9. La dette d'oxygène
- Il m'a paru intéressant de parler de cette fameuse "dette d'oxygène" et d'essayer de comprendre les répercutions sur la performance.
La dette d'oxygène est définie comme l'oxygène excédentaire consommé durant la phase de récupération après exercice. C'est le surplus par rapport à la consommation au repos (homéostasie).
Au début de tout effort ou lors d'un effort rapide et violent, le corps ne peut compter que sur ces réserves locales pour fournir de l'énergie au muscle. La filière aérobie possède une grande inertie pour se mettre en route (plusieurs minutes).
Le tableau ci-après explique les mécanismes mis en route pour palier à cette "défaillance" momentanée de la filière aérobie.
(Source: "L'éducateur sportif", 2ème édition Vigot)
CONTRACTION DE LA DETTE Au début de tout exercice, les seuls carburants disponibles pour le muscle sont:
- Oxygène local stocké dans la myoglobine et l'hémoglobine. Énergie pour 10
secondes environ- Filières lactiques et alactiques ~3 minutes
- La filière aérobie intervient après 3-4 minute pour un sédentaire et 1'30" pour un athlète entraîné
REMBOURSEMENT DE LA DETTE (EPOC)
- Rétablissement du métabolisme au niveau de l'homéostasie(Fc, ventilation, température, taux hormonaux ...).
- Reconstitution des réserves de glycogène
- Reconstitution de la créatine phosphate (alactique)
- Élimination des lactates (lactique)
Comment se comporte cette dette d'oxygène ?
- Augmentation de la dette
- Effort initial très intense. Il est important de ne pas démarrer à bloque. Si les conditions de course l'exigent alors un bon échauffement est obligatoire. En effet un échauffement très progressif engendrera une dette minimale. De plus, au moment du départ le métabolisme aérobie sera déjà actif, alors il est évident que la dette sera moindre.
- Lors de l'exercice si on dépasse le seuil anaérobie.
- Pas d'échauffement
- Filière aérobie faible.
- Diminution de la dette
- Le "remboursement" de la dette intervient des que l'apport d'oxygène est supérieur à la demande: arrêt de l'effort, baisse d'intensité, descente ...
On parle communément du remboursement alactique qui est rapide (2-3 minutes) et lactique qui est lent ( plusieurs heures).
C'est pourquoi après une sortie intense, les pulsations restent plus hautes de l'ordre de 20-30 pulses que pour l'état de repos avant effort.A ce sujet, un cardio exploite parfaitement cette dette d'oxygène, la Suunto T6. Pour plus d'infos: EPOC (excess post-exercise oxygen consumption)