La multiplicité des accidents concernant des vélos

albator83 écrit:

Christoph3 écrit:

La mortalité des cyclistes – avec 22 décès – a quasiment quadruplé par rapport à 2019, et celle des conducteurs de deux-roues motorisés (92 morts) presque doublé.

www.20minutes.fr/societe/3312479-20220621-securi...plus-21-rapport-2019

Bref, c'est pas qu'une impression que c'est de plus en plus dangeureux de rouler.

Et oui, malheureusement... j'expérimente des "crasses" quasiment à chaque sortie d'entraînement désormais (sachant que je sors 5 fois par semaine hors vélotaf ).
Plus les années passent, plus je flippe quand il m'arrive de rouler avec des collègues (pour peu qu'on "ose" se mettre à deux de front pour discuter 5min, même sur un axe peu fréquenté).

J'ai entendu une représentante de la FUB interrogée sur ce sujet hier soir par France Info et elle était plus nuancée : elle citait les chiffres d'avril 2019 et d'avril 2022 et le rapport s'inversait. Pour elle, il faudrait regarder sur une durée plus longue et comparer la météo mai 2019 vs mai 2022 (pluvieux vs beau?).

Pour les crasses, c'est pareil : j'y suis de plus en plus sensible... Et ce n'est pas mieux sur les voies vertes autour de Grenoble...

Les engins à deux roues motorisés... soit scooters, soit les espèces de machins électriques sans permis.
Sûr que c'est tentant pour eux de remonter les berges à mach 2 sans le moindre feu rouge ou bouchon... sauf que c'est interdit et il y a des enfants qui apprennent à faire du vélo, des poussettes, des marcheurs, des trottinettes...

Mais c'est quand même plus soft que le gars qui te serre volontairement contre le trottoir, car il est énervé de te voir remonter le bouchon dans la voie cyclable dédiée... ou le gars qui double un bahut en montant à St-Nizier, alors que t'arrive en face à 50 km/h en ligne droite et totale visibilité (même pas le soleil dans les yeux, rien... ça m'est arrivé deux fois au même endroit, en deux semaines).

Les cyclistes qui ne veulent pas ralentir et qui doublent en frôlant/poussant, les groupes de cyclistes qui occupent toute la largeur (les papys du matin qui papotent, les clubs qui roulent à fond les manettes, etc...), les joggeurs qui courent en groupe sur les 3/4 de la largeur de la piste ou seul mais un coup à gauche, un coup à droite, les promeneurs du dimanche (à vélo, à roller, en vélo, etc...) qui se croient tout seul, les vélos électriques débridés, celui qui à ses écouteurs sur les oreilles ou qui regarde ses SMS, etc... Bref, les mêmes qui, au volant de leur voiture, ne veulent pas ralentir ou s'écarter pour te doubler... Ce n'est pas un problème de véhicule, c'est un problème d'individu et de respect de l'autre, de celui qui est devant et qui va moins vite que toi...

Pas faux, d'autant que de mémoire ces voies sont limitées à 20 km/h vu l'hétérogénéité des pratiquants (y'avait un panneau qui le mentionnait au niveau de la passerelle du Rondeau... vandalisé depuis).
Rouler en groupe (et surtout vite) sur ces axes est un non-sens, surtout entre le Rondeau et le pont-barrage : c'est moins risqué d'aller sur la route.
Tu as raison : aujourd'hui c'est chacun pour sa g*, quel que soit l'endroit (route, voie verte, chemins, sports d'hiver, piscine ?)

albator83 écrit:

Pas faux, d'autant que de mémoire ces voies sont limitées à 20 km/h vu l'hétérogénéité des pratiquants (y'avait un panneau qui le mentionnait au niveau de la passerelle du Rondeau... vandalisé depuis).

C'est indiqué sur le panneau quand la voie est limitée à 20km/h, mais ce n'est pas automatique. Je me suis posé la question pour la voie verte de chez moi : avec une pente à 7% sur 7-800m, ce serait compliqué de tenir le 20 à l'heure... Mais par respect pour les rares piétons qui empruntent cette voie, ainsi que - plus égoïstement - par respect pour la gomme de mes pneus, je ne l'utilise jamais dans le sens de la descente.

