Dopage ça va mieux !!!

Ouais 'fin... je n'ai pas regardé la vidéo de GCN, donc je ne sais pas si ça va au-delà de la discussion de comptoir de nos 2 amis. Jusqu'à présent, on n'agit pas sur le microbiote en prenant une gélule comme le laisse penser la vignette de la vidéo GCN. Les compléments alimentaires n'ont (pour l'instant et à ma connaissance) rien à faire là-dedans, on parle de greffe fécale. Alors je me doute bien que des gens réfléchissent à des moyens moins invasifs, mais quoi qu'il en soit ce seront des médicaments, avec une AMM.
On peut aujourd'hui se faire une cure de bifidus actif, mais je doute que le cocktail de bactéries qu'on a dans nos intestins se retrouve en vente libre sur un présentoir de la parapharmacie L*cl*rc, ce ne sont pas tout à fait les mêmes souches, et leur passage par la bouche, l'oesophage et l'estomac en grandes quantités de cellules vivantes n'a pas tout a fait été prévu par Dame Nature (pour ceux qui voudraient objecter qu'ils voient leur chat tous les jours faire sa toilette, il faut rappeler que nos fèces sont des tas d'un peu d'aliments non-digestibles et beaucoup de bactéries essentiellement mortes).
Si ma vision est juste, la problématique de celui qui voudra se doper de cette manière sera toujours de se procurer illicitement un médicament.

albator83 écrit:

Non tu n'es pas le seul... et rien qu'en voyant le nombre de sportifs amateurs très assidus qui consomment des compléments alimentaires (ou plus basiquement : des salariés accros au boulot qui se supplémentent pour "tenir le coup"), tout cela semble bien utopique.

Suffit de se souvenir comment Nadal était érigé en héros de jouer sous infiltration.
Ou de voir les quantités de labo pharmaceutiques ou géants de la chimie présents actuellement ou historiquement dans le sponsoring sportif (Omega-Pharma devenu Etixx, DSM, etc.).

stam écrit:

quoi qu'il en soit ce seront des médicaments, avec une AMM.

J'ai bien compris que ce sont des médicament et que l'on n'est plus dans les "compléments alimentaires". Mais idéalement (je dis bien "idéalement") il n'y a aucune raison que la participation à une épreuve sportive impose la prise de compléments alimentaires en plus d'une alimentation saine et équilibrée (et a fortiori de médicaments). Je disais cela, car la frontière entre les deux et parfois ténue (Cf. le nombre d'excuses bidons à ce niveau).
Mais c'est une ligne blanche/rouge facilement identifiable pour tous.
Après, à chaque sportif (amateur ou pro) de faire ses choix en son âme et conscience (car le contrôle est impossible). Mais si chacun se dit "en prenant ce petit comprimé de X ou Y" j'enfreins une certaine déontologie (bref, je triche), tout ceux qui faisaient cela en parfaite bonne conscience seront susceptibles de changer leur pratique. Dans ma jeunesse, j'ai fait des courses à étape. Le soir, dans les chambres d'hôtel, on prenait tous du mag2, des vitamines, du gingembre, etc. -et finalement, n'importe quel produit qu'un copain nous aurait conseillé-. Rétrospectivement, je trouve cela très con et potentiellement dangereux. J'étais résolument anti-dopage pourtant. Si on nous avait dit "strictement aucun complément alimentaire", nous aurions été nombreux à respecter cela. Ca aurait évité, pour certains, de glisser sur une pente dangereuse... Bien sûr, celui qui veut "vraiment" tricher le fera. Mais j'ai la faiblesse (l'optimisme?) de croire que ce n'est qu'une minorité (même si, malheureusement, j'en ai connu: nous étions dans les années 90, début des années 2000...)

En tout cas dans le cyclisme professionnel, on voit clairement la différence de carburation et surtout récupération à l'échelle d'une saison entre les gars qui suivent l'éthique MPCC, et ceux qui flirtent constamment avec la ligne tolérée par l'UCI (et ça dépasse largement l'usage d'un quelconque complément alimentaire, on parle plutôt de trucs du style infiltrations/corticos sous AUT ).
Entre des leaders "robocop" qui n'ont jamais de trou d'air sur trois semaines, capables de doubler avec un autre GT dans la même saison... et les autres qui ciblent trois semaines en juillet et sont ensuite carbos pour le reste de la saison.

