Mobilités du quotidien / pollution / etc, etc,..

gillesF78 écrit:

cycloflamand écrit:

gillesF78 écrit:

PEB écrit:

Jamais compris pourquoi de nombreux étudiants (jeunes et en parfaite santé) s'acharnent à se déplacer en ville en voiture sur de courts trajets (ça coûte du temps et de l'argent).

A mon époque (1998-2003), mes copains étudiants se déplaçaient en voiture par fierté, pour faire "style" !

Quand on est jeune et qu'on vient d'avoir le permis, on en profite ! Nos réflexions écolo-économes de quadras cyclos leur passent à 1000 pieds au dessus de la cafetière...

Oui, il ne faut pas généraliser : rappelle-toi qu'il y a un paquet d'étudiants qui se sentent très concernés par les problèmes d'écologie...
tribune.pan6ora.net/

Les étudiants actuels, oui. Ceux que nous étions au début des années 2000, beaucoup moins.
Personnellement, à l'époque, ce sont surtout mes finances qui limitaient mon utilisation de la voiture.
Et c'est ma participation au marathon shell qui m'a aidé à mieux appréhender les ordres de grandeur énergétiques en jeu pour déplacer un véhicule. Bien avant l'émergence des capteurs de puissance sur les vélos.

Ca va aller mieux : www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/03/climat...le_6068613_3244.html
A coups d'€ symbolique, plus besoin de taxe carbone, le matelas va s'épaissir très très vite.
Plus sérieusement, là le tribunal indemnise le préjudice moral... mais qu'en sera-t-il quand un plaignant parviendra à prouver un préjudice matériel irréparable de grande ampleur (ce qui ne saurait tarder) ?

Bah l'état aura encore plus de dette. C'est à la mode en ce moment, les dettes.

sandatos écrit:

Bah l'état aura encore plus de dette. C'est à la mode en ce moment, les dettes.

Quand le préjudice est trop important pour être "remboursé", l'état est en faillite.
Et dans ce cas, il perd une part de sa souveraineté.

la dette actuelle est déjà trop important pour être remboursée. Tant qu'on peut payer les intérêts (pas grand chose actuellement) c'est pas un soucis.

Et pour le jugement, il a peu d'intérêt. Le climat est un problème mondial, une décision de justice franco française va rien changer, sachant que les pollueurs principaux sont l'Inde, la Chine et les Etats unis.

Il serait à mon sens plus pertinent d'infliger des peines aux dirigeants politiques de l'État (inéligibilité, prison, ...) pour avoir sciemment agit contre l'intérêt commun.

Dans 50~100 ans, ce sera peut-être requalifié en crime contre l'humanité, mais ce sera déjà trop tard...

sandatos écrit:

la dette actuelle est déjà trop important pour être remboursée. Tant qu'on peut payer les intérêts (pas grand chose actuellement) c'est pas un soucis.

Et pour le jugement, il a peu d'intérêt. Le climat est un problème mondial, une décision de justice franco française va rien changer, sachant que les pollueurs principaux sont l'Inde, la Chine et les Etats unis.

Dans le pas de temps "utile" en matière de climat, c'est évident que ça revient à vider l'océan avec une cuiller. Mais à l'échelle politique, le droit d'un pays a souvent contaminé celui des autres, par la morale ou par la force, et en ce sens je ne trouve pas cette décision de justice française complètement dénuée d'intérêt, à défaut d'utilité.

J'ai trouvé cette chronique, pour ceux qui pensent que le réchauffement climatique, c'est une relgion.

Nous sommes tous autant que nous sommes dans "l'inaction", à commencer quand on préfère se payer un vélo à 5000E au lieu de donner ces 5000E en faveur d'actions qui permettraient de sauver des vies quelque part sur la planète.

Et condamner un Etat pour inaction climatique, à ce compte on peut le condamner pour n'avoir pas fait assez pour toutes les autres causes de malheurs dans le monde.

Bref c'est à cause de ce genre de judiciarisations qu'on se tape toujours plus de mesures restrictives ubuesques, et ça n'arrange strictement rien pardessus le marché.

Forza!!! écrit:

Et condamner un Etat pour inaction climatique, à ce compte on peut le condamner pour n'avoir pas fait assez pour toutes les autres causes de malheurs dans le monde.

A ceci près que l'Etat français ne s'est pas engagé à éradiquer la famine en Afrique et la guerre sur Terre ; alors qu'il s'est engagé à s'inscrire dans une trajectoire pour la lutte contre le réchauffement climatique. C'est pour non-respect des moyens à mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs qu'il s'est lui-même fixés qu'il est condamné.

Boh
Vu le pognon du contribuable envoyé en Afrique pour faire les sauveurs, ex-colons paternalistes
et les militaires qui vont s'y faire tuer pour '' la République " ...

On pourrait croire que si

stam écrit:

Forza!!! écrit:

Et condamner un Etat pour inaction climatique, à ce compte on peut le condamner pour n'avoir pas fait assez pour toutes les autres causes de malheurs dans le monde.

A ceci près que l'Etat français ne s'est pas engagé à éradiquer la famine en Afrique et la guerre sur Terre ; alors qu'il s'est engagé à s'inscrire dans une trajectoire pour la lutte contre le réchauffement climatique. C'est pour non-respect des moyens à mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs qu'il s'est lui-même fixés qu'il est condamné.

les promesses des politiques en général...
Et quand ils essayent d'appliquer leur programme, t'as une minorité de personne qui descend dans la rue et fait tout capoter.
Y'en a bien un qui a dit qu'il y aurait plus de SDF en France dans les 2 ans c'était.. en 2006 ?

