement. En jouant sur les plus mort-de-faim que moi (autrement dit en ratonnant), je rentre au bout de 5 km. Y a quand même un petit enjeu, car comme vous le montre le profil du parcours, pour pouvoir faire un temps, faut accrocher de bonnes roues sur les 37 premiers km. A part la côte de Nalzen, c'est quasi-plat... Je parviens à remonter dans les 150/200 premiers.
Ça chute bien évidemment beaucoup (au moins 3 d'observées), mais on dirait que j'ai le mojo aujourd'hui, à chaque fois assez loin de moi. La côté de Nalzen calme la situation, ceux qui n'ont rien à faire là passent par la fenêtre et on se retrouve à 200 environ. J'ai lissé cette difficulté en la passant un peu en dedans après m'être très bien replacé dans le faux-plat qui la précède. Je bascule dans la fin du 2è peloton dont je suis certain qu'il rentrera sur le premier dans les km suivants (j'ai eu raison). On arrive au pied au 1er col (7 km, 403m de D+) avec 37 de moy, Premier objectif atteint.
Comme pour le Ventoux, j'ai décidé de gérer la cyclo au cardio, en prenant comme repère 170 puls moyenne, soit 5 de plus que pour celle-là. Comme toujours, j'ai du mal à rentrer dans un effort tempo en pente montante, beaucoup de monde me passe, mais pas tant que ça. Je me rappelle d'années où je voyais défiler tout le peloton, et d'ailleurs c'est ce qui s'était passé sur l'Octogonale en mai. Je me trouve un gars, Bernard, qui me fait le rythme. On décide de rouler ensemble. Sur le haut du col, dans les 3 derniers km, on constitue même un groupe d'une dizaine avec qui je bascule sur le plateau de Sault. Côté stats, 28'03, à 2' de mon PR, pour 247w (3,16 w/kg) et 169 puls
Y a une transition de 10 bornes en petit faux-plat montant jusqu'au pied du col des 7 frères. Mon groupe appuie pour rentrer sur un autre petit groupe devant, puis la jonction faite c'est le groupe suivant qui est visé. Les premiers km me permettent de me restaurer et de me reposer un peu, mais les 5 suivants, les excités de mon groupe restent à la planche... Pb, c'est que l'approche de Belcaire, qui marque le départ de la partie pentue du col des 7 frères (5 km à 4,6%), est en tout léger faux-plat... Je pensais me trouver dans un groupe qui soignerait sa moyenne en tournant sans trop se mettre dans le rouge, et en fait je suis la tête dans le guidon en train d'appuyer comme un con et de zigzaguer les yeux collés à la roue qui me précède... Quand je vois que le cardio suit une belle droite montante, bien linéaire, qui m'indique 170 puis 175, je finis par me dire "arrêtons les conneries"... D'autres ont eu le même réflexe car on est 5 ou 6 à décider de se relever au même moment.
On se repose jusqu'au col où je repars sur la même tactique et les mêmes données. Je retrouve Bernard et beaucoup de ceux de mon groupe d'avant. Comme prévu, je saute le premier ravito, il fait très bon, autour de 20°c, je n'ai pas soif et le calcul hydrique paraît bon pour l'instant. On refait un groupe, avec quasi les mêmes que précédemment, à la bascule des 7 frères (pour les stats, 18'22 pour 226w et 166 puls) et dans la petite descente vers le pied du Chioula/Marmare, que je fais en tête de groupe en partageant les relais avec un petit jeune du club FFC de Clermont-Ferrand, qui a un gabarit plus propice aux critos qu'aux parcours montagneux... La remontée vers le croisement Choulia/Marmare propose 4,7 bornes à 3,7%. La pente me convient parfaitement : suffisamment pentue pour obliger à monter à son rythme toute en étant très modeste, ce qui permet de mouliner tranquille et de ne pas trop s'entamer musculairement. Mon groupe reste uni, on reprend pas mal de monde de ceux qui s'étaient détachés dans les faux-plats du plateau de Sault. Il commence à faire chaud mais on sait tous que c'est temporaire car, au col, on bascule dans le versant nord, très ombragé, du Marmare. Pour cette section, 13'45 à 230w et 167 puls.
