Cinglé du Ventoux

C’était hier. Comme annoncé sur un autre fil de discussion, c’est fait, le défi « Cinglé du Ventoux » est relevé. Pas de gros commentaires sur le parcours. Départ de Bedoin, je me cale au train sur un rythme que je pense pouvoir tenir des heures. L’objectif n’est pas de se battre contre le chrono, uniquement contre le Ventoux. Pas grand monde dans la montée, la période et le milieu de semaine ne se prêtent sans doute pas aux grandes foules. J’ai beau être prévenu, le spectacle à la sortie de la forêt est à couper le souffle… Avec l’antenne encore bien petite, tout là-bas au fond. Je boucle la montée en un poil moins de 2h, pile dans ma cible.
Surprise à la descente sur Malaucène, je croise une colonie de Néerlandais qui s’étalent en grappes sur presque toute la montée, lancés à l’assaut du Ventoux à pied ou à vélo (et certain à vélo et à pieds !!!). Il s’agit visiblement d’une course, ils ont tous des dossards. J’apprendrais qu’ils seraient plus de 800. Le souci est qu’ils se comportent comme si la route était fermée et à eux. Ils débordent largement au-delà de la moitié de la route, et c’est pire aux nombreux points de ravitaillement, avec une plus un balai de motos / véhicules balais / ambulances suiveuses. Prudence donc dans la descente.
Malaucène, demi-tour, c’est reparti. Le bon côté des Néerlandais, c’est qu’ils fournissent un point de mire continu. Ca motive et le temps passe plus vite. En plus les groupes compacts commencent à s’effilocher largement sous l’effet de la fatigue, ils prennent moins de place. Sauf au sommet où il est difficile de se frayer un chemin au milieu de tout ce monde, des organisateurs et accompagnants, et des véhicules suiveurs. Je vois même des ambulances ayant monté leur « client » jusqu’au sommet, voir même pousser les brancards jusqu’à la ligne d’arrivée. Il faut faire la queue pour la photo au panneau, j’en fait juste une de loin.
Dés la redescente vers Chalet Reynard et Sault, tout redevient plus calme. Ouf. Sault arrive, j’avais zappé le petit coup de cul à l’arrivée, dernier demi-tour et c’est reparti. C’est vrai que les pourcentages moins forts rendent la route plus roulante. Tant mieux parce que même si je maintiens mon rythme, les jambes commencent à se faire moins légères. Chalet Reynard, l’antenne parait toujours aussi loin que lors de mon premier passage, mais je sais que maintenant ça va le faire. Il y a un peu plus de monde au sommet que ce matin, mais rien de comparable à ce que c’était quelques heures avant. Il est temps de redescendre. A pars le crissement des freins à disques, rien ne vient perturber ma descente. De retour à Bedoin, le contrat est rempli.
A noter une météo parfaire ou presque, juste pas assez chaud au point de suffoquer dans les montées (avec un cuissard et un maillot court + une légère sous-couche), juste pas assez froid pour qu’un simple coupe-vent permette d’assurer la descente, juste un poil de vent parce que sinon ce ne serait pas le Ventoux, et un grand ciel bleu. Déjà ce matin en partant de Bedoin pour rentrer, ce n’était plus la même musique, avec un ciel bien couvert.
Au bilan un chouette moment, parce que je découvrais le Ventoux, parce que j’ai relevé mon défi, parce que j’y ai pris du plaisir, avec une mention spéciale pour la montée depuis Bedoin, je pense que c’est ma préférée des 3.
Bonne chance à ceux qui s’y attaquent ce week-end !!
PS : Et petit bonus, j'ai profité d'un passage au Carrefour de Bedoin pour compléter mon stock de gourdes de purée de marron

Bienvenu au club, toujours une aventure avec un petit qqchose de particulier

PhilG81 écrit:

PS : Et petit bonus, j'ai profité d'un passage au Carrefour de Bedoin pour compléter mon stock de gourdes de purée de marron

Tu donnes une explication à une de mes interrogations du week-end dernier... A la sortie de Malaucène sur la route de Vaison, y avait un immense campement de Hollandais, avec un bus-podium, des barnums avec des tireuses et tout le tintouin. Sur les routes, j'avais repéré des cyclistes avec tous le même maillot. Visiblement, certains y ont passé toute le semaine.

Chapeau pour ton défi et bien content pour toi que tu aies pu le faire dans de bonnes conditions

Amen