Différence d'équipement vélo entre pays

Oubliez les films de Ken Loach. Les Britanniques ont beaucoup plus de argent disponibles que les Français et aiment acheter les matos derniers cri. Peut-être que tout est acheté à crédit ?

Au rayon des différences d’équipement entre deux pays, on peut aussi parler des Espagnols qui dispatchent des sortes de stand de réparation devant les cafés, ou les stations services, mettant à disposition un support (une barre) pour tenir les vélos, mais aussi pas mal d’outils, une pompe ou un pied d’atelier.... Ne manque que la pancarte « Welcome Cyclists » ! J’ai vu ça aussi bien aux Canaris qu’a Majorque... mais jamais en France. Je trouve que ça en dit long sur l’accueil qu’ils nous réservent : eux sont très contents que nous venions dépenser nos sous chez eux...

J’avais pris une photo sur la sortie suivante si vous voulez voir ce dont il s’agit :
www.strava.com/activities/1340520221

On pourrait aussi parler de la différence de matériel qu’on peut louer dans chaque pays. Lors de mon « baptême » à vélo il y a trois ans, sur les pentes de l’Izoard, j’avais pu trouver qu’une grosse enclume en alu chez le louer.... Quand je vois le stock et surtout le niveau des vélos proposés sur les deux îles précédemment citées, je me pose des questions. Aux Canaris, ce sont plus de 15 employés qui s’afferent avec un stock haut de gamme de plus de 1000 vélos, sur l’une des cinq points de ventes de la marque Free Motion sur l’ile... Pourquoi ne trouve t’on pas cela a Guillestre, ou au Bourg d’Oisan dans des proportions et à des prix équivalents (20 euros jour pour le TREK SL6) ?

Orel écrit:

Au rayon des différences d’équipement entre deux pays, on peut aussi parler des Espagnols qui dispatchent des sortes de stand de réparation devant les cafés, ou les stations services, mettant à disposition un support (une barre) pour tenir les vélos, mais aussi pas mal d’outils, une pompe ou un pied d’atelier.... Ne manque que la pancarte « Welcome Cyclists » ! J’ai vu ça aussi bien aux Canaris qu’a Majorque... mais jamais en France. Je trouve que ça en dit long sur l’accueil qu’ils nous réservent : eux sont très contents que nous venions dépenser nos sous chez eux...

C'est surtout qu'en France, le matériel mis à disposition serait rapidement dégradé, vandalisé ou volé.
Essaie de mettre ne serait-ce que la moindre pince coupante à disposition à l'arrivée d'une course pour couper les colliers rilsan qui tiennent le transpondeur ou la plaque : il y a 2 chances sur 3 pour qu'elle disparaisse.

A malaucene et bédouin on peu louer des Pinarello les roues lightweight ect , dans les station de montagne des velo d enduro et dh et électrique a largement plus de 7000€ de valeurs
Je crois surtout que la france n’est pas un pays de location,
Comparer combien de voitures sont en Loa lld en france par rapport aux pays anglo-saxons

Il y a une 10 aine d année j ai rattrapé dans l ascension du ventoux un groupe d anglais , une 12 aine de vélo tous en lynskey titane de location inconcevable en france

Désolé de le dire un peu abruptement, mais je suis assez étonné de certaines de vos remarques

Il est quand même complètement normal qu'en France on ne se spécialise pas dans la location de vélo et les stands devant les cafés pour les cyclistes (en tout cas partout sur le territoire, l'exemple de Malaucène le montrant, j'y reviendrai). C'est tout simplement le résultat d'analyse de situations économiques totalement différentes ! On n'est pas plus cons que les autres quand il s'agit de faire du fric... Il me semble donc que c'est le reflet des "avantages comparatifs" et du rapport de l'offre et la demande, tous les deux liés à l'attractivité géographique de notre pays et donc du tourisme sportif qui en découle.

J'ai du mal à comprendre Orel comment tu peux comparer en bien ou en mal la France et l'Espagne sur leur offre respective de tourisme sportif, alors que t'es par ton comportement même l'illustration de cette différence : t'es parti faire un stage hivernal dans la plaine gâtinaise ou aux Canaries ? Les clubs français vont faire leur stage à Brioude en février/mars ou sur la Costa Brava ??
A l'inverse, allez du côté des Pyrénées ou des Alpes dans les villages au pied des grands cols "mythiques", ou en station pour VTT, ou au pied du Ventoux à partir de mai, et vous verrez que la France sait très bien y faire pour récupérer l'argent des étrangers...