Pour être tout à fait honnête je n'y roule à 20 km/h qu'en mode vélotaf cool... à l'entraînement je suis plutôt à 30-35 km/h si c'est dégagé.
Et en faisant attention aux autres usagers, s'il y en a : par exemple ne pas hurler sur les promeneurs qui occupent les 4 m de voie à deux personnes, ou en prenant mes distances quand je double.
Sans être irréprochable à 100% évidemment, mais en gardant à l'esprit que si un animal ou un enfant traverse au dernier moment sans faire attention... j'aurai aussi mal qu'eux si ça tape (à 20 km/h comme 30 km/h d'ailleurs).

Dans tous les cas je me sens nettement plus zen à cet endroit qu'au bord d'une route, c'est évident.

Fredhamster écrit:

Ah oui comme sur la piste entre Annecy et Doussard, un peu de tout qui se côtoie, on est jamais vraiment en sécurité.

il paraît que ce bout-là les week-ends de beau temps, c'est quelquechose (un peu comme la Promenade des Anglais à Nice... limitée à 10 km/h depuis récemment ^^).
Après voilà, y'a des PC fréquentées où faut y aller en mode ballade/vélotaf cool, et d'autres où on peut appuyer davantage... quand je pars avec mon père sur l'EuroVélo 6 vers Belfort, c'est pour faire du petit plateau en récup, discuter et regarder les canards/péniches sur le canal... pas pour travailler la position CLM à 45 km/h :)

Questions aux usagers du cycle en milieu très urbain : en l'absence de voie cyclable sur la droite de la route, remontez-vous les files de voiture à l'arrêt ou au ralenti par la gauche comme le font les motards, et quelle est généralement la réaction des automobilistes ?
Parce que là où j'habite, à proximité de petites villes (entre 5000 et 15000 hab) que je traverse selon mon parcours et si je le fais les situations rencontrées sont très diverses et souvent dangereuses. Par exemple, étant donné que nous ne sommes pas motorisés, rares sont les automobilistes qui font l'infime effort se de décaler de quelques dizaines de centimètres, à l'inverse du passage d'une moto... Et par conséquent, même en anticipant, le nombre de fois où je me retrouve serré voire obligé de plonger vers la droite va crescendo.

Perso j'évite... justement parce que personne ne se décale réellement pour laisser passer les cyclistes.
Et honnêtement je trouve ça plutôt logique : je comprends aisément que dans d'énormes bouchons à Paris/Marseille/Lyon les 4RM fassent l'effort pour laisser un passage aux "petits" deux-roues (motorisés ou non), c'est d'ailleurs une pratique courante là-bas.
Mais dans des agglos de taille moindre j'attends derrière s'il n'y a pas de piste ni de sas vélo prévus... ce qui faut l'avouer est rare à Grenoble et alentours (après faut que le sas soit respecté, mais là c'est une autre histoire et on en débattait plus haut :) ).

# IceMole

Je roule très rarement en milieu urbain à vélo, j'évite au maximum !

Cependant ayant commencer motard sur la route, j'ai tendance à doubler comme une moto à vélo ! De plus en ville aller plus vite que les voitures c'est aisé pour celui qui a un bon coup de pédale!

Les remontées de file sont et seront toujours dangereuses! Les automobilistes ne vous voient pas bien, angles morts etc.., de plus en vélo ne vous entend pas !
La remontée par le droite est la plus dangereuse je ne le fais pas sauf quelques mètre dans une circulation 100 % bloquée! Par contre les "couloirs moto" les automobilistes y sont plus attentif, donc in fine on a un peu plus d'attention, car les automobilistes y sont plus habitués !

S'arrêter entre 2 voitures (une devant une derrière, que cela soit à moto ou vélo, j'évite !
Idem au arrêt feux, stop etc.., je me décale toujours d'un coté pour éviter de me faire tamponner par l'arrière (moto ou vélo) ..

Bref mon conseil, ne pas hésiter à ce décaler pour ce rendre bien visible des autres, et surveiller l'attention des gens que l'on double en ayant conscience d'être peu visible ( à force à moto cela devient un "6éme sens" de repérer les éléments de manque d'attention, cela peut sauver la vie, mais cela vient en roulant beaucoup entre les voitures, le truc à éviter en même temps ^^)!

