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Comme tout le monde, le cycliste se lève tous les matins pour aller travailler. Après sa journée de labeur, il s’occupe de sa petite famille.

Dans la journée, matin ou midi ou soir, en fonction de ses disponibilités il trouve encore le temps de s’entrainer.Trois vies (professionnelle, familiale et cycliste) pour un seul un seul homme !

Il s’agit pour nous tous de concilier l’inconciliable car nos trois vies s’opposent.

La vie sportive

S’épanouir sportivement nous est indispensable. En tout bon passionné, il nous faut notre dose de souffrance hebdomadaire. L’inconvénient majeur de notre discipline réside dans la durée des entrainements. Plusieurs heures sur selle plusieurs fois par semaine (EPI, endurance, récupération, seuil) s’imposent pour être compétitif le jour J.

Appliquer le programme de 8 heures hebdo d’Ivan Borcard (http://www.vo2cycling.fr/index.php?/Plan-entrainement-cyclisme-VTT/preparation-athlete-bien-prepare/id-menu-95.html) représente 4 sorties par semaine. Sur le papier cela est faisable. Dans la pratique, cela relève souvent de l’exploit. Comptons 3h30 d’endurance le dimanche. Puis faisons une séance Force / Vélocité de 1h30 le samedi par exemple. Il reste à placer deux autres séances de 1h30 chacune dans la semaine.

Les impondérables comme la météo (pluie, neige) ou la maladie viennent perturber notre préparation.

Une fois l’entrainement planifié, le deuxième obstacle intervient : le boulot !

La vie professionnelle

Nous avons tous un emploi qui nous impose une adaptation constante de notre agenda.

Certains d’entre nous bossent le matin très tôt et ont l’après midi de libre ou inversement (comme les chauffeurs de bus de l’Agglo de Montpellier par exemple).

Pour d’autres, c’est la semaine complète type 8h00-18h00 avec déplacements, RDV, repas d’affaires (attention à la diététique !), management d’équipe, relation commerciale. Cela se complique pour s’entrainer. D’autres encore ont des conditions de travail plus dures : travail de nuit (infirmiers) ou déplacements perpétuels (chauffeurs routiers). Malgré ces nombreuses contraintes, on se débrouille toujours pour trouver le temps de s’entrainer.

Certains utilisent la lampe frontale très tôt le matin (c’est le cas de votre serviteur) ou le soir mais attention à ne pas faire une fâcheuse rencontre avec le yéti la nuit sur des skis de fond !

D’autres aménagent leur temps de travail pour avoir deux demi-journées par semaine de libre.

D’autres encore usent de stratagèmes plus ou moins risqués vis-à-vis de son patron :

  • Une réunion se termine plus tôt ? On ne retourne pas au boulot pour enfourcher vite notre engin de torture préféré.
  • On place un petit RDV près de chez soi en fin journée pour les mêmes raisons évoquées à l’instant.
  • Certains posent même des RTT ou des congés pour rouler.

Enfin, après la vie sportive et professionnelle, reste la plus importante à gérer : notre vie familiale.

La vie familiale

Volontairement je développe la partie la plus importante de notre vie en dernier.

En effet, rien ne remplace l’équilibre familial ; pas même une réussite professionnelle et encore moins toutes les coupes ramenées à la maison. Le cycliste doit faire des choix, parfois difficiles, en restreignant sa pratique. Il doit comme tout conjoint et père de famille être présent et disponible pour elle. Cependant, il ne doit pas se renier. S’il veut faire du vélo, il doit pouvoir pratiquer son sport. Associer son proche entourage est fondamental afin qu’il soit sinon un moteur à défaut ne pas être un frein à sa passion. Le cycliste doit convaincre en expliquant sa passion.En retour sa famille doit lui concéder un peu de temps pour lui.

Ne négligeons pas trop nos proches : ils seront toujours là en cas de coups durs de la vie, pas le vélo ni le boulot.

On le sait la performance est associée au temps passé à l’entrainement. Mais sans vie harmonieuse hors du vélo, il n’y a pas de salut. On doit autant réussir une course qu’une réunion au boulot ou aider son enfant à faire son exercice d’anglais.

Mais n’oublions pas qu’on vit qu’une fois.

Alors profitons pour croquer la vie à pleine dents !

Christophe Machado – rédacteur VO2 Cycling

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