Risoul-Vauban

Ce coup-ci la semaine d'affûtage a fonctionné pour -enfin- un top 10 dans cette belle épreuve :
www.rodolphe-passions.info/wordpress/2015/07/risoul-queyras-3/

Bravo Rodolphe !

Moi aussi ça a bien marché...
Je termine 7ème de la cyclo Risoul Queyras, après avoir fait beaucoup de bêtises durant la course mais en ayant eu beaucoup de bol !

C'était dimanche matin à 8h15, 1000 participants sont entassés dans des sas pour le départ de la cyclo. Les organisateurs ont voulu être originaux pour le départ : le premier sas est réservé aux dames (courtoisie ?), le 2ème sas parti avec 5 minutes de délai (dossards prio), et les 3ème sas non-prio avec 1 minute supplémentaire de délai sur la fin des prio... Zeo qui était dans le sas non-prio essaya de chasser le peloton, mais ce fut impossible de revenir pour lui. Il du se résoudre à faire la course seul ou avec des groupes en dessous de son niveau. Les dames se sont fait reprendre par un peloton énorme, avant la première petite montée, elles n'ont donc pas été épargnées par les dangers et les difficultés à rouler au milieu du peloton énorme.
Moi j'étais dans le sas prio (200 coureurs), et donc on part vite, ça frotte énormément, et le peloton prend les 2 voies de la route. Au 7ème km, alors que j'avais toute ma concentration sur le peloton et les roues devant moi, j'entends "à gauche" : c'est la bifurcation entre le petit parcours de 65km et les autres. Comme un con, je pars à gauche alors que le grand parcours était à droite. Mon garmin me prévient que c'est le mauvais parcours et je fais demi-tour pour chasser le peloton. Heureusement, il y a la côte d'Argentière 10 minutes peu après : je grimpe à bloc (12 minutes à 94% FCmax) et je rattrape le dernier groupe détaché en haut de la côte, qq minutes plus tard après une bonne chasse on rejoindra la tête de course... ouf. J'essaye de récupérer bien au chaud dans le peloton, il reste 20km de faux-plat environ jusqu'à Briançon. Ensuite la route monte à 5% sur Cervières, dernier village avant la montée du col de l'Izoard. Au début de la montée de l'Izoard, les cadors (Di Gregorio, De Vecchi, Sala, Roux, ...) montent à rythme très élevé. Rodolphe à 1 minute devant moi résiste puis laisse partir la meute. Je finis la montée avec Jérôme Phanon, Robin et qq coureurs du moyen parcours. On commence la descente assez vite, emmenés par un gars du club de Sanary qui descend bien. Je prends un virage trop large et je me retrouve à rouler sur le bas-côté sur les caillasses, et finalement je ressaute sur le bitume. Ouf, pas de chute, mais c'était pas beau ce que j'ai fait là.
On largue Phanon dans la descente, et en bas 3 gars bifurquent sur le moyen parcours, et je me retrouve avec Robin sur le grand parcours qui va en direction de Saint Veran. On roule, et on rattrape Rodolphe à Château Queyras. Ensuite Phanon et un autre nous rattrapent dans la montée de Saint Veran. Les organisateurs on trouvé de jolies petites routes très pittoresques, qui sont parfois des chemins non bitumés sur quelques dizaines de mètres. Je me fais lâcher par le groupe, puis voyant que le replat va arriver, je relance pour le rejoindre. Ouf, 2 km de plat à rattoner... ça fait du bien.
Dans une petite descente arrivant dans le village de Molines-en-Queyras, mon bidon saute et tombe. Un spectateur le rattrape, je m'arrête et je perds 30 secondes dans cet incident. J'essaye de revenir sur le groupe de 3 dans la montée, mais je n'ai plus assez de jus, je relâche et je me fais rejoindre par un excellent rouleur d'Antibes. On atteint Saint Veran ensemble, et on s'arrête au ravito pour boire et remplir nos bidons. Dans la descente, je vois des flèches qui indiquent le parcours à droite, je freine mais en fait c'était la boucle qu'on avait pris pour monter. Encore du temps de perdu. Je repars et rejoins mon compagnon de route d'Antibes. La route dans le gorges du Guil est longue de 30km, avec vent de face. On roule fort et on se relaie, mais à quelques km avant Guillestre on est repris par un groupe de 4. Dans la montée finale vers Risoul, un gars du groupe part à fond, je prends la roue de mon compagnon d'Antibes, à fond, je suis à la limite de mes forces restantes, et essouflé. On double le gars de notre groupe qui est parti trop vite, et ensuite mon compagnon veut se débarrasser de moi. Il place des petites attaques que je contre facilement en me mettant en danseuse. A 4 km du sommet, il attaque encore, je reviens et je lui dit "Je suis naze, tu gagnes facilement, t'as été devant toute la montée". Il me répond "Ah, ben fallait le dire plus tôt,". En effet, je ne lui avais pas menti : à 2 km de l'arrivée, je ne peux plus suivre le rythme, je le laisse s'éloigner, il me reprend 50 secondes en 2 km. J'arrive 7ème au scratch en 4:36, à 13 minutes du vainqueur Stefano Sala (Di Gregorio hors classement en tant que coureur professionnel).