C'est certain qu'avaler des cachetons à l'adolescence (même si c'est juste une pastille de dextrose) n'aide pas à définir clairement la limite... encore plus quand ça devient un métier par la suite, avec des contrats de deux ans max (autant dire, un CDD permanent) soumis aux aléas blessure, maladie, etc.

PEB écrit:

J'ai bien compris que ce sont des médicament et que l'on n'est plus dans les "compléments alimentaires". Mais idéalement (je dis bien "idéalement") il n'y a aucune raison que la participation à une épreuve sportive impose la prise de compléments alimentaires en plus d'une alimentation saine et équilibrée (et a fortiori de médicaments). Je disais cela, car la frontière entre les deux et parfois ténue (Cf. le nombre d'excuses bidons à ce niveau).

Arf... on met tous du sel dans nos bidons (justement ), des fois on met des électrolytes.
Je mange du foie de morue l'hiver, mais j'en mangerais plus et toute l'année s'il n'y avait pas de risques d'hypervitaminose A et D, tellement j'aime ça.
Mon voisin prend des capsules d'huile de foie de morue pour stimuler son immunité, car il déteste le foie de morue.
Qui se dope ? A ce niveau, la frontière n'est pas seulement ténue, elle est variable entre les individus.
Même la notion médicament => maladie => pas de sport est discutable : celui qui prend des anti-histaminiques pour éviter des symptômes allergiques se dope-t-il ? Et celui qui a suivi un protocole lourd de désensibilisation dont les effets se ressentent encore 20 ans après ? Quid de celui qui a pris de la cortisone pour soigner son asthme pendant 15 ans, avant d'en identifier et traiter l'origine, et dont le développement et les performances actuelles ont été influencés par les corticoïdes ?

Là, je pense qu'on se pose des questions intéressantes sur le fond, mais qu'en pratique, ce soit ingérable. Si les interdits actuels étaient déjà respectés...

C'est pour cela que j'indiquais la possibilité d'un comité éthique concernant les maladies chroniques type allergie, asthme, voire plus contraignantes, type diabète, ou autre -mais là c'est un sujet que je ne maitrise pas du tout-.

C'est certain qu'il y a une grosse hypocrisie au niveau des contrôles. Je récupérai plutôt bien, mais sur une course à étape d'1 semaine (jamais fais plus), mon tx d'hématocrite passait de 45/47 (de mémoire) à moins de 40. Je ne vois pas comment il est physiologiquement possible d'être à 49,9 tous les jours pendant 3 semaine sur un grand tour...

Ce n'est pas possible sans apport externe (= micro-doses d'EPO ou auto-transfusions de sang préalablement "préparé").

@ stam : remarque très intéressante, j'ajouterais également le type pris pour EPO, suspendu 2 voire 4 ans mais qui peut recourir ensuite... alors que se charger la g* lui a permis de passer un cap ou deux niveau entraînement, donc performances... et qu'il en bénéficie pour le reste de sa carrière.
Ou les ados sportifs blindés d'hormone de croissance (pour un réel problème à la base), mais qui bénéficient -potentiellement- des effets à long terme du traitement... je pense évidemment à Messi, mais d'autres interrogations subsistent dans d'autres sports moins exposés médiatiquement.

"Je pense que les Français ont trouvé d'excellents produits"


www.ski-nordique.net/je-pense-que-les-francais-o...s.6649310-72348.html

laurent.a écrit:

"Je pense que les Français ont trouvé d'excellents produits"


www.ski-nordique.net/je-pense-que-les-francais-o...s.6649310-72348.html

Il y a un encart sur le sujet dans le dernier Sport & Vie (dans la rubrique "dopage" également).
Visiblement, ça joue également avec des micro-doses (de fluor ici) et avec les faiblesses des différents protocoles de contrôle, qui sont d'ailleurs différents entre le ski alpin, le ski de fond et le biathlon.