La descente n'est pas très pentue, sans gros virages marqués, tout en étant quand même pas mal piégeuse... On est parfois dans l'ombre complète, sans trop voir de quoi la route est faite (je me méfie toujours en Ariège de la qualité très aléatoire des restes d'enrobé...), parfois dans des successions de passages ombre/lumière assez pénibles, et le tracé ne permet jamais une vue dégagée sur une portion droite. Même si la route est fermée à la circulation, je reste sur mes gardes car on n'est pas à l'abri d'un coureur ayant chuté, d'un troupeau (incident vécu lors d'une reco dans le passé au même endroit), ou d'un Ariégeois obtus ou distrait en voiture... Bien m'en a pris car au détour d'un virage, j'ai la surprise de voir une Renault Espace sortir d'un champ pour tenter de prendre la route à la descente ! On lui gueule dessus, ce qui ne change pas grand chose car derrière les 3 détachés que nous sommes, son conducteur décide quand même de poursuivre... Avant de rallier le ravito à Lordat, au milieu de la Corniche, je finis mon 2è bidon. Au celui-là, j'applique le plan pour les bidons, me fais servir 2 grands verres de Coca, puis fais un petit pipi avant de repartir. J'ai lâché 2'30. Rien à dire sur cette section, mis à part que je bats tous mes PR de la route des Corniches.
C'est également le cas dans la descente de Verdun, malgré la foule (on a rejoint les concurrents du petit parcours). Malgré toutes les précautions pour ne pas prendre trop de risque, involontairement j'ai été à l'origine d'un gros moment chaud... Alors que je commence à doubler deux concurrents qui se suivent, il n'y a juste la place que pour un, sur la gauche, entre eux et l'herbe, et bien évidemment, celui de derrière, qui suivait sans avoir visiblement envie de doubler décide alors que je m'engage, de déboîter à son tour... C'est lui ou moi, et vu que j'arrive bien plus vite et que j'ai le vide à gauche (quand je dis le vide, c'est bien le vide, ceux qui connaissent la descente voient de quoi je parle), bien, ça sera moi : j'arrive à m'infiltrer les roues sur la limite entre le goudron et l'herbe, lui occasionnant un très gros coup de peur. Sur l'instant, je n'ai pas été intelligent, me mettant clairement en danger et en créant l'occasion d'une grosse chute pour deux autres cyclistes puisque arrivant de derrière, c'était à moi à être le plus précautionneux...
Dans le village des Cabannes, je saute le ravito au pied de Beille. Vu le temps qu'on passe dans la montée, je vais un peu résumer... :
- Au pied, je regarde le chrono, j'ai 3h26 de course (29,9 de moy), je peux boucler la cyclo en 5h si je monte en 1h34, ce qui serait mon 2è temps dans l'absolu sur le segment, et mon PR en situation de course et de fin de cyclo (1h37 sur la fin de l'Ariégeoise XXL en 2018). J'y crois sans y croire...
- Grosso modo, j'ai doublé autant qu'on m'a doublé : 290è en bas, je fais 288è en haut.
- La chaleur a été très supportable. Je n'en ai souffert qu'à un seul instant, dans la grande ligne droite du bas, au 5è km, sur la portion à 4%. Tout le reste du bas était à l'ombre, plus haut quand les arbres sont moins présents au-dessus de la route, on l'avait de dos, puis ensuite, on a pris 1000m de D+ donc perdu 10°c (24°c à partir des estives). Rien à voir avec 2018 où on avait litteralement rôti par 35°c. Bien joué aux organisateurs d'avoir avancé le départ d'une heure. Le récit de Philippe sur Pailhères (où j'ai pris 44°c dix jours avant) et sur Beille un couple d'heures après va être intéressant à lire...
- Peu à après les estives je me fais doubler par le 1er du grand parcours, un élite de Bourg-en-Bresse qui colle 13' au second, Jean Goubert. C'était beau à voir...
- Toujours la tactique au cardio, je reste constant à 170 puls et à 220w sur les 2 premiers tiers, jusqu'aux estives justement. Sur l'instant, je sens que je fais une belle montée. Je suis bien avec une dents de moins que d'habitude, sur l'avant-dernière. Pour le dernier tiers, je commence à décliner..., les débuts de crampes apparaissent à gauche, et plus haut à droite aussi. Les alternances assis/danseuse ne changent plus grand-chose alors que j'approche de la fin... Je suis toujours à 170, mais 20w plus bas. Le chrono défile, pour les sub 5h, faut que j'arrive à accélérer... Mais je ne peux pas... Un petit calcul montre que je vais faire une minute de plus. Alors que je fais la bascule dans le dernier km, à 3,5%, mes jambes tétanisent. Il me faut m'arrêter... Je suis à 700m de la ligne, sur du plat... Heureusement qu'une épouse dévouée (pas la mienne, hein) m'aide à rester debout, puis à marcher un peu... Le pic "crampal" passe, je peux remonter sur le vélo. Je perds pile 2' et entre 10 et 15 places.
