Dopage ça va mieux !!!

Circus écrit:

stam écrit:

Calvin, suite : www.lemonde.fr/sport/article/2019/07/08/le-conse...in_5486949_3242.html

"Le Conseil d’Etat a néanmoins estimé qu’il n’y avait pas, au regard des échanges entre les parties, de doute sérieux, en l’état de l’instruction, sur la réalité des faits ayant amené l’AFLD à prendre sa mesure de suspension", explique-t-il dans un communiqué :
"Si, pour l’heure, la durée de cette mesure n’est pas disproportionnée au regard des nécessités de la lutte antidopage, le Conseil d’Etat précise à cet égard que la présidente de l’AFLD devra veiller pour l’avenir à mettre fin à cette suspension dès que celle-ci ne sera plus nécessaire."
"Après cette procédure d’urgence, le Conseil d’Etat réexaminera au fond la suspension de Clémence Calvin dans les prochains mois", rappelle l’institution.

Je crains le pire... Parce que derrière "pas de doutes sérieux sur la réalité des faits", perso je comprends que tout est clair comme de l'eau de roche et que Florence Calvin est bonne pour la suspension de 4 ans ; mais d'après la tournure de la suite, j'ai l'impression que ça veut dire "pas de doute sérieux sur l'honnêteté de Florence Calvin". A mourir de rire, oui... mais à mourir quand même ...

J'ai plutôt l'impression qu'il s'agit de ta première proposition... Il faut être parano comme nous pour le comprendre différemment...

Je ne sais pas si c'est de la parano ou une hélas assez longue expérience de déconvenues en matière de lutte antidopage, mais le juriste de formation que je suis, qui a passé ces jeunes années à disserter sur la littérature du conseil d'état, penche aussi avec une certaine assurance pour la première proposition.

Tiens, Froome a gagné la Vuelta en 2011, puisque Juan Cobo a été déclassé pour dopage.
Donc le 1er anglais à gagner un grand tour (Wiggins a gagné le tour qu'en 2012)

www.theguardian.com/sport/2019/jul/18/cycling-ch...fter-cobo-doping-ban

Plusieurs tres bons articles sur le dopage actuel dans le peloton dans Le Monde.

Grosso modo, y aurait rien de bien nouveau, le dopage lourd étant toujours détectable en l'absence de nouveaux produits, les coureurs se sont recentrés sur la question de l'amaigrissement. Les soucis demeurent et se concentrent autour des corticoïdes et de toutes les pratiques borderline sur de la Sky/Ineos.
En revanche, les preuves indirectes de dopage sont en augmentation, notamment avec l'indice infaillible constitué par des niveaux de performance en hausse.

D'ailleurs, ça me fait penser au passage de froomy au CHU de Saint-Etienne. Dans mon unité de recherche, y a des spécialistes de l'os (biologistes et médecins) et ils ont forcément parlé de cet hôte exceptionnel avec leurs collègues.
Apparemment, il a des os en sale état, tout rongés... je dis ça je dis rien, mais c'est un effet connu à long terme d'une prise de produits qui commencent par corti-...

(ps : on me souffle à l'oreille qu'un certain Neymar se pète les os à la moindre secousse. Curieux, c'est le signe des champions ?!!)

bah tant qu'ils laissent passer les autorisations thérapeutiques pour l'asthme, ça va pas changer...

Vision à court terme, toussa... chacun joue avec les règles et voit midi à sa porte.
J'ai bien aimé l'article sur les cétones synthétiques : pas (encore ?) interdits donc utilisés par plusieurs top teams (hors MPCC, bien entendu ^^) sans connaître les effets à long terme... pour gagner les coureurs (et surtout l'encadrement) continuent de jouer aux apprentis chimistes.

PS : concernant Neymar (un peu off-topic, même si je ne me berce pas d'illusions concernant le dopage dans le football ) je pense que c'est surtout dû à une hygiène de vie douteuse (multiples A/R au Brésil, fatigue, jet-lag, fêtes en tout genre en pleine saison, etc).

lebad écrit:

D'ailleurs, ça me fait penser au passage de froomy au CHU de Saint-Etienne. Dans mon unité de recherche, y a des spécialistes de l'os (biologistes et médecins) et ils ont forcément parlé de cet hôte exceptionnel avec leurs collègues.
Apparemment, il a des os en sale état, tout rongés... je dis ça je dis rien, mais c'est un effet connu à long terme d'une prise de produits qui commencent par corti-...

