Une page se tourne ici aussi...

pasqup01 écrit:

papy écrit:

personnellement quand j'investis une somme d'argent dans un vélo (en moyenne au dessus de 5000€) c'est pour le garder un moment, mais c'est clair qu'à la revente j'y perds pas mal. Concernant les Colnago, tous les routiers que je connais ont eu, ont ou auront un Colnago, c'est une marque de prestige, sur ce que je sais. Un peu comme Santacruz ou Yéti en VTT. C'est toujours triste d'apprendre la disparition d'un monsieur qui a fait partie de l'histoire et notamment celle du vélo.
Pour le rachat, je pense que la pression boursière est pareille pour toutes les entreprises, qui pour survivre à la mondialisation doivent s'adapter, le petit village gaulois qui résiste encore et toujours, ben à mon grand regret ça n'existe quasiment plus

Pour être précis (je crois lire une confusion dans ton message), Ernesto Colnago n'est pas mort. C'est son petit frère qui est disparu. Coïncidence (?, on peut penser que ce départ l'a affecté et a pu faire basculer une décision) ou simple logique (vu l'âge d'Ernesto - 88 ans quand même) il s'agit d'une question de transmission. Quelle que soit l'entreprise, c'est une phase délicate. D'autant plus lorsqu'il n'y a pas un héritier "naturel" (fils typiquement). Sachant qu'une telle entreprise nécessite pas mal de capitaux (et donc pas simplement une vocation / une volonté).
Ìl ne faut pas avoir de vision manichéenne de la situation. Il n'y a pas - systématiquement - d'un côté les méchants (étrangers) avec des sous et, de l'autre, des gentils fondateurs avec de fragiles pépites.
N.B. Paradoxal de constater que de nombreux français caricaturent l'investissement en capital (la forme ultime qu'est la bourse n'est pas pour autant exempte de critiques, loin de là) puis pleurent les conséquences quant il faut appeler les fonds étrangers au secours pour ne pas disparaître...

Fan de la marque, je n'ai pas la volonté (stérile à mon sens) de la voir s'enfermer dans un mode "musée" verrouillé dans les productions du passé, si prestigieuses soient-elles. Ne pas oublier d'où l'on vient, respecter l'esprit et le savoir-faire oui, s'empêcher de créer et d'innover non.

L'avenir nous dira !

pasqup01 écrit:

Ne soit pas désolé ! c'est moi qui m'excuse d'avoir mal compris ton message. Pas de soucis

jfd_ écrit:

Pour ce qui concerne Sunn, que j'ai la faiblesse de croire connaitre 'assez bien', le souci était que le père Max a toujours dirigé la boite par passion avant tout. Et que tant qu'il n'y a pas eu de grain de sable dans les rouages, même si la gestion n'était pas carrée, cela passait même avec au maximum ~170 emplois.

Par contre, dès qu'il y a eu un 1er grain de sable, le château s'est malheureusement effondré . 1er grain de sable : le principal sponsor du team Sunn du moment qui leur a clairement fait un (gros) enfant dans le dos en les laissant en plan du jour au lendemain sans les prévenir. A partir de là, cela a commencé à mal tourner. Les deux propriétaires initiaux Toulousains n'étant pas trop présents au jour le jour, ben, c'est rapidement parti en vrille.

Et partant de là, de tentative de remise en route en récupération, en réduction de voilure de tous les cotés, lorsque les proprios se sont rendus compte de l'étendu réelle des dégâts, ils ont viré MC improprement, lui mettant tout sur le dos. Les remplaçants n'ayant pas vraiment son charisme (voire plutôt le charisme d'une huitre pour l'un d'entre eux) ni les compétences de direction d'entreprise, la descente aux enfers a continué en plusieurs étapes en passant par diverses solutions de reprises par toujours fructueuses.

A ce jour, de la marque, il est très juste qu'il n'en reste que le nom commercial par rapport aux début, qu'elle n'est plus du tout dans les quartiers historiques au pied des Pyrénées et que voilà…Le seul point positif est qu'actuellement, la marque semble quand même stable ces dernières années.

Pour la marque que MC a remonté en Andorre, les investisseurs qui l'ont financé n'ont au contraire de ceux de Sunn, jamais laissé le libre arbitre de gestion à MC (probable usage du retour d'expérience Sunn de MC en tant que gestionnaire d'entreprise )

pasqup01 écrit:

C'est pour cela que je parlais de parties prenantes. Il faut abandonner - à terme - l'objectif d'un idéal piloté par un seul individu (si doué, volontaire etc soit-il). Ou alors accepter que tout disparaisse avec lui (LeVacon ?). Après moi le désert ! C'est un peu égoïste... En même temps normal qu'il ne soit pas facile de lâcher son bébé.
L'ensemble des parties prenantes, c'est l'idée d'un compromis, une solution acceptable pour tous au lieu de l'optimum d'un seul. Moins séduisant au premier abord. Beaucoup plus solide dans les faits

pasqup01 écrit:

C'est pour cela que je parlais de parties prenantes. Il faut abandonner - à terme - l'objectif d'un idéal piloté par un seul individu (si doué, volontaire etc soit-il). Ou alors accepter que tout disparaisse avec lui (LeVacon ?). Après moi le désert ! C'est un peu égoïste... En même temps normal qu'il ne soit pas facile de lâcher son bébé.
L'ensemble des parties prenantes, c'est l'idée d'un compromis, une solution acceptable pour tous au lieu de l'optimum d'un seul. Moins séduisant au premier abord. Beaucoup plus solide dans les faits

teamdindon écrit:

Pour continuer dans la thématique du sujet, Mavic en redressement judiciaire : france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-a...x0cC43DI2xm37BOJMCrM

pym34 écrit:

Autre info : www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-route/Actualites/L-a...soldat-mavic/1135664