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BRAVO à Jean-Marc Picard (ami de RITONROULEUR ) 17ème au général et première victoire Masters sur une épreuve de Georges Edwards.

En photo juste derrière le maître du VTT Julien Absalon (N°9, T-shirt gris,casque noir) Ça parle non ?

Son CR:

 

Dimanche, la course. 24 km, 2200 m d+

Je suis sur la 2ème ligne, mais en fait la 3ème car je suis derrière Barel et 2 réunionnais de 1ère ligne se sont intercalés. Je me place à côté de Bruni, on se chambre gentiment en se préparant à faire une course au coude à coude.

Top départ. Barel part comme une flèche, suivi de Rémi et de René. ça frotte un peu derrière, je m'écarte sur la gauche perdant du temps mais préférant sécuriser.

Le saut de la route passe super bien. Je suis le plus à gauche, où le saut est le plus haut mais la réception en pente. ça me donne de l'accélération pour la petite montée dans la lave qui suit. J'ai les jambes et je commence à doubler sur le faux plat cassant. Je suis déjà dans les 20. Les premiers passent la crête et Je ne vois pas Bruni. Je suis donc en tête des master et décide d'assurer.

Le niveau est homogène, dans la forêt de tamarins, je roule moins vite qu'au repérage quand je suivais les meilleurs, mais il faut tenir une heure sans faire de faute rédhibitoire.

Arrivé dans la jungle, j'entends "please, please", Dany Hart déboule. Il est déchaîné. Vraiment trop fort. Je le laisse passer et je n'arrive pas à rester dans sa roue. Je ne pense pas le revoir avant l'arrivée. Je suis pointé 20.

Suivent les "alpages" avec des sections hyper rapides dans l'herbe, c'est trop bon.

Dans chacune des 2 remontées sur le bitume, je double un coureur et en arrivant dans les cannes je passe au forceps le Suisse Remo Ackermann. Il a gagné la DH Cup de Leogang alors je me dis que si je veux rester devant c'est dans le roulant que je dois prendre de l'avance. Il me file le train et je donne tout. En arrivant dans le pierrier je vois un nuage de poussière. Il y a encore une place à prendre! Je suis étonné d'avoir de la ressource et je roule vite et propre. Je lâche mon poursuivant et finis par voir qui est devant. C'est Dany Hart! je reviens dans sa roue et le réveille un peu. On se tire la bourre, mais j'ai laissé de l'énergie plus haut. Je tente un passage mais il a de la ressource, je fais une faute, je l'ai piqué au vif et je ne recollerai plus à sa roue. A l'arrivée, je vois à sa tête qu'il est étonné de s'être tiré la bourre avec des tempes grisonnantes, ça me flatte. Il dira plus tard à mon pote Simon : "Hey man this guy is fast".

Je termine 17ème, Premier master. Bruni a cassé sa chaîne assez tôt. Le duel n'a pas eu lieu.

Je gagne 10 places par rapport à l'an dernier! Je suis comblé, c'est mon meilleur résultat.

Fabien Barel me félicite sur la ligne d'arrivée "17ème au général, bravo!", je trouve ça vraiment sympa.

Un podium de rêve:

1er Rémi Absalon

2ème Fabien Barel

3ème René Wildhaber

4ème Nino Schurter

5ème Julien Absalon

Un enduriste devant 2 médaillés olympiques et un champion du monde de descente!

La préparation avant course

Le trip à la Réunion, ce n'est pas que la méga, c'est aussi la découverte d'une île merveilleuse et de sentiers fabuleux ridés derrière des pilotes mythiques.

Première angoisse à Marseille. On prend une heure de retard car la soute est pleine et ils n'arrivent pas à charger tous les vélos. L'an dernier mon bike est arrivé 4 jours après moi... Cette année tout va bien, le vélo est bien là, à l'aéroport de Gillot.

Lundi, première sortie. On fait la descente de l'ancienne méga avec arrivée à St Leu. Petit groupe sympa, Sandra est de la partie comme Fabien Barel, Vincent Julliot, Marc Edwards et Michel le caméraman du circuit.

