Comme quoi rien n'est jamais perdu et qu'il faut confiance garder, même avec un passé lourd....
En mai dernier, Jean-François Lajeunesse, 54 ans, courait son deuxième marathon en 3h et 22 minutes… Il y a 10 ans pourtant, ce Nantais, ex-conseiller municipal à Sainte-Luce-sur-Loire, pesait 107 kilos, fumait 2 paquets de cigarettes par jour. C’est en 2001 qu’intervient le déclic.
Se sentant incapable d’accompagner son fils lors d’un jogging, il décide enfin de se prendre en main et se remet à courir. En 15 jours, sans médicament, il commence à sortir de l’enfer de l’alcoolisme. Aujourd’hui, il multiplie les courses et se raconte dans un livre, ” Perles d’or sur champ de vie”, aux Editions Amalthée
voir la video de présentation là http://www.pulceo.com/habitants/la-course-a-pied-pour-sortir-de-enfer-de-alcoolisme
et son site : http://sedefoulerpourrenaitre.fr/default.aspx
Extraits de son site:
... Hier de l'embompoint aujourd'hui un bon point ...
J'ai longtemps négligé l'hygiène alimentaire, ne refusant jamais un verre et n'ayant pas de restriction à ma consommation de tabac.
Lentement mais sûrement, de verre en verre, une certaine dépendance sournoisement m'envahit. Inconsciemment, j'étais devenu le sauveur de la viticulture française. Peu à peu, les réalités de la vie de tous les jours me sont devenues étrangères, délaissant amis, entourage, et plus encore famille, pour ainsi me réfugier dans une fuite en avant dont je ne mesurais pas vers quel abîme ce sentier m'entraînait .
Cette longue descente a duré plus de quinze ans.
avant mon déclic
Lorsque tout paraissait mort, tout en fait était bien vivant ...
Le regard des autres sur moi même m'était devenu insupportable, il me fallait énergiquement remédier à cette déchéance.
La course à pied qui fut l'une de mes passion dans mon adolescence est devenue un remède à l'âge mur.
D'anciennes sensations peu à peu renaissèrent du fond de moi. De nouveau le plaisir de courir (même lentement dans les premières années) me redonna le respect de moi-même et l'envie de communiquer avec les autres.
Le plaisir de partager des foulées communes créèrent, avec d'autres, une forme de langage, qui me permit de sortir de mon isolement.
Ici en octobre 2009, premier marathon à Vannes.