Je suis un âne !

albator83 écrit:

Je ne suis pas mécanicien (au sens littéral du terme), mais je ferais beaucoup plus confiance dans un système manchonné/vissé sur un tube métallique, qu'en carbone.
Question de feeling... sans compter que le système de réhausse proposé au-dessus augmente significativement le porte-à-faux entre jdd et potence.

Pour la rehausse,sauf si tu changes la position du guidon et il aura les mêmes contraintes, bref pas de changement de porte à faux etc.. le même torseur couple /force s'appliquera sur le pivot !

Concernant la remarque sur le manchonnage fileté, déjà il faut le moyen d'atelier pour faire cela et suivant les précautions que j'ai données dans mon message précédent !
Je t'accorde que cela semble plus facile à faire avec de l'alu pour fileter ! Mais je parle d'un pas très fin, et d'un collage de l'ensemble ! In fine c'est le collage qui ferait le gros du job dans cette histoire! le filetage mais un peu de "positivité" dans l'assemblage et augmente un peu la surface de collage !
Bref, dans ce genre de réparation si c'est bien "designer" et réalisée, c'est plus solide que l'origine ! Il faut pas hésiter à mettre de la longueur et une épaisseur suffisante dans le manchon !

Après pour la remarque sur le serrage des potences, ce n'est pas plus lié aux potences elles même que des cintres et pivot ces limitation de couple !!!
Je crois bien me rappeler avoir vu des potence alu "mastoque" à 10N.m (de mémoire!!) au début des années 2000 !

Après je suis d'accord pour la rehausse du commerce, il faut que le matériel soit qualifié pour tout type de pivot et pour ce type d'utilisation ! Il faut aussi que l'emmanchement soit suffisant ! Mais ce cas monter une potence montante me semble bien plus judicieux et fiable!
En soit un pivot carbone me semble pas moins solide ( voir l'inverse) ) à simple vu de sa matière ! A moins que tu penses que pièces en carbones cela dit pièces plus optimisées et donc pièces plus fragiles !
Moi je dirais aussi (en opposition) , pièces pour du matériel plus sollicité car utiliser par des sportifs exigeants dans la pratique !

Pour le coté de ne pas tirer au "fusil" sur la personne qui a fait cette "faute", j'ai toujours en tête qu'uniquement ceux qui font, font des erreurs! Cela fait parti du processus de réalisation de n'importe quoi (ne jamais l'oublier et dans tout domaine ) !
Et quand tu as fait beaucoup (et donc beaucoup d'erreur) cela apprend à être plus humble !
Comme dans le sport vis à vis de la performance, ta performance te remets toujours à ta place si tu l'avais oublié !

krystau écrit:

Pour le coté de ne pas tirer au "fusil" sur la personne qui a fait cette "faute", j'ai toujours en tête qu'uniquement ceux qui font, font des erreurs! Cela fait parti du processus de réalisation de n'importe quoi (ne jamais l'oublier et dans tout domaine ) !
Et quand tu as fait beaucoup (et donc beaucoup d'erreur) cela apprend à être plus humble !
Comme dans le sport vis à vis de la performance, ta performance te remets toujours à ta place si tu l'avais oublié !

Toutafé
C'est aussi ce qui fait parti du processus d'innovation (dans tout domaine). Et c'est souvent ce qui manque dans la culture française (comparativement à d'autres). L'erreur est vécue comme un échec, pas comme l'étape d'un processus d'apprentissage...

pasqup01 écrit:

Et c'est souvent ce qui manque dans la culture française (comparativement à d'autres). L'erreur est vécue comme un échec, pas comme l'étape d'un processus d'apprentissage...

C'est un constat récurrent dans les recrutements R&D niveau ingé et + que j'ai pu faire : on a des candidats qui passent l'entretien à nous passer en revue leurs succès, leurs apports à la réussite de je-ne-sais-quoi, et en quoi ils pourront contribuer au rayonnement de mon entreprise. Je finis assez invariablement par prendre celui ou celle qui m'a raconté ses échecs et ce qu'il en a fait, et je dois expliquer à ceux que je ne retiens pas qu'ils ne sont pas prêts à travailler pour 80% de leur temps dans des voies sans issue et à faire demi-tour.