Ensuite, qu'il y ait des points à améliorer, c'est sûr... Mais n'oubliez pas deux choses :
1/ L'explosion du tourisme anglo-saxon lié au cyclisme est très récente, il faut laisser le temps aux infrastructures éco et à l'offre de se mettre en place.
2/ Le comportement "all inclusive" d'un très grand nombre d'étrangers, d'autant plus marqué qu'ils sont friqués... Quand on regarde les offres qui leur sont proposées, tout est fait pour qu'ils n'aient pas à payer ou à faire des démarches une fois en France. Je ne sais pas si vous avez déjà croisé un groupe de Ricains avec leur tour operator dans un col, mais si c'est le cas, vous avez déjà dû voir qu'il y a absolument tout dans le camion qui les accompagne... Par ailleurs, c'est quand même assez logique que lorsque vous partez à l'étranger rouler avec un organisme, vous allez sélectionner l'offre qui ne nécessite pas que vous vous débrouillez seuls sur place... Je ne vous parle même pas des Néerlandais qui se déplacent avec leur bouffe achetée chez eux...

L'offre en Espagne (Catalogne ou Canaries) se destine à un tourisme d'Européens proches géographiquement, ayant une vraie culture cycliste et correspondant à des CSP moyennes/supérieures, alors que pour les Anglais ou les Ricains c'est au minimum des CSP++ qui n'ont aucune culture cycliste et qui s'achètent une image en ayant le vélo qu'il faut avec l'équipement qu'il faut (dont le fameux cdp dont certains pensent pouvoir faire un critère de "compétence cycliste"..). Comme ça a été dit, c'est le "nouveau golf" (et expression à prendre dans l'acception française de l'image de ce sport...).

Quand on compare, autant essayer de prendre en compte tous les termes de la comparaison...


ps : si le RU n'est pas ce qu'on en voit dans les films de Ken Loach, ce dernier montre une "vraie réalité" comme dirait mes élèves. Ce pays est quand même 34è sur... 35 (pays de l'OCDE) pour les inégalités de revenus... www.lesechos.fr/20/07/2017/LesEchos/22490-029-EC...-restent-elevees.htm
Désolé de faire part de ma position politique personnelle, mais mon patriotisme français et mes opinions de gauche me poussent à penser que je préfère ce que le vélo français reflète de la société française que ce que le cyclisme anglais reflète de la société anglaise...

Je partage l'analyse de Circus. On ne peut comparer différents pays sur des échantillons de population qui n'appartiennent pas aux même CSP. Bien sûr les anglais -et a fortiori les américains- qui viennent faire des stages de vélo en France ont des moyens -donc un matériel et des prestataires (loueurs, etc.)- haut de gamme. Si les américains considèrent que le cycliste français qui fait la Haute Route dans les Rocheuses est représentatif du cycliste moyen français, ils vont avoir le raisonnement symétrique: tous les français sont super-équipés et ne s'entrainent qu'avec une assistance technique haut de gamme

Euh désolé mais c'est quoi CSP?

Catégorie socioprofessionnelle.

Mais maintenant on devrait dire PCS
cf : fr.wikipedia.org/wiki/Professions_et_cat%C3%A9go...sionnelles_en_France

J'ai eu peur qu'en disant "PCS", ça soit encore plus hermétique...

Ah oui. Chez moi, CSP veut dire centre social protestant, je vois mal les Anglais en Pinarello à l'assistance publique...

teamdindon écrit:

Orel écrit:

Au rayon des différences d’équipement entre deux pays, on peut aussi parler des Espagnols qui dispatchent des sortes de stand de réparation devant les cafés, ou les stations services, mettant à disposition un support (une barre) pour tenir les vélos, mais aussi pas mal d’outils, une pompe ou un pied d’atelier.... Ne manque que la pancarte « Welcome Cyclists » ! J’ai vu ça aussi bien aux Canaris qu’a Majorque... mais jamais en France. Je trouve que ça en dit long sur l’accueil qu’ils nous réservent : eux sont très contents que nous venions dépenser nos sous chez eux...