Je finis donc en 288è position, sur 1660 (60 abandons, 300 inscrits ont basculé sur le petit parcours depuis la veille), en 23,3 de moy. Meilleure place sur une Mountagnole, meilleure vitesse moyenne, dans la fourchette haute de ce que j'espérais. La cyclo est réussie à 95% (2% pour les crampes, 3% pour la bêtise dans la descente de Verdun). Pour l'instant je n'ai que mon temps, rien ne passe en haut, ATS est aux fraises et pas capable de donner un classement live... Mais le temps me remplit de joie et le soir mon épouse dévouée sera même fière de ma place (c'est tout dire !!) quand on pourra consulter le site des résultats vers 18h30.
Je reste une heure en haut et je dois boire 1l de Coca et 1l d'eau au moins... Je refais la course avec quelques cyclos du trajet, discute avec Alexandre qui est 33è, de Montauban, club ou je vais certainement aller rouler l'année prochaine (oui, je quitte le CAC, faudra que je vous raconte...).
La redescente est un peu pénible, car y a des secours un peu partout, à droite et à gauche, et qu'on doit faire attention à tous les concurrents qui zigzaguent sur la route et tentent de s'abriter parfois complètement de notre côté, à l'ombre. En bas, on prend un sale vent de vallée dans la tronche pour revenir à Tarascon... Je rejoins un groupe d'une dizaine, qui ira grossissant et dans lequel je retrouve mon petit jeune de Clermont-Ferrand. Onn tire tout le monde pendant 10 bornes, parfois aidé par un troisième.
Avant de rentrer sur Toulouse, je passe 1h30 avec Mathieu et Clarisse autour d'une citronnade, à refaire un peu la cyclo et surtout le monde..
Une très belle journée !!
La flemme de m'enquiller le gp, comme Philippe... Pas envie de tout faire en gestion et pas envie de refaire le Pailhère et Beille par 35°c... Sur le mp, je pourrai "faire la course"... un tout petit plus...
L'objectif avoué vise 5h15, soir 22,2 de moyenne, mon temps de la GF Ventoux. Au-dessus,je considérerai le temps gagné comme un déplacement de l'aiguille dans le registre "perf", à l'inverse comme une déception. Je me mets deux repères haut et bas : 5h constituerait une très grosse perf, 5h30 un gros échec ; bien évidemment tout ça dans un contexte excluant les incidents divers : crevaison, chute, bris de chaîne, etc.
La stratégie générale est la suivante : arriver jusqu'au 2è ravito, km 86, avec deux bidons, 1 d'électrolytes et 1 d'isotonique, recharger les deux avec le même combo, boire le premier dans la première partie de beille et garder le second pour la fin. Éventuellement, si nécessaire, m'arrêter à un des deux ravitos prévus dans cette montée. Côté solide, je pars avec 7 gels pour l'alimentation et une boîte de Sporténine.
A noter que pour une fois j'ai le hasard avec moi : pour la première fois que je dors sur place, le départ est avancé d'une heure !
Ça débute mal... J'ai dormi chez Mathieu et Clarisse, mes meilleurs amis d'enfance, qui ont une super maison en "banlieue" de Tarascon depuis 2 ans (Surba pour ceux qui connaissent), alors que je viens de partir depuis 2 km, je m'aperçois que j'ai oublié de prendre mes bidons

Le départ est donné et malgré ma position, la tête part très vite et s'éloigne très rapidement. En jouant sur les plus mort-de-faim que moi (autrement dit en ratonnant), je rentre au bout de 5 km. Y a quand même un petit enjeu, car comme vous le montre le profil du parcours, pour pouvoir faire un temps, faut accrocher de bonnes roues sur les 37 premiers km. A part la côte de Nalzen, c'est quasi-plat... Je parviens à remonter dans les 150/200 premiers.
Ça chute bien évidemment beaucoup (au moins 3 d'observées), mais on dirait que j'ai le mojo aujourd'hui, à chaque fois assez loin de moi. La côté de Nalzen calme la situation, ceux qui n'ont rien à faire là passent par la fenêtre et on se retrouve à 200 environ. J'ai lissé cette difficulté en la passant un peu en dedans après m'être très bien replacé dans le faux-plat qui la précède. Je bascule dans la fin du 2è peloton dont je suis certain qu'il rentrera sur le premier dans les km suivants (j'ai eu raison). On arrive au pied au 1er col (7 km, 403m de D+) avec 37 de moy, Premier objectif atteint.