Fredhamster écrit:

Franchement, je crois qu'on doit être nombreux à penser qu'on aurait pu faire la même gaffe, non ?

J'ai jamais coupé de pivot de fourche (sans doute pas par hasard ) mais quand je vois comment ça s'est passé quand j'ai dû couper les plinthes dans les angles la dernière fois que j'ai posé du parquet, je plussoie

Fredhamster écrit:

Franchement, je crois qu'on doit être nombreux à penser qu'on aurait pu faire la même gaffe, non ?

Oui!

Pareil... comme stam j'ai mesuré deux fois avant de poser le scotch + guide de coupe... sans la potence à chaque fois une erreur à 400 balles, c'est très con mais y'a pas mort d'homme non plus.
La fourche est toujours opérationnelle... mais pour cadre XS voire XXS sans entretoises ^^

pasqup01 écrit:

Fredhamster écrit:

Franchement, je crois qu'on doit être nombreux à penser qu'on aurait pu faire la même gaffe, non ?

J'ai jamais coupé de pivot de fourche (sans doute pas par hasard ) mais quand je vois comment ça s'est passé quand j'ai dû couper les plinthes dans les angles la dernière fois que j'ai posé du parquet, je plussoie

Idem, je ne me rappelle pas trop de boulettes en mécanique vélo mais en bricolage avec la rénovation de la maison depuis 4 ans, j'en ai quelqu'une. Le classique, les découpes de plinthes ou de carrelage. Une qui m'avait bien énervé: après avoir cablé toute une pièce, me suis rendu compte que pour les va-et-vient, je n'avais prévu que 2 fils et pas 3. Bien sûr, je m'en suis rendu compte, après avoir posé les plaques de placo et pour que ce soit marrant jusqu'au bout, je ne pouvais même repasser le câble manquant dans la gaine car elle était déjà au max de la capacité normative. Résultat: je dépose des placos et je recommence
Pourtant, c'est un basique que je maitrise bien, oui mais voilà

Belle auto-critique, bravo pour l'honnêteté et... le choix de racheter une fourche. C'est clairement plus sûr.

Au rang des âneries, je pense que nous avons tous notre collection personnelle. Bousiller une CAA neuve en la pinçant avec le démonte-pneu, casser un obus de valve en s'énervant sur la pompe après une crevaison, actionner un frein à disque alors que le vélo était sur le dos pour l'entretien, se planter avec la clé dynamo (en gros être persuadé qu'elle est réglée sur 6Nm alors qu'elle était sur, au bas mot, le double)...

Sur le coup ça agace, mais à condition d'apprendre de ses erreurs, on a une chance de finir par ne pas être trop mauvais.

stam écrit:

pasqup01 écrit:

Et c'est souvent ce qui manque dans la culture française (comparativement à d'autres). L'erreur est vécue comme un échec, pas comme l'étape d'un processus d'apprentissage...

C'est un constat récurrent dans les recrutements R&D niveau ingé et + que j'ai pu faire : on a des candidats qui passent l'entretien à nous passer en revue leurs succès, leurs apports à la réussite de je-ne-sais-quoi, et en quoi ils pourront contribuer au rayonnement de mon entreprise. Je finis assez invariablement par prendre celui ou celle qui m'a raconté ses échecs et ce qu'il en a fait, et je dois expliquer à ceux que je ne retiens pas qu'ils ne sont pas prêts à travailler pour 80% de leur temps dans des voies sans issue et à faire demi-tour.

J'aime bien cette approche ! Car, outre la capacité à se rendre compte que la direction n'est pas forcément la meilleure (et donc à adapter / changer la trajectoire de développement), il y a aussi la capacité à apprendre de ses erreurs et à fiabiliser son travail.