C'est surtout qu'en France, le matériel mis à disposition serait rapidement dégradé, vandalisé ou volé.
Essaie de mettre ne serait-ce que la moindre pince coupante à disposition à l'arrivée d'une course pour couper les colliers rilsan qui tiennent le transpondeur ou la plaque : il y a 2 chances sur 3 pour qu'elle disparaisse.

100% d'accord... je reste neutre concernant toute autre analyse (particulièrement étoffée cela dit ), ne connaissant pas suffisamment le contexte "socio-professionnel".

Lafoy écrit:

A malaucene et bédouin on peu louer des Pinarello les roues lightweight ect , dans les station de montagne des velo d enduro et dh et électrique a largement plus de 7000€ de valeurs
Je crois surtout que la france n’est pas un pays de location,
Comparer combien de voitures sont en Loa lld en france par rapport aux pays anglo-saxons

Il y a une 10 aine d année j ai rattrapé dans l ascension du ventoux un groupe d anglais , une 12 aine de vélo tous en lynskey titane de location inconcevable en france

A quel prix ? 20 balles par jour pour un Trek SL6, je doute que tu trouves ça en France. Ma première et unique de loc en France, c’etait 25 balles pour un vélo de la marque Sport2000 ou Intersport, une enclume Nakamura si mes souvenirs sont bons..,

teamdindon écrit:

Orel écrit:

Au rayon des différences d’équipement entre deux pays, on peut aussi parler des Espagnols qui dispatchent des sortes de stand de réparation devant les cafés, ou les stations services, mettant à disposition un support (une barre) pour tenir les vélos, mais aussi pas mal d’outils, une pompe ou un pied d’atelier.... Ne manque que la pancarte « Welcome Cyclists » ! J’ai vu ça aussi bien aux Canaris qu’a Majorque... mais jamais en France. Je trouve que ça en dit long sur l’accueil qu’ils nous réservent : eux sont très contents que nous venions dépenser nos sous chez eux...

C'est surtout qu'en France, le matériel mis à disposition serait rapidement dégradé, vandalisé ou volé.
Essaie de mettre ne serait-ce que la moindre pince coupante à disposition à l'arrivée d'une course pour couper les colliers rilsan qui tiennent le transpondeur ou la plaque : il y a 2 chances sur 3 pour qu'elle disparaisse.

Sur ce point, tu as raison. Mais qu’est-ce qui empêche un café par exemple de veiller sur les outils qu’il met à disposition devant sa terrasse (les outils étant bien sûr attachés à de longs câbles) ?

Beaucoupde points de désaccord avec toi...

Circus écrit:

Il est quand même complètement normal qu'en France on ne se spécialise pas dans la location de vélo et les stands devant les cafés pour les cyclistes (en tout cas partout sur le territoire, l'exemple de Malaucène le montrant, j'y reviendrai). C'est tout simplement le résultat d'analyse de situations économiques totalement différentes ! On n'est pas plus cons que les autres quand il s'agit de faire du fric... Il me semble donc que c'est le reflet des "avantages comparatifs" et du rapport de l'offre et la demande, tous les deux liés à l'attractivité géographique de notre pays et donc du tourisme sportif qui en découle.

Je ne sais pas si on est plus cons, mais si je compare le nombre de salariés qui travaillent dans les boutiques à Bedoin, au pied du col le plus mythique au monde, et Maspalomas, que peu de personne doit pouvoir situer sur une carte, j’ai l’humilité de penser qu’on est bidon !

Circus écrit:

J'ai du mal à comprendre Orel comment tu peux comparer en bien ou en mal la France et l'Espagne sur leur offre respective de tourisme sportif, alors que t'es par ton comportement même l'illustration de cette différence : t'es parti faire un stage hivernal dans la plaine gâtinaise ou aux Canaries ? Les clubs français vont faire leur stage à Brioude en février/mars ou sur la Costa Brava ??
A l'inverse, allez du côté des Pyrénées ou des Alpes dans les villages au pied des grands cols "mythiques", ou en station pour VTT, ou au pied du Ventoux à partir de mai, et vous verrez que la France sait très bien y faire pour récupérer l'argent des étrangers...