(ps : on me souffle à l'oreille qu'un certain Neymar se pète les os à la moindre secousse. Curieux, c'est le signe des champions ?!!)

Sans vouloir le défendre, c'est aussi parce que le vélo est un sport porté, sans tous les micro-chocs du contact des pieds avec le sol comme en course à pied, qui n'incite pas le corps à renforcer son squelette (déséquilibre dans le phénomène biologique de construction- destruction des os, ça a des noms "savant" mais je les ai oublié...) et qui entraîne une perte de densité de l'os. C'est une des raisons (pas la seule) de certaines fractures chez les cyclistes. Il me semble que le même phénomène s'observe chez les nageurs mais, comme ils chutent moins (!), ils se "cassent" moins (ça ne veut pas dire qu'ils prennent moins de corticoïdes ).

concernant les cétones (artificielles), y'avait un bon article dans un des derniers sport et vie.

albator83 écrit:

concernant le dopage dans le football ) .

(mode ironique ON) Au fait, c'est quoi les "infiltrations" qui sont faites aux joueurs blessés pour certains matchs? Celles que Platini prenait pour traiter son genou faisaient la une des journaux... (mode ironique OFF)

Rugby, tennis... même combat. Et puis un jour paf le tendon pète, comme par hasard
Il y a quelques années j'ai eu droit à une infiltration dans le tendon rotulien (inflammation causée par une mauvaise position entre plusieurs vélo, corrigé depuis)... c'est magique car on ne sent plus rien (au moins je pouvais marcher sans boîter), mais le médecin m'avait fortement déconseillé toute activité sportive intense pendant le délai de guérison.

Pour le football, ce qui prédomine, c'est la gestion de l'indisponibilité du joueur. L'idée étant de repousser les interventions sur les périodes creuses de la saison, il n'est pas rare de voir des joueurs jouer 2 mois avec un orteil fracturé, des lesions musculaires voire ligamentaires. Quitte à aggraver la blessure... On soigne la douleur et les symptômes.

albator83 écrit:

Rugby, tennis... même combat. Et puis un jour paf le tendon pète, comme par hasard

Pour le sportif qui a l'habitude de se fier à la douleur pour gérer la guérison, c'est étonnant le nombre de ruptures de tendons d'achille, de ligaments des genoux, des épaules, ... que les rugbymen peuvent encaisser. Quand tu es marathonien et que tu te fais un Achille, généralement tu boîtes bien bas avant la rupture et tu sais depuis quand tu as déconné... eux non, ça arrive quand ils courent comme des gazelles ...
La "surmusculation" qu'on nous sert pour expliquer les ruptures a bon dos : même avec une force trop importante, le tendon fatigue et hurle avant de lâcher.

Cela me semble évident... et c'est justement pour ça que je bannis les anti-douleurs dans le cadre d'une pratique sportive (on en avait aussi parlé dans un autre sujet).
Le corps est suffisamment bien fait pour alerter et "enflammer" la zone avant rupture, mais si on masque/ignore les signaux

Pour une douleur chronique au repos c'est un autre problème (que -touchant du bois- je ne connais que peu voire pas du tout ), mais prendre un médoc pour pouvoir pédaler avec un genou en vrac ne viendrait pas à l'esprit.

Pour les cétones, l'article à l'air de démontrer qu'ils/elles (je ne connais pas le genre) sont sans effet dans les performances, que si le peloton en consomme, c'est que c'est parti de la Sky (où on voit tout le suivisme des coureurs et on est atteint de vertige sur ce que cette imitation implique concernant sa probité... !!!) qui a utilisé ce produit comme écran de fumée, selon leur tactique éprouvée (ce qui est expliqué dans un autre article).

Cela me fait penser au bracelet "égalisateur d'énergie corporelle" qu'on avait vu fleurir à tous les poignets, chez les pros comme chez les cyclos du dimanche y a quelques années...

A vrai dire je n'ai pas lu l'article Science & Vie en détail... mais là on parle d'un carburant à l'effort, en complément/remplacement des glucides.
Donc pas d'impact direct sur les performances (dans le sens où ça ne fait pas avancer plus vite), mais une récupération nettement facilitée en consommant le glycogène beaucoup plus tard sur une étape... donc (peut-être ???) une charge glucidique plus light entre les étapes, moins de stress alimentaire/gastrique, etc.

