[VTT]CR La Caussenarde

Cet été, en vue de contribuer à préparer un mois d’août quelque peu chargé coté planification VTT, j'ai pris la décision de revenir sur les terres Aveyronnaises en ce tout début Juin à l'occasion de la traditionnelle Caussenarde à Millau. Terres sur lesquelles je n'avais pas mis un crampon depuis 2005

Les parcours ont été depuis plusieurs années remaniés par rapport à 2005 et désormais le plus long parcours s'arrête à 100km. Je prends donc cette option là.

Le WE démarre mal pour moi avec une embrouille coté diabète dans la nuit qui précède. Obligé à 3h30 du matin de changer tout le barda d'injection de la pompe et de corriger l'hyperglycémie dans laquelle je me trouve. Arrghhh... Heureusement, le départ n'est qu'à 8h.

Forcément au matin, pas dans les meilleures conditions mais avec les moyens de surveillance en continu dont on dispose en 2019, c'est plus aisé à gérer qu'il y a seulement 3-4 ans. Et comme j'ai la faiblesse de croire me connaitre, je prends la décision de partir. On verra ensuite comme cela tourne.

A 8h, top départ. Bon, on apprend à 7h50 que la municipalité de Millau impose ce jour de scinder les départs en groupes de 30 max pour traverser la ville. Mais nous sommes en Occitanie hein Donc les groupes font en gros le double et partent toutes les 10 secondes sans tenir compte d'aucune consigne ou presque. Autrement dit les organisateurs se sont fait "un peu" dépasser sur le coup

Donc traversée de toute la ville à la cool. On traverse le Tarn et hop, les chevaux sont lâchés juste après le pont et se lancent à l'assaut du Larzac par une grimpette de 400m d+ environ. L'anecdote veut que le départ nous fait passer (comme d'habitude) devant un certain Mc Do assez célèbre depuis quelques années mais qui est bien entièrement monté actuellement. Juste après ce lieu de restauration, on quitte le goudron pour continuer sur une alternance de sentiers/pistes/vieilles portions goudronnées de l’ancienne montée Royale au Larzac. Je me cale à 155/160 et n'en bouge guère. Une fois sur le plateau, on aborde réellement des parties bien techniques en pilotage sur le causse lui même qui si on reste quasiment toujours à ~800m d’altitude nous fait onduler en permanence par coups de 15, 20, 25 mètres. Avec le terrain tout en cailloux, c'est très usant d'autant que certaines sentes empruntées sont très étroites (barbelés à droite, à gauche et dissimulés par des haies). 1er ravito à l' Eco-Camping du Larzac . Je stoppe car il me faut faire un point glycémie que j'avais vu tendre à se normaliser. Cela se confirme dont je poursuis et je ravitaille pas mal en eau car j'ai bien consommé (température qui monte bien + glycémie haute font que...). Encore de 4 km avec des poussages en cailloux avant d'aborder la descente du causse du Larzac sur la vallée de le Dourbie par un sentier très technique, paumé, très pentu. Génial celle-là, magnifique sur l'aspect technique. Bon, tout passe sur le biclou pour moi mais tout juste, tout juste

On poursuit par deux kilomètres sur un sentier le long de la Dourbie avant d'aborder la remontée sur le causse Noir par un sentier très très pentu et gros cailloux, avec des portions en corniche. Pas très longue cette partie là, 1300m environ mais 280m de d+ quand même Grosse galère pour moi car cela se passe mode 30m sur le vélo, 30m à pied, et on recommence. La pente se calme ensuite et c'est moins caillouteux. donc... j'en profite pour me faire un soleil en montée à 8km/h en faisant une faute d’inattention, le pied gauche se coinçant sur un caillou. Je m'étale sur le flanc gauche comme au ralenti. Le percute le sol et avec le dévers, je râpe le coté. Bon, pizzas sur bras et jambe G, un coup sur la rotule. Et sur le moment rien d'autre. Je repars en pestant et continue l'ascension où il fait une température maintenant caniculaire. En plein soleil contre le calcaire du coin, ben c'est infernal. Je finis toutes mes réserves d'eau à 3km du ravito suivant. Ouais mais 3km, il me faudra 17 minutes...

Le ravit arrive au village se St André de Vézines à 970m d'altitude. J'y reste assez longtemps car d'une part, je sens une forme de prémices de déshydratation, ensuite j'ai la glycémie maintenant trop basse et il me fallait remonter et pour terminer, il me fallait me nettoyer les plaies avec la pharmacie dispo à chaque ravito. Sur celui-là, du bol : parmi les bénévoles, une infirmière qui me fait tout cela nickel chrome Ce laps temps (perte de temps ) me permet de voir un gars qui roule avec un vieux VTT SUNN 26", toute rigide, freins cantilever et pneus de 1,8. Il était totalement HS physiquement. tu parles Charles. Rouler comme cela, il n'y a qu'un parisien pour tenter 100km sur les Causses avec un tel destrier.