Une initiative qui me plaît : remettre au travail tous ceux qui n'en ont pas et sont prêts à se retrousser les manches, avec un objectif vertueux.
www.emploivertpourtous.fr/la-proposition
Et la pétition qui va avec : Signez vous aussi sur la plateforme ! www.emploivertpourtous.fr/soutenir-la-campagne?recruiter_id=3

(Si c'est trop "politique", je ne vois évidemment aucun problème à retirer ce message )

Merci, j'ai signé.

Je suis certain que ça ne passera pas, mais il faut encourager ce type de démarche. Les auteurs de ce projet de loi ont fait un énorme travail.

gillesF78 écrit:

Je suis certain que ça ne passera pas

J'ai la faiblesse d'être toujours optimiste, mais je serais aussi très étonné que ça finisse par passer. Et ceux qui feront obstruction seront les mêmes qui reprochent aux écolos de détruire des emplois en supprimant des chantiers de terrassement, en faisant pression pour diminuer le trafic aérien, etc.

J'ai une idée pour faire de la croissance verte :
- les banques mondiales rémunèrent les gouvernements en fonction de leurs terres sauvages, de leur biodiversité, de leur sobriété en consommation d'eau et d'énergie.
- les productions agricoles sans pesticides : pareil
- interdiction des cultures de betterave pour les dérives que tout le monde connaît

Reconversion des ouvriers et des ingénieurs de l'aéronautique et des personnels des compagnies aériennes dans les services à la santé, l'éducation, l'enseignement supérieur, la construction de maisons en bois ou en torchis et le ramassage des fraises.

Et comme on perdra en productivité, il y aura du taf pour tout le monde

gillesF78 écrit:

Et comme on perdra en productivité, il y aura du taf pour tout le monde

Il y a déjà du travail pour tout le monde ! Mais comme personne ne veut considérer le produit de ce travail comme une richesse, bah personne ne veut le payer et personne ne veut le faire (à part des gens dont on ne veut pas sur "notre" sol).
Pareil pour la perte de productivité : si on considère qu'une fraise de pleine terre n'a pas plus de valeur qu'une fraise hors-sol, évidemment on va perdre de la productivité. Même chose si on met à égalité un parpaing et une botte de chanvre et si on part du principe qu'ils apportent le même service... Faire la révolution verte, c'est d'abord renverser l'échelle des valeurs.

Quand on a déploré la perte de 40% de la récolte de betteraves sucrières, on avait le choix entre :
- réduire de 40% les doses de sucre, partout, et décider qu'un produit avec -40% de sucre produit sans néonicotinoïde apportait plus de valeur ajoutée que son homologue produit avec, et donc augmenter de 66% le prix de la tonne de betteraves produites sans pesticides ;
- ou ré-autoriser les néonicotinoïdes, et continuer à payer le même prix pour bouffer toujours la même m*rde aux conséquences désastreuses sur l'environnement.
C'était tellement tentant et facile de ré-autoriser les néonics...

Je fais une analogie avec le vélo : je monte en ce moment un nouveau vélo à tout faire, j'ai le choix pour ma fourche entre le prêt-à-consommer (fourche carbone standard avec déport, 250-300€) ou le sur-mesure (fourche titane ou carbone sans déport, 600-1000€).
Si je raisonne "technologie", mettre 500 ou 1000€ dans une fourche RZ c'est débile, il n'y a pas plus de savoir-faire dans cette fourche que dans la carbone produite en masse. Si je raisonne service rendu et valeur ajoutée, je fais faire une fourche RZ. L'un des problèmes de nos sociétés de consommation, je trouve, c'est qu'on a mis la loi de l'offre et de la demande entre les mains de gens incapables d'évaluer le service fourni par ce qu'ils consomment.

stam écrit:

Quand on a déploré la perte de 40% de la récolte de betteraves sucrières, on avait le choix entre :
- réduire de 40% les doses de sucre, partout, et décider qu'un produit avec -40% de sucre produit sans néonicotinoïde apportait plus de valeur ajoutée que son homologue produit avec, et donc augmenter de 66% le prix de la tonne de betteraves produites sans pesticides ;
- ou ré-autoriser les néonicotinoïdes, et continuer à payer le même prix pour bouffer toujours la même m*rde aux conséquences désastreuses sur l'environnement.

ce n'est pas ce qui se serait passé. Si on avait fait:
1. néonicotinoïdes interdits --> la filière de la betterave se casse la gueule

On aurait eu:
2. Le sucre utilisé en France ne vient plus de France mais d'autres pays où les néonicotnioïdes sont autorisés.
3. Des agriculteurs en moins.

J'ai la faiblesse d'être toujours optimiste, mais je serais aussi très étonné que ça finisse par passer. Et ceux qui feront obstruction seront les mêmes qui reprochent aux écolos de détruire des emplois en supprimant des chantiers de terrassement, en faisant pression pour diminuer le trafic aérien, etc.

bouaip. Comme toujours c'est très intéressant. Mais ça reste de l'emploi aidé / subventionné, et comme toujours ça ne débouchera pas sur de l'emploi pérenne.

sandatos écrit:

Mais ça reste de l'emploi aidé / subventionné, et comme toujours ça ne débouchera pas sur de l'emploi pérenne.

Dans ce cas, il convient de définir ce qu'est un emploi pérenne.

Un emploi du secteur automobile, maintenu sous perfusion par l'État à grands coups de prime à la conversion, prime à la casse, etc., c'est un emploi pérenne ?