Mais je simplifie probablement à l'extrême.

Faut voir le quotient respiratoire de la réaction d'oxydation des cétones et la quantité d'ATP produite : si le métabolite est une molécule intermédiaire qui exige moins d'O2 pour produire la même quantité d'énergie, ça peut être intéressant... mais ça ne se gobe pas sans au minimum poser l'équation...
Ca sent évidemment l'écran de fumée, comme tout ce qui vient de Brailsford, mais nous sommes mal placés pour douter de l'incidence de la nutrition sur la performance... et bien placés pour savoir que ça ne peut pas tout bouleverser du jour au lendemain.

Je parlais de l'article du Monde, que je mets en copie/collé et que jfd enlèvera dans quelques jours ;-

Ce Tour 2019, dans ses dix premiers jours, sentait le miel et l’encens. Joie des organisateurs : Français en jaune, course exaltante, nulle suspicion, presse bienveillante. Jamais, depuis l’affaire Festina il y a vingt et un ans, la question du dopage n’avait semblé aussi absente des débats. Mêmes certains coureurs s’en offusquaient. « Les journalistes ne posent pas suffisamment de questions gênantes aux meilleurs coureurs », a dit l’un d’entre eux à David Walsh, le journaliste du Sunday Times. Ce dernier, qui révéla avec le reporter Pierre Ballester les mensonges de l’Américain Lance Armstrong, écrit : « Le silence est si assourdissant que l’on en vient à se demander si le passé a jamais existé. »
Le 15 juillet, De Telegraaf, journal néerlandais, a sorti ses confrères de la léthargie. Dans ses colonnes, l’équipe Jumbo-Visma admet consommer des corps cétoniques. Cet aveu, le premier de la part d’une équipe cycliste, a relancé un débat qui revient régulièrement sur la grande table du Tour de France depuis cinq ans. Assimilées par certains à une aide à la performance, les cétones sont autorisées par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Low carb » et cétones, le régime idéal pour carburer sur le Tour de France
Présents naturellement dans le corps et fabriqués par le foie, les corps cétoniques peuvent être un carburant du muscle pendant l’effort. Grâce à eux, l’organisme peut retarder la sollicitation des glucides, dont le corps dispose en quantité limitée. Ainsi l’acide lactique, cet ennemi du cycliste qui lui brûle les jambes, apparaîtra plus tardivement. Par ailleurs, les corps cétoniques faciliteraient l’amaigrissement.
Pour Alaphilippe, c’est comme « un gel »
Des boissons riches en corps cétoniques ont été mises au point il y a une dizaine d’années par l’université d’Oxford. Elles sont relativement répandues sur le marché des compléments alimentaires. Dans la foulée de la Jumbo-Visma – déjà quatre victoires d’étape sur le Tour 2019 –, l’équipe Deceuninck-Quick Step a admis leur utilisation. Le maillot jaune Julian Alaphilippe les compare à « un gel » énergétique ou à « un complément alimentaire ». Plusieurs autres équipes en utiliseraient, selon les fabricants.
Le coût de ces boissons, initialement, dépassait 2 000 euros le litre ; les équipes les plus riches du peloton, comme la Sky, ont été les premières soupçonnées d’en utiliser. Depuis, les prix ont baissé. Selon nos informations, l’équipe d’Alaphilippe utilise des flacons de 25 grammes coûtant moins de 30 euros. Leur fournisseur est en rupture de stock.
« J’en prends seulement dans les endroits où vous avez besoin de toute votre énergie, les jours où vous manquez rapidement de sucres et que vous voulez les conserver pour le final, explique le grimpeur de Jumbo-Visma, le Néerlandais Steven Kruijswijk. J’ai parfois l’impression d’être plus frais dans le final. Je ne sais pas si c’est cela, ou si c’est un effet placebo.
Les médecins des équipes françaises du Tour disent refuser de donner des cétones à leurs coureurs en l’absence de certitudes sur leur nocivité à long terme. Par ailleurs, les effets sur la performance ne sont pas attestés, affirme le directeur scientifique de l’AMA, Olivier Rabin. « On est toujours resté circonspect, dit-il au Monde. Les méta-analyses montrent qu’il n’y a pas d’effet positif. »
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Tour de France : les leaders à plein régime