Avec la chute, et la douleur costale venant, je joue la prudence et me rabats sur le 80. Mais une autre conséquence de la chute apparait dans la descente suivante à partir des rochers de Roques Altès par le ravin des Chenevières, la tête n'y est plus tout à fait. Dans le remontées suivante pour récupérer le causse Noir que l'on fait dans le lit asséché d'un torrent, les signes de déshydratation reviennent avec désormais crampes sur crampes. Il faut dire qu'il fait réellement chaud dans ce canyon sans ventilation. En haut de la montée, je tente la suite sur une portion de piste relativement peu pentue mais au bout ~2km, Stop et demi-tour. Je prends la décision de rentrer à Millau par la route. Décision "aidée" de part le fait que les douleurs costales sont maintenant bien présentes et que les mouvement de respiration sont difficiles Et d'autant que je sais que la dernière descente pour revenir à Millau par le GR62 est la plus tendue du toutes.

Bref, journée galère pour moi avec le souci de la nuit précédente, le chute et la petite déshydratation (qui a pris sa source, en sus de la chaleur du jours dans les quelques heures que j'ai passé en forte hyperglycémie).

J'ai quand même fait 77kmpour~1790m d+ en 5h43 (dont 40 minutes perdues au ravito de St André). donc pas de résultat officiel pour moi.

Assez déçu donc. Tant pis, pô grave.

Beau périple malgré les problèmes, bravo, y'a de sacrées épreuves en VTT, ça donnerait presque envie si ça ne demandait pas autant d'implication que la préparation pour de longues cyclos

lebad écrit:

En effet, je me suis fait emmener autour de la Dourbie par un copain y a ~10 ans, c'est vraiment du VTT technique et costaud. Mais trop bon !

A mon sens, sur la zone de Millau, cette vallée est vraiment le meilleur coin pour le VTT, Je préfère cela laaargement aux parcours qui restaient sur le Larzac proprement dit comme on faisait il y a quelques années. Si jamais on arrive à faire une chose dans ce coin comme on l'a un temps évoqué, il faudra prévoir une séance hors route. Et éventuellement, en louant, convaincre des non VTTistes à faire un essai en choisissant judicieusement le tracé.


Bon, pour le reste, ce n'était pas le jour quoi...

Raahhh, je n'ai pas employé le qualificatif que tu emploies

Ce que je veux dire, c'est qu'arriver avec un VTT rénové comme à l'origine (le pédalier triple était un peu plus récent toutefois) et dans la configuration que j'ai rapidement décrite pour s'engager sur un circuit sur les Causses Millavois pour un 100km, c'est au choix soit un énorme défi physique et technique, soit un peu de légèreté. Sur plusieurs points :
1. Le terrain moyen dans le coin est très très cassant et usant pour le physique. Sans suspension et avec des pneus de relative petit section encore plus
2. En 2019, le tracé de l'épreuve a été adaptée aux VTT récents. Par rapport à ma participation d'il y a un peu plus une douzaine d'années, il emprunte des descentes bien plus pentues et plus techniques et des montées plus difficiles sur le plan physique et technique (à part la première qui reste identique, mais il n'y a pas le choix là). Pour te prendre un exemple concret, avec les descentes actuelles, sans tige de selle télescopique, des freins puissants et une direction un peu plus couchée, tu les fais quasiment pour partie à pied sinon, tu fais OTB sur OTB.

A Saint André de Vézines, il n'était vraiment pas loin d'être HS sur le plan physique et il reconnaissait (pour partie) lui même qu'il avait été un peu trop présomptueux.

Du reste, un fait parle.;ce sont les distances et dénivelés proposés. Actuellement, le pax est à 100km/2350m d+. La plus longue que j'ai faite en 2004, c'était 130km pour 4300m d+. Or, à l'époque, je n'avais qu'un titane 26 pouces semi-rigide avec freinage sur jante et cela passait bien. Je n’imagine pas faire avec ce destrier (que j'ai encore) le 100km de maintenant, même avec des pneus en 2,25 (je ne peux pas y mettre plus sur ce cadre).

Bon après rendons à César.... Ce n'était pas un parisien mais un gars de l'Eure. Vu du Sud-Ouest, Parie ou Chartres, c'est pareil