Comme pour le Ventoux, j'ai décidé de gérer la cyclo au cardio, en prenant comme repère 170 puls moyenne, soit 5 de plus que pour celle-là. Comme toujours, j'ai du mal à rentrer dans un effort tempo en pente montante, beaucoup de monde me passe, mais pas tant que ça. Je me rappelle d'années où je voyais défiler tout le peloton, et d'ailleurs c'est ce qui s'était passé sur l'Octogonale en mai. Je me trouve un gars, Bernard, qui me fait le rythme. On décide de rouler ensemble. Sur le haut du col, dans les 3 derniers km, on constitue même un groupe d'une dizaine avec qui je bascule sur le plateau de Sault. Côté stats, 28'03, à 2' de mon PR, pour 247w (3,16 w/kg) et 169 puls
Y a une transition de 10 bornes en petit faux-plat montant jusqu'au pied du col des 7 frères. Mon groupe appuie pour rentrer sur un autre petit groupe devant, puis la jonction faite c'est le groupe suivant qui est visé. Les premiers km me permettent de me restaurer et de me reposer un peu, mais les 5 suivants, les excités de mon groupe restent à la planche... Pb, c'est que l'approche de Belcaire, qui marque le départ de la partie pentue du col des 7 frères (5 km à 4,6%), est en tout léger faux-plat... Je pensais me trouver dans un groupe qui soignerait sa moyenne en tournant sans trop se mettre dans le rouge, et en fait je suis la tête dans le guidon en train d'appuyer comme un con et de zigzaguer les yeux collés à la roue qui me précède... Quand je vois que le cardio suit une belle droite montante, bien linéaire, qui m'indique 170 puis 175, je finis par me dire "arrêtons les conneries"... D'autres ont eu le même réflexe car on est 5 ou 6 à décider de se relever au même moment.
On se repose jusqu'au col où je repars sur la même tactique et les mêmes données. Je retrouve Bernard et beaucoup de ceux de mon groupe d'avant. Comme prévu, je saute le premier ravito, il fait très bon, autour de 20°c, je n'ai pas soif et le calcul hydrique paraît bon pour l'instant. On refait un groupe, avec quasi les mêmes que précédemment, à la bascule des 7 frères (pour les stats, 18'22 pour 226w et 166 puls) et dans la petite descente vers le pied du Chioula/Marmare, que je fais en tête de groupe en partageant les relais avec un petit jeune du club FFC de Clermont-Ferrand, qui a un gabarit plus propice aux critos qu'aux parcours montagneux... La remontée vers le croisement Choulia/Marmare propose 4,7 bornes à 3,7%. La pente me convient parfaitement : suffisamment pentue pour obliger à monter à son rythme toute en étant très modeste, ce qui permet de mouliner tranquille et de ne pas trop s'entamer musculairement. Mon groupe reste uni, on reprend pas mal de monde de ceux qui s'étaient détachés dans les faux-plats du plateau de Sault. Il commence à faire chaud mais on sait tous que c'est temporaire car, au col, on bascule dans le versant nord, très ombragé, du Marmare. Pour cette section, 13'45 à 230w et 167 puls.
La descente n'est pas très pentue, sans gros virages marqués, tout en étant quand même pas mal piégeuse... On est parfois dans l'ombre complète, sans trop voir de quoi la route est faite (je me méfie toujours en Ariège de la qualité très aléatoire des restes d'enrobé...), parfois dans des successions de passages ombre/lumière assez pénibles, et le tracé ne permet jamais une vue dégagée sur une portion droite. Même si la route est fermée à la circulation, je reste sur mes gardes car on n'est pas à l'abri d'un coureur ayant chuté, d'un troupeau (incident vécu lors d'une reco dans le passé au même endroit), ou d'un Ariégeois obtus ou distrait en voiture... Bien m'en a pris car au détour d'un virage, j'ai la surprise de voir une Renault Espace sortir d'un champ pour tenter de prendre la route à la descente ! On lui gueule dessus, ce qui ne change pas grand chose car derrière les 3 détachés que nous sommes, son conducteur décide quand même de poursuivre... Avant de rallier le ravito à Lordat, au milieu de la Corniche, je finis mon 2è bidon. Au celui-là, j'applique le plan pour les bidons, me fais servir 2 grands verres de Coca, puis fais un petit pipi avant de repartir. J'ai lâché 2'30. Rien à dire sur cette section, mis à part que je bats tous mes PR de la route des Corniches.