Les paysages étaient sublimes, et les nombreuses difficultés permettent de ne pas rouler seul en cas d'accident mécanique ou après un arrêt au ravitaillements. C'est vraiment un parcours pour les durs à cuire.

Ma femme Sophie termine en 6h, elle n'était pas très en forme, mais elle s'est bien fait plaisir. Dans la montée de Risoul, elle a mis seulement 1-2 minutes de plus que Céline Schuller l'an dernier... elle va finir par y croire...

Félicitations les VO2, encore des grosses perfs !

Super les gars

Bravo à Sophie
C'est vrai que le coup du sas non-prio qui part 1' derrière, c'est original ! Pour les filles c'est un classique (et plutôt bien sur le principe), mais même avec 10' on les rejoint avant le pied de l'Izoard.
Pour moi le petit souci est la séparation des parcours 60 et 90/130 (là où tu te fais avoir Gilles) : vaudrait mieux faire partir les gars du 60 "entre eux" juste après nous... car ils savent dès le départ qu'ils vont mettre la flèche à gauche après 10 bornes (pour les autres parcours, certains se sont décidés après l'Izoard donc ça a du sens de faire partir tout le monde ensemble).

J'en toucherai un mot demain matin à l'organisateur, vu qu'on devrait se faire Agnel dans les deux sens
Sinon peu de trafic comparé à l'an dernier, j'ai trouvé la descente des gorges bien bien calme et tant mieux !

PS : dommage pour Manu, car vu les faibles écarts devant et finissant sur les talons de Serge Garnier (parti avec nous) y'avait la place pour un top 10 minimum :-)

Bravo à vous!

Effectivement je me fais avoir comme un c.. avec cette histoire de dossard prio que j'ai oublié de demander...

Pour moi la course a commencée par une longue et vaine chasse avec Nicolas Fine avant les rampes de l'argentière. Je laisse quelques cartouches au passage. Comprenant après la bosse que c'est mort pour revenir je me glisse dans un groupe et récupère un peu avant Briançon. Le moral en prend un coup mais les paysages sont beaux alors profitons en.
Je gère l'Izoard en solo intercalé entre 2 groupes (quel beau col! ) puis je me fais plaisir dans la descente rapide et technique comme j'aime pour revenir sur le groupe de devant. Pas de bol ils partent tous sur le grand parcours. Décidément c'est pas mon jour. Je me retrouve donc de nouveau seul dans la pampa dans la longue vallée du Guil avec un léger vent défavrable. Super!

En bas de Risoul on m'annonce que je suis 20ème. Le reste de motivation en prend un coup mais comme les jambes sont encore bonnes je reprends quelques concurents jusqu'à tomber sur Serge avec qui je finis presque la montée.