« Comme il y a un aspect novateur, les gens ont gobé le truc, d’autant plus que certaines sociétés ont fait courir le bruit que tel ou tel coureur l’utilisait », déplorait il y a un an le nutritionniste Denis Riché, qui suit notamment Romain Bardet.
Dans le cas des cétones, le chiffre d’une augmentation de la performance de 15 % a été repris dans les médias. Il figure dans une étude menée par Peter Hespel, physiologiste à l’université de Louvain (Belgique) et conseiller de longue date de l’équipe Quick-Step. Il est « largement surinterprété », estime le docteur Xavier Bigard, conseiller scientifique de l’Union cycliste internationale (UCI). Par ailleurs, l’étude avait un objectif précis : étudier l’apport des corps cétoniques pour les sportifs en état de surentraînement. C’est-à-dire dans une situation dans laquelle le cycliste n’est jamais censé se retrouver.
Présent jeudi à Toulouse au départ de la 12e étape du Tour de France, le président de l’UCI David Lappartient s’est vu réclamer d’interdire les cétones par Marc Madiot, le patron de l’équipe Groupama-FDJ. Il faudrait pour cela prouver qu’elles ont un effet néfaste sur la santé, a-t-il répondu. Xavier Bigard, son conseiller scientifique, en doute. Pour lui, il y a davantage lieu de s’inquiéter des cures d’amaigrissement des coureurs « que l’on met en état de dépravation d’apport énergétique pour qu’ils perdent le maximum de graisses. »
« Il y a autre chose »
Pour le Tour de France, cette polémique sur un produit autorisé est un moindre mal, dans un contexte d’élévation des performances. La domination collective d’une poignée d’équipes rappelle à certains les années noires du sport. Le dernier contrôle positif à un produit lourd sur la Grande Boucle remonte à sept ans, signe que la lutte antidopage marque le pas.
Pour ce manager d’une équipe française, « il n’y a pas que les cétones. Il y a autre chose. » Ce que dit, micro ouvert à Ouest France, le docteur Jean-Jacques Menuet, de l’équipe Arkea-Samsic : « Il y a autre chose que les corps cétoniques qui expliquent certaines performances. » « Pendant ce temps, on ne parle pas des corticoïdes », souligne Marc Madiot. Ce produit dopant, interdit par les textes mais dont l’utilisation reste très mal encadrée, est soupçonné d’être largement utilisé dans certaines équipes.
Lire aussi Vingt ans après l’affaire Festina, le dopage se fait tout petit sur le Tour de France
Un autre produit ayant fait beaucoup parler il y a une dizaine d’années, l’Aicar, est aussi revenu à l’avant-scène grâce au dossier du Telegraaf. Selon le quotidien néerlandais, cette pilule miracle qui renforce les muscles en favorisant la combustion des graisses, aurait fait un retour dans le peloton sous forme de poudre. La « rumeur Aicar » court depuis le début de l’année dans les pelotons belge et néerlandais.
Elle n’affole pas les milieux de la lutte antidopage, pour une raison : l’Aicar est recherché automatiquement dans les échantillons, et la proportion de ceux présentant une valeur suspecte est faible. Elle est de moins de 1 pour 1 000 au laboratoire de Gand (Belgique), indique son directeur, Peter Van Eenoo. Par ailleurs, les protocoles de dopage associent l’Aicar au GW1516, facilement détectable.
Fin mai, l’AMA a demandé à une poignée de laboratoires de mettre en œuvre une méthode avancée de détection de l’Aicar, que seul celui de Cologne (Allemagne) maîtrise aujourd’hui. Son directeur scientifique assure que cette temporalité n’était pas liée à l’imminence du Tour de France. « L’Aicar n’est pas l’EPO des temps modernes, et si les cyclistes en prennent, on le trouvera sans mal », certifie Olivier Rabin.

Bon, l'étape du jour ne me réconcilie pas avec le velo pro.

On peut juste constater que les "secrets" d'Ineos sont désormais partagés par quelques autres équipes, DQS et Jumbo notamment. Comme c'est bien écrit dans l'article que tu as partagé, la domination de quelques équipes rappelle les heures les plus fastes du dopage lourd...

stam écrit:

On peut juste constater que les "secrets" d'Ineos sont désormais partagés par quelques autres équipes, DQS et Jumbo notamment. Comme c'est bien écrit dans l'article que tu as partagé, la domination de quelques équipes rappelle les heures les plus fastes du dopage lourd...

C'était le sens de mon message.