C'est également le cas dans la descente de Verdun, malgré la foule (on a rejoint les concurrents du petit parcours). Malgré toutes les précautions pour ne pas prendre trop de risque, involontairement j'ai été à l'origine d'un gros moment chaud... Alors que je commence à doubler deux concurrents qui se suivent, il n'y a juste la place que pour un, sur la gauche, entre eux et l'herbe, et bien évidemment, celui de derrière, qui suivait sans avoir visiblement envie de doubler décide alors que je m'engage, de déboîter à son tour... C'est lui ou moi, et vu que j'arrive bien plus vite et que j'ai le vide à gauche (quand je dis le vide, c'est bien le vide, ceux qui connaissent la descente voient de quoi je parle), bien, ça sera moi : j'arrive à m'infiltrer les roues sur la limite entre le goudron et l'herbe, lui occasionnant un très gros coup de peur. Sur l'instant, je n'ai pas été intelligent, me mettant clairement en danger et en créant l'occasion d'une grosse chute pour deux autres cyclistes puisque arrivant de derrière, c'était à moi à être le plus précautionneux...
Dans le village des Cabannes, je saute le ravito au pied de Beille. Vu le temps qu'on passe dans la montée, je vais un peu résumer... :
- Au pied, je regarde le chrono, j'ai 3h26 de course (29,9 de moy), je peux boucler la cyclo en 5h si je monte en 1h34, ce qui serait mon 2è temps dans l'absolu sur le segment, et mon PR en situation de course et de fin de cyclo (1h37 sur la fin de l'Ariégeoise XXL en 2018). J'y crois sans y croire...
- Grosso modo, j'ai doublé autant qu'on m'a doublé : 290è en bas, je fais 288è en haut.
- La chaleur a été très supportable. Je n'en ai souffert qu'à un seul instant, dans la grande ligne droite du bas, au 5è km, sur la portion à 4%. Tout le reste du bas était à l'ombre, plus haut quand les arbres sont moins présents au-dessus de la route, on l'avait de dos, puis ensuite, on a pris 1000m de D+ donc perdu 10°c (24°c à partir des estives). Rien à voir avec 2018 où on avait litteralement rôti par 35°c. Bien joué aux organisateurs d'avoir avancé le départ d'une heure. Le récit de Philippe sur Pailhères (où j'ai pris 44°c dix jours avant) et sur Beille un couple d'heures après va être intéressant à lire...
- Peu à après les estives je me fais doubler par le 1er du grand parcours, un élite de Bourg-en-Bresse qui colle 13' au second, Jean Goubert. C'était beau à voir...
- Toujours la tactique au cardio, je reste constant à 170 puls et à 220w sur les 2 premiers tiers, jusqu'aux estives justement. Sur l'instant, je sens que je fais une belle montée. Je suis bien avec une dents de moins que d'habitude, sur l'avant-dernière. Pour le dernier tiers, je commence à décliner..., les débuts de crampes apparaissent à gauche, et plus haut à droite aussi. Les alternances assis/danseuse ne changent plus grand-chose alors que j'approche de la fin... Je suis toujours à 170, mais 20w plus bas. Le chrono défile, pour les sub 5h, faut que j'arrive à accélérer... Mais je ne peux pas... Un petit calcul montre que je vais faire une minute de plus. Alors que je fais la bascule dans le dernier km, à 3,5%, mes jambes tétanisent. Il me faut m'arrêter... Je suis à 700m de la ligne, sur du plat... Heureusement qu'une épouse dévouée (pas la mienne, hein) m'aide à rester debout, puis à marcher un peu... Le pic "crampal" passe, je peux remonter sur le vélo. Je perds pile 2' et entre 10 et 15 places.
Je finis donc en 288è position, sur 1660 (60 abandons, 300 inscrits ont basculé sur le petit parcours depuis la veille), en 23,3 de moy. Meilleure place sur une Mountagnole, meilleure vitesse moyenne, dans la fourchette haute de ce que j'espérais. La cyclo est réussie à 95% (2% pour les crampes, 3% pour la bêtise dans la descente de Verdun). Pour l'instant je n'ai que mon temps, rien ne passe en haut, ATS est aux fraises et pas capable de donner un classement live... Mais le temps me remplit de joie et le soir mon épouse dévouée sera même fière de ma place (c'est tout dire !!) quand on pourra consulter le site des résultats vers 18h30.