Au final 16ème et 5ème de la caté. C'est loin d'être mon meilleur classement mais en watts normalisés j'étais dans le coup.
Dommage cette histoire au départ... Effectivement le top 10 est à peine à 3 minutes devant.

www.strava.com/activities/354600635

Zeo écrit:

Pour moi la course a commencée par une longue et vaine chasse avec Nicolas Fine avant les rampes de l'argentière

Nicolas Fine finit 10 minutes seulement après moi : belle performance après ce qu'il a subi au départ !

Bravo les gars !!! De bien beaux résultats avec beaucoup de coursier du sud est !

Yes : sinon je remarque que je perds plus de la moitié du temps sur les trois premiers (les 2°/3° en fait) en plaine/descente... je sentais bien qu'on était loin d'être à bloc en descendant le Guil, mais en 20/25 km ça fait très mal face à des hommes seuls :-P
Voilà un gros axe d'amélioration ("viens faire du derrière scooter !" vas encore me dire mon président ^^).

Je remonte un peu le sujet, puisque l'épreuve sera le support des championnats de France Masters en 2016 :-)
www.ffc.fr/actualite/championnats-de-france-mast...ondo-risoul-queyras/

Pour une fois qu'on a un parcours de grimpeurs, faut pas gâcher (avec un titre Masters 1 à aller chercher)

Bon ben effectivement, je n'ai pas vendangé l'occasion :love: :
www.rodolphe-passions.info/wordpress/2016/07/ris...yras-france-masters/

Je n'explique pas trop le craquage dans le final (hypo peu probable avec deux barres, quatre gels, trois bidons de boisson énergétique), mais peu importe... le résultat est là :-D avec un top 10 scratch qui a de la gueule et un Stefano Sala qui n'est plus imbattable.

Un week-end entre équipiers du VCP qui se termine en beauté, je me fendrai plus tard d'un court article sur le chrono (j'avais la classe en combi + cosmic + lenticulaire... mais juste la classe :whislte: ).

Félicitations , le 1 Er d une grande serie

Enorme RODOLPHE !!!! Maintenant j'attends le maillot crée par JLA et deux trois touche de bleu blanc rouge sur l’équipement :)

Sinon je suis un peu sceptique sur les performances de L.H ET S.P !! En elite ça écrase sévère et ils sont réputés bon grimpeur et la ils sont en deuxième rideau !! Bref c'est ma seule interrogation

albator83 écrit:

Bon ben effectivement, je n'ai pas vendangé l'occasion :love: :
www.rodolphe-passions.info/wordpress/2016/07/ris...yras-france-masters/

Félicitations!
Et maintenant les mondiaux en Australie?

Encore bravo ! Pour la fatigue dans la montée finale, ça m'intéresserait aussi d'en connaître la cause. Je suis pareil : avec une FTP de 4.9W/kg environ, je baisse à 4.2W / kg dans la dernière montée de ce genre de parcours. Et quand je manque de fraicheur après quelques jours de sorties longues et un TSB en forte baisse, la puissance s'effondre encore plus rapidement. Est-ce une baisse de glycogène qui oblige le corps à taper dans la filière lipidique ? un manque de minéraux (potassium, calcium, ...) qui bloque la resynthèse de l'ATP ?

YungPeli écrit:

Enorme RODOLPHE !!!! Maintenant j'attends le maillot crée par JLA et deux trois touche de bleu blanc rouge sur l’équipement :)

Sinon je suis un peu sceptique sur les performances de L.H ET S.P !! En elite ça écrase sévère et ils sont réputés bon grimpeur et la ils sont en deuxième rideau !! Bref c'est ma seule interrogation

Samuel était trop court dans les ascensions, en arrivant à 5' du titre M3 au pied de Risoul il a dû finir tranquille sans se déchirer. Loïc semblait meilleur dans les ascensions, mais il décroche assez rapidement dans le second passage à Agnel... peut-être l'altitude ou la pente sévère ? ou peut-être une préparation plus axée chrono (ils font un et trois le vendredi) ? Parce que niveau puissance j'étais même pas à 5 W/kg dans Agnel dans le groupe de tête...

