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Nous vivons les huit jours les plus importants des classiques Flamandes. Bien qu’elle ait commencé début mars, la saison des flahutes atteint son apogée lors du triptyque Tour des Flandres – Gand Wevelgem – Paris Roubaix.

Le « Ronde »

Le Tour des Flandres est la course que tout coureur flamand rêve de gagner. Un fois accroché à son tableau de chasse, il pourra dire avoir réussi sa carrière. La reconnaissance de ses pairs et de ses compatriotes est immense. Sa carrière prend tout de suite une autre tournure. Du statut de bon coureur ou d’outsider il passe à celui de favori pour Paris-Roubaix.

Le flamand vainqueur du « Ronde », héros national, pourrait voir une rue de sa ville porter son nom avant la fin de sa carrière.

L’exemple type est celui de Stijn DEVOLDER. Champion de Belgique 2007, il remporte la course l’an passé. Galvanisé par ce succès, il n’avait en tête que le doublé, quitte à tronquer la tactique de course de son équipe. Il fit une victime ….française, Sylvain CHAVANEL son co-équipier, le plus flahute des coureurs hexagonaux.

Le « travail » accompli, le double vainqueur du tour des Flandres, pourra se mettre au service de son leader Tom BOONEN pour la reine des classiques : Paris Roubaix.

Gand Wevelgem

C’est une course en « chasse patate » qui a lieu le mercredi séparant le Ronde de l’enfer du Nord. Tel un coureur à 2 mn derrière le 1er groupe d’attaquants et 3 mn devant le peloton de poursuivants, on pourrait penser qu’elle ne sert à rien.

Pourtant avec un parcours sans grosse difficulté (le Kemmelberg est loin de l’arrivée) et une distance plus courte (200 kms environ), elle attire les déçus du dimanche précédent, les inquiets de leur condition du moment mais repousse régulièrement les potentiels vainqueurs de Paris Roubaix. Nombreux seront les leaders qui feront l’impasse pour préserver leurs forces pour la bataille du Nord.

Pourtant, de grands coureurs ont remporté cette course destinée aux sprinters. Elle est également intéressante pour jauger de la forme de ceux qui n’ont pu s’exprimer le weekend précédent.

L’enfer du Nord

Paris Roubaix reste la reine des classiques. Les belges et désormais les italiens raffolent de cette course. Aucun relief mais des pavés extrêmement difficiles et tordus. Rouler sur les pavés de la course est une expérience vélocipédique unique. A faire absolument dans sa vie de cycliste.

La foule joyeuse attendra ses héros sur le même secteur pavé comme chaque année. On vient de loin en famille pour y assister.

Souffrance, poussière ou boue, vent attendent ces chevaliers des temps modernes. Nul doute que HINCAPIE, FLECHA, BOONEN, BALLAN (?) et autres DEVOLDER tenteront de rentrer seul sur le vélodrome de Roubaix.

Lever devant les caméras du monde entier le pavé, symbole magnifique résumant l’enfer du Nord se joue à la pédale.

Il faut éviter de se faire piéger à l’entrée des secteurs pavés stratégiques, ne pas crever, rouler sur le haut du pavé où le bas côté en terre des chemins sans chuter.

Il faut aussi ne pas perdre la course dans la trouée d’Aremberg, le secteur pavé le plus long, lâcher ses adversaires au train assis sur la selle près de Mons-en-Pevèle, braver le vent voire la poussière par beau temps, supporter les vibrations traumatisantes du pavé et ne pas casser sa machine.

Sortir vainqueur de l’enfer du Nord c’est un peu comme devenir le champion du monde des classiques. Un titre honorifique que tous veulent obtenir dimanche prochain en ce jour de Pâques.

Christophe Machado - Rédacteur VO² cycling

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