Sauf impossibilité physique de remonter les files, hors de question que j'attende, j'ai 15 bornes à faire, ce matin j'ai remonté 6 files de 200 à 800m de bagnoles (autoroute urbaine coupée en ce moment, la circulation se retrouve dans les rues de Limoges), si j'attends je prends 30' dans la vue.
Les cyclistes sont autorisés à remonter les files de voiture par la gauche, et les automobilistes doivent tenir la droite de la file qu'ils occupent : donc si je ne peux pas remonter par la gauche, c'est parce que des automobilistes ne respectent pas le CdR => dans ce cas, je remonte par la droite, si la voie de circulation opposée n'est pas libre. Et si rien n'est faisable sans risque => je descends du vélo et je remonte par le trottoir en marchant.
En pratique, sur un giratoire, où les voitures ont un peu plus de latitude pour se décaler car avançant de temps en temps, 4 ou 5 automobilistes sur 6 se décalent, le restant ne regardent pas leurs rétros. Leur réaction ? Je pense que la majorité s'en tamponnent quand il y a peu de cyclistes autour, par contre dès qu'on arrive en ville avec un peu plus de stress et de conflits d'usage, on sent que ça les agace : redémarrage nerveux pour repasser devant, remarques désobligeantes...

krystau écrit:

Bref mon conseil, ne pas hésiter à ce décaler pour ce rendre bien visible des autres, et surveiller l'attention des gens que l'on double en ayant conscience d'être peu visible ( à force à moto cela devient un "6éme sens" de repérer les éléments de manque d'attention, cela peut sauver la vie, mais cela vient en roulant beaucoup entre les voitures, le truc à éviter en même temps ^^)!

100% d'accord, c'est une règle importante en ville, même si ça oblige à se mettre devant le feu, au milieu de la chaussée ou à un autre endroit que la maréchaussée réprouve :
- toujours se tenir loin des carrosseries et le + possible dans le champ de vision supposé des conducteurs,
- toujours imaginer la connerie maximale réalisable par les conducteurs et être attentif au moment où elle survient (ce n'est qu'une question de temps). Exemple ce matin : le conducteur qui arrive dans le bouchon et qui fait demi-tour sur le zébra sans contrôles visuels (bah oui, impensable pour lui qu'il y ait un véhicule en train de le doubler ; alors qu'il est naturel de penser qu'il puisse couper le zébra...).

Les règles de la route doivent être des règles de sécurité et de respect d'autrui.

Il y a la sécurité par rapport aux accidents collisions, sorties de route, etc...
Il y a le respect d'autrui :
- règles de "courtoisie" par rapport à tous les usagers motos, piétons, et autres modes de transports doux (trottinettes, vélos, VAE, fauteuils roulants, etc)
- impact écologique soutenable à long terme

Donc les règles devraient interdire l'usage de la voiture et d'autres modes de transport lorsque leurs usages ne sont pas compatibles avec un impact écologique soutenable à long terme.

Ou alors dites moi pourquoi le respect d'autrui ne nécessiterait pas un impact écologique soutenable...

IceMole écrit:

Questions aux usagers du cycle en milieu très urbain : en l'absence de voie cyclable sur la droite de la route, remontez-vous les files de voiture à l'arrêt ou au ralenti par la gauche comme le font les motards, et quelle est généralement la réaction des automobilistes ?
Parce que là où j'habite, à proximité de petites villes (entre 5000 et 15000 hab) que je traverse selon mon parcours et si je le fais les situations rencontrées sont très diverses et souvent dangereuses. Par exemple, étant donné que nous ne sommes pas motorisés, rares sont les automobilistes qui font l'infime effort se de décaler de quelques dizaines de centimètres, à l'inverse du passage d'une moto... Et par conséquent, même en anticipant, le nombre de fois où je me retrouve serré voire obligé de plonger vers la droite va crescendo.