Pour le reste oui... on va regarder cette histoire de maillot avec Rosti bien sûr :-) j'avais déjà anticipé sur les lunettes tricolores il y a quelques semaines, reste les chaussettes, gants...

gillesF78 écrit:

Encore bravo ! Pour la fatigue dans la montée finale, ça m'intéresserait aussi d'en connaître la cause. Je suis pareil : avec une FTP de 4.9W/kg environ, je baisse à 4.2W / kg dans la dernière montée de ce genre de parcours. Et quand je manque de fraicheur après quelques jours de sorties longues et un TSB en forte baisse, la puissance s'effondre encore plus rapidement. Est-ce une baisse de glycogène qui oblige le corps à taper dans la filière lipidique ? un manque de minéraux (potassium, calcium, ...) qui bloque la resynthèse de l'ATP ?

C'est une très bonne question : à mon avis trop court en glycogène, c'est récurrent dès que je dépasse 4h30'-5h de course. Par exemple j'étais meilleur sur le final de l'Arvan-Villards (malgré la fatigue accumulée), une ascension plus courte il est vrai.

J'exclus la fringale car :
1) j'ai bien chargé en féculents les jours précédents (c'est simple, au gite c'était pâtes ou riz depuis jeudi soir)
2) j'ai davantage mangé que d'habitude sur le vélo (l'altitude est très énergivore, je le constate chaque vacances dans les Hautes-Alpes)

Après j'ai fait ce qu'il fallait pour arriver frais le jour J (heureusement), avec la même approche que l'an passé et d'excellentes sensations dès le départ. Couru davantage dans les roues que d'habitude, la sélection se faisait facilement par l'arrière... D'une manière générale j'ai toujours du mal dans les ascensions finales, surtout quand elles dépassent 20-30' : là je n'avais pas particulièrement mal aux jambes, davantage sur le haut du corps.
Peut-être que le mental flanche encore trop facilement dans ce contexte (personne devant ni derrière), c'est difficile à expliquer. M'enfin le résultat est là, et quand je vois les défaillances devant (ex : Sala qui prend 5' en 10 bornes sur Phanon) ou derrière (je grimpe "aussi mal" que mon dauphin chez les M1) je me dis que la course était vraiment rapide avant le pied.
Et au final je prend 10' sur De Vecchi ou Turnes... c'est +/- le tarif standard sur 5h de course en montagne.

Un très grand bravo Rodolphe pour ce premier titre ! C'est le premier aboutissement de beaucoup d'efforts qui sont enfin récompensés, mais il y a de quoi être fier !

david38 écrit:

albator83 écrit:

Bon ben effectivement, je n'ai pas vendangé l'occasion :love: :
www.rodolphe-passions.info/wordpress/2016/07/ris...yras-france-masters/

Félicitations!
Et maintenant les mondiaux en Australie?

Non, parcours peu intéressant pour moi (style Corima, pas assez bon rouleur pour ça)... et surtout en vacances tout le mois d'août, je ne peux décemment pas repartir une semaine début septembre.
En plus j'ai des points à marquer pour le Grand Trophée sur la Lapébie le même week-end, dépaysement garanti dans les Pyrénées.

gillesF78 écrit:

Est-ce une baisse de glycogène qui oblige le corps à taper dans la filière lipidique ? un manque de minéraux (potassium, calcium, ...) qui bloque la resynthèse de l'ATP ?

Certainement un peu des deux mais je pencherai en majorité pour le manque de glycogène.
Ça me rappelle la dernière heure de la Morzine où la puissance est tombée brutalement du haut de i3 au haut de i2.
C'est pas des moments agréables (surtout dans la tête) mais on peut quand même durer longtemps à ce rythme qui doit correspondre au maximum du rendement de la lipolyse.
Je pense que le manque complet de minéraux entraine plus des symptômes du genre crampes ou absence totale de force dans les jambes.