Je reste une heure en haut et je dois boire 1l de Coca et 1l d'eau au moins... Je refais la course avec quelques cyclos du trajet, discute avec Alexandre qui est 33è, de Montauban, club ou je vais certainement aller rouler l'année prochaine (oui, je quitte le CAC, faudra que je vous raconte...).
La redescente est un peu pénible, car y a des secours un peu partout, à droite et à gauche, et qu'on doit faire attention à tous les concurrents qui zigzaguent sur la route et tentent de s'abriter parfois complètement de notre côté, à l'ombre. En bas, on prend un sale vent de vallée dans la tronche pour revenir à Tarascon... Je rejoins un groupe d'une dizaine, qui ira grossissant et dans lequel je retrouve mon petit jeune de Clermont-Ferrand. Onn tire tout le monde pendant 10 bornes, parfois aidé par un troisième.
Avant de rentrer sur Toulouse, je passe 1h30 avec Mathieu et Clarisse autour d'une citronnade, à refaire un peu la cyclo et surtout le monde..
Une très belle journée !!
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il y a 2 heures 6 minutes #192802
par albator83
Réponse de albator83 sur le sujet Ariégeoise
Bien joué, bonne gestion a priori.
Et du coup j'apprends que ce n'est pas Seb Pillon le vainqueur cette année
En te relisant je me souviens bien de Beille par 35°C en 2018, la redescente par paquets neutralisés (un beau bordel, heureusement qu'il faisait beau et qu'on n'était pas à une heure près
) et le retour pénible sur la N20 jusqu'à Tarascon (c'est surtout le trafic sur la 2x2 voies qui m'avait effrayé, d'ailleurs j'ai vécu 12 ans pas loin de cette même N20 vers Montlhéry, 800 bornes au nord... j'avais trouvé l'anecdote amusante).
PS : je confirme que parmi tous les chronométreurs que j'ai croisés en 15 ans de cyclosport... ATS n'a jamais été le meilleur.
Et du coup j'apprends que ce n'est pas Seb Pillon le vainqueur cette année

En te relisant je me souviens bien de Beille par 35°C en 2018, la redescente par paquets neutralisés (un beau bordel, heureusement qu'il faisait beau et qu'on n'était pas à une heure près

PS : je confirme que parmi tous les chronométreurs que j'ai croisés en 15 ans de cyclosport... ATS n'a jamais été le meilleur.
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il y a 56 minutes #192805
par PhilG81
Réponse de PhilG81 sur le sujet Ariégeoise
Voici donc la version longue... du parcours 
L’organisation ayant décidé d’avancer le départ d’une heure en raison des fortes chaleurs, nous voici un peu avant 7h un bon millier de coureur amassés dans le sens de départ (version officielle, au final il ne semble y avoir qu'un peu plus 600 classés et une centaine de "naufragés"). Ce départ plus matinal me permettra certainement de bénéficier d’un peu plus de fraicheur pendant les premières heures de course, pas sûr que cela ne change grand-chose pour moi au moment de gravir Beille !
7h00, le départ est donné. C’est parti pour une première quarantaine de kilomètres plutôt roulant. Petit à petit des groupes se forment, celui dans lequel je me glisse finalement n’est pas très rapide. La journée promet d’être longue, cela fera l’affaire. Un groupe finit par nous reprendre de l’arrière et promet un tempo plus élevé. Je prends les roues et je suis tranquille. C’est sans gros soucis que l’on atteint Belesta et le pied de la première difficulté du jour, le col de la croix de morts et ses 7 km à 5-6% de moyenne. Les jambes tournent bien, ça passe sans difficulté.
Arrive le km 50, la séparation du grand et du moyen parcours, et le premier ravitaillement. Ma stratégie est de m’arrêter maintenant pour ne pas avoir à le faire au milieu du col de Palhères. Les bénévoles font au mieux mais le remplissage des bidons est un peu chaotique et prend du temps. C’est réparti, je recolle à un petit groupe avec qui ont avale les kilomètres sans grande difficulté, hormis un joli coup de cul de 2.5 km avec des passages à 12-14% qui passe sans trop de mal, jusqu’au pied du Palhères.
