Certificat médical et license

jfd_ écrit:

Comme il y a de plus en plus d'approches des choses typées 'cost-killers' à tous les étages sociétaux (c'en est devenu une forme de graal à mes yeux, avis perso), on sabre là dedans. Sans vouloir être méchant, il est clair que ta vision (à laquelle j'adhère) est de-facto, globalement caduque.

ça, c'est une spécialité dans le public. On veut depuis deux décennies y piloter comme dans le privé ("New Public Management") sur la base donc du couple Valeur / Coût. Oui mais voilà, la "valeur publique", ça reste à imaginer... du coup il ne reste que le pilotage par les coûts.
En ajoutant que, la valeur publique, ce n'est pas qu'un concept. La preuve, on rabote les coûts et pourtant les déficits augmentent. Ex connu : on restreint les postes aux urgences (baisse des coûts), moralité il faut recourir à des toubibs mercenaires (oui je sais le mot est fort) qui se font des fortunes en faisant l'interim qqes jours par mois (explosion des coûts + ricochet des coûts / absence de soin, mauvais soin etc.)

gillesF78 écrit:

Si tu es victime d'un arrêt cardiaque en voiture, c'est encore plus grâve.

A moins d'être en course, a priori le cardio n'est pas vraiment solicité en voiture, donc risque bien plus faible.

75% des arrêts cardiaques ont lieu à domicile.

gillesF78 écrit:

75% des arrêts cardiaques ont lieu à domicile.

Dans quelle population ? Celle des gens qui ont conduit leur voiture le jour-même ou ceux qui ne conduisent plus depuis longtemps ?

pasqup01 écrit:

jfd_ écrit:

Comme il y a de plus en plus d'approches des choses typées 'cost-killers' à tous les étages sociétaux (c'en est devenu une forme de graal à mes yeux, avis perso), on sabre là dedans. Sans vouloir être méchant, il est clair que ta vision (à laquelle j'adhère) est de-facto, globalement caduque.

ça, c'est une spécialité dans le public. On veut depuis deux décennies y piloter comme dans le privé ("New Public Management") sur la base donc du couple Valeur / Coût. Oui mais voilà, la "valeur publique", ça reste à imaginer... du coup il ne reste que le pilotage par les coûts.
En ajoutant que, la valeur publique, ce n'est pas qu'un concept. La preuve, on rabote les coûts et pourtant les déficits augmentent. Ex connu : on restreint les postes aux urgences (baisse des coûts), moralité il faut recourir à des toubibs mercenaires (oui je sais le mot est fort) qui se font des fortunes en faisant l'interim qqes jours par mois (explosion des coûts + ricochet des coûts / absence de soin, mauvais soin etc.)

Sujet très intéressant, bien que totalement HS. Du coup, continuant dans le HS, le problème du New Public Management est qu'il se base sur des outils de gestion (notamment comptables) qui mesurent clairement les coûts (il y a convention d'usage -i.e. des normes comptables- sur la manière dont on calcul les coûts, ce qui ne veut pas dire que cette mesure soit exact -il n'existe pas de "vérité" des coûts). Par contre, ces outils comptable sont incapables de mesurer les gains associés à ces coûts (qui de facto seraient perçu comme des investissements). Ainsi, on mesure les coûts de fonctionnement d'un hôpital, d'un collège/ lycée/ université, mais très mal les gains associés à une population en meilleur santé ou plus éduquée. Pour parler "globish", le "cost killing" dans le service public, c'est aussi du "value killing" pour la population. Si on ne prend en compte qu'une partie du problème, forcément on obtient des résultats erronés...

PEB écrit:

Ainsi, on mesure les coûts de fonctionnement d'un hôpital, d'un collège/ lycée/ université, mais très mal les gains associés à une population en meilleur santé ou plus éduquée.

Je dirai même plus, cette valeur (gains associés) n'est pas mesurée

D'ailleurs ceci n'est pas sans faire écho aux soucis qui se retrouvent actuellement dans les nouvelles directives CSRD et le besoin de reporting extra-financier. Un casse tête pour les intéressés...

Ah ben je confirme, jamais on ne calcule cette valeur.
Cela fait 20 ans que je gère des services publics locaux et la seule chose que tu puisses faire est de bien connaitre tes couts de fonctionnement (ce qui n'est pas si évident que cela d'ailleurs) afin que tes élus puissent choisir ce que l'on fait ou ce que l'on ne fait pas étant entendu que tu dois respecter chaque année tes enveloppes budgétaires.
Alors certes on produit de jolis tableaux mais c'est pour occuper et sortir de jolies statistiques qui permettent de remplir disques durs et classeurs. Excel n'a jamais produit de crédits supplémentaires.
Le New Public Management là dedans ce n'est qu'un mythe qui a permis de financer des cabinets conseils (c'est déjà pas si mal)..

Pour évaluer la valeur ajoutée des formations, l'université réalise des enquêtes 9 mois et 2 ans après l'obtention du diplome de Master.
www.univ-grenoble-alpes.fr/formation/devenir-de-...jsp?RH=1571224414730
www.univ-grenoble-alpes.fr/formation/devenir-de-nos-diplomes/

Enquête à 9 mois : 85% des diplomés ont un emploi, le salaire net médian est de 2100 euros

A comparer avec le salaire médian des personnes n'ayant aucune formation ?

AMHA très contestable l'insertion SEULE pour juger de la valeur ajoutée d'un diplôme

Je connais bien un Master qui insère historiquement à plus de 90% à 6 mois... sur le papier, ça l'arrangerait...

Mais si j'en réfère à ce que "doit être" l'Université dans sa richesse de connaissances, l'insertion c'est limité... restreint au caractère "utile" (au sens du concept) des formations.
Ainsi, en considérant l'adossement à la recherche des formations au niveau Master, une telle mesure conduirait à la fin de la "liberté du chercheur" - au profit d'une recherche guidée (et les objectifs pédagogiques en lien) par les organisations offrant les débouchées. Et je ne parle pas de la fermeture programmée des formations / recherche dans certaines disciplines (je vous laisse imaginer celles le plus loin du monde de l'entreprise)

Bref, je songe que l'insertion c'est important mais ça ne suffit pas... vouloir à tout prix une traduction financière serait une erreur... je préfèrerais une mesure hybride, quanti et quali
Pas simple et de vrais choix de société (ex : que nos impôts & taxes financent notamment des formations / de la recherche qui n'a pas de débouchés opérationnels explicites)