Mon expérience, c'est qu'il y a effectivement un faible nombre d'automobilistes qui se décalent pour te laisser passer à gauche et qu'en fait, il y en a davantage qui ont plutôt tendance à serrer à gauche pour te permettre de passer leur droite. C'est probablement un réflexe : vélo = à droite des voitures, amplifié par le fait qu'il y a beaucoup de voies là où j'habite où il y a simplement un pictogramme vélo peint sur la droite de la chaussée, sans qu'un couloir dédié soit dessiné, donc pas de voie dédiée permettant le dépassement par la droite aux yeux de la loi.
Dans les faits, bien que ce soit prohibé, je dépasse quand même régulièrement par la droite dans ce genre de situation lorsque la voiture est immobile et que je considère qu'elle n'avancera pas avant que je n'ai terminé mon dépassement.

teamdindon écrit:

C'est probablement un réflexe : vélo = à droite des voitures, amplifié par le fait qu'il y a beaucoup de voies là où j'habite où il y a simplement un pictogramme vélo peint sur la droite de la chaussée, sans qu'un couloir dédié soit dessiné, donc pas de voie dédiée permettant le dépassement par la droite aux yeux de la loi.

Et en plus d'un couloir, il faut un panneau, sinon ce n'est que de la peinture.
Exemple aussi chez moi, avec des pictos "cycliste sur carré vert" sur la droite de la chaussée en centre-ville qui indiquent aux cyclistes par où passer pour rejoindre la voie verte. La plupart des automobilistes pensent que ça matérialise une bande cyclable... alors quand je remonte la file par la gauche alors qu'ils se sont écartés du bord droit pour ne pas empiéter sur le couloir virtuel où il y a ce picto, ils ne comprennent pas.

Pour l'anecdote du moment : je suis en discussions avec la ville de Limoges pour comprendre et faire évoluer les règles de circulation sur cette place, que j'emprunte tous les matins :


La rue d'où est prise la photo a le statut de "zone de rencontre", comme le rappelle le panneau un peu plus bas :

Le matin, la rue et la place sont bloquées par les voitures qui attendent le passage au vert du feu qu'on voit sur la gauche ; je dois donc slalomer pour accéder au sas vélo et avoir le plaisir d'attendre au feu rouge, qui est très long, venant d'une ruelle qui s'insère sur un boulevard. Je me fais beaucoup d'amis à cet endroit, car la peinture du sas vélo (là où il y a le scooter ) est effacée et les automobilistes sont assez irrités de devoir attendre et de voir un cycliste frôler leur voiture. J'aimerais bien pouvoir faire ce que la voiture grise s'est autorisée à faire (re- ), c'est-à-dire contourner la place par la droite pour rejoindre le boulevard ; ce serait un gros gain de sécurité et de temps.
Problème n°1 : la municipalité a jugé bon d'interdire le double-sens cyclable, alors qu'elle n'a pas le droit de le faire pour une zone de rencontre sans motif valable (et en l'occurrence il n'y en a pas).
Problème n°2 : on ne sait même pas si la place est réellement en zone de rencontre, puisqu'il n'y a aucun panneau de fin de zone de rencontre à 100m à la ronde, ni panneau d'entrée dans la zone de rencontre dans l'autre sens. Le service "domaine public" va chercher l'historique des arrêtés municipaux pour connaître le statut de la place...

"Nul n'est censé ignorer la loi", mais quand elle est mal écrite ou mal retranscrite, c'est compliqué de se comporter de manière correcte sur la voie publique.

Un mort à la Race Across France dans un accident : www.raceacrossfrance.cc/wp-content/uploads/2022/...-RAF-2022-230622.pdf

J'ai appris cela aussi tout à l'heure. Une grosse pensée pour sa famille, c'est un moment assez terrible.

"Cycliste de nationalité française renversé à la RAF" : Repose en Paix.

Ce matin, dans le journal de 7h30 par Christelle Rebière sur France Inter, il y a eu plusieurs minutes d'information à propos des violences envers les cycliste.
1) rappel du procès à Saintes aujourd'hui : chauffeur de camion jugé pour le tabassage d’un cycliste -Manifestation devant le tribunal de Saint par l'association "Mon vélo est une vie" et autres cycliste
2) passage d'un extrait audio de la video du tabassage
3) Teodoro Bartuccio président de l'association "Mon vélo est une vie" dénonce une montée de violence (Propos recueillis par Marie Laurence Dalle de France Bleu la Rochelle)

Je vous envoie l'enregistrement en MP3 de l'information.