Je laisse mon groupe pour une petite pause pour soulager ma vessie avant d’attaquer le col. J’aurai peut-être pu m’arrêter un poil plus tard, les premiers kilomètres étant en faux plat montant. Tant pis. La première partie de col se passe plutôt bien, malgré la chaleur qui commence à monter. Arrive Mijanès, quelques centaines de mètre de replat, et le ravitaillement que fidèle à ma stratégie, je saute. Il me reste bien assez de liquides pour atteindre le sommet. La route se recabre dès la sortie du village, et là, en à peine quelques centaines de mètres, c’est le trou d’air. Les jambes commencent à ne plus aussi bien tourner. Je passe mon temps à regarder le compteur où les kilomètres semblent refuser d’avancer. La température dépasse maintenant les 30°C. La tête commence aussi à lâcher. J’ai l’impression que la terre entière me dépasse tellement je me traine. Chaque coin d’ombre est un appel à poser le vélo. Je me dis que vu mon état, le plateau de Beille, ce ne sera pas une bonne idée. J’en viens même à me dire que le mieux serait sans doute, une fois passé le col, de lâcher l’affaire, descendre jusqu’à Ax et rentrer par la vallée. Mais bon, tant que j’arrive un peu à appuyer sur les pédales, je continue. Après un temps infini et des premières crampes, le sommet fini par arriver. Arrêt au ravitaillement pour remplir les bidons, manger un peu, et boire une gourde depotion magique crème de marrons.
Au moment de repartir je jette un œil au compteur pour voir que ma moyenne jusque là n’est finalement pas si catastrophique, avec une petite marge par rapport au cut calé sur 18 km/h au pied de Beille. Vu la topologie de la suite, je devrais donc être dans les temps. Le moral remonte. La descente permet de se refaire la cerise et c’est avec de bien meilleures intentions que j’attaque la montée vers la Chioula. Ce n’est pas la grande fête, mais les jambes tournent mieux. Ceci dit, quand un autre coureur avec qui je monte me dit qu’une rumeur circulait au sommet du Palhères d’une neutralisation de la course au pied de Beille pour cause de forte chaleur, j’oscille en frustration et espoir.
Je saute le ravitaillement à la station du Chioula, j’aurai largement de quoi arrivée jusqu’au Cabannes. S’en suit une longue, étroite et tortueuse descente pour rejoindre la route des crêtes au-dessus de Luzenac. Je sais le passage coupe jambe, un truc parsemé de quelques coups de cul que j’ai souvent du mal à digérer. La température avoisine maintenant les 35°C et ne redescendra plus jusqu’au sommet de Beille. Étonnamment, pour une fois cela passe bien. Il est temps maintenant de mettre le clignotant à gauche et de plonger dans la descente de Verdun vers les Cabannes où nous attend le dessert du jour. Et là, point de course neutralisée, Beille est tout à nous. Dernier arrêt ravitaillement pour repartir avec 2 bidons bien pleins et c’est parti. Mode tranquille, la tête est claire, et sans être extraordinaires, les jambes tournent correctement. Des les premières centaines de mètres, je sais que c’est gagné, j’arriverai jusqu’au bout, ce que je fais effectivement 1h45 plus tard. Je passe la ligne, les mollets et les cuisses crampent, j’ai du mal à déchausser et poser les pieds sans me casser la figure. Mais je l’ai fait. Un poil plus de 8h30, un poil moins de 20 km/h pauses comprise, j’aurais signé de suite 9h plus tôt. Par moment cette journée aura été un enfer, mais au final je suis content d’en être venu au bout.
Je souffle un peu, refais les niveaux et il est temps de repartir. La descente et le retour vers Tarascon se feront avec un collègue du club qui trainait encore là, c’est quand même plus sympa de rentrer à 2.

L’organisation ayant décidé d’avancer le départ d’une heure en raison des fortes chaleurs, nous voici un peu avant 7h un bon millier de coureur amassés dans le sens de départ (version officielle, au final il ne semble y avoir qu'un peu plus 600 classés et une centaine de "naufragés"). Ce départ plus matinal me permettra certainement de bénéficier d’un peu plus de fraicheur pendant les premières heures de course, pas sûr que cela ne change grand-chose pour moi au moment de gravir Beille !
7h00, le départ est donné. C’est parti pour une première quarantaine de kilomètres plutôt roulant. Petit à petit des groupes se forment, celui dans lequel je me glisse finalement n’est pas très rapide. La journée promet d’être longue, cela fera l’affaire. Un groupe finit par nous reprendre de l’arrière et promet un tempo plus élevé. Je prends les roues et je suis tranquille. C’est sans gros soucis que l’on atteint Belesta et le pied de la première difficulté du jour, le col de la croix de morts et ses 7 km à 5-6% de moyenne. Les jambes tournent bien, ça passe sans difficulté.
