Mardi 3 février, j’ai déjeuné à côté du joueur de rugby François TRINH-DUC (N°10 du MHRC) sur Montpellier (http://www.montpellier-rugby.com).
Pourquoi vous raconter une anecdote personnelle ? Pour frimer (un peu) mais surtout pour bousculer les idées reçues.
Une culture chez les cyclistes
Depuis toujours, les cyclistes savent que performance rime avec diététique, notamment. C’est culturel chez nous.
Quand Davide REBELLIN gagne la Flèche Wallonne en 2007, il ne fait que tremper les lèvres dans la coupe de champagne que lui offre son équipe.
Après un match de football le lyonnais Sydney GOVOU fête la victoire de manière alcoolisée et termine au poste de police.
Dans d’autres sports également, cela laisse à désirer, en rugby notamment, réputé pour ses 3ème mi-temps.
On s’imagine ces joueurs engloutir des quantités astronomiques d’aliments en tout genre.
Il suffit pour cela, de se rendre aux halles de Narbonne pour y déjeuner le midi sur le zinc du comptoir de « Bébelle ». Dans une ambiance conviviale, Gilles BELZONS ex-3° ligne du RC Narbonne Méditerranée, a créé un véritable RDV, un lieu unique où se côtoient l’adjoint au maire, le commercial et l’ancien joueur, tous réunis par le même amour du ballon ovale. En les regardant, engloutir leur repas, à côté d’eux, j’ai l’impression d’avoir pris un menu enfant !
Mais la nouvelle génération a changé.
Une (jeune) génération professionnelle
En voyant s’installer près de moi, le tout jeune international montpelliérain, je m’attendais à le voir ripailler comme ses glorieux ainés.
D’autant plus, qu’il broie du noir en ce moment puisqu’il n’a pas été sélectionné en équipe de France pour le tournoi des 6 nations qui débute ce samedi 7 février. Le sélectionneur français a même parlé de « régression » à son sujet !
Devant mon filet de lieu noir accompagné de rizotto, François TRINH DUC commande un Perrier (sans rondelle) puis le plat du jour……………comme moi !
Ce jeune homme de 22 ans semble avoir la tête sur les épaules et reste professionnel hors des terrains. Bravo à lui !
L’époque du rugby de clocher est bien révolue. Elle a laissé la place à celui du monde professionnel. La nouvelle génération est très bien encadrée.
L’entrainement est plus strict, les préparations physiques meilleures et la diététique à l’ordre du jour. Le niveau s’est très singulièrement élevé.
En cyclisme, c’est la même chose. A la différence près que nous sommes en avance sur d’autres sports en termes de diététique ; c’est culturel.
Par contre, il reste encore du travail pour faire comprendre à la grande majorité d’entre nous qu’il faut s’entrainer et non pas « rouler ».
Christophe Machado – Rédacteur VO2 Cycling