Le haut n'est que pur bonheur. Le tracé en forêt humide est simplement fabuleux. Les Réunionnais l'ont shapé pour le rendre hyper ludique. Peut être le plus beau sentier que j'aie jamais ridé. Je fais presque tout derrière Fabien qui me donne une leçon de pilotage en direct et a la gentillesse de me dispenser quelques conseils en attendant les filles.

La fin dans les cannes à sucre est plus classique et je m'en mets une belle en essayant de prendre les même ligne que Fabien. Heureusement, que des égratignures.

Arrivés à Saint Leu, on décide de rentrer par la route une quinzaine de bornes pour faire du fractionné sous la cagnasse. Je force et j'arrive à suivre les 2 pros.

Fabien me lance : "ben t'as la caisse mon salaud".

Mardi, on fait le volcan. Là je roule avec Dany Hart le jeune prodige anglais de la DH. Dans le haut sur la lave il saute comme un cabri, aérien et radical. Je n'arrive pas à suivre, je rentre dans une ornière et plie mon disque avant de frein. on rentre ensuite dans un single plus classique avec des relances et là j'arrive mieux à coller à sa roue. Dany s'en met une belle. il tombe sur le casque, heureusement un gros intégral et ça le calme. Il laisse sa place à la tête du groupe. La fin est moins intéressante car après les cannes à sucre, on finit sur la route.

Mercredi, farniente.

Jeudi, je redécouvre le tracé de la course. Similaire à l'an dernier avec de modiques variantes. On ne prend plus le gros saut avec réception entre 2 rochers. Je repère derrière Alex Balaud, autre style. Ses appuis dans les racines et la terre sont impressionnants. On voit qu'il roule dans les Vosges. Il se joue du terrain. C'est un peu gras, mon piranha accroche bien mais je crève encore une fois et je décide de ne plus rouler avec ce type de pneu.

Vendredi, je refais le parcours seul, en un peu plus d'une heure. J'ai mis un semi slick DH15 mais il a plu et dans la jungle c'est le massacre je me couche au moins 5 ou 6 fois en glissant sur des racines traîtresses. Je n'aurais pas dû repérer seul car il y a plusieurs variantes et je ne sais pas quelle est la plus rapide.

Samedi, la qualif.

On part dans les cannes à sucre sur un chemin de terre avec des enchaînements de virages à plat en épingles et on finit par un interminable pierrier de presque 10 minutes.

Sur la ligne, je suis entre Julien Absalon et Olivier Giodanengo. Au départ, Olivier s'envole, Julien est poussé à l'extérieur vers moi et il y a un groupe qui chute.

Je sors du premier virage dans la roue de Julien qui prend le large sur les parties roulantes. Je reste dans la roue de Quentin Derbier qui négocie parfaitement les virages à plat. Sur la partie la plus roulante je mets les watts et je le passe.

J'entame le pierrier en sachant que cette année avec ma fourche préparée par X1 Racing, je ne vais pas subir comme l'an dernier. Et effectivement, je sens que je vais très vite. Devant, c'est Dorseuil un bon descendeur réunionnais. Il me ralentit. Il est lui même ralenti par un autre coureur. On lui met la pression. Il finit par chuter. Dorseuil passe à gauche. Je veux passer à droite pour dépasser les 2 d'un coup mais il y a un trou dans les herbes et je suis catapulté par devant. Je reste derrière et ce coureur me ralentit vraiment. Il finit par chuter à nouveau et là je passe sans prendre de risque. Dorseuil a pris le large et j'assure pour finir sans casse.

7ème de ma poule, je suis déçu mais en 15'13", je fais le 18ème temps au général, c'est carrément bien et j'améliore de presque une minute mon temps de l'an passé sur le même parcours! Jean-Pierre Bruni, mon adversaire en master a terminé en 15'15" dans sa poule. 2 secondes d'écart, ça va être chaud!

Pour moi c'est l'apothéose d'une saison exceptionnelle durant laquelle je n'ai fait que progresser.

Je remise le vélo un mois pour me ressourcer et je repars pour une nouvelle année avec l'objectif de m'améliorer encore.

Rémi prend l'avion et il va louper une soirée mémorable où l'on a pu s'apercevoir que les grands champions savent aussi se lâcher ailleurs que sur le vélo.

 

Je viens de finir ce livre sur la vie et la carrière de Laurent Fignon, je dois dire que je n'appréciais pas plus que cela c

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