Arrive le km 50, la séparation du grand et du moyen parcours, et le premier ravitaillement. Ma stratégie est de m’arrêter maintenant pour ne pas avoir à le faire au milieu du col de Palhères. Les bénévoles font au mieux mais le remplissage des bidons est un peu chaotique et prend du temps. C’est réparti, je recolle à un petit groupe avec qui ont avale les kilomètres sans grande difficulté, hormis un joli coup de cul de 2.5 km avec des passages à 12-14% qui passe sans trop de mal, jusqu’au pied du Palhères.
Je laisse mon groupe pour une petite pause pour soulager ma vessie avant d’attaquer le col. J’aurai peut-être pu m’arrêter un poil plus tard, les premiers kilomètres étant en faux plat montant. Tant pis. La première partie de col se passe plutôt bien, malgré la chaleur qui commence à monter. Arrive Mijanès, quelques centaines de mètre de replat, et le ravitaillement que fidèle à ma stratégie, je saute. Il me reste bien assez de liquides pour atteindre le sommet. La route se recabre dès la sortie du village, et là, en à peine quelques centaines de mètres, c’est le trou d’air. Les jambes commencent à ne plus aussi bien tourner. Je passe mon temps à regarder le compteur où les kilomètres semblent refuser d’avancer. La température dépasse maintenant les 30°C. La tête commence aussi à lâcher. J’ai l’impression que la terre entière me dépasse tellement je me traine. Chaque coin d’ombre est un appel à poser le vélo. Je me dis que vu mon état, le plateau de Beille, ce ne sera pas une bonne idée. J’en viens même à me dire que le mieux serait sans doute, une fois passé le col, de lâcher l’affaire, descendre jusqu’à Ax et rentrer par la vallée. Mais bon, tant que j’arrive un peu à appuyer sur les pédales, je continue. Après un temps infini et des premières crampes, le sommet fini par arriver. Arrêt au ravitaillement pour remplir les bidons, manger un peu, et boire une gourde de
Au moment de repartir je jette un œil au compteur pour voir que ma moyenne jusque là n’est finalement pas si catastrophique, avec une petite marge par rapport au cut calé sur 18 km/h au pied de Beille. Vu la topologie de la suite, je devrais donc être dans les temps. Le moral remonte. La descente permet de se refaire la cerise et c’est avec de bien meilleures intentions que j’attaque la montée vers la Chioula. Ce n’est pas la grande fête, mais les jambes tournent mieux. Ceci dit, quand un autre coureur avec qui je monte me dit qu’une rumeur circulait au sommet du Palhères d’une neutralisation de la course au pied de Beille pour cause de forte chaleur, j’oscille en frustration et espoir.
Je saute le ravitaillement à la station du Chioula, j’aurai largement de quoi arrivée jusqu’au Cabannes. S’en suit une longue, étroite et tortueuse descente pour rejoindre la route des crêtes au-dessus de Luzenac. Je sais le passage coupe jambe, un truc parsemé de quelques coups de cul que j’ai souvent du mal à digérer. La température avoisine maintenant les 35°C et ne redescendra plus jusqu’au sommet de Beille. Étonnamment, pour une fois cela passe bien. Il est temps maintenant de mettre le clignotant à gauche et de plonger dans la descente de Verdun vers les Cabannes où nous attend le dessert du jour. Et là, point de course neutralisée, Beille est tout à nous. Dernier arrêt ravitaillement pour repartir avec 2 bidons bien pleins et c’est parti. Mode tranquille, la tête est claire, et sans être extraordinaires, les jambes tournent correctement. Des les premières centaines de mètres, je sais que c’est gagné, j’arriverai jusqu’au bout, ce que je fais effectivement 1h45 plus tard. Je passe la ligne, les mollets et les cuisses crampent, j’ai du mal à déchausser et poser les pieds sans me casser la figure. Mais je l’ai fait. Un poil plus de 8h30, un poil moins de 20 km/h pauses comprise, j’aurais signé de suite 9h plus tôt. Par moment cette journée aura été un enfer, mais au final je suis content d’en être venu au bout.
Je souffle un peu, refais les niveaux et il est temps de repartir. La descente et le retour vers Tarascon se feront avec un collègue du club qui trainait encore là, c’est quand même plus sympa de rentrer à 2.
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