Je fais le Ventoux, Avoriaz et Vars chaque été depuis trois ans... RIEN à voir. C’est comme si tu comparais CopainDavant à Facebook...

Circus écrit:

2/ Le comportement "all inclusive" d'un très grand nombre d'étrangers, d'autant plus marqué qu'ils sont friqués... Quand on regarde les offres qui leur sont proposées, tout est fait pour qu'ils n'aient pas à payer ou à faire des démarches une fois en France. Je ne sais pas si vous avez déjà croisé un groupe de Ricains avec leur tour operator dans un col, mais si c'est le cas, vous avez déjà dû voir qu'il y a absolument tout dans le camion qui les accompagne... Par ailleurs, c'est quand même assez logique que lorsque vous partez à l'étranger rouler avec un organisme, vous allez sélectionner l'offre qui ne nécessite pas que vous vous débrouillez seuls sur place... Je ne vous parle même pas des Néerlandais qui se déplacent avec leur bouffe achetée chez eux...

Mais bien sûr... Parce qu’en Espagne ils n’ont pas à faire de démarche pour louer du matériel ou réserver des circuits avec guide ?

Circus écrit:

L'offre en Espagne (Catalogne ou Canaries) se destine à un tourisme d'Européens proches géographiquement, ayant une vraie culture cycliste et correspondant à des CSP moyennes/supérieures, alors que pour les Anglais ou les Ricains c'est au minimum des CSP++ qui n'ont aucune culture cycliste et qui s'achètent une image en ayant le vélo qu'il faut avec l'équipement qu'il faut (dont le fameux cdp dont certains pensent pouvoir faire un critère de "compétence cycliste"..). Comme ça a été dit, c'est le "nouveau golf" (et expression à prendre dans l'acception française de l'image de ce sport...).

Aucune culture cycliste ? Lol. Il faut arrêter de se regarder le trou du nombril ! Quant à la proximité géographique des Canaris.... Re-lol !

Circus écrit:

Désolé de faire part de ma position politique personnelle, mais mon patriotisme français et mes opinions de gauche me poussent à penser que je préfère ce que le vélo français reflète de la société française que ce que le cyclisme anglais reflète de la société anglaise...

No comment... salauds de riches ?!?

Comparer les infrastructures touristiques espagnoles avec ce qu'on trouve en France n'a pas de sens.

Pour des raisons de logistique (distance, insularité, coût) il est bien plus pratique pour un cycliste du nord qui veut aller en Espagne de prendre l'avion sans son vélo et d'en louer un sur place.
=> Gros volume de location, investissement facilement rentabilisé.

L'été dans les Alpes c'est pas la même histoire, les cyclistes anglo-saxon ou du Benelux peuvent bien plus facilement venir en voiture avec le vélo sur le toit.
=> Les commerces se focalisent sur la vente d'équipement et de pièces détachées.

Sinon tant qu'on y est on peut comparer les stations de ski de la Tarentaise avec celles des Pyrénées espagnoles...

oui le vélo c'est très hype, chez nos amis anglais et américains.
Rouler sur un beau vélo (j'en ai un), rouler en Rapha (on m'a offert une tenue, et j'en suis content). Ce n'est rien d'autre que d'être victime du brainwashing auquel je m'expose.
Moi la Porsche, j'en veux pas (moins je suis dans une bagnole, mieux je me porte). Par contre un Spé, j'en veux bien un...
Je pense pas que quand je crèverai, je penserai pas au vélo sur lequel je roulais. J'espère penser aux gens avec qui je roulais, et aux beaux paysages que j'ai pu voir.
ça me fait penser à ce petit bijou de Steve Cutts

(petit H.S)

Salut Orel,

Je ne répondrai pas en détail à tes remarques car l'objet de mon intervention n'était pas de lancer une polémique longue, même si mon message l'était nécessairement un peu. Sinon j'irai sur V101... Même si je trouve normal que tu aies tes opinions, et que tu les défendes avec passion, sache que je trouve que c'est un peu difficile de discuter avec toi, tant sur la forme (parfois péremptoire) que sur le fond (un peu dogmatique).

Roule bien

L'herbe parait toujours plus verte ailleurs aux yeux de certains (français ou pas, d'ailleurs). Le bashing (ou cracher dans la soupe pour parler la France), ça reste plus facile que de voir la satisfaction autour de soi.