Une grosse crainte des skieurs, c'est qu'un de leur adversaires balance un coup de spray au fluor sur leurs skis pour qu'ils dépassent la limite tolérée. Pas impossible que ça devienne une "excuse" utilisable par la suite après un contrôle.

N'empêche, le parallèle est marrant

Certes... ceci dit pour une fois qu'on ne se fait pas bananer sur le fartage, ça mérite d'être souligné.
En l'occurrence Lisa Vittozzi peut l'avoir mauvaise (tir parfait = elle prend 1min juste sur les skis)... tout comme Quentin Fillon-Maillet s'était fait skier dessus par les Norvégiens lors de la dernière course (mass start) avant les Mondiaux (il sort en tête ou deuxième du dernier tir avec un 20/20 = quatrième sur la ligne ). C'était encore plus flagrant/visible, vu qu'ils étaient en confrontation directe : juste sur les descentes QFM perdait du terrain et n'arrivait pas à garder l'aspi en schuss...

Si j'étais compétiteur de haut niveau en ski de fond, c'est le genre d'aléas qui me ferait péter un câble... encore plus qu'un pépin mécanique en vélo.

www.20minutes.fr/sport/cyclisme/4080083-20240307...-controle-antidopage

Pour commenter, je dirai : entre , , et... le mieux est d'en rire


N.B. De mon temps, c'était plus classe : on simulait la crevaison avant d'être doublé dans une bosse, pour ne pas avoir à vivre cette humiliation - une affaire d'honneur en somme. Le monde moderne a trouvé une version moins romantique de l'usage

Je me tâte à me faire floquer une veste aux couleurs de l'AFLD pour aller me balader au départ des courses

teamdindon écrit:

Je me tâte à me faire floquer une veste aux couleurs de l'AFLD pour aller me balader au départ des courses

Ce serait une bonne idée, si l'on ne risquait pas d'être poursuivi pour faux et usage de faux par l'AFLD :-p

Pas bête teamdindon !

EDIT : @Gilles : étant donné qu'il n'y a pas d'identité visuelle très connue, il suffit de fonder une asso dont l'acronyme est A-F-L-D, je laisse votre imagination faire déraper le post

gillesF78 écrit:

teamdindon écrit:

Je me tâte à me faire floquer une veste aux couleurs de l'AFLD pour aller me balader au départ des courses

Ce serait une bonne idée, si l'on ne risquait pas d'être poursuivi pour faux et usage de faux par l'AFLD :-p

Tu parles de quel(le) AFLD ? L'Archer Français Libéré du Dauphiné ?
Tant que tu n'écris que le sigle, zéro risque.

Ou même plus simplement : un gros marquage "ANTIDOPAGE" dans le dos.
Je suis contre le dopage, j'ai bien le droit d'afficher mes opinions ?

Je prévois également quelques chasubles avec un gros "CHAPERON"
sous-titré de l'U rgence C limatique I nternationale

Jeudi je repasse des tests allergo, parce que j'ai passé un sacré mauvais hiver, le pire depuis 20 ans et ma première campagne de désensibilisation. La pneumologue m'a demandé d'arrêter les anti-histaminiques par voie orale à j-8, en me prescrivant du Ryaltris (spray nasal avec un gluco-corticoïde et un anti-histaminique local) pour supporter la rhinite. J'ai hésité, puis après 4 jours de démangeaisons, nez qui coule, début de sinusite, j'ai cédé et j'ai pris le truc : j'ai passé ma meilleure nuit depuis 3 mois.

Donc je confirme : dopage, et ça va mieux !

... et pour préciser, quand même : substance pas interdite lorsqu’elle est utilisée aux doses et pour les indications thérapeutiques enregistrées par le fabricant, sans nécessité d'une AUT. D'où mon interrogation : il faut être malade à quel point, pour prendre un médicament sous régime d'AUT ?
Perso, si je ne pouvais plus me passer de ce médicament "non-interdit", je considèrerais que je ne suis pas en état d'avoir une pratique sportive de compétition.